Citation :
Le 10/11/2017 à 19:53, Alias a dit :
C'est de Max Gallo (l'académicien) et çà cause de la seconde guerre mondiale bien entendu.
(..)
Par curiosité déjà et aussi parce que ces livres sont outrageusement franco-français.
Oui, Max Gallo est coutumier du fait. Je me souviens de son "Napoléon" en 4 tomes dans lequel la vision est très pro-Empereur (même moi je trouve son analyse franchement parti-pris et pourtant je suis fasciné par le personnage). Il a pris le pari d'humaniser Napoléon, ce qui fonctionne assez bien, mais passé sous silence les aspects plus "noirs" de sa psychologie, de mémoire. Dans un sens, ça colle avec l'idée du "roman national", mais l'objectivité se pose là (pas autant que beaucoup d'auteurs/historiens anglais qui se trouvent à l'autre bout du spectre et pour lesquels on a l'impression que les esprits de Welligton et Nelson les possèdent lorsqu'ils écrivent sur le sujet...).
Dans un autre style mais sur la même période, j'avais lu, il y a longtemps, "Le Soldat Oublié" de Guy Sager (son nom d'emprunt pour ce livre, plus connu sous le pseudo de Dimitri, je vous laisse consulter Google si ça ne vous dit rien). C'est un roman autobiographique de son expérience au sein de l'armée allemande. Pourquoi lui plutôt qu'un autre ? C'est que Sager est Alsacien. Il n'est pas tout à fait un Malgré-Nous puisqu'en dépit d'avoir été mobilisé par les Allemands, il s'est par la suite porté volontaire pour la Grossdeutschland.
Je n'ai pas un souvenir impérissable de son récit, mais j'apprécie ces romans autobiographique car on sent qu'ils sont écrits avec les tripes (Le Grand Cirque, de Pierre Clostermann, est à mettre entre toutes les pattes de ceux intéressés par la guerre aérienne en Europe). En plus, il permet de présenter le point de vue de "l'autre côté", avec la vision d'un soldat qui est révolté par les exactions russes, mais qui passe sous silence la plupart de celles comises par son camp (même s'il se bat aux côtés de SS à un moment, si je me souviens bien).