Poème

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Je regrette, mais je ne savais vraiment pas ou mettre ceci, Background, Tout et n'importe quoi ?


C'est un petit poème qui m'a pris ce midi, et je me suis mis en tête de le publier ici car ça me fait toujours plaisir de recevoir quelques critiques acerbes qui font néanmoins avancer


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Larmes acérées


Lilianella, Lilianella Laonilia,


Ton souffle dans mon cou était celui de l’ange du sommeil,


C’était la voix d’Asur qui murmurait à mon oreille


Lilianella, où est-tu ?


Tu est toujours là, et tes yeux d’opale


Me regardent, dans les tréfonds de mon âme


Ici, tu me fait si mal


Je te revois, et tu te pâmes.


Ils t’on pris Lilianella, ils t’on pris


Ton cœur est aujourd’hui enfui


Dans les ténèbres infernales et infinies


Du fond de l’univers et de la nuit


Je pleure ma douleur sur toi


Sur la pierre froide sous mon doigt.


Je n’ai pu te sauver, je saurai t’aimer;


Je ne puis plus te voir, je saurai te recréer.


De mortes larmes de sel


Tomberont sur les voleurs


Car tu étais si belle


Et la mort prendra leurs cœurs


Des rivières de douleur


Et de sanglots s’abattront


Ton corps se meurt


Et tous se perdront


Des torrents de sang


Des fleuves pourpres et luisants


Couleront, rougeoyants


Sur ton cou offert, blanc.


O, mon courroux


Laves-les, ces fous


Qui ont osé, qui sont tombés


Et ils seront tous, damnés.


Sur les plaines, de funestes


Augures courent


Et dix mille lames lestes


Tomberont. Des plaintes s’élèveront pour


Chanter


Pleurer


Ma haine


Ma peine.


Lilianella, Lilianella Laonila


Lilianella, où est-tu ?


Lilianella, je suis perdu.


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Lord Macharius


C'était la petite page tristesse du jour


Citation :C'est un petit poème qui m'a pris ce midi

Genre entre 12:07 et 12:14 ?


Tu en écrits beaucoup des poèmes comme celui-là ?


Si oui, on va t'ouvrir une section dédiée ...




Citation :je me suis mis en tête de le publier ici car ça me fait toujours plaisir de recevoir quelques critiques acerbes ...

Ouéloté, la réputation qu'il nous fait. Hein, quoi, notre réputation est déjà faite ?




Citation :je ne savais vraiment pas ou mettre ceci

Par rapport à notre forum, il n'y a pas vraiment de place réservée pour le mettre. J'aurais vraiment du mal à le mettre dans "n'importe quoi" et finalement il sera très bien où tu l'as mis.


Pour revenir aux choses sérieuses, je ne te demanderais même pas ce qui t'a inspiré ce poème. Il m'a fait frissonner de haut en bas dès les premiers vers :')

(Modification du message : 09-02-2005, 20:43 par Gandahar.)

Toutes mes félicitations, tu devrai étre poéte !


Si un poéme de cette taille et si beau te vien en une aprés midi, il faudrai ouvrir un topic sur les poémes dans ce forum !!


Vans

J'ai aussi retrouvé ce très beau poème de Lord Macharius qui m'a beaucoup touché.

Citation :J'ai aussi retrouvé ce très beau poème de Lord Macharius qui m'a beaucoup touché.

Ca me touche aussi que tu t'en sois souvenu.


Je dirais même à tel point que j'en ai eu envie de finir ceci:


<i>Ma barbe est un livre</i>


Du fer et de la pierre


Sur l’enclume de nos pères


Des gemmes et de l’or


Sur les crânes de nos morts


De l’encre et de la sueur


Sur tout notre labeur


Des glyphes et des runes


Sur nos anciennes rancunes


Elles sont grandes, les œuvres de nos mains


Elles sont belles les créations du génie nain


Elles sont hautes les colonnes aux arcs élégants


Elles sont toujours là, sous les assauts du temps


Nos bras portent le marteau qui fend


L’air et la pierre et s’abat puissamment


Nos yeux portent le fardeau des ans


Qui ont vu couler tant de flots de sang


Nos barbes portent les fils sans fin


Qui s’enchevêtrent dans l’écheveau du destin


Nos cœurs portent le courage adamantin


Qui jamais sans faiblir demeure d’airain


Nos larmes portent le poids du chagrin


Augures sombres de nos lendemains


Nos rois voient leur couronne doucement s’effriter


Leur or devient stuc alors qu’ils s’endorment


Nos guerriers voient leur armes lentement tomber


Le fer est poussière et les haches volent au vent


Nos artisans voient leurs enclumes ployer


Sous les coups, elles se tassent et sommeillent


Nos barbes toujours grises sont plus clairsemées


Et mes pieds dans le sol, toujours plus enfouis.


A moi reviennent alors les souvenirs de jours enfuis…


Ca fait toujours plaisir de travailler quand on sait qu'on est lu avec plaisir, non avec apréhension.


Un vers me gratte, le quatrième avant la fin, je ne savais plus trop quoi y mettre.


Etant jeune, je n'aimais pas la poésie car elle m'était imposée et j'étais incapable d'en ressentir les émotions. J'ai commencé à les apprécier en les lisant sur les forums : j'ai pu enfin ressentir de l'émotion à travers ce que les gens écrivaient et ce dernier poème n'échappe pas à ce sentiment.


Pour le 4è vers, c'est le mot sommeille qui te gêne ?


Je te propose ceci :


<i>Sous les coups, elles se tassent et gémissent</i>


Sous les coups plusieurs fois centenaires, les enclumes finissent par se déformer imperceptiblement et produisent un son qui se déforme. L'oreille experte et amoureuse d'un Nain pourrait le prendre pour un gémissement.


Ma lecture n'a hésité à aucun autre endroit.

(Modification du message : 10-07-2005, 15:15 par Gandahar.)

Citation :Etant jeune, je n'aimais pas la poésie car elle m'était imposée et j'étais incapable d'en ressentir les émotions.

La plupart des gens deviennent réfractaires à la poésie au niveau collège (après l'avoir grandement apréciée et apprise par coeur dans les classes précédentes). C'est en général à partir du lycée, et en même temps que la maturité vient, que le goût pour la poésie se développe, ou du moins n'est plus une simple aversion.




Citation :Je te propose ceci :
Sous les coups, elles se tassent et gémissent

Ca me plaît bien. L'explication que tu en fait est, de plus, pertinente. Je l'édite, donc.




Citation :Ma lecture n'a hésité à aucun autre endroit

Pour ma part, la chose qui me gêne le plus est l'effet cliché (rancunes, marteau, runes) que j'ai essayé d'éviter au mieux. Mais en même temps, on aurait du mal à parler d'un nain sans son marteau.


Il y a trois vers dont je suis fier:




Citation :Leur or devient stuc alors qu’ils s’endorment

D'agréables assonances en "or" qui sont d'ailleurs tombées à pic par hasard.




Citation :L’air et la pierre et s’abat puissamment

Pour sa "fluidité", il s'enchaîne bien avec celui d'avant.




Citation :Qui s’enchevêtrent dans l’écheveau du destin

Un peu copié sur "Tant l'écheveau du temps lentement se dévide" de "De profundis clamavi" de Baudelaire. Mais à ma façon, disons.


Le reste, selon mon, ne sert que d'écrin ou de déco autour de ces trois vers, surtout au début.


Tenez, j'en ai encore un autre en réserve, qui est peut être déjà vu. Mais après on va dire que je floode.


J'ai fini mon boulot ce soir, et je me permets quelques critiques sur tes écrits.


Je serais dur, n'y voit nulle offense.


"Ton souffle dans mon cou était..."


Trop dur. C'est rude, mignon...


C'est un langage de paysan. (métier que j'aimerai faire)


"C’était la voix d’Asur...."


C'était là encore trop dur.


Encourage une idée, décrit là.


Ne commence pas de cette manière


Le reste est bien sympa.


Mais attention avec ce mauvais début.


Sur les poêmes barbares, tu trouveras d'excellents débuts de prose.


Asura protège le verbe.


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