Ouais, sait se tenir nous dans le Sud-Ouest...
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Progresser en peinture
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Ouais, sait se tenir nous dans le Sud-Ouest... 
Ha mais j'en mange pas non plus, je déteste ce truc ^^ 
Citation : Franchement j'y crois pas... y a pas grand chose d'inné dans ce genre d'activité. Le "talent" c'est quand même souvent une connerie élitiste de plus ("toi t'en as pas, donc tu dégages"). Tout s'apprend, y compris la sensibilité, l'empathie, ce qui fait souvent ce fameux "talent" dont on nous rabat les oreilles pour toute activité artistique. La clef, c'est de comprendre. Tu peux regarder 1000 tutos et tenter de les appliquer par mimétisme, si tu ne comprends pas ce que tu fais, ça marchera jamais. "Mais pourquoi ça fait pas comme lui?"... la réponse c'est que "lui" sait ce qu'il fait. Et c'est en faisant (et en foirant) qu'on apprend. Pour moi la peinture comporte une part très importante de réflexion. Le choix des couleurs, leur traitement, la compréhension de comment se comporte une peinture, les propriétés d'une teinte, de ce que dégage la fig, a autant d'importance que la façon dont on les étale au pinceau. Perso j'ai jamais compris comment on fait un brossage, technique que j'ai banni depuis des éons parce que j'obtiens un résultat absolument dégueulasse quand je m'y essaye (les seules fois où je l'applique, c'est avant un gros travail de glacis et de lavis pour en masquer l'aspect crado). Pendant longtemps, je me suis posé la question de ce qu'étais un fondu, et quand un type qui se démerdait franchement bien m'a montré un jour, je me suis rendu compte que j'en faisais tout le temps sans le savoir. Faut expérimenter, sortir de sa "zone de confort" (je maîtrise telle technique ou telle couleur, et ben paf, je les utilises plus sur les 10 prochaines fig). Pis faut aimer ça aussi hein. Parce que c'est du temps, beaucoup de temps, et pas mal de frustration (comme le dit <a contenteditable="false" data-ipshover="" data-ipshover-target="<___base_url___>/profile/18510-solelfik/?do=hovercard" data-mentionid="18510" href="<___base_url___>/profile/18510-solelfik/">@Solelfik</a>, la fig que t'as payé 30 balles après 2 mois d'économies (quand t'es jeune et sans le sous.... et plus tard quand t'es vieux, et que les sous passent ailleurs) quand tu la retrouves avec des yeux qui louchent et des détails noyés parce que t'as foiré un ombrage, ou qu'une teinte était mal diluée, c'est quelque peu rageant). Un des trucs que j'ai mis très longtemps à maîtriser: la dilution. Généralement, on ne dilue jamais assez. Une teinte trop diluée, c'est pas grave, on passe plusieurs couches et ça finit par faire le taff. C'est même comme ça qu'on obtient de beaux dégradés et des teintes subtiles et nuancées. Une teinte pas assez diluée, et ça peut être un beau foirage irrattrapable sauf bon vieux décapage en règle. C'est en maniant des teintes bien diluées qu'on se rend compte de tout le potentiel que représentent les fondus, les ombrages, les glacis et en général le fait de jouer sur la transparence d'une couleur.... Parfois qu'une teinte soit peu couvrante, c'est un gros avantage. Prendre conscience du temps nécessaire pour peindre une figurine réellement bien, c'est souvent très décourageant. On s'extasie souvent devant des trucs de fou sur le net, mais on s'imagine pas le taff qu'il y a derrière. Je me suis essayé à de la peinture de concours (sans atteindre des trucs de malade comme on en voit de plus en plus), et j'ai failli faire une over dose, à me dégoûter du truc... Et enfin, on est dans un domaine qui reste quand même assez ludique et léger: y a pas de complexes à avoir. Chacun trouve le meilleur compromis temps/rendu, et quand je dis le "meilleur", c'est celui où ça reste un plaisir et non une corvée (même si dans toute activité de ce genre, y a forcémment des moments où faut se forcer ou laborieux). Personnellement, la peinture de concours où tu travailles des teintes pendant des mois et des mois avec des dégradés en 30 étapes et effets de fou, c'est pas ma cam... PAr contre, je supporte pas non plus les techniques de peinture rapide et/ou à la chaîne... j'ai trouvé un équilibre qui me convient. Même si progresser est toujours intéressant, en matière de peinture sur fig, c'est plus une priorité (le but pour moi maintenant, c'est plutôt d'optimiser le temps passé pour le rendu obtenu, parce que je peint vraiment à une vitesse immensément lente). Edit: autre chose à laquelle je viens de penser: avec le recul, je pense qu'un des trucs qui m'a le plus fait progressé, c'est quand j'ai commencé à vouloir prendre mes fig en photos pour les partager sur le net... L'appareil photo numérique est l'objet le plus cruel ayant jamais existé pour un peintre sur figurine: je me rappelle à quel point j'avais halluciné de voir des figurines dont j'étais très fier à l'époque réduites à l'état de bouillie colorée par mon APN. Mais avec un peu d'humilité, ça permet de voir ce qui ne va pas, des trucs qu'on avait pas du tout envisagé avant. La photo change le regard sur ses figurines. Elle en montre tous les défauts qu'on ne voyais pas, ou qu'on ne voulais pas voir. Ca envoie un grand élan de modestie, qui peut d'ailleurs décourager pas mal. Pour moi, c'est vraiment ce qui m'a poussé à chercher à m'améliorer. Et j'arrive à faire maintenant des photos de mes fig dont je suis à peu près fier. Quand t'arrives à faire une photo d'un visage d'une figurine (ou un autre détail) en zoomant (et que ledit visage apparaît du coup 20 fois plus gros qu'il n'est en réalité), et que le résultat est pas totalement dégueulasse, c'est que la fig commence à être vraiment pas mal. 
Aaaah, je plussoie sur la photo ! La photo grossie, c'est l'épreuve de vérité, niveau détails et finesse. Mais ça ne dout pas être décourageant, faut pas oublier que nos yeux et doigts et pinceaux ne zooment pas, eux... Et qu'arriver à ce niveau d'exigence, c'est qu'on n'est pas loin du concours. 
Citation : Bah si pourtant, dans les domaines graphiques c'est frappant. J'en sais qque chose, graphiste de formation (plutot moyen) j'ai cotoyé des gars qui avec la meme formation et la meme expérience, m'explosaient totalement. Ca n'empeche pas que l'expérience et le travail paye, mais les meilleurs c'est pas juste des techniciens, ils ont une certaine facilité à la base.
Citation : Beeeeen... J'mexcuse de d'mander pardon mais je pense que si quand même ^^' Pour suivre ta démonstration on peut dire que certaisn sont dotés d'un plus gros paquet de compréhension par rapport à de nombreux autres et c'est comme ça c'est tout. Dans la musique c'est la même chose : le petit Mozart qui te pond une partoche chiadée à 5 ans, tu ne peux quand même pas dire que les Dieux ne se sont pas penchés sur son berceau sans abuser de l'extrait de pierre philosophale au litre ^^' Je sais que je ne peins pas trop mal, la fig où je me suis donné le plus de mal a été mon Achilles V2 à Infinity (ma Reine alien ne compte pas : c'est juste du brossage et du lavis noir) mais quand je vosi ce que d'autres sont capables de sortir sans trop forcer et sans y passer des mois entiers... Ben voilà quoi : je reconnais mes limites même si j'y passai h24... Pour tout le reste que tu as écris je suis entièrement d'accord. Serviteur, Morikun 
Citation : Très très gros +1 Le inné n'est pas un concept élitiste. Dans tous les domaines artistiques, c est comme les chasseurs. Y'en a qui sont bons, qui ont beaucoup travaillés. Et y'en a qui hyper bons et qui n'ont pas forcément du cravacher comme les autres. Le travail est indispensable pour pouvoir s'exprimer mais on est pas tous fait pareil dedans nos têtes.
Mouais.... J'ai vraiment pas l'impression que cette histoire de talent inné soit autre chose qu'une représentation que notre culture a implanté dans nos caboches pour qu'on reste à notre place (je parle pas de théorie du complot hein! Mais d'une sorte d'inconscient culturel dans une civilisation basée sur une hiérarchie sociale et intellectuelle marquée). Citation : Je dis pas que parfois y a pas quelques "anomalies", mais je me demande à quel point ce genre d'anecdote, qui sont des sortes de mythes dans notre culture, je le répète, élitiste, participe ou pas d'une forme de légendaire. Je dis pas hein, j'ai aussi entendu parler de cette histoire et j'en suis aussi impressionné. N'empêche que malgré le fait que j'ai rencontré quand même pas mal de gens très doués dans ma vie, j'ai jamais eu l'impression que ça leur était tombé par opération du Saint Esprit, et que c'était plus le résultat de longues heures d'études et de réflexion que d'un truc qui leur venait comme une envie de pisser. Et y a aussi le fait que ouais, c'est socialement très douteux. Je fais de la musique, et ça fait cinq ans que je suis un cursus dans un Conservatoire régional. Et outre le fait que j'y cotoie pas beaucoup de Kévin, mais pas mal de Charles Edouard et de Marie Chantal (j'exagère, mais franchement...), y a un espèce d'élitisme malsain qui parfois me choque quand il se fait aux dépends de certains gamins et surtout sans qu'ils en aient conscience (moi en tant qu'adulte, j'en ai un peu rien à fiche, je fais ça parce que ça me plait et qu'il y a pas moyen d'apprendre mon instrument ailleurs). Cette espèce de sélection est ancrée dans notre ADN, c'est un vieux réflexe aristo. Pourquoi portons-nous ces soit-disant "talents" aux nues, alors que ce sont ceux qui ont peut-être moins de facilités qui devraient être d'avantage soutenus et encouragés. Pour moi, le tout est que ça plaise. A partir de là, n'importe qui devrait pouvoir être encouragé dans la voie qu'il a choisi quelques soient ses "facilités". Citation : Ben si... qu'il soit réel ou non d'ailleurs. Ça veut dire que certains le peuvent, sont "élus", et d'autres non. Citation : Citation : Qu'il y en ait avec des facilités c'est évident! Mais je pense que ces facilités ne sont pas innées, qu'elles dépendent de facteurs qui font partie de l'acquis: éducation aléas de la vie, événement marquant, "chance" (d'être né dans la bonne famille, d'avoir eu des facilités de confort et de contexte qui ont pu donner naissance à des facilités intellectuelles et/ou créatives)....etc. Et je pense également qu'on peut compenser ces facilités par le travail, la passion, la volonté. Enfin c'est plus un ressenti qu'une opinion. J'ai du mal à croire que certains sont "élus" dans un domaine ou un autre (surtout quand il s'agit d'un domaine purement culturel) à leur naissance. D'un point de vue moral, je refuse ce déterminisme et j'emmerde la nature qui se contrefout de toute notion d'équité et de justice. Citation : <span>Pour moi ça aussi ça s'apprend. Mais faut avoir eu la chance d'avoir été "équipé" de certains outils intellectuel (capacité d'analyse, sens critique, curiosité, sensibilité.... tout ça s'apprend, un nourrisson ne le possède pas). Mais on reste dans l'acquis, pas dans l'inné.</span> 
J'suis d'accord avec Egill perso. Sit'as bien des gens qui sortent du lot, dans la grosse majorité, c'est la pratique qui fait l'artiste ou l'artisan.
En relisant, un petit truc aussi: Citation : Les meilleurs sont les passionnés... à partir de là, ce sont pas juste des "techniciens" (dans un domaine artistique, ça n'a pas de sens) qu'ils aient des facilités ou non . Et ce ne sont pas les facilités qui font la passion... En musique, j'avais pas forcément de facilités, mais j'adore ça... J'ai malheureusement pas le temps de pousser le truc aussi loin que je le voudrais, mais j'estime avoir acquis un petit niveau en m'intéressant, en me passionnant, et en bossant (et quand c'est fait avec passion, on surpasse la contrainte). A haut niveau (en musique, peinture...) ça se joue sur des subtilités à la con, et c'est généralement plus l'endurance, la capacité de travail, la capacité à supporter le stress et la pression qui font la différence... et j'appelle pas ça du talent. On est plus dans la volonté, dans une culture compétitive (il ne faut pas être bon, mais être meilleur... aberration) et y a un moment où ça n'a plus de sens. T'auras toujours un taré qui sera capable d'aller plus loin que toi, ça veut pas forcément dire qu'il a plus de talent. |
