Dernières nouvelles du front scientifique :
Il existe une forte suspicion de symbiose entre le virus SRAS-Covid19 et des bactéries, notamment issues du microbiote intestinal qui provoqueraient des infections opportunistes.
[Le microbiote désigne l'immense 'petit peuple :rolleyes: ' bactérien présent à peu près partout dans notre corps. Chaque personne en abrite plusieurs milliards. Leur composition (type d'espèce, quantité, variété génétique, etc...) varie fortement d'un individu à l'autre (même s'il y a des constantes dans une même ethnie). Certaines bactéries ont un effet indispensable en nous permettant de digérer certaines protéines ou micro-nutriments, pour d'autres on ignore leur rôle. La plupart des bactéries aiment bien se loger dans une partie précise du corps où elles ont une action bénéfique/neutre/mal comprise mais peuvent s'avérer néfaste ou dangereuse si d'aventure elles se retrouvent dans un autre organe).
Cette variabilité pourrait expliquer les différences de symptômes parfois radicaux selon l'individu voire selon les pays.
Apparemment le déroulé de la maladie se passerait comme suit (attention, ça reste du domaine du conjecturel) :
1) phase respiratoire :
Le SRAS-2 passe dans les voies aériennes supérieures puis inférieures avant d'aller se loger tranquillou dans les poumons. Les symptômes sont généralement modérés : syndrome grippal avec notamment une toux sèche ou un petit rhume qui passe inaperçu. Les atteintes pulmonaires sont très rares à ce stade. Stade qui durerait une semaine au plus.
Chez les personnes asymptomatiques, ils sembleraient que ça n'aille pas plus loin.
Pendante cette phase vous êtes contagieux en excrétant le virus via les micro-gouttelettes présentes dans l'expiration.
2) phase microbiotique :
Pendant la phase 1, la personne inhale (avale) de la salive comprenant de ses micro-gouttelettes. Le Covid-19 pénètre dans les cellules formant l'épithélium oesophagien (paroi superficielle de la muqueuse de l'oesophage, le tuyau qui mène à l'estomac). Il est également présent dans la cavité buccale (lavez-vous les dents !).
Il n'est pas impossible qu'il descende alors tout le long du trajet digestif en interagissant avec le microbiote du cru au passage. [Détail : on a trouvé de l'ARN viral dans les selles des patients infectés]. Là qu'est-ce qui se passe ? Quelles sont les interactions avec certaines bactéries du microbiotes ?
Grand mystère pour l'instant.
Mais cela doit provoquer les troubles gastro-intestinaux décrits par pas mal de gens (diarrhées notamment).
3) Phase agressive :
Les symptômes s'aggravent brutalement (généralement 7 à 10 jours après les premiers ) avec apparition de dyspnée (difficulté respiratoire). Certains pensent que la dégradation ne serait pas dû directement au virus du covid-19 mais à une ou des bactéries qui profiteraient de la situation en déclenchant des infections pulmonaires opportunistes. La mécanique est assez classique.
De là, dans les cas sévère = orage cytokinique = inflammation généralisée et atteintes graves multisystémiques = décès

.
La principale suspecte actuellement semble être prevotella (une bactérie présente dans l'intestin, le vagin et la bouche) qui se ferait infester par le virus. Elle est déjà bien connue (de base) pour provoquer des infections pulmonaires. Et des gingivites chez les femmes enceintes.
Les enfants ont peu de provotela dans leur microbiote. Cela expliquerait leurs symptômes faibles la plupart du temps.
Les hommes en ont une population plus importante que les femmes. On ne sait pas très bien pourquoi mais les femmes semblent mieux réguler leur microbiote que les hommes (hypothèse perso : peut-être parce que leur système hormonale est beaucoup plus complexe ?).
Si cette bactérie joue un rôle actif dans l'aggravation de la maladie, ce serait cohérent avec la prévalence des cas sévères chez les hommes par rapport aux dames (2,7 fois plus).
La provotela adore les carbohydrates (les sucres !), elle est d'ailleurs très présente dans le microbiote des personnes obèses* (pour être honnête : il y en a significativement plus chez les patients pléthoriques en moyenne]. Ceci pourrait expliquer que l'obésité soit un facteur aggravant...mais pas que, la graisse viscérale et la graisse superficielle du bide crée une limitation mécanique de la respiration.
Avantage : si le covid-19 est par lui-même bénin mais qu'il pousse une bactérie à avoir une action néfaste, on peut contrer la maladie avec la bonne antibiothérapie ainsi qu'avec les bons probiotiques en complément.
Mais pour cela il faut appliquer l'antibiothérapie avant l'aggravation des symptômes respiratoires débouchant sur le plausible orage cytokinique fatal.
Car quand ce dernier se déclenche, c'est malheureusement beaucoup trop tard : on ne peut plus qu'assister la respiration de la personne et croiser les doigts pour qu'elle s'en sorte. Si elle le fait, elle aura probablement des séquelles assez lourdes.
[Je digresse mais il existe un certain nombre de maladies qui lorsqu'elles se déclenchent demeurent souvent fatales encore de nos jours. Par exemple : la rage. Une fois que la crise rabique est là, on ne peut plus que croiser les doigts...il n'y a pas de traitement curatif pour cette maladie. D'où l'importance de se faire vacciner !]
Le truc amusant (mais un brin flippant) : selon sa composition, le microbiote intestinal influence les choix alimentaires d'un individu.
Par exemple si vous mangez beaucoup de protéines animales ou végétales, les bactéries qui aiment le sucre vont progressivement céder du terrain au profit de celles qui se nourrissent de protéines, par sélection naturelle. Et vous aurez un peu plus envie de manger de la viande, des légumineuses ou des oléagineux (noix, etc...)
Même mécanisme pour les carbo-hydrates et les lipides.
[Il y a d'ailleurs des traitements probiotiques sérieux existant, notamment pour les patients présentant une addiction aux sucres : on fait le nettoyage par le vide dans leur intestin via un bon gros laxatif (ou une antiobiothérapie agressive mais c'est dangereux) puis on leur fait absorber quelques gélules contenant des probiotiques présents chez des personnes ayant une alimentation plus équilibrée (en clair et en outrancier

: on lui fait bouffer des gélules contenant un peu de caca de vegan fanatique). L'appétence pour les hydrocarbonates diminuent alors fortement, c'est le moment propice pour revoir ses habitudes alimentaires et aussi pour mener une thérapie portant sur cette addiction.
* en médecine, on emploie plein d’appellations codées. Dans ce cas, on parlera de patient/sujet 'pléthorique'

. Vous verrez rarement écrit dans un compte-rendu médical ou des notes de transmissions infirmier le terme 'obèse'. Il arrive assez souvent que l'IMC soit noté également sans commentaire.