Bah et le début du Seigneur des Anneaux. J'ai jamais dit que l'intégralité du bouquin était destiné/accessible aux enfants, mais le début est clairement l'héritage de Bilbo et continue dans la même veine. Comme Harry Potter en somme.
C'est drôle que tu parles de complexité dans un univers comme LOTR qui est assez largement reconnu comme parfaitement manichéen avec des personnages dans la quasi intégralité invariable, si on exclut Gollum et un peu Saruman. C'est drôle que tu parles des thèmes, car ils sont clairement explicités et on prend très directement le lecteur par la main pour l'emmener vers un dénouement logique et assez largement prévisible.
Que dire des critiques que le livre s'est pris à sa sortie :
"ce livre<span> </span>devrait être immensément populaire chez les enfants de 10 ans qui ne préfèrent pas la science-fiction" (Peter Green - Daily Telegraph)
" peu de choses, dans le livre dépasse l'entendement d'un enfant de sept ans" et "les compliments qui lui sont faits ne sont dus qu'au fait que<span> </span>certaines personnes ont toute leur vie un goût pour des déchets juvéniles" (Edmund Wilson - The Nation)
Attention je ne souscris pas à ces critiques. J'aime énormément l'oeuvre de Tolkien, au point de m'être tapé les deux livres des contes perdus des Terres du Milieu (autrement plus comac et inaccessible que LOTR). Je ne prenais les deux à titre de comparaison que pour pointer du doigts, deux éléments :
1) Un conte n'est pas forcément un conte pour enfant
2) Une oeuvre peut subir une évolution qui l'amène de la littérature jeunesse vers quelque chose de plus mature, plus défini, mieux abouti
Après dans le fil des discussions sur un forum, le propos s'appauvrit, se généralise, se simplifie. Alors je reprends : Le début d'Harry Potter est à mettre au même niveau que Bilbo le Hobbit ou que le début du Seigneur des Anneaux. C'est une oeuvre en tout cas bien plus dense que la simple littérature jeunesse et on ne peut pas limiter celle-ci à "pour enfants". Ca va au-delà de ça.
Et ce n'est pas parce que La Queue s'est fait chié en le lisant que ce n'est pas une grande oeuvre littéraire. Je me suis fait chier devant le Père Goriot, ça ne fait pas de Balzac un incontinent littéraire.
Citation :
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Rowling, en revanche, oui ça traite de thèmes "sérieux", mais d'une manière facile, convenue.
En fait t'as vu que les films ? :x Parce que je retrouve cette simplification davantage dans les films que dans les livres. Je pense notamment à "La Coupe de Feu" qui est un navet cinématographique alors que le livre m'a fait penser à du Conan Doyle dans l'intrigue (comment ont ils pu gâcher un si beau matériau de départ ....).
Au final je m'interroge. Il faut comprendre que ce débat a commencé quand, en gros, on a présenté Harry Potter comme "lecture jeunesse" avec un gros sous-entendu sur la qualité, l'intérêt ou la profondeur de la chose (de la part de Whispe je crois, puis mis au même niveau que Justin Bieber pour la musique).
Quand bien même ce serait accessible à des adolescents en terme de narration, est-ce que ça en fait un "mauvais" bouquin pour autant ? C'est quoi au juste le souci.