Un Après-midi Comme Les Autres à Zugrubtown

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"FEU !"


Le gretchin pressa la détente. Il y eut un souffle, puis un craquement inquiétant suivi d'un grincement mécanique que Rufgob s'apprêtait à qualifier de "pas normal" quand un spectaculaire geyser d'essence enflammée jaillit une nouvelle fois de la bouche de la pompe – au niveau de ce joint que le mekboy aurait pourtant juré avoir vérifié et changé plusieurs fois – aspergeant et carbonisant le malheureux gretchin qui poussa un hurlement de douleur et de terreur mêlées, lâcha l'arme expérimentale et entreprit de courir en tous sens et de se rouler par terre en poussant des glapissement fatiguants.


Rufgob passait sa lourde main sur son visage.


"Bon bon, ça va, va à la clinique. Vite, j'vais avoir encore b'soin d'toi."


***


Nazgut le médiko étai accoudé à la fenêtre, fumant un gros cigare, dont il laissait les cendres joncher le sol malpropre. Il ne se retourna même pas pour voir le malheureux gretchin entrer dans la pièce.


"Brûlures ?"


"Euh... oui... Comment z'avez d'viné ?"


"T'es l'trente-huitième."


Le gretchin ne remarqua qu'alors que la pièce était emplie de ses semblables, certains allongés sur les paillasses sales, d'autres étendus à même le sol, gémissant et râlant pitoyablement dans un concert de souffrances. La plupart semblait avoir déjà reçu des "soins" ayant le corps recouverts de bandages.


Nazgut écrasa le mégot de son cigare sur le rebord de la fenêtre ; il ne détestait pas qu'on lui envoie des gretchins. Bien au contraire : les petits peaux-vertes, moins combat... plus dévoués à la cause de la science, étaient des vict... des sujets de choix pour ses expériences. Mais quarante en une après-midi était un chiffre ingérable.


Encore lui fallait-il prendre des précautions. Une expérience qui tournait mal sur un gretchin qui s'avérait être un ouvrier de la manufacture de cigares, un protégé du Über-Diktator Zugrub Oomifrind en personne, et Nazgut était assuré de finir ses jours au sein du service de déminage.


Les mekboyz, surtout Rufgob, n'appréciaient pas plus de voir leurs précieux assistants laborieusement entraînés à la manipulation des armes d'artillerie amputés des deux bras.


Les runtherdz, le runtboss Runtog en tête, détestait naturellement voir les gretchins qu'ils avaient patiemment élevé finir borgnes ou culs-de-jatte après avoir été envoyés soigner des maux d'estomacs.


Il y avait encore les Bad Moonz, gros consommateurs de suivants gretchins, qui considéraient comme un affront à leur fierté de voir les serviteurs dont ils avaient si cher payé le dressage finir à l'état de pathétique légumes lobotomisés.


Tous ces orks ne voyaient finalement aucun inconvénient à ce que Nazgut et ses semblables mènent des expériences sur des grots. A condition qu'il ne s'agisse pas de LEURS grots.


Quand à faire des expériences sur des orks, justement, il n'y fallait pas même songer. C'était l'assurance d'avoir affaire à un grincheux toujours mécontent du service médical ou pire, un indélicat qui partait sans s'être fait arracher les quatorze dents dues pour le remplacement de sa jambe bionique par une prothèse de bois.


Nazgut en était réduit à agir comme un vulgaire bandit, obligé de quitter sa clinique à la nuit tombée pour aller kidnapper dans les ruelles sombres de la ville un snotling errant ou parfois un mendiant gretchin que personne ne réclamerait, sujets malingres et en mauvaise santé qui supportaient rarement les opérations. Lui Nazgut, le médiko le plus integ... inletig... integil... doué du orkdom, lui qui avait poussé la connaissance de la médecine plus loin que n'importe lequel de ses semblables en imaginant des opérations chirurgicales aussi audacieuses que l'ablation de la moelle épinière ou la transplantation de doigt de pied !


Son génie n'était pas reconnu. Il était là le drame. Le principal responsable en était évidemment le Über-Diktator et son esprit étriqué, méfiant des idées neuves et des progrès de la science.


"Dok, j'ai maaaal-euuuuh !"


Nazgut consentit en grommelant à quitter sa réflexion aigrie pour s'intéresser à son trente-huitième patient de la journée.

(Modification du message : 02-09-2005, 19:11 par Xavier.)

- Avez vous déjà entendu parler du capitaine Zugrub Oomifrind ?


- Euh, de nom.


- Le capitaine Oomifrind était à la tête d'un des régiments de mercenaires orks du clan Blood Axe qui a combattu sous les ordres du colonel Thorpos jusqu'à récemment. Jusqu'à ce qu'il devienne... incontrôlable.


- Incontrôlable ?


- Incontrôlable.


- Ah bon.


- Ben oui.


- Dingue.


- Comme vous dites.


- Hmm.


- Ecoutez cet enregistrement.


L'officier se tourna vers un antique lecteur de bande magnétique et pressa un bouton. Un souffle rauque monta des haut-parleurs suivi d'une voix très grave, lourde et fatiguée. Elle émanait certainement de la gorge d'un ork qui s'exprimait dans un gothique approximatif mais sa diction lente rendait le discours tout à fait compréhensible.


- J'ai regardé... un squig... qui avançait... sur la chaîne... d'une épée tronçonneuse... C'est mon rêve... C'est mon cauchemar... Glisser, ramper, sur la chaîne d'une épée tronçonneuse... et... en réchapper.


L'officier paraissait embarrassé. Il pressa successivement deux autres boutons, faisant entendre un second enregistrement de la même voix, grave et lasse.


- Faut que j'les tue... Faut que j'les incinère... Eldar par eldar... Squat par squat... Jokaero par jokaero... Et... ils me traitent de mercenaire. Alors comment appelle-t-on les zoms qui emploient des mercenaires ? Ces... salmeks...


L'officier coupa la lecture de la bande.


- Le capitaine Oomifrind s'est retiré sur la sixième lune de Bezak IV à la tête d'une bande d'orks et de gretchins qui obéissent aveuglément à tous ses ordres, ausi délirants soient-ils, sous peine de recevoir des baffes. Votre mission consiste à retrouver le capitaine Oomifrind pour le relever de son commandement.


- Que je le relève... de son commandement ?


- C'est ça.


- Ah bon.


- Ben oui.


- Dingue.


- Comme vous dites.


- On vit une époque incroyable.


- Parfois comme les oeufs, les temps sont durs.

(Modification du message : 04-09-2005, 18:38 par Xavier.)

"Pas d'problème : j'ai un plan."


- attribué à Zugrub Oomifrind


[Image: plandebataille.jpg]


Je peux enfin sortir la tête de l'eau et ratrapper la lecture des textes que j'avais en retard.


Ce qui est bien avec ces trois histoires, c'est qu'elles sont courtes, voir très courtes mais toujours drôles et elles atteignent leur but. J'aimerais vraiment savoir écrire avec autant d'efficacité.

(Modification du message : 18-10-2005, 23:46 par Gandahar.)

Fester était maussade. Zastrug avait la tête des mauvais jours. Supur tournait et retournait entre ses doigts son pistolet automatique sous le regard abattu de ses bérets verts. Quant à Grabbit, son humeur était devenue massacrante.


Le siège se prolongeait et les Deathskulls de Rorkogtown - du nom du prétentieux chef Rorkog qui s'était proclamé plus puissant seigneur de guerre de la lune - ne donnaient aucun signe d'affaiblissement. Dans le camp des assaillants par contre, le moral baissait de jour en jour. Pour couronner le tout, Zugrub avait disparu. Grabbit le soupçonnait déjà d'être parti se cacher sous un prétexte vaseux pour ne pas endosser la responsabilité de la débâcle qui s'annonçait, mais prêt à réapparaître une fois celle-ci consommée pour en accuser ses lieutenants. Venant d'un Blod Axe, beaucoup de choses étaient possibles ; venant de Zugrub, TOUT était possible.


"V'la l'boss !" fit Supur en bondissant sur ses pieds, une lueur d'espoir dans la voix.


Zugrub arrivait effectivement, un morceau de papier sale et chiffonnée dans la main. Il paraissait immensément sûr de lui. Arrivé devant ses troupes, il s'arrêta, se raidit, pointa le menton en avant d'un air fier et cria :


"Pas d'problème, j'ai un plan !"


Un concert d'applaudissement monta des rangs des gretchins pour saluer le génie du Über-Diktator et la chance que les petits peaux-vertes avaient de servir sous les ordres d'un si illustre commandeur. Quant aux orks, ils semblaient préférer attendre avec prudence de connaître la nature dudit plan avant de faire preuve d'autant d'élan. Zugrub reprenait, sur le ton de la confidence, l'air absolument confiant :


"On va leur balancer des tracts !"


Ses lieutenants se regardèrent.


"Des quoi ?" fit Grabbit.


"M'étonne pas qu'un pauv' goff ignare sache pas ça," renifla Zugrub. "C'est un truc aux zoms. 'Vec ça, c'est dans la poche !"


"J'veux pas utiliser un truc de zom !" brailla Grabbit. "Chuis pas un trouillard de Blood Axe moi ! Pas b'soin d'vos ruses de zom, moi ! Chuis un goff moi ! J'les bouffe tous au p'tit déj' les Deathskulls si j'veux moi !"


"Ben vas-y alors, tout l'monde te r'garde," siffla Zastrug. Grabbit s'aperçut alors que tous les gars s'étaient approchés de Zugrub et que personne ne prêtait attention à ses fanfaronnades. Dépité, il consentit à écouter les explications du chef.


"C't un truc super puissant," exposait ce dernier. "J'ai vu les zoms utiliser ça un coup où i'z'attaquaient une ville pis qu'i'zy arrivaient pas : les salmeks ont été vaincus tout d'suite, comme ça !"


Il claqua des doigts, un sourire carnassier éclairant son visage.


"Ben ça a l'air terrib' vot' machin," fit un Bloood Axe impressionné.


"Et y a même pas b'soin d' se batt' !"


Un mouvement de stupéfaction saisit l'assemblée. Seul Grabbit redoublait de fureur en agitant sa hache.


"Y a même pas b'soin de se batt' ! Alors on peut p'us s'batt' ! J'veux m'batt' moi chef !"


Plus personne n'écoutait Grabbit. Les boyz discutaient entre eux à voix basse, tâchant d'imaginer quelle arme encore inconnue pouvait s'avérer suffisamment puissante pour causer un effet si dévastateur.


"Moi j'connais !" fit un Blood Axe. "J'ai vu les humains balancer un truc comme ça sur une ville ; ça a tout fait péter ! Les salmeks i'z'étaient en tellement d'petits bouts qu'on pouvaient même pas les compter avec les doigts d'toutes les mains ! I'z'app'laient ça une 'bombe amotique'. Vos tracts c'est un truc comme ça chef ?"


"C'est 'atomique' imbécile et non, les tracts c'est pas un truc comme ça ; ça détruit rien et ça tue personne."


"Pask' ça les tue même pas !" beugla Grabbit de plus en plus indigné. Zatrug commençait à trouver le goff fatigant. L'idée de Zugrub, par contre, lui plaisait.


"Si ça les met pas en p'tits bouts, ça sera mieux pour ramasser leurs dents," fit-il remarquer. "Elles s'ront pas abîmées."


Ses boyz approuvèrent, caressant déjà en rêve les lourdes besaces chargées de dents qu'il y aurait à gagner dans l'opération.


"Encore mieux," poursuivit Zugrub. "Y aura p'têt même pas b'soin d'leur arracher les dents : ils nous les apporteront eux-mêmes ! Les zoms appellent ça d'l'in-to-xi-ca-tion !"


Un "OOOOH !" sidéré parcourut l'assistance. Seul un nigaud cru bon de demander "comme quand on a trop mangé ?" Les Bad Moonz ne tenaient plus en place. Il fallait tester cette nouvelle arme, maintenant, immédiatement ! Quelle chance d'être au service d'un seigneur de la guerre aussi grand que le génial Zugrub Oomifrind ! Seul Grabbit continuait de s'étrangler de rage à l'idée qu'il n'allait même pas faire de mal aux Deathskulls si vraiment ceux-ci s'en chargeaient eux-mêmes.


"Montrez-nous comment ça marche chef siouplait," gémit Fester en se tordant les pouces.


"J'vous esplique : on prend un bout de papier comme ça –" il brandit la feuille froissée entre ses doigts. "Et d'ssus on écrit un message qu'i' liront."


"Mais c'est des Deathskulls, i' savent pas lire," fit remarquer un Bad Moon méprisant.


Un Blood Axe qui se penchait vers la feuille dans les mains de Zugrub fit également remarquer que le texte était rédigé en haut gothique.


"Même s'i' y en a un qui sait lire, il pourra pas traduire ça."


"C'est pask' ça c'est un tract humain idiot," répliqua Zugrub agacé. "On va en faire un à nous. Bon Supur, prend un bout de papier et écris."


Tandis que le gretchin s'exécutait docilement, Zugrub ferma les yeux, prit une pose inspirée, inspira à fond puis déclama puissamment :


"PAUVRES MINUS !"


Supur lâcha son crayon.


"Hé c'pas la peine d'm'insulter chef, j'ai rien fait d'mal pour une fois. J'refuse de bosser dans des conditions pareilles !"


Les bérêts verts acquiesçaient, prompts à soutenir les revendications de leur commandant. "C'est d'l'abus d'autorité," lança l'un d'eux. "On va s'fout' en grève," menaça un autre.


Zugrub frotta ses yeux las.


"J't'ai pas insulté imbécile, j't'ai dit d'écrire. Alors NOTE MAINTENANT ! Euh… J'en étais où ? Ah oui : pauvres minus. Vous avez osé défié le tout puissant Zugrub Oomifrind et vous allez le payer !"


"Pas si vite," se plaignit Supur, "j'ai pas l'temps d'copier !"


"Moi j'crois qu'ça va les faire bien rigoler," ricana doucement un goff penché vers son voisin.


"Qui a dit ça ?!"


Personne ne se dénonça.


"Bon," reprit Zugrub qui luttait pour conserver un semblant de calme. "Ecris. Euh. Vous avez osé défié le tout puissant Zugrub Oomifrind et vous allez le payer. Ouais c'est bien ça. Euh. Ecris : vous avez deux heures pour vous rendre et nous livrer vos dents sinon on va tous vous crever !"


"Ah ben alors on s'bat quand même !" s'enthousiasma Grabbit qui s'intéressait de nouveau aux propos du Über-Diktator.


"Mais j'comprends pas chef," dit Fester. "Vous nous avez dit qu'y avait b'soin d'crever personne."


Zugrub mâchait furieusement son bérêt. Il renonça à plus d'explications pour se consacrer à Supur.


"Ecris : ce n'est pas contre vous que nous nous battons mais contre vos chefs qui vous oppriment. Nous sommes venus vous apporter la liberté."


"Ben bien sûr que si qu'c'est contre eux qu'on s'bat," lança un goff.


"C'est quoi la lirtèbé ?" demanda un Bad Moon.


"Moi j'en ai mangé une fois chez l'vieux Zogblasta," expliqua un autre. C't'un plat d'champignons d'cave 'vec des abats d'squigs et une p'tite sauce à la bière là-d'sus. C'est bon ! Mais pourquoi on leur apport'rait ça chef ? J'croyais qu'on allait leur piquer leurs dents ?"


"J'y comprends plus rien," conclut un Blood Axe d'un haussement d'épaules dépité.


Zugrub n'écoutait plus. S'adressant à Supur il termina :


"Bon, et tu signes : Zugrub Oomifrind le tout-puissant."


"J'm'appelles Supur Zorinski chef. C'est vous Zugrub Oomifrind."


Zugrub ouvrit la bouche pour parler, renonça, arracha la feuille des mains de son lieutenant, la signa et la lui rendit.


"Et 'vec tes bérêts verts vous m'recopiez ça en plein d'exemplaires. Autant qu'vous trouvez d'papier."


"D'accord mais on veut une augmentation."


Evidemment.


"Vous l'aurez quand vous aurez r'copié ça ! Au boulot p'tits faignants !"


"Bon et après on fait quoi chef," demanda Fester." Il avait renoncer à saisir tous les détails du plan mais souhaitait connaître ceux de son exécution.


"Après on met les papiers dans un chassa-bomma et on va tout balancer au-d'ssus d'la ville des Deathskulls. Ils les ramassent, ils les lisent et voilà !"


"Et ça leur pète dans les mains pasqu'c'est des papiers amotiques – j'ai tout pigé !" s'exclama un Blood Axe qui n'avait rien pigé.


Zugrub ouvrit la gueule.


"Mais non," corrigea un Goff, "t'y es pas, c't'une ruse. En fait, on fait péter qu'les boss. Les aut' on leur file d'la soupe de champignon vu qu'i' pourront plus manger qu'ça une fois qu'i' nous auront filé toutes leurs dents. Et on leur en fait manger tell'ment qu'i' s'ront in-xo-ti-qués !"


Zugrub tenta d'articuler quelque chose mais aucun son ne quitta sa gorge.


"Mais si on y va pour tous les crever comme c'est marqué sur vot' papier à quoi ça sert d'balancer des trocts… tructs ?… avant, chef ?" interrogea un goff.


Les mâchoires de Zugrub s'entrechoquaient.


"Je r'fuse de filer même une dent d'gretch à un foutu pauvre d'Deathskull," affirma catégoriquement un Bad Moon. "C'est pas un bon plan vot' plan chef."


Seul un "GNNNNNNN" contenu parvint à franchir la barrière des crocs de Zugrub. Supur revenait, le morceau de papier dans la main.


"Chef, j'ai pété ma mine et on a qu'un seul crayon. V'pouvez m'prêter vot' couteau que j'le r'taille ? J'ai paumé l'mien pendant l'assaut d'hier."


Zugrub arracha le tract des mains de son serviteurs gretchin, le déchira furieusement et en éparpilla les morceaux autour de lui en trépignant.


"BON ! On fonce dans l'tas on les crèv tous, on leur arrache les dents et on rent' chez nous."


Tous les boyz de la bande montrèrent leur approbation, hochant la tête, ou se frottant les mains. La plupart attrapaient déjà leur bolter et en vérifiaient le mécanisme d'armement. Grabbit se tapait sur le ventre avec un sourire béat. Le plan lui convenait à merveille.


Quelle chance d'être au service d'un seigneur de la guerre aussi grand que le génial Zugrub Oomifrind !

(Modification du message : 22-10-2005, 02:13 par Xavier.)

un seul mot : SUBLIME (ou sublimicime au choix...)


<b> Edit manolo: un effort en orthographe SVP et pas de monoligne/flood</b>

(Modification du message : 27-12-2005, 00:30 par Manolo.)