Dans Les Entrailles De Middenburg

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Citation :Voilà, ah oui j'aime beaucoup les noms de villages en allemand (aber warum neue Hoffnung?)

Ça, ça fait juste parti de mon délire western, mais avec des noms non pas en anglais, mais en allemand. J'ai également imaginé ici un village récemment créé qui voit l'humanité bâtir dans un monde voué à la destruction : une lueur d'espoir (hoffnung en allemand) dans un monde à l'agonie quoi. C'est un poil bancal en y réfléchissant, mais enfin je savais pas quel nom donner sinon.


En parlant du délire western, vous pouvez vous mettre la musique de "Il était une fois dans l'ouest" en lisant ce passage pour vous mettre dans l'ambiance (du moins jusqu'au coup de feu). Bonne lecture à vous.





Chapitre 4 : Fuite


Une fois sorti de l'auberge, le répurgateur s'assura que sa monture se soit suffisamment nourrie, puis la détacha de l'abreuvoir. Des conversations et rires gras lui firent tourner la tête vers la sortie est du village, et il vit cinq hommes venir vers lui. Ils étaient armés, sales, mal rasés... En fait, ils avaient plutôt l'air de bandits que d'enfants de cœur. L'individu au centre était massif. Il portait un imposant gourdin et prenait fièrement les devants, tandis que deux autres, plus chétifs, étaient en retrait, armés pour l'un d'une arbalète, et pour l'autre d'un arc. Les deux derniers étaient équipés d'une lance et d'une hallebarde et portaient, tout comme l'arbalétrier, parmi leurs habits des éléments suggérant qu'ils étaient des soldats, ou plus exactement l'avaient été.


« Probablement des déserteurs. » se dit le serviteur de Sigmar. « Si ça se trouve, ils se sont engagés juste pour obtenir ces armes. »


Comme s'il venait juste de découvrir sa présence, le chef de la bande observa le chasseur de sorcières avec un air amusé :


« Mais regardez moi un peu ça ! Je savais pas que Neue Hoffnung était un village aussi touristique pour qu'un péquenot s'y ramène. »


L'interpellé resta là, à les observer silencieusement, avant de répondre en souriant :


« En effet. Moi j'en vois cinq devant moi. »


L'interpelé s'esclaffa, puis répondit :


« -- Désolé, mais nous, on est plutôt le péage. Si vous voulez passer par ici, ça vous fera quelques dix couronnes d'or.


-- Vraiment ? Mais je ne suis pas sûr d'avoir une telle somme. Sur quel critère basez-vous donc un tel prix ?


-- Sur le fait que vous nous devez chacun deux couronnes, lui répondit le bandit armé d'une arbalète. C'est pas bien compliqué l'étranger. »


Sur ce, le répurgateur, d'un geste rapide, dégaina son pistolet à deux coups et tira une balle qui se ficha dans le torse du tireur.


« A présent, je ne vous en dois plus que huit, je crois. »




***

Erika avait pu s'approcher en passant par une autre rue. Elle était toujours postée dans l'ombre. Elle pût constater le corps gisant de cet individu louche, et l'expression ses compagnons stupéfaits par tant d'audace. Le répurgateur tira pour la deuxième fois, mais il ne fît pas preuve d'une aussi bonne précision, et sa balle manqua de peu l'archer. Cette fois-ci, cela risquait de se corser pour lui.


« C'est maintenant ou jamais. » se dit la sorcière.





***


L'archer avait senti le projectile lui passer à côté de l'oreille. Il prît une flèche de son carquois, désireux de punir ce scélérat d'avoir ainsi attenté à ses jours. Mais à peine avait-il bandé son arc, qu'un poignard noir se ficha dans sa poitrine. Son tir fût alors légèrement dévié vers sa droite, et il manqua sa cible d'un bon mètre. La stupéfaction prît les trois derniers bandits de cours, et le répurgateur était lui aussi surpris.


C'est à ce moment qu'une silhouette se matérialisa entre lui et ses adversaires. Une personne en robe grise, aux longs cheveux noirs et équipée dans sa main droite d'un grand bâton de bois. L'inconnue fît un mouvement avec celui-ci, et quelque chose comme de la cendre s'échappa de son extrémité : le bâton était désormais surmonté de quelques plumes noires et d'une pierre de couleur azure. Elle portait un fourre-tout à son côté droit, duquel elle extirpa de sa main gauche un morceau de charbon. Avec une gestuelle travaillée et maîtrisée, elle tendit le bâton vers le ciel, fît un mouvement d'arc de cercle vers le bas avec la main gauche, puis alors qu'elle remontait le charbon, bras tendu vers l'extérieur, à la hauteur de son regard, elle abattît le bâton sur le sol. Il se dégagea alors un épais brouillard qui envahît la rue, de la position de la sorcière à quelques mètres des bandits encore vivants.


Quelques secondes après, cesderniers virent la jument du répurgateur et un étrange coursier sombre surmonté par la sorcière se jeter sur eux. Avant qu'il n'aient pu tenté quoique ce soit, le lancier fût éjecté par un vigoureux coup de bâton, tandis que le hallebardier vît leur chef recevoir un vigoureux coup de pied de la part du chasseur de sorcière. Et les deux cavaliers s'éloignèrent à vive allure.


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Dans Les Entrailles De Middenburg - par Turgon - 11-11-2009, 23:31
Dans Les Entrailles De Middenburg - par Aurélien GUTTIEREZ - 14-11-2009, 00:51