Goulfier de Saint Gilles

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Bon voila, j'ai deja mis sur plusieurs forum ce 1ier chapitre, mais celui ci a été modifié alors vu que ce forum n'a pas encore vu cette histoire, ben je vais commencé avec la version un peu refaite (la scene de combat)

Voila, jespere que vous aimerez

Chapitre I.

Goulfier de Saint-Gilles était ce que l’on appelle une forte tête.

Son adolescence dans le château de Lastours, au cœur d’un vaste domaine seigneurial ou son père régnait en patriarche, était passé comme une succession d’orages et de tempêtes...

Sa mère, la dame de Chambon disait qu’il avait du caractère et que cela pourrait lui servir dans la vie ; son père, lui, répétait sans cesse en regardant le ciel, qu’avec ce démon il fallait s’attendre a tout, et surtout au pire...

Depuis sa tendre enfance son unique et véritable passion, était la chasse. Il la pratiquait pour remplir le charnier de venaison, tout autant que pour perpétuer une tradition héritée de son ancêtre, Guy le noir qui avait garni jadis les murs du château : de hures de sanglier, de bois de cerf et de multiples fourrures d’ours.

Lorsqu’il devint adulte, sa physionomie et son esprit avaient encore pris une tout autre dimension. Ne possédant en aucune circonstance, les manières, ni l’attitude, d’un gentil homme de Bretonnie, que la bonté et la courtoisie font de meilleur. Bien au contraire, sa profondeur d’esprit et sa bonté d’âme, se limitaient au tintement aigu de sa lame contre l’acier et son sens de la justice à celui de son caractère rustre et froid ou l’ambition et la gloire se confondaient à l’honneur, a-tel point qu’on aurait pu le confondre avec un de ces nobles barbares des contrées du nord, qu’on appelle l’Empire.

C’est à cause de cela, qu’on se méfiait de lui, qu’on le tenait à l’écart.

Certains même de ses compagnons de chasse avaient renoncé à le suivre dans ses équipées, écoeuré par sa cruauté envers le gibier qu’il prenait plaisir à torturer avant de l’achever.

Mais il s’en moquait puisque la solitude n’était pas pour lui déplaire.

Puis un jour, son père, voyant que la mort ne tarderait guère plus à venir l’emporter, fit en sorte que son fils aîné Bohémond puisse lui succéder sans embûche. Se méfiant du caractère belliqueux et arriviste de son fils cadet, Goulfier, qui pourrait à sa mort réclamer la baronnie et engendrer une guerre fratricide, qui mettrait le domaine à feu et à sang.

Pour parer à cette éventualité, il comprit que la provocation restait en soit la meilleure des solutions...

- Il est temps pour toi fils de choisir une épouse. En fait, comme tu en es incapable et que cela ne te chante guère, nous avons choisit pour toi.

- La fille du seigneur d’Arbusson est le meilleur parti qui convienne à notre lignée. Nous n’allons d’ailleurs pas tarder à avoir sa visite.

Tu t’efforceras de nous faire honneur par ta tenue et tes propos.

Goulfier sursauta de rage, et un rouge d’indignation aux joues s’écria :

-Mais père, je n’ai pas vingt ans et tout le temps de penser au mariage ! Cette Agnès je la connais pour l’avoir rencontré dans une foire, elle a passé fleur et sa laideur est source de plaisanteries !!

- Je te l’accorde mais sa dot fera passer sur ces disgrâces. Tu l’épouseras ou je te rejetterais hors de notre famille !

Sa réaction ne se fit attendre. Le lendemain, au petit matin, il constata que ce « démon » s’était vêtu et harnaché comme pour aller disputer un ruban dans une joute, avait choisi la selle la plus convenable et pris sa cuirasse légère des grands jours, dont son utilité avait été mainte fois prouvé lors de combats singuliers.

Avant d’enfourcher sa monture, il maudit une dernier fois son père, jurant a voix haute tout en brandissant son épée, qu’il reviendrait en ces lieux auréolé de gloire, se venger de l’affront dont il fut victime...

Renié par les siens, il se résigna à s’exiler. Errant durant de nombreux mois en titubant à travers toutes les tavernes de Brionne jusqu'à ce que l’argent vienne à manquer.

Lorsqu’un soir dans une auberge après avoir continué sobre son chemin vers l’est, il fut pris à parti sans crier gare par un groupe de bandits composé de quatre hommes dont l’allure hésitante et l’odeur malsaine avait attiré son attention.

Pensant avoir à faire à un simple bourgeois, vêtu d’une cotte de maille usée autant que vieillie et d’une défroque sans réelles teintes, représentative de son piètre aspect martial, ils le sommèrent d’un ton sec de les suivre...

Une fois dehors Goulfier semblait porter en lui le poids des jours, ne montrant ainsi qu’une modeste résistance à exécuter les ordres des malfrats.

Lorsqu’un des leurs s’approcha une dague à la main pour lui soustraire sa bourse, en aboyant des insanités plus offensante les unes que les autres, son air hagard devint, comme par déclic, l’expression vive d’une haine réprimée. Et comme métamorphosé; sortit l’épée de son fourreau et transperça d’un coup violent le premier misérable à sa portée, retirant son arme enfoncée dans la chair, en prenant appui de son pied sur le cadavre.

Tout en riant de sa voix rauque, il fit virevolter son arme souillée d’un fluide rougeâtre en direction des trois autres, qui armes au poing se ruèrent sur lui.

Le combat devenu d’une tel intensité se faisait tant à main nue qu’à coup d’épée, les voleurs peut exercé s’épuisait, et aisément il arriva à séparer ses agresseurs, se battant comme quatre, malgré qu’une blessure à la main l’eut handicapée, il contraignit un des malfrats à la défensive; Puis acculé au mur de la grange voisine, Goulfier le fit tomber sur les genoux, la tête à demi détachée du corps par un coup d’épée brusquement expédié.

Les deux brigands survivants, essoufflé et pourvu de crampes, avaient du mal à tenir droites leurs armes et fixaient de leurs yeux ronds remplis de frayeur cet silhouette qu’ils pensaient inoffensives.

Soudain l’un des deux, pris d’une pulsion vengeresse ou de désespoir, brandit sa lame en chargeant et criant sa fureur, lorsque dans sa course, il trébucha sur une racine et chuta au pied de Goulfier, qui toujours impassible, fit glisser d’un trait son épée sur sa gorge d’où progressivement du sang souillait le sol, et où ses dents s’y enterraient comme pour y creuser leurs tombes...

Le dernier, blessé au visage, s’écroula et jeta son arme à terre par geste de soumission, implorant sa pitié en se tenant la partie droite de la tête, ou du sang semblait s’échapper; et tout en tremblant s’exclama « Grâce, grâce ! Mon bon seigneur, épargnez moi.... ».

L’exaltation du combat passé avait redonné l’esprit clair à Goulfier; qui après un instant de réflexion, le regarda fixement d’un air méprisant et se décida à remettre son épée au fourreau, lui laissant ainsi la vie sauve...

Le coupe-jarret étonné par une telle clémence, regarda avec plus d’insistance cet être énigmatique, qui en surface ne ressemblait guère plus à un paysan de taille respectable mal fagoté et mal armé, qu’à un noble, mais sa manière de manier l’épée et son attitude entretenait un certain mystère lorsque avec le rayonnement dû à la pleine lune, un blason se laissa entr’apercevoir sur son plastron...

Sentant la chance qui se profilait devant lui ou tout simplement, le fait qu’il n’aie désormais nulle part ou aller, il s’exclama en courbant l’échine tout en lançant d’un regard rempli de malice « Guido pour vous servir... ».

Damned- La suite?


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Goulfier de Saint Gilles - par Damned - 10-02-2004, 18:39
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