Citation :<div>Un peu plus de trois millions de soldats de chaque côté. La France aligne près de 2000 blindés dont les excellents B1 capables de tenir tête aux Panzers, d'autres datent un peu (le FT 17 par exemple) plus ceux des alliés, britanniques surtout, on dépasse 3000. Les Allemands alignent environ 2500 chars, la plupart "modernes" (l'Allemagne commençant sont réarmement en 1933 avec l'arrivée des nazis au pouvoir). La plupart des troupes sont encore des... fantassins ou hypomobiles (oui, à cheval...). Par contre, la Luftwaffe a la maîtrise des airs (5500 avions contre 3000). L'armée allemande bénéficie aussi d'une "expérience" acquises notamment en Espagne.
Vas y c'est quoi les stats?
Moi j'avoue du cote WW2 je me suis plus intéressé au massacre de St Petersbourg et Stalingrad qu'au opération sur le sol français.
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Au final, les "alliés" perdent environ 70 000 soldats, les deux tiers de leurs chars (capturés ou détruits). Les Allemands laissent sur place environ 1200 chars et autant d'avions, c'est pas rien.
Donc quand on regarde les chiffres bruts, la "défaite" n'est pas évidente. Steve a bien résumé l'essentiel au dessus "En gros, la campagne de France est une formidable victoire tactique mais qui n'est stratégiquement pas utilisé par l'Allemagne."
Pourquoi "victoire tactique" et "désastre français" ?
J'en reviens à ce que je disais précédemment. L'état-major français est dépassé. La plupart des chefs sont âgés (Gamelin, Pétain...) et n'ont pas complètement saisi la portée de l'utilisation des chars et de l'aviation. Ils n''arrivent pas à mettre sur pied une tactique défensive et s'y tenir. Notamment, les blindés sont disséminés le long de la ligne de front plutôt que de les concentrer pour stopper une percée ou couper la retraite ennemie comme le font au même moment... les Allemands. Ce qui donne cette impression de "guerre-éclair," frapper vite et fort. Ainsi, les Allemands "percent" le front et foncent à toute berzingue (anecdote célèbre, Rommel qui coupe sa radio pour ne pas recevoir l'ordre de temporiser de ces supérieurs, Guderian en tête) sur des objectifs aussi bien militaires que politiques. Prendre Paris, moralement, ça fait mal...
Bref, sans coordination ni commandement vigoureux, l'armée française est sur le reculoir. Mais pas battue. La défaite avant d'être militaire est politique. Les dirigeants - Weygand, Lebrun, Herriot entre autres) s'affolent (pourquoi ne pas transférer l'aviation et la marine en Algérie comme proposé par Reynaud ?), la République est accusée de tous les maux, on voit en Pétain le "Sauveur" (il a "gagné" Verdun, là aussi belle escroquerie...tu parles d'une victoire). Ceux qui gardent la tête froide (Mandel, Blum) sont trop rares. Clap de fin pour la IIIéme Rép., Voilà Vichy qui ne souhaite pas poursuivre l'effort de guerre.
La suite, on la connait et effectivement, lisez Robert Paxton.