L'antispecisme est il un humanisme?

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@ Alias : Disons qu'en cas de cataclysme (météorite, guerre nucléaire, etc), il est très probable que l'homme, malgré ses qualités qui en font un être à part, disparaisse. Les fourmis, non. Elles sont arrêtées par un ruisseau, mais survivent à coté de Tchernobyl. Les bactéries survivront probablement aussi (dont le Staf).




 




Si on en revient à la question de la place de l'homme, par rapport aux animaux, oui, l'homme semble à part.




Néanmoins, il y a un énorme biais dans cette assertion : la personne qui fait cette évaluation est juge et parti. Voire il transpose ses comportements dans ceux des animaux pour les analyser, les comparer, ou les comprendre.




 




Par exemple, nous attribuons plus de valeurs à la vie d'un mammifère, parce que nous déchiffrons plus facilement son comportement (est ce qu'il souffre, est ce qu'il comprend). Et beaucoup moins de valeur à d'autres formes de vie (végétales, fongiques, bactériennes, virales). De là, nous supposons que les animaux ne sont pas tous égaux (et donc, très logiquement, nous sommes de notre point de vue, les meilleurs).




 




Selon certains, c'est ce paradigme là qu'il faut changer.




(Je ne parle pas des Vegans. Les seuls avec qui j'ai eu l'occasion d'échanger étaient obtus. J'ai eu l'occasion de travailler dans un laboratoire de recherche sur les maladies humaines, utilisant des animaux. Pour eux c'est une abberation, alors que :




- objectivement, il n'y a pas d'alternatives (les modèles cellulaires ont des insuffisances),




- et que cette recherche via l'animal a des conséquences bénéfiques pour l'espèce animale par rebond.




 




(On s'écarte un peu, mais sur ce sujet, je trouve la position Végane un peu trop extrémiste : ça met dans le même sac un chercheur qui fait tout pour que sa recherche soit "éthique" (pas de souffrances, etc), et un boucher. Résultat, aucun intérêt de se mettre des limites. Alors qu'un label éthique pourrait à terme faire une différence pour ces animaux)).



Citation :
il y a une heure, Egill a dit :




Après, il y aurait une longue longue discussion à avoir sur l'art et ce qu'il représente. Sublimation de la nature ou chose qui nous permet de nous en affranchir? Instinct autant nécessaire à la vie et qui répond à des nécessités culturelles et sociales ou réelle expression d'un libre arbitre et d'une conscience?




ça me fait penser à cette histoire: https://www.out-the-box.fr/pierre-brassa...e-de-lart/




 




Comme quoi les critiques d'art et leurs interprétations...




 


(Modification du message : 12-04-2018, 21:30 par Arminius501.)

Citation :
il y a 46 minutes, Egill a dit :




Si on changeait notre point de vue sur le rat, on changerait peut-être celui sur nos congénères....




Conclusion intéressante.




 




le squat




et si Mozart et ses trois pelés semblables étaient les anomalies ?



Citation :
Citation




Si on changeait notre point de vue sur le rat, on changerait peut-être celui sur nos congénères




Ou pas.




 




La dessus, faudra avoir l'avis du dit rat aussi.



Citation :
Citation




Un rat je peux le buter, lui faire pousser une oreille sur le dos, etc.  On en vend dans les magasins pour 5€ et il n'a pratiquement aucun droit




Le problème est que tu prends comme mesure étalon l'à peu près mieux (faut pas déconner, je suis pas obtus au point de penser que j'ai pas quand même un petit peu de chance d'être né à cette époque et surtout dans ce pays à cette époque), notre petit microcosme occidental privilégié (et quand tu vois les merdes qui traînent dans ce monde de privilégié, ça laisse songeur sur ce que vivent les non privilégiés), mais vendre des humains pour pas grand chose, les buter sans états d'âmes (leur faire pousser une oreille c'est plus compliqué, mais certains n'ont pas hésité à essayer, point Godwin moi aussi), c'est un peu ce qui s'est passé dans toute l'Histoire.




 




Je suis absolument passionné par les Celtes et les Vikings, mais c'étaient des sociétés esclavagistes qui n'hésitaient pas à réduire d'autres êtres humains à l'état d'objets, rassemblant leur cheptel avant de le vendre ailleurs. Et toutes les sociétés humaines ont pratiqué ce rapport à l'autre. Le respect de l'autre, qu'il soit animal ou humain, ne va pas de soit. Il reste d'ailleurs belles paroles la plupart du temps.




 




L'histoire n'est qu'une longue boucherie incessante. J'ai cherché depuis que je m'intéresse à l'Histoire une forme de société ou de culture qui n'aurait pas eu ce rapport à l'autre et au monde: je n'en ai pas trouvé. La réalité factuelle de l'Histoire humaine, c'est que malgré sa capacité à l'art, malgré ses capacités cognitives qui lui ont permis de développer la technique, la machine, qui l'a d'ailleurs en grande partie asservi, la plupart des êtres humains restent des êtres qui ne font que survivre et sont soumis à tous les impératifs de la survie tout en étant exposé à la prédation, en premier lieu celle de ses congénères.




 




Nous autres nous sommes donné un vernis qui nous donne l'impression d'avoir dépassé tout ça, mais que seraient nos société pacifiés et nos Etats de droit sans les légions d'esclaves qui triment ailleurs? Nous n'avons fait que délocaliser ces réalités, mais nous nous reposons toujours dessus.




 




D'où ma conclusion que même selon un point de vue humain, nous n'avons pour l'instant pas prouvé que nous étions différents des autres espèces: nous mettons en oeuvre toutes nos capacités pour survivre, sans se poser la question si nous ne nous menons pas nous-même à notre perte, de quel sens donner à la vie et si cette survie même a un quelconque sens dans ces conditions. Rien qui nous distingue fondamentalement des autres espèces.




 




Que l'évolution nous ait doté de capacités hors norme par rapport à beaucoup d'espèces pour survivre dans notre microcosme, oui, certainement, mais je ne vois vraiment pas en quoi cela crée une hiérarchie avec les autres espèces: nous faisons exactement la même chose qu'elles.




 




Reste l'art, qui m’interpelle. Mais on peut tout à fait le concevoir comme juste une façon de s'exprimer, de communiquer, de créer un lien social nécessaire à notre survie au même titre que trouver un abri ou à bouffer, qui ne transcende pas forcément notre condition.




 




Nous trouvons l'art et nos réalisations fascinantes et impressionnantes... mais parce que nous sommes des êtres humains: ces réalisations nous parlent en premier lieu, c'est à l'existence humaine qu'elles donnent un sens. Du point de vue d'une autre espèce, ça ne vaut peut-être pas mieux que la crotte du chameau demi-molle. Comme le dit très justement <a contenteditable="false" data-ipshover="" data-ipshover-target="<___base_url___>/profile/3688-petitgars/?do=hovercard" data-mentionid="3688" href="<___base_url___>/profile/3688-petitgars/">@petitgars</a>, nous sommes juges et partis.




 




Il me vient ce film H2G2 où une race extra terrestre de gros industriels intergalactiques fait sauter la Terre qui les gène pour faire passer une autoroute spatiale, et quand les humains hurlent leur effroi et leur incompréhension on leur répond "bah on vous avait laissé l'avis et tous les actes sur Alpha du Centaure il y a 50 ans en libre consultation, c'est pas notre faute si vous êtes pas foutu de vous intéresser à ce qu'ils se passe à côté de chez vous".




 




De notre point de vue, l'humanité tient une place centrale, c''est bien logique. De la même manière, nous ne pouvons individuellement nous empêcher de nous considérer chacun comme au moins un peu exceptionnel, "différent" de l'autre. Et ce pour une raison très logique: toute notre perception du monde est réduite à notre existence personnelle, finie, et à l'interface que la nature nous a donné pour percevoir ledit monde. Cette petite fenêtre est le prisme à travers lequel nous percevons tout le reste. Tout ramener à soit est donc d'une logique imparable, c'est ce que nous hurle tout notre être.




 




Mais c'est une perception des choses on ne peut plus étriquée, et c'est bien souvent ce qui crée la souffrance et le mal-être. D'où l'idée de prendre du recul, tâcher d'être plus humbles, tout ça...




 




 


(Modification du message : 13-04-2018, 00:33 par Egill.)

Citation :
Il y a 3 heures, Egill a dit :




Il me vient ce film H2G2




Je sais pas si je dois me vexer...




 




le squat




qui se cache à l'eau vu qu'il a le dos fin



Citation :
Citation




Il me vient ce film H2G2 où une race extra terrestre de gros industriels intergalactiques fait sauter la Terre qui les gène pour faire passer une autoroute spatiale, et quand les humains hurlent leur effroi et leur incompréhension on leur répond "bah on vous avait laissé l'avis et tous les actes sur Alpha du Centaure il y a 50 ans en libre consultation, c'est pas notre faute si vous êtes pas foutu de vous intéresser à ce qu'ils se passe à côté de chez vous".




 




Le plus drôle étant qu'ici, le héros Arthur Dent (son nom se traduisant littéralement par "accroc"), se bat depuis le début du livre pour qu'un bulldozer ne détruise pas sa maison, une tracé d'autoroute traversant sa maison. On lui déclame sensiblement la même chose avant que ça ne touche la planète entière.




 




Ce(s) livre(s) est un régal tellement meilleur que le film ^^




 



Citation :
Citation




De notre point de vue, l'humanité tient une place centrale, c''est bien logique. De la même manière, nous ne pouvons individuellement nous empêcher de nous considérer chacun comme au moins un peu exceptionnel, "différent" de l'autre. Et ce pour une raison très logique: toute notre perception du monde est réduite à notre existence personnelle, finie, et à l'interface que la nature nous a donné pour percevoir ledit monde. Cette petite fenêtre est le prisme à travers lequel nous percevons tout le reste. Tout ramener à soit est donc d'une logique imparable, c'est ce que nous hurle tout notre être.




 




"L'homme mesure de toute chose". En même temps faut savourer ce paradoxe d'ignorance de perception que tu évoques et la capacité que nous avons de nous interroger sur la condition animales (preuve que nous n'ignorons pas et ne sommes pas incapables de nous mettre à la place d'animaux). Est-ce que le lion se focalise sur la fourmi ?




cette nuit le premier tome de la Tour Sombre de S. King et il a évoqué un truc intéressant, la question n'est pas de savoir "Pourquoi la vie" mais "Quelle proportion" en gros. Toute la question est là. Si ça se trouve l'intégralité de notre univers est contenu dans un simple atome d'un poil animal. Ou pas. On n'en saura jamais rien je pense.




 




Dans l'ensemble nous n'avons pas besoin de nous mettre en lieu et place des animaux car nous le sommes deja. Nos barrières psychologiques permettant de transcender ne sont que des constructions mentales qui sont autant de système de défense psychologiques pour nous préserver nous, pauvres animaux que nous sommes.



Citation :
Citation




Je sais pas si je dois me vexer...




Pourquoi? Y a des chats qui se font martyriser là dedans?




 




J'en ai un souvenir flou, j'ai pas le souvenir d'un chef d'oeuvre, mais cette scène m'est revenu en mémoire.



Citation :
il y a 5 minutes, Egill a dit :




Pourquoi? Y a des chats qui se font martyriser là dedans?




 




(parce que c'est une série de livre qui a été adaptée sur pas mal de support dont le dernier film est celui que tu mentionnes)



Citation :
il y a 22 minutes, Egill a dit :




Pourquoi? Y a des chats qui se font martyriser là dedans?




Parce que j'ai évoqué une scène plus haut (les dauphins qui nous remercient pour le poisson avant de se barrer parce qu'on était trop cons pour comprendre leurs avertos) en clin de zoeil au fait qu'on pourrait se retrouver dans la position des animaux si les ET se pointent. Mais que j'étais tellement abs et cons que pas grand monde a du la relever alors je prends ma posture offusquée.




 




le squat




maintenant j'ai vu des histoires de poissons ailleurs