Il y a des jours où je me demande où les écrivains ne nos jours peuvent trouver le moyen de structurer leurs récits avec autant de brio (et faire une fin brillante, avec panache, etc...), car moi... Je n'ai peut-être pas réussi à faire exactement ce que j'espérais, mais j'espère que ça vous plaira. Le dernier chapitre sera probablement pour noël, alors à bientôt.
Chapitre 5: Les marques du chaos
Romm avait sur le torse une imposante marque due à ce qui semblait être un fer rouge, qui représentait une espèce de croissant de lune ou de flamme, et dont le bas était occupé par une forme ovale. Erika était la seule à ne pas savoir qu'il s'agissait de la marque de Tzeench. Mais ce que le sorcier chaotique avait sur le ventre, ou plutôt à la place du ventre, attirait beaucoup plus l'attention: il y avait deux petits yeux, qui s'étaient ouverts une fois exposés à l'air libre, et une bouche s'ouvrit dans une sorte de baillement. Elle ressemblait à celle des baudroies, avec leurs immenses crocs. De cette bouche sortirent alors de longs et fins tentacules multicolores, qui évoquaient des anguilles et semblaient chercher à capturer des proies visibles d'elles seules. « Oui, Tzeench semble avoir décidé que cela ne devait plus se reproduire, et m'a permis de capter la magie autour de moi afin d'appeler ses redoutables meutes. »
Et pour confirmer ses dires, les formes de la salle commencèrent à onduler, jusqu'à ce que se forment autour de Romm quatre sphères sombres, dont quelque chose semblaient se débattre à l'intérieur.
Les cinq magisters se tinrent alors prêts à riposter: Heldegard avait sorti son épée, et les énergie d'Ulgu se rassemblaient autour de lui. Boris se couvrit de flammes et une épée de flammes se matérialisa dans sa main. Hannah avait sorti une énorme améthyste qui palpitait faiblement et Albrecht une pièce d'argent. Myrdin, lui, enleva prestement ses sandales et prit sa serpe, qui commença à se recouvrir de lierre, formant ainsi un bâton. Et c'est alors que l'assaut commença: les sphères éclatèrent et libérèrent leurs démons, semblables à des raies, qui se ruèrent sur leurs proies. Albrecht leva sa pièce qui se mit à rougir, et du métal en fusion fut projeté sur les assaillants. L'un d'eux fut atteint, et se mit à freiner avant de se volatiliser en une fumée multicolore. Le second hurleur fut promptement tranché par Boris, alors que les deux autres subirent les foudres d'Hannah, qui projeta sur eux des traits pourpres. Mais Romm lança un nouvel assaut et des flammes irisées apparaissaient autour de lui, qu'il projeta sur ses adversaires. Ce fut Myrdin qui tenta de contenir les énergies néfastes, mais ses chances étaient moindres. Heldegard sortit alors un parchemin de sa manche et se mit à le lire, ce qui dissipa le sort. Albrecht répliqua en lançant des flèches argentées qui furent changées en vapeur avant qu'elle n'atteignent le sorcier chaotique.
Erika observait se dérouler l'affrontement, voyait les sorciers se rendre coup sur coup, et à une vitesse qu'elle n'aurait jamais soupçonnée. Elle commença à comprendre comment un sorcier pouvait appeler un vent de magie en observant Heldegard entourer ses mains de vapeurs grises et leur faire prendre une forme précise: ces volutes grises se concentraient dans son ombre et assaillirent Romm et les hurleurs que celui-ci invoquait. L'avantage semblait cependant être à Romm, car le déluge de sorts et de démons qu'il envoyait contre ses adversaires ne leurs permettaient presque pas de contrattaquer, et lorsqu'ils y parvenaient, les sortilèges qu'ils invoquèrent furent promptement dissipés par leur ennemi. La jeune fille trembla à l'idée que ses protecteurs puissent être finalement vaincus. Elle voulait intervenir pour les aider, mais comment?
Chacun des sorciers impériaux luttaient avec une concentration qui masquait leurs autres émotions. Ils appliquaient tout leur esprit à lutter, frapper, répliquer avec les énergies dont ils disposaient. Et un souvenir revint à elle:
« Mais mon arrivée a perturbé son rituel, et sa perte de concentration lui a fait prendre un retour d'énergie magique. »
Heldegard affirmait que le rituel de Romm a été interrompu à un moment inopportun, et que son manque de concentration lui avait fait subir la mutation dont son ventre était affublée. Il fallait donc qu'Erika puisse perturber son attention, et elle avait son idée. A ses pieds se trouvait un des cierges, dont la flamme était brune. Elle le ramassa et interpela Romm:
« Simple question: que se passerait-il si je l'éteignais? »
L'intéressé se tourna tourna alors vers la fillette avec un regard apeuré. Il la vit tendre le cierge à ses lèvres. Heldegard la regarda à son tour, visiblement surpris par son audace, ou inquiet par ce qu'il pourrait se passer.
« --NNOOOOONNNNNNNNN!!!
--Écartez vous! Vite! »
Et Erika, sans vraiment prendre conscience de ce qu'elle faisait, éteignit la flamme en soufflant dessus. Ce qu'elle ignorait, c'était que le cierge était un réceptacle du vent brun de la bête: Ghur, et qu'en soufflant dessus, elle en libérait les énergies accumulées, qui furent dirigées droit sur Romm. Le sorcier tenta vainement de stopper le déluge qui s'abattit sur lui, mais il le prit de plein fouet. Il commença alors à ressentir quelque chose qui ne le quitterait désormais qu'à la mort: la souffrance. Chaque fibre de son corps le faisait souffrir intensément. Il était incapable de crier tellement ce qu'il ressentait était intense. Et sa transformation commençait alors.
Tous regardaient Romm s'écrouler au sol sur le dos, puis son corps fut pris de violentes convulsions. Des poils de toutes les nuances de bleu, de pourpre et de rose commençaient à pousser sur son corps. Myrdin prit la fillette apeurée par ce qu'elle venait de faire à part et la fit se tourner vers lui: « Quoiqu'il advienne ne regarde pas. N'écoute pas. Regarde moi seulement, et récite à voix haute une chanson que tu aimes ». Et il lui couvrit les oreilles en la regardant droit dans les yeux. Elle n'était pas prête à voir un enfant du chaos se matérialiser et il le savait.
Les jambes de Romm devenaient des pattes griffues antérieures, de même que ses bras devenaient des pattes postérieures. Son corps et ses membres grossirent, et la grande bouche sur ce qui était le ventre de Romm se déplaça jusqu'à occuper sa nouvelle place, entre les anciennes jambes du Sorcier. Sa première tête devint violacée et des cornes y poussèrent, et son ancien cou s'allongea et devint queue, une queue qui commença enfin à manifester la douleur que l'esprit de ce corps ressentait.
Hannah, Boris et Albrecht ne lui donnèrent pas le temps de faire quoique ce soit et commencèrent à faire pleuvoir sur lui une avalanche de sortilèges. Langues de feu, flèches de vif-argent et traits pourpres s'abattaient sur la bête qu'était devenu Romm. Il tenta de résister à cette tempête de sorts, mais finit par s'effondrer lourdement sur le sol de la grotte. Et le silence se fit.
Myrdin ne laissa toujours pas à Erika voir dans la direction du cadavre de la bête, ils furent donc les seuls à ne pas la contempler pour s'assurer qu'elle soit bien morte.
« --Mmh! Hé bien on peut dire que toute cette expédition n'aura pas servi à rien, lança solennellement Boris.
--En effet, enchaina Heldegard qui semblait réfléchir. En effet...
--Bon, enchaina le pyromancien, c'est pas tout çà, mais comment fait-on à présent pour remonter?
--Ce temple doit posséder une entrée aménagée quelque part qui nous reconduira à la surface, lança Albrecht.
--Bien sûr, et on se retrouve à franchir le comptoir d'un aubergiste qui va se demander ce que cinq sorciers et une fillette faisaient dans son dos. Et puis il faudra aussi penser à ''réparer le trou dans le plafond''. »
Heldegard montra du pouce la crevasse qu'il avait ouverte pour rejoindre le sanctuaire.
« --Attention hein! Si pour remonter tu as l'intention de faire quelque chose du même genre que ce que tu as fait pour nous faire descendre... »
Je vous l'avais promis pour noël, j'ai décidé de prendre une journée d'avance (je doute de pouvoir apporter mon ordinateur portable chez ma tante). Je vous laisse à votre lecture.
Chapitre 6: le patriarche
Ce fut alors au tour d'Erika de remonter à la surface sur le dos du destrier d'ombre qu'Heldegard avait créé. Ce dernier pouvait dès lors parler un peu avec Myrdin, qui regardait la dépouille de Romm. Il était blême.
« Tu as bien fait pour cette enfant. » commença l'umbramancien. Myrdin mit un certain temps avant de lui répondre:
« --C'était nécessaire. Lorsque j'ai vu pour la première fois se matérialiser un enfant du chaos, j'étais plus jeune qu'elle.
--Tu veux qu'on en parle?
--Ce n'est pas nécessaire. Remontons à la surface à présent. »
Heldegard était le dernier à la surface. Lorsqu'il fut remonté, il leva alors le sort qu'il avait lancé pour ouvrir le sol. Albrecht expliqua à Erika que les souterrains de Nuln consistaient en un vaste réseau de tunnels, dont la plupart avaient été creusés par des nains. Il s'agit probablement de la zone la plus impressionnante de la ville. Le groupe rejoignit alors discrètement l'auberge du garde éméché*, où ils avaient loués leurs chambres. Il semblerait que personne de la famille d'Erika ne se soit rendu compte de leur absence prolongée, il fut donc décidé de ne rien leurs dire.
Leur voyage reprit le lendemain, toujours par voie fluviale. Ils s'engagèrent dans l'Aver, rivière qui se jette dans le Reik dans Nuln même, et arrivèrent après quelques jours en vue d'Averheim. Cette cité se trouve bâtie sur une position surélevée, la protégeant ainsi des fréquentes crues de la rivière. L'Averburg, la forteresse des comtes électeurs, domine la cité et constitue un point de repère idéal pour surveiller la région. Ce bâtiment était visible depuis le navire à quelques jours seulement. Erika savait que le voyage touchait désormais à sa fin, et que le destin tournait une nouvelle page, sans être sûre que tout soit écrit...
Vint alors le jour du rituel, le lendemain de leur arrivée. Heldegard passait officiellement pour le grand-père de la fillette, qui trouvait bizarre de le voir habillé normalement. Il avait abandonné sa robe et son imposant manteau gris pour des chausses brunes, des chaussures un peu usées et une chemise un peu grande. Il l'emmena dans une auberge de la ville appelée le Cochon droit**. Ils purent admirer au passage la colonne des crânes, constituée des crânes des orques noirs de Gorbad Griff'Eud'Fer qui avaient attaqués jadis le bourg, mais qui furent repoussés par les hommes du comte de l'époque: Marius Leitdorf.
Une fois arrivés à l'auberge, Heldegard montra au serveur du bar une étrange pièce, ce à quoi ce dernier répondit: « L'alcôve que vous avez réservé vous attends. » L'alcôve en question était peu éclairée. A peine se furent-ils assis qu'Erika reconnut le vent d'Ulgu les entourer. C'est alors qu'une porte s'ouvrit dans le fond de l'alcôve.
« Même le gérant de cette auberge ignore tout de l'existence de ce passage, expliqua le vieux sorcier. Un des apprentis de l'ordre a été recruté comme remplaçant du serveur du bar, ce qui nous permet de nous réunir aujourd'hui pour le rituel. »
Les clients ne remarquèrent rien de ce qui se déroulait dans l'alcôve en raison du sortilège qu'avait créé Heldegard: l'endroit repoussait le regard des curieux et l'obscurité renforcée ne permettait même pas de savoir avec exactitude s'il y avait quelqu'un. L'umbramancien et l'enfant purent alors déboucher sur un escalier en colimaçon qui s'enfonçait profondément dans le sol, plus bas encore que la cave du Cochon droit.
Il y avait quatre sorciers réunis dans la grande pièce souterraine assez vaste, sombre et mal éclairée. Tous portaient une robe grise et une grande écharpe. L'un d'entre eux était tête nue, avec un visage carré encadré par des cheveux mi-longs grisonnants. Un autre portait un bonnet dont dépassait de maigres touffes de cheveux gris et arborait de joues creuses, un troisième avait son ample capuche qui lui dissimulait le visage, dont seuls les yeux brillants pouvaient être devinés. Le dernier au centre du groupe arborait un chapeau à larges bord et une barbe grise bien taillée. Quelque chose tracassa alors Erika:
« --Attendez. Comment se fait-il que vous portiez une robe de sorcier alors que...
--C'est parce que nous n'avons pas besoin de passer par l'entrée de service. » L'interrompit le sorcier barbu, qui releva la tête, révélant ainsi des yeux gris perçants. Erika ne savait pas quel âge lui donner. Elle ignorera également que la personne qui lui faisait face n'était autre que le patriarche de l'Ordre Gris: Reiner Starke.
« Alors, c'est donc de toi dont il s'agit. »
L'enfant ne savait pas quoi répondre, ne se rendant même pas compte qu'il s'agissait plutôt d'un constat.
« --Bien, continua le mystérieux personnage. Je crois que nous allons pouvoir commencer.
--Excusez moi, osa alors Erika. Je sais que vous êtes venus pour çà, mais j'ai bien réfléchi et...
--Et?
--Et je préfèrerais finalement rejoindre l'Ordre Gris. »
Personne ne fut plus surpris qu'Heldegard, qui ne pouvait s'empêcher d'ouvrir grand les yeux en la regardant, comme si elle venait d'avoir un troisième bras qui lui aurait poussé sur le front.
« --Mais... Mais je croyais que tu voulais rester avec ta famille à Averheim!
--Voulais, répliqua alors l'enfant avec un sourire, mais les gens peuvent changer d'avis non?
--Et pourrait-on savoir ce qui t'as fait changer d'avis, lança le sorcier à large chapeau?
--Depuis que j'en ai eu le choix: rester avec ma famille ou rejoindre l'Ordre, j'ai choisi la première proposition, mais j'ai eu alors l'impression de ne pas avoir fait le bon choix. Je m'étais dit que ce n'était pas grave. Que quoiqu'il advienne j'aurais une vie normale. Mais il y avait un autre élément: Sebastian Romm.
--Je ne te suis pas, dit Heldegard.
--Il me faisait peur. Face à lui, je me sentais vulnérable. En fait je l'étais même vraiment. Et plus j'y pense, plus je me dit que ça aurait pu être à un des miens qu'il s'en serait pris. Si j'étais admise dans l'Ordre, je pourrais apprendre auprès de vous comment les protéger, et même protéger l'Empire entier s'il le faut. Mais ce n'est pas tout: en faisant un choix que je pourrais regretter, je serais tôt ou tard tentée de vouloir faire machine arrière. Or, Romm a appris comment puiser les pouvoirs d'autres sorciers pour les faire sien. Et donc, si je choisis de me débarrasser des mes pouvoirs alors que j'ai des remords, je risque de me laisser tenter à suivre la même voie que lui, avec les conséquences que cela impliquerait.
Les sorciers réunis autour d'elle ne se montrèrent pas aussi impressionnés. Aussi, le sorcier barbu lui dit:
« Saches d'abord que nous ne prenons pas n'importe qui au sein de l'Ordre. Les apprentis doivent montrer qu'ils n'ont guère été influencés par le monde restreint qui les entoure et se montrer dévoués à la lourde tâche qui leur incombera une fois admis. Tu sembles cependant être quelqu'un d'honnête, dévouée aux siens, au point d'être capable de les quitter pour les protéger. J'ai besoin de discuter avec mes acolytes si tu veux bien m'excuser un instant. »
Les sorciers se mirent à l'écart, mais lorsqu'Heldegard voulut les rejoindre: « Non Sigismund! Vous avez votre avis sur cet enfant, à nous de voir si le notre peut être fondé. » S'ensuivit alors une conversation dont Erika ne saurait rien, si ce n'est la conclusion. Elle était tendue: et s'ils la refusaient? Les umbrananciens revinrent alors.
« --Nous sommes à présent d'accord. Tu es acceptée comme l'un des nôtres. »
Erika retint de s'exclamer. Elle voulue les remercier, mais en n'eut guère le temps
« --Mais à une condition.
--Laquelle?
--C'est que Sigismund Heldegard ici présent soit ton mentor. »
*****************************
Ailleurs, un autre être était réjoui:
« Hahahahaha... Alors comme çà mon cher Romm, non seulement cette fillette a causé ta perte, mais en plus elle a rejoint l'un des ordres de magie. »
Van Horstmann avait ressenti l'agonie de la seule personne qui aurait pu le trahir. Ce serment que Romm avait passé avec Tzeench lui-même n'était pas fait pour l'arranger, puisqu'il était plus puisant que celui passé entre Romm et le maitre de la Cabale. Mais maintenant qu'il était mort, cela n'avait plus d'importance. Van Horstmann avait eu alors l'idée d'étudier la situation de cette enfant. Si elle avait décidé comme prévu de renier ses dons, il aurait été facile de le lui faire regretter et de lui faire rejoindre sa secte, mais les évènements prenaient une tout autre tournure, et cela devenait vraiment intéressant. Le serviteur mortel préféré de l'architecte du Changement se dirigea sur la terrasse où l'attendait Baudros, l'une des progénitures du terrible Galrauch. Les trompettes de la guerre allaient bientôt résonner à nouveau, et il était temps de se préparer.
*CF: le supplément WJDR les forges de Nuln.
Parce que vous pensiez que c'était terminé? Et bien non. En effet Tzee... Euh... J'AI des projets pour notre umbramancienne en herbe. Alors à bientôt.
Bon ben sinon, je suis toujours prenant pour des critiques, qui ne viennent toujours pas (je serais si bon que çà que vous n'auriez rien à dire? Ça m'étonnerait.). Et si j'allais aussi donner un coup de pied dans quelque termitière tiens, histoire de faire ressortir des récits inachevés que j'ai apprécié (j'attends toujours la fin de la tourbière morte). Sinon je remercie tous ceux qui m'ont lu (et supporté), et tout particulièrement rita-morta pour ses conseils (tiens d'ailleurs, si je lisais Neil Gaiman?) et à bientôt.
Téclis-19, qui vous souhaite un Noyeux Joël [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_biggrin.png[/img] !!!!!!!
Globalement : un récit plaisant, l'écriture est fluide, et même s'il y a pas mal de fautes, l'essentiel est qu'il n'y a (quasiment) pas de grosses fautes de syntaxe ou autres phrases imbitables. Tu as un style plutôt sobre mais tu arrives à communiquer bien clairement le tableau.
Le "proofreading" de l'ensemble de ton récit :
>> http://www.hotlinkfiles.com/files/2169783_.../ordre_gris.doc <<
Si je devais résumer :
- des soucis au niveau de la conjugaison des imparfaits/passés simples. Ça concerne surtout le début du récit, tu t'améliores par la suite.
- des soucis au niveau de la concordance des temps : par moments (une fois de plus, ça concerne surtout les premiers chapitres), tu passes de manière inexplicable au présent/passé composé. La règle de base est : dans un récit, on ne mélange pas passé composé/présent et passé simple. En réalité, c'est un peu plus compliqué que ça, on peut les mélanger, mais il faut savoir pourquoi on le fait, et comment. Parfois, tu utilises aussi un imparfait là où un passé simple aurait été plus approprié (voire indispensable). J'ai mis en rouge les verbes qui posent problème.
- tu écris systématiquement "çà" au lieu de "ça". Le "çà" ne s'utilise que dans quelques rares expressions comme "çà et là" ou "Ah çà !". Je sais que le "à" est à côté du "ç" sur le clavier et que c'est bien pratique, mais ça n'excuse pas cette erreur ^^
- une faute typographique : quand on écrit une phrase au discours direct qui s'achève par un point d'exclamation/interrogation et qu'on y rajoute une incise narrative, le point d'exclamation/interrogation précède l'incise :
<i></i>
<i>-- Mais comment on va faire? s'emporta Boris.</i><i></i>
et non pas
<i></i><i>--Mais comment on va faire, s'emporta Boris?</i><i></i>
(au passage, mettre un espace après le tiret introduisant la réplique, ça ne mange pas de pain ;o)
- tu oublies souvent les traits d'union, surtout lors des inversions.
- tu oublies souvent les accents circonflexes, et même si certains d'entre eux ne sont plus "obligatoires", je les ai quand même corrigés vu que je suis un fachisse anti-réforme de 1990.
- j'aurais envie d'expliquer la nuance entre "hé/ha" et "eh/ah", mais là j'ai pas le courage (parce que c'est surtout une histoire d'intonation).
- je mettrais systématiquement une majuscule à "Empire" et "Chaos", mais ça peut se discuter
- "Tzeentch", pas "Tzeench" ^^
- par moments, j'ai surligné des mots en jaune avec une variante de substitution à la suite, entre crochets (il s'agit principalement de répétitions), ou alors un [???] quand j'avais l'impression qu'il manquait un mot ou qu'un passage était incompréhensible.
Pour ce qui est de la structure du récit, elle est peut-être un peu trop classique pour être vraiment passionnante, mais ça ne l'empêche pas d'être bien mené :)
En ce qui concerne le début, je me dis quand même que dans le monde de Warhammer, un enfant de douze ans qui travaille, ce n'est pas si inhabituel ou choquant, et que quatre enfants ce n'est pas vraiment une famille nombreuse.
Dans l'un des premiers chapitres, il y a un passage ce que j'appelle un "symptôme bestiaire", où tu balances le nom d'une créature de Tzeentch sans vraiment la décrire, mais heureusement tu te rattrapes par la suite.
Je crois que c'est à peu près tout pour les remarques pour l'instant, je posterai peut-être pour rajouter quelque chose, en attendant j'espère que tu nous livreras de nouvelles œuvres ;o)
---
(Modification du message : 27-12-2008, 19:31 par Ingos Strakh.)
Citation :- des soucis au niveau de la concordance des temps : par moments (une fois de plus, ça concerne surtout les premiers chapitres), tu passes de manière inexplicable au présent/passé composé. La règle de base est : dans un récit, on ne mélange pas passé composé/présent et passé simple. En réalité, c'est un peu plus compliqué que ça, on peut les mélanger, mais il faut savoir pourquoi on le fait, et comment. Parfois, tu utilises aussi un imparfait là où un passé simple aurait été plus approprié (voire indispensable). J'ai mis en rouge les verbes qui posent problème.
Et dire que j'avais une institutrice en CE2 qui me nous martyrisait sur le français (je la revoit encore passer dans mon dos, et pointer la faute en s'exclamant: "QU'EST-CE QUE C'EST QUE ÇA!?! [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_angry.png[/img] "). Bon, sinon essayer de me prendre du temps pour lire des récits, des vrais, histoire de ne plus me faire piéger.
Citation :- tu écris systématiquement "çà" au lieu de "ça". Le "çà" ne s'utilise que dans quelques rares expressions comme "çà et là" ou "Ah çà !". Je sais que le "à" est à côté du "ç" sur le clavier et que c'est bien pratique, mais ça n'excuse pas cette erreur ^^
Alors çà! ^^ Ça me parait bizarre, il me semblait que... Enfin bon, si tu le dis, c'est que ça doit être vrai.
Citation :- une faute typographique : quand on écrit une phrase au discours direct qui s'achève par un point d'exclamation/interrogation et qu'on y rajoute une incise narrative, le point d'exclamation/interrogation précède l'incise :
<i></i>
<div style="margin-left:25px;"><i>-- Mais comment on va faire? s'emporta Boris.</i><i></i>
et non pas
<i></i><i>--Mais comment on va faire, s'emporta Boris?</i><i></i>
(au passage, mettre un espace après le tiret introduisant la réplique, ça ne mange pas de pain ;o)
- tu oublies souvent les traits d'union, surtout lors des inversions.
- tu oublies souvent les accents circonflexes, et même si certains d'entre eux ne sont plus "obligatoires", je les ai quand même corrigés vu que je suis un fachisse anti-réforme de 1990.
</div>
Je prend note. Et euh... C'est quoi déjà une inversion? (Je le reconnais, je suis loin d'être parfait.)
Citation :- j'aurais envie d'expliquer la nuance entre "hé/ha" et "eh/ah", mais là j'ai pas le courage (parce que c'est surtout une histoire d'intonation).
La prochaine fois alors.
Citation :- par moments, j'ai surligné des mots en jaune avec une variante de substitution à la suite, entre crochets (il s'agit principalement de répétitions), ou alors un [???] quand j'avais l'impression qu'il manquait un mot ou qu'un passage était incompréhensible.
Merci, parce que là, je dois corriger un ou deux trucs qui nuisent à la compréhension (dire que j'ai trouvé l'orthographe de Les défenseurs d'Ulthuan par moments tellement à chier que j'aurais osé me torcher avec).
Citation :En ce qui concerne le début, je me dis quand même que dans le monde de Warhammer, un enfant de douze ans qui travaille, ce n'est pas si inhabituel ou choquant, et que quatre enfants ce n'est pas vraiment une famille nombreuse.
Pas sûr. En ayant lu Les gardiens de la forêt, j'ai cru comprendre qu'un couple de paysans bretonniens avaient des difficultés avec seulement deux enfants, mais qui sait, peut-être est ce le fait que l'auteur ne sait rien de la vie d'un gueux.
Citation :Je crois que c'est à peu près tout pour les remarques pour l'instant, je posterai peut-être pour rajouter quelque chose, en attendant j'espère que tu nous livreras de nouvelles œuvres ;o)
No soucis! C'était une expérience agréable pour moi (j'espère que c'était aussi agréable pour vous de lire), et j'ai déjà des idées pour la suite. Après Tzeench (de toute façon, certains dans les désolations nordiques appellent Slaneesh Shornaal, alors l'orthographe du nom... Mais je vérifierai quand même à l'occasion). Bref, après l'Architecte du changement, c'est au tour de Khorne de... Bon je crois que je ne dois pas en dire plus.
Sur ce,
Téclis-19, qui a encore du pain sur la planche^^.
Citation :je la revoi<b>t
</b> encore passer dans mon dos, et pointer la faute en s'exclamant: "QU'EST-CE QUE C'EST QUE ÇA!?! [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_angry.png[/img] "
QU'EST-CE QUE C'EST QUE ÇA!?!
^^
Citation :Ça me parait bizarre, il me semblait que... Enfin bon, si tu le dis, c'est que ça doit être vrai.
Plus de détails sur "çà" :
>> http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfi...r=1;nat=;sol=0; <<
>> http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfi...r=1;nat=;sol=1; <<
Citation :C'est quoi déjà une inversion? (Je le reconnais, je suis loin d'être parfait.)
En gros, c'est quand le pronom est "postposé" (situé après le verbe), dans une tournure à la forme impérative ou interrogative. Exemple combo :
<i>« Excusez <b>-</b>
moi, mais qui êtes <b>-</b>
vous ? »</i>
(j'ai d'ailleurs loupé ce premier trait d'union dans ma correction)
Citation :Pas sûr. En ayant lu Les gardiens de la forêt, j'ai cru comprendre qu'un couple de paysans bretonniens avaient des difficultés avec seulement deux enfants, mais qui sait, peut-être est ce le fait que l'auteur ne sait rien de la vie d'un gueux.
J'avoue que j'ai laissé tomber le fluff Battle depuis un bout de temps (et je n'ai jamais lu les romans BL), donc je peux me gourrer... D'ailleurs, les "couronnes d'or" (la monnaie) s'appellent des "karl" maintenant ?
Ah, un truc que j'avais oublié : j'ai bien aimé le "ha" récurrent chez Romm. J'encourage vivement tout procédé visant à "personnaliser" le parler d'un personnage, les tics de langage donnant un peu plus de caractère, les particularités dans la construction des phrases, etc.
---
(Modification du message : 28-12-2008, 22:41 par Ingos Strakh.)
Citation :<blockquote data-ipsquote="" class="ipsQuote" data-ipsquote-contentapp="forums" data-ipsquote-contenttype="forums" data-ipsquote-contentid="33654" data-ipsquote-contentclass="forums_Topic"><div>je la revoi<b>t
</b> encore passer dans mon dos, et pointer la faute en s'exclamant: "QU'EST-CE QUE C'EST QUE ÇA!?! [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_angry.png[/img] "
QU'EST-CE QUE C'EST QUE ÇA!?!
^^
</div></blockquote>
Oups! [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_blush.png[/img] Les vieux démons semblent refaire surface [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_biggrin.png[/img] . Penser à se relire.
Citation :J'avoue que j'ai laissé tomber le fluff Battle depuis un bout de temps (et je n'ai jamais lu les romans BL), donc je peux me gourrer... D'ailleurs, les "couronnes d'or" (la monnaie) s'appellent des "karl" maintenant ?
Oui, un petit détail issu de ma façon de voir certaines choses: étant donné que je ne consulte pas autant les livres de WJDR, je ne connais pas tout. J'ai alors bêtement pensé que, comme sous le règne de certains monarques, la monnaie portait leur nom (exemple: un louis d'or).
Citation :Ah, un truc que j'avais oublié : j'ai bien aimé le "ha" récurrent chez Romm. J'encourage vivement tout procédé visant à "personnaliser" le parler d'un personnage, les tics de langage donnant un peu plus de caractère, les particularités dans la construction des phrases, etc.
Merci.
Alors j'aime beaucoup ton récit (j'en suit à ton 3éme poste). Mais j'ai quelque critique (qui ont pour but d'améliorer ton machin déjà très agréable) :
-Tu n'as pas modifié pour le marteau que le père utilise à la place de la faucille...Pense à éditer et relire tes premiers messages!
-L'usage de "choqué" devrait se faire avec plus de parcimonie AMHA...Surpris est aussi très bien.
-Le coups "tu es une orpheline et nianiania"...Mon dieu, comme c'est cliché [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_sad.png[/img]
Pasiphaé, mais sinon rien à dire...Si C'est vraie qu'elle réagit "cool"...Plutôt que de simplement dire qu'elle est chaoqué, tu peux faire une description de l a scène ou furibare elle tente de balancer un coup au mage(qui la calme et lui dit qu'ainsi elle pourrait survenir au besoin de sa famille par exemple).
Bon, puisque j'ai rien à faire (archi faux puisque samedi j'ai examen mais que j'ai la flemme ce soir) et que que je m'ennuie, je vais répondre.
Citation :-Tu n'as pas modifié pour le marteau que le père utilise à la place de la faucille...Pense à éditer et relire tes premiers messages!
Il n'est pas question de la faucille qui va avec le marteau, mais d'une herminette (en tout cas, maintenant je l'ai corrigée ma faute^^).
Citation :-Le coups "tu es une orpheline et nianiania"...Mon dieu, comme c'est cliché [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_sad.png[/img]
En même temps, j'avais prévu dans un premier temps de faire mourir toute la petite famille pour qu'elle ait plus d'attache notre petite apprentie sorcière. Mais supposons que je l'ai fait (avec les corps brulés à souhait, désarticulés, etc [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_wub.png[/img] ... comme c'était au programme), je sais pas trop comment j'aurais pu lui donner la force de surmonter le coup et de rejoindre l'ordre gris [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_sad.png[/img] . Et puis, ça aurait heurté la sensibilité des plus jeunes [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_blink.png[/img] . De toute façon, mon prochain récit va lui faire comprendre que la réalité, c'est pas tout rose.
Citation :Si C'est vraie qu'elle réagit "cool"...Plutôt que de simplement dire qu'elle est chaoqué, tu peux faire une description de l a scène ou furibare elle tente de balancer un coup au mage(qui la calme et lui dit qu'ainsi elle pourrait survenir au besoin de sa famille par exemple).
C'est vrai que j'aurais pu, mais c'était mon premier récit (l'excuse du débutant [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_cool.png[/img] ). Bon, je promets de faire mieux la prochaine fois.
|