Les Aventures De Karlsen Au Pays Des Lutins

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Ils sont quand même vachement amers ces Thousand Sons (De Space Marine Battle)

***

« Pas de prisonniers ! Pas de quartier ! » Le cri alla jusqu’à l’armée d’âmes perdues.

Les démons mineurs apparaissaient dans un chatoiement à l’appel de leurs maîtres. Les immenses canons incrustés de runes prirent position au sommet de la colline. Les gueules de leurs museaux à l’allure de démon pivotèrent afin de pouvoir atteindre les positions ennemies tandis que l’équipage chantait les paroles du chargement de la Complainte des Artilleurs. Des hommes bêtes et des Trolls monstrueux formèrent des rangs, ayant confiance de la protection de leurs dieux sombres contre le feu ennemi. Les cultistes humains bavardaient avec excitation entre eux. Ces idiots éprouvaient un respect mêlé de crainte envers les puissances qu’ils avaient invoqué pour aider leur rébellion insignifiante. Ils chantaient joyeusement d’anciennes hymnes ténébreuses, convaincu que la victoire était à leur portée.

Le Frère-Capitaine Karlsen s’ennuyait. Il vérifia nonchalamment son bolter . Au cours des dix longs millénaires de sa damnation, ce dernier avait fusionné avec sa chair jusqu’au point où il devint une extension de son bras. Il ordonna à son bolter de se mettre en marche et l’arme cliqueta de façon menaçante. Un cultiste en retard se tourna vers lui, cherchant des instructions. Karlsen posa sur lui son regard rouge et maléfique sur lui et lui indiqua le reste des crétins condamnés d’un mouvement de ses tentacules. L’homme se dépêcha. Karlsen ne ressentit rien d’autre que du pur mépris pour cet idiot.

Qu’est-ce que cet humain misérable pouvait connaître de la vraie rébellion ? Karlsen avait suivi le Maître de Guerre lui même quand il avait prit les armes contre l’Empereur. Il y a cent siècles il avait contemplé avec adoration le visage d’Horus avant la dernière grande bataille. Il y a cent siècles, il avait prit d’assaut le Palais Impérial de la Terre, hurlant son mépris envers l’Empereur et tout ordre humain. Il y a cent siècles, suivant son Primarque, il s’était détourné de la lumière et avait mit le pied sur la route de la damnation éternelle. Il y a cent siècles, il avait vendu son âme et gagné… quoi ? Mieux valait ne pas y penser.

Au loin, parmi les ruines de Kadavah, il voyait les Rhino rouge vifs des Blood Angels prendre position. Ses yeux altérés regardèrent à l’intérieur du véhicule et virent les âmes troublés des Space Marines. Ces imbéciles voulait vraiment défendre le sanctuaire de leur dieu sénile. Ils étaient fiers de donner leurs vies pour un être dont le temps était passé voilà dix mille ans.

Karlsen regarda les Space Marines avec une haine pure et destructrice. Qu’est-ce que ces pantins savaient de la guerre ? Karlsen avait vécu dans les temps anciens où les vrais guerriers avaient combattu au cours d’immenses batailles qui déchirèrent la galaxie entière. Des mondes avaient brûlé, des armées avaient massacré. D’alors, les Blood Angels étaient des adversaires dignes de respect. Maintenant ils n’étaient plus que de pâles ombres de ce qu’ils furent autrefois. Maintenant ils n’étaient plus ces géants du coté des putrides Loyalistes.

Seuls les quelques Primarques rebelles restants étaient dignes de respect. En eux la flamme des temps anciens brûlaient toujours aussi vivement. En eux, quelque chose était digne de sa loyauté éternelle. Ils comprenaient encore sa rage et sa haine. Ils se battaient encore pour la Longue Guerre.

Les Blood Angels. Ah ! Dix millénaires auparavant, il avait tué leurs lointains prédécesseurs de ses mains nues. Il y a dix mille ans, il avait massacré vingt Blood Angels en un seul jour dans les murs du Palais Intérieur et avait vu leur Primarque, Sanguinius, abattu comme un ange brisé par un démon du Warp. Il se demandait ce que ces idiots diraient s’il leur racontait ça. Comprendraient-ils ? Non – ils ne comprendraient pas. C’était la vérité. Il en restait trop peu qui pouvaient comprendre. Durant ces longs siècles de rébellion personnelle, il avait apprit ça. Ses anciens camarades étaient partis pour la plupart – mort ou démons ayant peu d’intérêt dans la vieille époque au mieux.

Sa peau blindée frémit. Une lueur rouge emplit son esprit. Une folie naissante le menaçait. Il savait d’après les remous du Warp que Magnus, son Primarque, allait apparaître. Bientôt il serait à la bataille, et il pourrait se perdre pour quelques heures heureuses dans la peur et la joie du combat, tromper son ennui dans le carnage et trouver soulagement de son désir d’une tranquillité durable dans l’exercice de ses anciens pouvoirs. C’est tout ce qui lui restait.

L’air scintilla. Magnus arriva, s’élevant au dessus des troupes et entouré d’ un halo de lumière multicolore. La horde du Chaos avançait droit vers la ville lointaine. Karlsen était en première ligne.

***

« Crève, ordure loyaliste ! » gronda Karlsen, tirant inutilement vers l’escouade Devastator au loin. Il avança sans hésiter tandis que les bolts et les roquettes sifflaient autour de lui. A sa gauche, le Frère Steiner fut touché, une pince étreignant une blessure ouverte sur son torse. A sa droite, le Frère Torval tomba, une explosion de bolt le touchant dans son unique œil brillant. Des éclairs scintillaient autour de la tête de Torval alors qu’il s’écroulait. Une odeur de viande brûlée et d’ozone emplit les airs. Connaissant la puissance du Chaos, Karlsen se doutait que les deux blessures étaient mortelles. Il n’y avait pas d’échappatoire simple à la damnation.

La mort de Torval était un mauvais présage cependant décida Karlsen. Le vieux Borgne était particulièrement privilégié par le Primarque. Il murmura un charme de protection contre les tirs que Magnus lui avait enseigné il y a dix millénaires, avant que ces Space Wolves trois fois maudits n’aient dévasté leur monde natal, Prospero.

Une explosion toucha le sol aux pieds de Karlsen. De la poussière vola contre son armure. Il oscilla mais refusa de tomber. Sur le pont au loin, les éclairs de la gueule des bolters lourds étaient évidents. Karlsen décida qu’il tuerait chacun d’entre eux. Confiant dans la protection de son Primarque, le Space Marine du Chaos avança.

***

Le Frère-Capitaine Karlsen observait le carnage. Ses blessures le faisaient souffrir. Son armure lui faisait mal comme si c’avait été sa peau contusionnée. Le poids de ses dix mille ans se faisait sentir. Il enviait presque ceux qui étaient morts. Il parcouru les restes fondus du Seigneur de Bataille de ses tentacules métalliques. Il était encore chaud de la fusion du réacteur qui avait renvoyé son esprit dans le Warp. Près de lui la tête du Warhound abattu trainait dans un tas de cendre et de débris. Ses yeux aveugles observait de manière moqueuse le Space Marine du Chaos. Karlsen envoya une salve de son bolter qui ricocha sur le crâne métallique géant. Le bruit était abominablement fort dans le calme de l’après bataille.

Karlsen regarda les rebelles triomphants boire du vin de bouteilles sales et écouter leur blagues sans intérêt et leur bavardage futile. Les quelques cultistes restant qui dancait et chantait parmi les ruines ne réalisaient pas encore qu’ils étaient tous déjà morts. Leurs démons avaient été renvoyés dans le warp. Le soutien de la rébellion sur ce monde était brisé. Cela n’avait pas d’importance. Il y aurait d’autres mondes.

Des ruines du temple il entendit un grognement. Une forme émergea des restes fondues du bâtiment et tomba en avant. Karlsen regardait, surpris que le Blood Angel vivant encore. L’homme était terriblement brûlé. Le rouge de son armure avait pelé en raison de la chaleur du tir. Les pierres autour de lui étaient noircies par le feu nucléaire. Tout autour de lui trainait des squelettes calcinés et des armures fondues. Le Space Marine regarda Karlsen avec des yeux fiévreux et remplis de haines. Comme un dément, il essaya de se lever afin d’amener son arme à moitié fondu dans sa direction.

« Traître. Hérétique. Abomination, » murmura le Space Marine. Karlsen se retrouva à regarder dans les ténèbres du canon de l’arme. Une partie de lui voulait que le Blood Angel presse la gâchette.

Le rire amer de Karlsen émergea de sa gorge abîmé et horriblement mutée. Parler était difficile à présent. Il essaya de trouver les mots pour exprimer sa haine. Il chercha dans son âme corrompu l’unique mot qui incarnerait ses dix mille années de haine.

« Frère. » dit-il finallement.

Un soupçon de peur teinta le visage brûlé du Blood Angel. Il tenta de presser la gâchette de son bolter. Voyant cela, Karlsen sorti rapidement sa propre arme. Un unique tir traversa le Blood Angel. L’homme tomba, sans un bruit. Karlsen continua de tirer, vidant un chargeur complet dans le corps en convulsion, voulant entendre crier l’homme mort.

A ce moment là, il souhaita avoir chaque Space Marine de la galaxie à sa portée. Sa haine était tel, sa rage si grande, qu’il les aurait tous tué sans pitié ou compassion. A ce moment, il savait qu’il se battrait pour toujours jusqu’à ce qu’il ne reste que des ruines et que la galaxie entière ne soit que poussière. Pour lui il n’y aurait ni repos, ni paix.

La Longue Guerre continuerait.


clap clap clap

ca c'est du fluff


tres tres bien

il n'y a qu'un passage qui ne vas pas trop :

Citation :La mort de Torval était un mauvais présage cependant décida Karlsen. Le vieux Borgne était particulièrement privilégié par le Primarque. Il murmura un charme de protection contre les tirs que Magnus lui avait enseigné il y a dix millénaires, avant que ces Space Wolves trois fois maudits n’aient dévasté leur monde natal, Prospero
la premiere phrase ne va pas, peut-etre un point de trop ?


Voila un bon texte.

Hormis le fait que ce n'est pas du bon fluff-V3-qu'il-est-le-meilleur, la mise en page est idéale. Les autres prenez exemple, boudiou.

Le texte est aéré, facile et rapide à lire.

Prenant et original, cela faisant très longtemps que je n'avais rien lu sur le cyclope.

Et je suis d'accord avec norsca. Je ferai plutot comme ça:

La mort de Torval était un mauvais présage pensa Karlsen. Le vieux Borgne était particulièrement privilégié par le Primarque. (On peut même virer le "pensa Karlsen").