Slaanesh, on pourrait le résumer par le dieu de l'Excès (de tous les types)...ce qui inclut les addictions. Mais Games Workshop borne ça assez sagement à l'addiction aux sensations nouvelles et donc à la douleur. Des Quatre, c'est vraiment celui qui se rapproche le plus du Diable tentateur de la tradition chrétienne.
En saupoudrant d'un tout petit peu de cul, à l'occasion, mais très discrètement.
L'idée c'est que le Slaaneshi essaye tout mais il y a une habituation très rapide à la nouveauté, du coup il augmente la dose et varie les plaisirs...finalement les plaisirs ordinaires ne le satisfont plus du tout, alors il se tourne vers les sensations extrêmes...mais là encore, assez rapidement, il n'en retire plus aucun plaisir et ils se consacrent à des pratiques extrêmes. Bref, c'est l'escalade sans fin qui débouchera invariablement sur des sommet de sadisme et d'horreur.
Très souvent la porte d'entrée dans la spirale est dû à un défaut de caractère du personnage ou à une passion dévorante.
Évidemment, plus c'est outrancier et monstrueux, plus Slaanesh en retire du pouvoir. Il y a arnaque dès le départ (mais ça les adorateurs l'ignorent) puisqu'ils n'atteindront rigoureusement jamais un 'point d'équilibre'. Ou alors toujours de manière très fugace.
Le thème permet beaucoup plus de variations que (au hasard) chez les Khorneux : faire une figurine encore plus grasse qu'un ogre portée par un palanquin d'esclaves nubiles (il y avait un warlock skorne dans Hordes qui aurait fait un excellent slaaneshi  ), un musicien obsédé par la parfaite maîtrise de son instrument (souvenir d'une nouvelle de Warhammer Horror) ou même une personne qui a perdu un proche et ferait tout pour la retrouver, un amoureux éconduit, un artiste jaloux du talent d'un autre, etc...
(Modification du message : 02-12-2020, 23:52 par Jalikoud.)
Oh Khorne a aussi ses subtilités si on ne se contente pas des ahuris qui décapitent bêtement tout ce qui bouge. La violence est son moteur principal mais la martialité, l'honneur et la droiture marchent bien pour lui. Un mec un peu radical qui réclamerait le four pour tout le monde et pour tout et n'importe quoi, par exemple, fleurerait le khorneux : c'est une extériorisation de sa colère comme une autre.
le squat
Greuh !
(02-12-2020, 21:32)Jalikoud a écrit : Notez le piercing entre le radius et l'os ulnaire pour que le pli de la cape reste élégant. En évitant le nerf radial, sinon ça va être compliqué de tenir une lance .
Bof, tu es dans un monde où se baladent des squelettes sans le moindre muscle et les nurgleux semblent assez en forme pour la charge virale et les lésions qu'ils se tapent (les mecs se battent les tripes à l'air, c'est dire) alors un petit piercing dans le poignet...
Sinon, oui, les dieux du chaos sont plein de subtilité. Slaanesh ça peut être l'excès de bouffe aussi, des gros.
Nurgle c'est aussi la compassion et les cycles naturels de la vie.
Khorne c'est aussi le décorum martial, l'honneur et les vertus guerrières (bravoure, habileté aux armes, tout ça...).
Et Tzeencht, c'est le grain de folie nécessaire dans tout ça, en bien comme en mal.
Pour le coup, j'aime beaucoup ces figurines de Slaanesh alors que c'est pas mon truc d'habitude (le côté "cul" en fig, ça m'a jamais beaucoup parlé, et c'est caricatural à souhait (déjà pourquoi le "cul" serait-il nécessairement une perversion?). Reste le côté androgyne: associer androgynie (et tout ce qu'on peut vite y associer au niveau des genre et de l'identité sexuelle) au dieu des excès, je trouve ça limite, mais bon, c'est la marque de fabrique de Slaa depuis le début. Mais y a une vieille idéologie judeo chrétienne assez conservatrice là derrière.
Comment ça je polémique?
Tzeentch c'est le dieu du changement, mais aussi du changement de conditions, de régime, c'est le dieu de l'espoir de renverser la table. Un mouvement révolutionnaire type 1789 dans le vieux monde pourrait très bien être sous tendu par le grand architecte.
Slaanesh est plus associé pour moi au sado masochisme qu'au sexe, c'est un raccourci je crois que d'associer le bdsm à sa portion sexuelle, mais ça c'est l'affaire de bon nombres de choses. La "perversion" de base est pour moi le plaisir pris à souffrir, qui va à l'encontre du réflexe naturel, tout comme le sadisme qui n'est d'aucune utilité à un Khorneux par exemple. Après, le côté androgyne, je le vois comme un développement du côté excès de sexe : c'est plus facile d'augmenter tes sensations si tes mutations font de toi à la fois un homme et une femme avec tout l'attirail qui va avec par exemple.
Pour moi, Prout renifle quand même plus du côté du désespoir et sa compassion tient plus de l'intérêt de laisser les gens dans la merde en les plaignant avec empathie mais surtout pas plus qu'à celui de les aider ou les pousser à s'en sortir à la force du poignet (d'où l'opposition avec Cui).
Sinon, l'androgynie de Meuh n'en est pas forcément une. Le Dieu lui même l'est et mange effectivement à tous les râteliers mais je ne suis pas certain qu'il faille y voir plus de sens que ça. Mais le mono-boob n'est qu'une mutation de façade qui rappelle le patron, un peu comme un mutant de Cui avec des plumes (apparence) qui n'est pas un tzaangor (hybridation homme-piaf). Les adeptes de la vache ne sont pas tant androgynes qu'ils ont un symbole sur la poitrine.
Mais c'est vrai que de nos jours ça prend une autre connotation.
M'enfin, tout ça pour dire que le côté con, extrême et le risque bête lié au piercing sont très Meuh, justement. Le mec va au delà du raisonnable pour s'y essayer parce que c'est kwieul.
le squat
slaanesh et amazon, même combat ?
(03-12-2020, 16:55)la queue en airain a écrit : Pour moi, Prout renifle quand même plus du côté du désespoir et sa compassion tient plus de l'intérêt de laisser les gens dans la merde en les plaignant avec empathie mais surtout pas plus qu'à celui de les aider ou les pousser à s'en sortir à la force du poignet (d'où l'opposition avec Cui).
C'est un peu la définition d'une certaine forme de compassion (celle qui te fait dire "oh le pauvre petit" quand tu regardes un niard crever de faim à la télé ton assiette pleine, sans y penser aucunement 10 minutes plus tard).
Et bon, Prout aime sincèrement ses créatures et ses serviteurs. C'est juste que les formes d'expression de cet amour nous paraissent un peu dégueu.
Si on reste dans le délire chaos=déformation des pulsions des mortels, Nurgle, c'est à la fois le désespoir (notion très chrétienne aussi que le désespoir est un péché mortel) mais aussi une forme d'apitoiement sur son sort, de fatalisme par rapport aux cycles naturels qui rendent mort, souffrance et pourriture inéluctables. Mais il est à noter que Nurgle immunise ses serviteurs contre ces effets: ils deviennent beaucoup plus résistants, ne sentent plus la douleur. Donc si, il agit pour "sortir les gens de la merde" (enfin pas au sens propre, de toute façon Nurgle, c'est pas propre), mais à sa façon (et y en a quand même pas mal qui finissent mal, certes).
(03-12-2020, 17:29)Egill a écrit : C'est un peu la définition d'une certaine forme de compassion (celle qui te fait dire "oh le pauvre petit" quand tu regardes un niard crever de faim à la télé ton assiette pleine, sans y penser aucunement 10 minutes plus tard).
Et bon, Prout aime sincèrement ses créatures et ses serviteurs. A mais je dis pas, oui il les aime et oui c'est de la compassion. Je nuance juste sur le fait que la compassion n'est qu'un instrument.
De fait c'est pas tant dégueu que vicieux : son amour et sa compassion, pour réels qu'ils soient ne sont que des outils pour maintenir les gens dans la merdre parce qu'il en tire bénéfice.
C'est un peu tordu le Prout.
Un peu comme la monture de Prout qui se comporte comme un chiot fou-fou; il voit quelqu'un et va lui faire la fête, un câlin, réclamer de la poupouille. C'est très vrai et réel et c'est comme ça qu'il le vit.
Mais il suinte tellement de maladies qu'il tue tout ce qu'il touche. De fait il joue avec un humain, le tue, est triste un instant puis en voyant l'humain suivant, tout content, il oublie le premier et va voir le nouveau qui lui bouge encore et va le caresser...
C'est une jolie parodie vicelarde du cycle de la vie et le démon, lui, est mimi tout plein dans sa tête, il aime vraiment les gens et est vraiment triste quand ils ne bougent plus... sans comprendre que c'est lui la cause.
(03-12-2020, 17:29)Egill a écrit : Si on reste dans le délire chaos=déformation des pulsions des mortels, Nurgle, c'est à la fois le désespoir (notion très chrétienne aussi que le désespoir est un péché mortel) mais aussi une forme d'apitoiement sur son sort, de fatalisme par rapport aux cycles naturels qui rendent mort, souffrance et pourriture inéluctables. Farpaitement !
(03-12-2020, 17:29)Egill a écrit : Mais il est à noter que Nurgle immunise ses serviteurs contre ces effets: ils deviennent beaucoup plus résistants, ne sentent plus la douleur. Donc si, il agit pour "sortir les gens de la merde" (enfin pas au sens propre, de toute façon Nurgle, c'est pas propre), mais à sa façon (et y en a quand même pas mal qui finissent mal, certes). Moins (oui mais avec une nuance importante) : il ne les en sort pas, même pas à sa façon, il les maintiens plus longtemps dedans, ce qui le nourrit.
Alors certes, il veut les aider et fait ça pour les aider. Mais en pratique, ça n'aide pas mais fait perdurer. Et si les intentions comptent, oui, il les aime et veut les aider. Mais je précise que ça ne les aide pas vraiment.
le squat
un garrot à la gorge pour une plaie de rasage, bonne intention ou pas...
(Modification du message : 03-12-2020, 18:49 par la queue en airain.)
Ah tien, j'avais un peu (beaucoup) zappé ce sujet.
(03-12-2020, 18:49)la queue en airain a écrit : (03-12-2020, 17:29)Egill a écrit : Mais il est à noter que Nurgle immunise ses serviteurs contre ces effets: ils deviennent beaucoup plus résistants, ne sentent plus la douleur. Donc si, il agit pour "sortir les gens de la merde" (enfin pas au sens propre, de toute façon Nurgle, c'est pas propre), mais à sa façon (et y en a quand même pas mal qui finissent mal, certes). Moins (oui mais avec une nuance importante) : il ne les en sort pas, même pas à sa façon, il les maintiens plus longtemps dedans, ce qui le nourrit.
Alors certes, il veut les aider et fait ça pour les aider. Mais en pratique, ça n'aide pas mais fait perdurer. Et si les intentions comptent, oui, il les aime et veut les aider. Mais je précise que ça ne les aide pas vraiment.
le squat
un garrot à la gorge pour une plaie de rasage, bonne intention ou pas...
Sauf qu'il ne fait pas vraiment ça "dans son intérêt" puisqu'il EST littéralement les sentiments qui l'ont généré: il est incapable de concevoir le monde autrement, de réfléchir les choses autrement que par ce biais là.
C'est pas comme Pépé qui dit "le chaos c'est mal donc je propose impose ça" alors qu'il pourrait faire autrement, avoir un autre avis.
Nurgle il ne peut pas avoir un autre avis que "le monde est pourriture et déchéance, cétrophorrible, les pauvres, y a rien à faire alors je vais faire de la pourriture une fin en soit" (qui en gros est le sentiment à l'origine de Nurgle... en simplifiant). Je maintiens donc qu'il éprouve une réelle forme de compassion (puisque la compassion, la sensibilité au malheur de soit et des autres fait partie du désespoir et de l'apitoiement sur soit-même).
Et je te rejoins donc sur la bêbête qui fait des calins baveux: il est réellement triste que les gens meurent à son contact, mais il ira quand même parce qu'il ne peut tout simplement pas concevoir le monde autrement.
Et c'est ça qui est intéressant dans les dieux du chaos: ce sont des abstractions, des absolus d'une façon de voir le monde, qui s'affranchissent de la réalité physique pour faire des fantasmes des gens des réalités. Ils sont l'incarnation d'un point de vue, d'une façon de voir le monde et ne peuvent donc pas penser autrement.
La compassion de Nurgle fait partie de son essence. Il ne la calcule pas plus qu'il ne la choisit. Et c'est intéressant sur la façon dont ça interroge nos sentiments (qui sont quand même très importants dans la façon dont on construit nos sociétés, nos mentalités, et notre rapport à l'autre): à quoi sont-ils dus? Conditionnement culturel? phénomènes d'ordres biologiques?
Les dieux du chaos n'ont pas de libre arbitre (on revient à des notions très chrétiennes), ils sont totalement déterminés par les sentiments qui leur ont donné naissance. Et ça interroge par effet miroir sur la nature de l'humanité (et des autres aussi dans le cadre d'un monde de fantasy/SF).
(Modification du message : 14-01-2021, 19:57 par Egill.)
(14-01-2021, 19:54)Egill a écrit : Sauf qu'il ne fait pas vraiment ça "dans son intérêt" puisqu'il EST littéralement les sentiments qui l'ont généré: il est incapable de concevoir le monde autrement, de réfléchir les choses autrement que par ce biais là. Alors je suis très d'accord pour la première partie de la phrase, d'ailleurs j'avions bien noté :
(03-12-2020, 18:49)la queue en airain a écrit : Alors certes, il veut les aider et fait ça pour les aider. Il s'avère que ce qu'il fait pour aider est dans son intérêt (et moins dans le leur) en une espèce de cercle vicelard, simplement. Un peu comme la beste de Prout à une échelle différente. Et c'est effectivement très parlant en tant que miroir de l'humanité.
Mais pour la seconde partie de la phrase, autant je suis d'accord sur le fait qu'il soit monomaniaque et caricatural dans sa manière de percevoir la réalité, autant ça reste un Dieu, il est éveillé, il a une conscience et s'il a un biais cognitif, il est, comme les autres Dieux, pourvu d'une conscience et d'une envie de croître et prospérer.
Tous les Dieux du Chaos font des magouilles tordues pour profiter. Elles sont effectivement toutes très orientées et parfois plus ou moins volontaires. Comme ici, je suis effectivement d'accord avec toi que là dessus il le fait pour aider et le fait que ça lui soit bénéfique et que ça ne le soit pas pour ses adorateurs qui sont maintenus dans leur misère est un effet de bord plus qu'une volonté. Mais malgré tout il y a aussi une vraie volonté qui anime le Dieu et il a aussi des plans qui sont conçus pour lui bénéficier.
C'est un peu simplificateur mais, en général, disons que les plans qui concernent ses adorateurs sont juste une circonstances alors que les plans qui affectent le reste de l'univers (souvent via ces mêmes adorateurs) sont eux issus d'une volonté réelle de croître.
le squat
pinailleur pinailliste
Tieng, je suis récemment tombé sur ça :
Citation :...for Chaos is a wheel and as surely as a chariot grinds the mud so too are we ground by Chaos. And as the Star has eight points, so too does the Wheel have eight spokes. The principal spokes are that of Rage, Desire, Despair and Hubris just as the principal Gods are Khorne, Slaanesh, Nurgle and Tzeentch. And as the lesser Gods are named Necoho, Zuvassin, The Horned Rat and Hashut, the lesser spokes I name Nihilism, Anarchy, Ruin and Dominion. For where rage against order and desire for freedom meet, mortals throw off the shackles of organised religion; where desire to know what will happen meets the means to lead others to despair, mortals will throw the plans of others into disarray; where the despair at a loss meets the hubris that another is more deserving, mortals will seek to undo the fortunes of friend and foe alike; when the hubris that places one above another meets the rage that follows the discovery that this is not so, mortals will seek to set this right and subjugate all. And as surely as the wheel turns about the spoke, so to does Chaos turn around Malal who I name Malignancy for it is the very nature of Chaos to turn upon itself and be self destructive. And as the wheel turns about its axel, Chaos turns in a malignant cycle, each spoke chasing the one next to it. Now one spoke is on top, now another, then another, forever turning. And as no spoke may ever catch another, nor may it sit at the top of the turning wheel, so to can none of the Gods cast down another forever and no God can ever remain supreme. Only by breaking the wheel can the cycle end, but to do so is doom for if the wheel is broken it is no longer a wheel."
- A heretical text by an unknown author which was scratched into a hull plate from a Thunderfire Battlebarge. The hull plate was discovered washed up fifty miles north-east of Uzkulak port with no sign of the ship it came from. It is now housed in the White Archives* in Mingol Zharr-Naggrund along with numerous other heretical texts collected by the Dawi Zharr during their long history.
Par là :
https://www.the-ninth-age.com/community/...life-whfb/
C'est une description intéressante.
le squat
nécromanchien de trucs presque frais
(Modification du message : 27-03-2021, 22:37 par la queue en airain.)
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