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Donc en fait pour moi c'est entre tes deux résumés, celui qui te va et celui qui est malsain : le second est le vrai mais c'est volontairement malsain ce qui rejoint le premier.
Le problème étant que pas mal de monde, j'ai pu le constater par moi-même sur la Toile ou ailleurs, prennent le second résumé comme vrai mais ne le relient pas du tout au premier. Ils ne voient plus le côté malsain que peut avoir ce second résumé.
Ça revient à dire qu'un bon gros fascisme à la papy, c'est ce qu'il nous faut pour combattre nos démons (pas forcément de façon explicite et consciente, mais du coup c'est encore plus insidieux, ce qui est caricature noire devient préparation des esprits), et qu'au fond on a pas le choix...
Alors on va me dire que c'est un univers fictif qui sert de toile à un jeu de pitous, et que les gens s'intéressent à l'art et font la part des choses comme ça semble être notre cas......... mouahahahahahahah! ai-je envie de dire (je rappelle que beaucoup de gens voient les vikings à travers la série homonyme... nan, c'est juste un petit troll au passage!)....
Ce que révèle des trucs comme 40K (qui malgré son aspect commercial et superficiel est loin d'être un univers anodin), c'est qu'on a beau se passer une pommade morale civilisationnelle à se dire qu'on respecte les gens, qu'on veut vivre en paix, c'est qu'au fond on trouve que l'idée d'un ubermensh capable de tuer des milliers de gens d'un clin d'oeil, fanatiquement dévoué à un chef et à une cause qu'on ne peut remettre en question tellement la menace est grave, ben on trouve ça méga giga cool, et que les petits aigles dorés bien polis sur une armure font briller nos yeux comme ceux d'un gosse au matin de Noël... qu'on comprend tout de suite mieux comment l'humanité peut se barrer en couille sévère et lever le bras tous ensemble... suffit de pas grand chose...
Y a un délire à la Spinrad (et son bouquin "Rêves de fer") ou à la Laibach.
Moi-même j'adore cet univers de 40K, mais je ne nie pas qu'il me pose un cas de conscience.... Est-ce réellement un univers distopique accompagné d'un délire visuel qui dénonce par la caricature ou l'humour noir, ou est-ce un paradis fasciste où la gravité de la menace légitime tous les extrémismes et leurs délires qui nous paraît finalement presque "normal" tellement nos cerveaux sont zombifiés?
Mais je suis d'accord que c'est cette ambiguïté qui fait aussi tout le charme.