J'en Ai Promis Neuf C'est ça ?

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Vous m'emmerdez quoi. Avec celle-là, ça fait quatre. Au fait, j'ai découvert récemment ce site très sympathique :


http://www.leconjugueur.com


La version offline est un logiciel dont la licence coûte 15 euros. Bien pratique si vous êtes tout le temps en train de paumer votre Becherelle comme, au hasard, moi.


...


Si ça se trouve, j'orthographie mal "Becherelle".


*********


Lothar percevait l'odeur de la mort. Il savait déjà que la forme noire qu'il devinait étendue au-delà du nuage de neige était celle de Wegger. Le jeune homme avait donc échoué ; il ne reviendrait jamais jusqu'au Croc, ne serai jamais un initié, ne rejoindrait jamais l'assemblée des Space Wolves. Il avait déjà largement prouvé sa valeur en se montrant digne de recevoir les implants du Primarque. Mais la dernière épreuve lui avait été fatale.


Le prêtre des runes Lothar approcha du corps inanimé, insouciant de la tempête de neige qui tourbillonnait rageusement autour de lui, pour se pencher sur lui. La poitrine de Wegger avait été enfoncée. Une plaie béante et circulaire y était creusée. L'étudiant de plus près, Lothar constata que les deux cœurs avaient été arrachés. Le sang riche et carmin avait inondé la neige.


Lothar hésita, fronçant les sourcils. Wegger n'était mort ni de froid ni de fatigue et une telle blessure ne portait pas la marque d'un loup fenrissien. Le vent avait depuis longtemps effacé toute trace de l'odeur qu'aurait pu laissé son assaillant.


Le prêtre des runes se redressa tous sens en alerte. Ce fut son odorat exceptionnellement fin qui l'avertit d'une présence anormale.


Odeur de cimetière, de caveau. De tombe. De terre inerte.


De poussière d'ossements.


Une douleur inimaginable foudroya la poitrine de Lothar ; quand il rouvrit les yeux en gémissant, un homme lui faisait face. Un colosse aussi puissamment bâti que lui, aux cheveux noirs et aux yeux bruns emplis de haine. Son torse et ses bras nus, visiblement totalement insensibles à la morsure d'un froid que même un natif de Fenris aurait peiné à supporter, exhibait de larges tatouages colorés et mouvants représentant des créatures mythiques et des runes dont Lothar connaissait trop bien la signification de certaines d'entre elles.


La main du colosse avait traversé l'armure du prêtre comme s'il s'était agi d'une feuille de papier. Baissant les yeux, Lothar vit son sang bouillonnant s'écouler sur le poitrail de céramite brisé. Le visage du colosse se penchait vers le sien, approchant ses lèvres de son oreille pour murmurer dans un calme irréel :


"Je suis Karlsen, sergent de la première compagnie de la légion Astartes des Thousand Sons. Je suis votre frère."


Il sembla à Lothar que la tempête s'était apaisée, que le vent était tombé. La neige tombait toujours, à présent en lourds flocons qui rejoignait paresseusement le sol.


"Vous êtes... une illusion."


Le visage de Karlsen se déforma en une grimace de colère à l'énoncé de la vérité mais il ne perdit rien de son calme, poursuivant dans un chuchotement.


"Elle est aussi réelle que peut l'être une illusion qui va vous tuer, mon frère."


Lothar sentit la main de Karlsen se mouvoir dans sa cage thoracique pour écraser son cœur.


"Quand vous retrouverez Leman Russ au-delà des portes de la mort, ne manquez pas de lui dire que si les légendes qui promettent son retour sont vraies comme je l'espère sincèrement, qu'il ne tarde pas : son cher frère Magnus l'attend avec impatience."


Lothar hurla quand son cœur cessa de battre, asphyxié par la pression. Un flot d'adrénaline inonda ses veines alors que la pulsation de son deuxième cœur augmentait pour palier à la perte, instantanément compensé par l'auto-medipack de son armure énergétique qui y injecta une dose massive d'hypotenseurs et d'analgésiques de synthèse. Déjà la main du Thousand Son poursuivait sa recherche dans sa poitrine, écartant et brisant les côtes, s'enserrant autour du second cœur.


"Vos dernière paroles, Lothar, mon frère. Choisissez les avec soin."


Lothar tenta d'inspirer mais ses poumons étaient paralysés. Il ne put que cracher dans un souffle rauque :


"Re...négat."


Karlsen resserra son étreinte. Le Space Wolf s'écroula sans bruit à ses pieds, tombant lourdement sur l'épais tapis de neige tandis que la tempête se déchaînait à nouveau.


"Dites également à Leman Russ qu'il n'aura pas deux fois l'avantage de la surprise."


***


"Est-il vrai que Fenris est le lieu le plus dangereux de la galaxie seigneur sergent ?"


"Disons plutôt que c'est pour nous le lieu le plus inhospitalier."


"Au risque de vous paraître désobligeant seigneur sergent, j'aimerais vous faire part d'une interrogation : Les seigneurs Axyl et Kuja m'interdisent régulièrement l'approche de certaines zones de l'anti-monde pour lesquelles je porte un grand intérêt personnel au prétexte que leur exploration serait trop risquée. Quant à vous, vous me demandez de m'approcher de manière déraisonnable d'un endroit que vous décrivez vous-même comme plus dangereux encore, semble-t-il pour votre simple distraction. Votre autorité primant la leur, j'espérais que peut-être vous pourriez – "


"Dois-je justifier mes ordres Riddler's Hand ?"


Il y eut un silence ; la machine semblait tétanisée de respect pour celui qui venait de lui couper la parole. Il n'y avait pourtant aucune trace d'impatience dans la voix de Karlsen ; elle exprimait au contraire calme, sincérité et maîtrise de soi parfaite.


"Non seigneur sergent."


"Es-tu sous mes ordres Riddler's Hand ?"


"Oui seigneur sergent."


"Tu es donc également sous ma responsabilité. Comprends-tu ce que cela implique Riddler's Hand ?"


"Oui seigneur sergent."


"Pour ta sécurité et pour la nôtre, je laisse aux seigneurs Axyl et Kuja le soin de nous diriger. En l'absence d'instructions particulières de ma part ou de celle du seigneur capitaine, je t'ordonne simplement de leur obéir. Suis-je clair Riddler's Hand ?"


"Oui seigneur sergent."


"Bien. Y a-t-il autre chose que tu souhaites savoir Riddlers' Hand ?"


"Non seigneur sergent."


*********


Je trépignais d'envie en écrivant cette bêtise de la poluer avec des trucs du genre "voilà la neige qui tombe, c'est normal, c'est l'hiver ; pour l'ambiance d'la nouvelle, faut des intempéries, faut un climat sordide comme dans les films de guerre" mais il me reste un strict minimum de respect pour mes propres personnages. Ouah ah ah !