Un Bref Instant De Vie Et De Mort

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Voila un petit texte que j'ai rédigé en préparant le fluff de ma garde impériale, je le soumet dons à vos critiques.


Je vous pris également d'excuser les fautes d'orthographes certainement nombreuses, ce n'est pas mon fort et mon Word à planté. Je les corrigerais dès que je pourrai.


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Sergeï ne sentait plus ses jambes, il se demandait d'ailleurs s'il en avait jamais eu. Cela faisait trois jours qu'il était allongé au quatrième étage d'un bâtiment en ruine qui avait été un grand centre administratif de Valenskgrad. L'artillerie l'avait transformé en un parfais poste de tir pour un tireur d'élite, surtout avec la vue qu'il proposait, donnant directement sur la petite porte permettant d'accéder au centre de communication du 44ème régiment des grenadiers kaloniens. A portée de main Sergeï conservait un morceau de papier sur lequel il avait noté tous les mouvements qu'il avait remarqué, chaque soldat qui était entré ou sortie de l'immeuble en ruine, pouvant ainsi en déduire leurs habitudes. Il leurs avait même donné des noms, cela l'amusait, de toute manière aucun d'entre eux ne l'intéressait, ce qu'il recherchait c'était deux officiers; le patron des lieux et l'opérateur en chef des communications. A moins qu'il ne s'agisse en fait d'une seule et même personne, après tout il était tombé par hasard sur ce centre, sans les deux idiots qui étaient sortis fumer leur cigarette dehors il n'aurait jamais deviné la présence de cette base planquée dans les sous-sols de cet immeuble.


Il commençait cependant à être dérangé par l'odeur de son filet de camouflage, à se demander avec quoi ils les fabriquaient, regrettant son vieux sac de toile. L'urine séchée qui s'était collée dessus n'aidait pas non plus au confort, sans oublier que les rations de combats se faisant rares et qu'il en était réduit à avaler ce qui avait le malheur de se présenter devant lui, les cafards sont plein de protéines et puis c'était mieux que rien se disait-il. De temps en temps il rapprochait son fusil pour s'assurer que la lunette reste bien propre, il n'y a rien de plus désagréable que d'effectuer un tir de précision avec une lunette sale. Sergeï profitait de ces moments d'attente pour se raconter de petites histoires, il inventait quelques personnages qu'il mettait dans des situations diverses, c'était son seul loisir en ces temps de guerre, et le seul moyen qu'il avait trouver pour s'évader quelques heures de son corps ankylosé par des jours d'immobilité. Il ne savait pas si c'était son dernier rempart contre la folie qui le guettait ou si au contraire ce n'était que l'un des premiers symptômes.


Il fut ramené à la réalité par une lueur émanant de l'intérieur du batiment, elle se rapprochait de la porte, il reconnut immédiatement une cigarette. Il arrivait même à en discerner l'odeur malgré la puanteur qui l'entourait. Portant une gabardine d'un gris très sombre, l'homme qui sortait du bâtiment se tenait droit, le torse bombé, comme si il se devait de le faire en tant qu'officier. Sergeï exultait intérieurement à la vue de la casquette qui confirmait que sa cible était enfin sortie prendre l'air. Il amena doucement son fusil à lui, puis l'amena vers la petite ouverture qu'il avait choisie pour effectuer son oeuvre de mort. L'officier semblait stressé d'être dehors, cependant il était visible qu'il était prêt à quelques risques pour un peu d'air frais. Approchant l'oeil du viseur de son fusil, Sergeï avait enfin l'occasion d'admirer sa cible dans toute sa splendeur, il était fier d'avoir fais preuve d'autant de patience. L'observant de plus près au travers de la lunette il identifia un capitaine grenadier, surement le patron, pour aujourd'hui ca suffirai. Le capitaine semblait regarder dans le vide, comme si son âme avait quitté son enveloppe charnelle sans pour-autant qu'il ne soit mort. Les quelques cicatrices qui marquaient son visage semblait confirmé ce qu'indiquait ses rides; cet homme était un vétéran, il n'avait certainement pas commencé dans la garde impériale comme officier, ses galons il les avaient surement obtenus au combat. Qu'est ce qui pouvait justifier qu'un tel homme se détourne de Sa lumière divine, pourtant il n'avait retiré aucun des symboles impériaux de son uniformes et leur reflet éblouissant dans la lunette semblait indiquer un entretien quotidien.


Sergeï jeta un rapide coup d'oeil au bout de chiffon qu'il avait accroché de l'autre côté de la rue, par chance il n'y avait que peu de vent, cela ajouté à la faible distance de la cible permettrait un tir d'une très grande précision. Il se décida pour le torse, juste au dessous de la Médaille Pourpe à quatre chevrons qui décorait l'uniforme de l'officier. Il en aurait certainement un 5ème à titre posthume. Son index caressait la détente de l'arme, la pressant un peu plus à chaque instant. Il sentait le ressort se tendre, devenant de plus en plus dur. Sergeï avait tué plusieurs dizaines d'officiers ennemis, pourtant il était surpris à chaque tir, le moment oû le percuteur était relaché pour venir frapper la cartouche le surprenait tout le temps. L'officier aussi avait l'air d'être surpris, il était le dos collé au mur, les yeux grands ouverts. Sa cigarette était tombée à terre, son corps était comme rigidifié, une large éclaboussure de sang décorait maintenant le mur. Il tomba doucement à genoux avant de s'effondrer au sol. Personne ne l'avait vu mourrir, son âme avait définitivement quitté son corps, personne n'était là pour l'accompagner dans son agonie. Sergeï était déja loin, il était un tueur d'élite, pas un psychopate qui regardait mourrir ses victimes, il ne pouvait se permettre d'attendre une réaction de la part de l'ennemi.

(Modification du message : 09-04-2006, 22:16 par Vlad.)

Ma foi, c'est plutôt bien écrit et c'est agréable à lire.


La seule chose qui me gêne un peu est qu'un tireur d'élite est censé connaître parfaitement sa cible avant d'aller en mission : ce n'est pas son job de devoir l'identifier au préalable, ou en tout cas il ne fait pas cela au moment de tirer. Genre si la victime n'est pas la cible (il n'en a aucune preuve), le résultat sera désastreux.

(Modification du message : 10-04-2006, 18:57 par Gandahar.)

Il est vrai que je me suis plutôt focalisé sur un instant, négligant plus ou moins volontairement de préciser le cadre dans lequel se déroule l'action. On ne sait effectivement pas comment le tireur d'élite se retrouve dans cette situation; j'ai choisi de couper toute cette description mais pour indication sachez tout de même que c'est ce que j'appellerai une cible d'opportunité. Sergeï était probablement de retour de mission ou en opération de "recherche et destruction" et est tombé fortuitement sur cette position.


Je pense qu'il ne faut pas imaginer le personnage comme un sniper façon "agent du KGB" ayant une cible précise et cherchant à l'éliminer, ce qui serait plutôt le cas du Vindicare. Il ressemblerait, tel que je le vois, a un membre des tireurs d'élites soviétique de la WWII (qui à dit Stalingrad?). Les officiers allemands étant tellement mobiles que les snipers russes se lançaient fréquement dans des patrouilles de "chasse au gradé teuton", ce qui correspondrait plus à Sergeï.

(Modification du message : 10-04-2006, 19:58 par Vlad.)

Citation :qui à dit Stalingrad?
Oui, le rendu est justement bon et amha suffisait (ie, sans aller jusqu'à un prénom slave). Le seul, oui le seul, truc qui m'a gêné, c'est qu'il se fait pipi dessus, alors que le bon vieux tube plastique à soupape (pour éviter l'entrée de cafards aventuriers...)

Citation :Oui, le rendu est justement bon et amha suffisait (ie, sans aller jusqu'à un prénom slave). Le seul, oui le seul, truc qui m'a gêné, c'est qu'il se fait pipi dessus, alors que le bon vieux tube plastique à soupape (pour éviter l'entrée de cafards aventuriers...)

Ben en fait le texte est extrait du fluff de mon armée qui est basée sur le thème "la Garde Impériale fait un tour à Stalingrad", Je suis d'ailleurs occupé à finir les croquis qui serviront de base à la fig de Sergeï (m'y suis attaché à ce personnage)


Les snipers sont des soldats d'élite à l'hygiène souvent douteuse; le fait est que ne pas pouvoir bouger pendant plusieurs heures impose des contraintes plutôt gênantes. Honnêtement, pour des gars entrainés à mettre un balle dans la tête de quelqu'un d'une façon aussi froide, ce genre de problème ne représente qu'un détail mineur. Et tant qu'on est dans le scato j'ajouterai que l'on apprend certaines techniques de survie au forces spéciales, dont les mesures à prendre lorsque l'on se retrouve avec les gourdes à sec, sans aucune sources d'eau à proximité. J'entre pas dans les détails, supposant que je suis sufisament explicite ainsi.

(Modification du message : 10-04-2006, 23:26 par Vlad.)