Coronavirus

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Merde, j'ai ri...
@Jalikoud +1 pour le TGV... Sad Sad Sad
(02-04-2020, 22:36)SombreroDeLaNuit a écrit :
(02-04-2020, 20:30)jojogeo a écrit : c'est limite une "bénédiction" pour les visionnaires/gestionnaires/carriéristes/etc.
C'est pareil à la fac... sauf que les "visionnaires" on les cherche un peu...

[HS ON]
LOL
Mon Dieu la période à oublier ^^

J'ai adoré lorsque le "portail de la recherche" s'est ouvert: on découvre tout d'un coup un monde... étonnant!

Quant aux dynamiques à donner, il y avait la commission des spécialistes qui siégeait. Lorsque ça parlait de choses "sérieuses", les mini spécialistes (Chargés recherche, Maitres de conf') allaient gentiment jouer devant la machine à café en attendant la fin de séance Smile

Pour faire une comparaison avec ce que nous connaissons actuellement: je ne cacherais pas mon humour noir à la con que de voir des étudiants désormais payés pour venir faire les petites mains dans les labos, alors qu'ils ont malheureusement toujours été considérés...

C'est quand même hallucinant comment en France on arrive à garder une telle excellence, notamment dans le fondamental, quand on connait les conditions du milieu universitaire, et que dire du fondamental pour les grosses boîtes? LOL
C'est "déroutant" d'entendre des potes de fac, qui ont fort heureusement bien réussi, être complètement défaits de ne pas arriver à se faire entendre en étant étiquettés "rats de laboratoires"... et dire que la recherche est de plus en plus externalisée, étonnant non?
[HS OFF]

Je me permets de rebondir sur la réflexion des transferts par TGV, etc. et ce que je trouve "déstabilisant"?

Pourquoi n'a-t-on pas mis en place ces transferts plus tôt? Si le Grand Est avait déjà sombré, pourquoi seulement depuis 1 semaine fait-on ces transferts?
C'est quand même dingue comment des toubibs peuvent se tuer, surtout mentalement, pour trouver une place de réa, etc.
Donc a-t-on sciemment laissé tout ça déborder en se demandant comment fait-on? Alors qu'il devrait y avoir des procédures dans ces cas-là, non? Des transferts longue distance, certes impliquant une certaine technicité, ça se fait, rarement, mais ça se fait!
Donc on prend des patients (je présume que ce ne sont pas les plus durement touchés des plus critiques) qui sont transportables à minima, et on les envoie de l'autre côté de la France.
Donc on déplace simplement le problème en réfléchissant à la suite? Je ne parlerais pas des familles dont les patients se retrouvent à 800-1000km de là.
Si on regarde, on savait qu'on allait se prendre une vague du Nord Est qui probablement allait descendre vers le Sud-Ouest; or il commençait déjà à y avoir des cas, notamment en Occitanie/Aquitaine, Corse.
"Une grosse vague" qui descend, et une "petite?" vague qui remonte: ça donnera quoi au moment de la rencontre?

Logiquement tous les CHUs étaient prêts: alors pourquoi ne pas avoir démarré ces transferts plus tôt pour beaucoup beaucoup moins tirer sur l'effectif médical du Grand Est notamment et leur permettre de "plus facilement" s'organiser?

Il eut été possible de monter des hôpitaux de campagne beaucoup plus tôt, non?
Bon on ne va pas dire que c'est compliqué de "communiquer" en disant "tout est sous contrôle" et de monter dans le même temps des hôpitaux de campagne: "n'oubliez pas, tout est fait pour le patient!" ...
Il eut été intéressant de trouver 1 voire 2 sites pour les "armer" (style salle gymnase, entrepôts, etc.); déjà question main d'oeuvre pour monter tout ça on aurait pu "facilement" piocher, par contre expliquer qu'on manque de matériel médical ET surtout de personnel formé... alors que "tout est sous contrôle et que tout est fait pour le bien du patient!"...

N'y a-t-il pas des cliniques, CHs qui ont de la place et du personnel pour prendre en charge ces patients COVID? Certaines infos m'étonnent... à moitié.

Alors faire des transferts ultra médiatisés ça me laisse assez dubitatif, l'arbre qui cache la forêt; tant mieux pour les quelques patients transférés et je l'espère pour eux.

Par contre c'est bien de dire que les CHUs (par exemple, et le reste de la "pyramide") gèrent très bien cette crise en se servant des transferts, non?
C'est amener de l'eau au moulin pour justifier d'un choix d'offre de soin qui explose en plein jour actuellement, et probablement pour quelques temps encore malheureusement, non?
Est-ce que les CHs périphériques, cliniques, ont beaucoup de patients COVID notamment en réa? Je m'interroge...

Egalement comme l'a dit à juste titre Jalikoud, faire ces transferts c'est envoyé du COVID là où il n'y en avait pas forcément à ce point là, intéressant?
De plus ça signifie, si on tente de "décrypter les visionnaires", qu'ils espèrent un décalage entre le Grand Est/Nord/Paname avec le reste de la France: donc quand ça va se "calmer", va-t-on voir des transferts dans le sens inverse?
De même pour les transferts Allemagne/Suisse/Luxembourg/Autres?: je doute que l'on n'accepte pas de renvoyer l'ascenseur; or cet ascenseur, on ne va pas faire des transferts depuis ces 3 pays (par exemple) vers la Bretagne, Paris, Bordeaux, etc. ça se fera très probablement vers les CHs/CHUs des secteurs voisins... soit le Grand Est qui va s'en reprendre une fournée alors qu'ils sont déjà noyés depuis? Depuis?
Sans compter le 2nd effet kisscool du déconfinement.

Et là je ne parle que du "médical hôpital": comment la médecine généraliste, etc. va tenir dans le temps?

N'étant fort heureusement pas toubib, Jalikoud ou d'autres pourraient peut-être y répondre: avec probablement 6 semaines voire plus de confinement, même si ce délai n'est pas très "long" n'y a-t-il pas des risques (hors COVID) pour toutes les personnes avec des pathologies cardiovasculaires/pulmonaires/etc.?
"Sédentarisés de force", toux ceux également avec des problèmes pour équilibrer diabète, thyroide, etc?
Ne quasiment plus sortir, clairement on se met à bouffer comme des cochons, fumer probablement plus, boire également, "le fait d'angoisser ne doit probablement pas aider non plus", la tronche sur les écrans, la sur/auto/médication, etc.
Ca peut mettre un coup de plus à la médecine G voire à l'hosto, ou bien c'est trop court dans le temps pour qu'il y ait des effets visibles?
Merci des réponses (ou pas si ma question est aussi stupide que moi Tongue Heart ).

Quoiqu'il en soit prenez bien soin de vous et gardez cet espace de liberté, cette échappatoire: vive la figouz' et tout ce qu'il y a autour! LOL

Heart Wink
(Modification du message : 03-04-2020, 23:51 par jojogeo.)
(03-04-2020, 22:42)jojogeo a écrit : N'y a-t-il pas des cliniques, CHs qui ont de la place et du personnel pour prendre en charge ces patients COVID? Certaines infos m'étonnent... à moitié.

C'est pire que çà il y a 10 000 lits dispo en clinique, dont ces derniers on demandé l'autorisation aux gouv pour venir en aide à l'hopital publique et ce dernier à refusé la proposition, aux dernieres nouvelles il y a tres peu de transfert à l'heure d'aujourd'hui ce qui est d'une connerie sans nom (sachant en plus que les cliniques sont casi à l'arret du au confinement).


(03-04-2020, 22:42)jojogeo a écrit : Il eut été possible de monter des hôpitaux de campagne beaucoup plus tôt, non?

Avec l'aide de l'armée oui, la médecine militaire est formé pour avoir des hôpitaux de campagne tres rapidement, encore faut il qu'ils en reçoivent l'ordre, le gouvernement et plus précisément macron était plus obnubilé à maintenir le marché intérieure européen le plus longtemps possible et cela prend un certain temps.
A cela on peut ajouter le mode de fonctionnement de l’hôpital avec l'ARS ou ce ne sont pas des médecins qui dirige un hôpital mais des énarques (qui sont de tres mauvais dirigeants en réalité comme les polytechniciens )qui sont des administrateur qui n'y connaisse rien à la médecine et tu te retrouve avec des idées du style transport des malades (une 15e) par TGV alors qu'il aurait était plus rentable de monter des médecins et infirmiers du sud vers un hopital de campagne dans le nords (un tgv c'est minimum 300 places).


Franchement on aurait pu arrêter la maladie meme si notre état n'est pas une machine de guerre technologique comme la Corée, par exemple la Finlande qui ne sont pas des foudres de guerres y arrivent; mais les pandémies sont le point noire de l'entierreté de notre système économique et sociale et donc l'europe est terrassé par une grippe amélioré; la classe !!


Le professeur Didier Raoult avait en 2003 puis en 2006 tiré la sonnette d'alarme sur notre impréparation vis à vis de pandémies et avaient mis en place un plan d'action qui était la mise en place de "place vauban" (des IHU ) capables d'analysé les virus et de tester un remèdes, puis d'effectuer la 2e phases "search and destroyed" donc de tester la population, d'isoler les malades et de les traiter; tous çà en 2006.
(Modification du message : 04-04-2020, 00:56 par appolo.)
(04-04-2020, 00:48)appolo a écrit :
(03-04-2020, 22:42)jojogeo a écrit : Il eut été possible de monter des hôpitaux de campagne beaucoup plus tôt, non?

Avec l'aide de l'armée oui, la médecine militaire est formé pour avoir des hôpitaux de campagne tres rapidement, encore faut il qu'ils en reçoivent l'ordre, le gouvernement et plus précisément macron était plus obnubilé à maintenir le marché intérieure européen le plus longtemps possible et cela prend un certain temps.

Pour monter des hôpitaux de campagne, il faut en avoir aussi. Hors, des hôpitaux de campagnes déployables avec le niveau nécessaire (lits de réanimation, espace de décontamination et je ne sais quoi d'autre) je ne suis pas sûr qu'il en reste beaucoup... Ben oui, quand il y a des coupes budgétaires, l'armée n'est pas oubliée Wink...
On est pas le pérou, c'est la France déjà les coupes ils ont on eu pas beaucoup le gnénéral de Villier à démissionné pour en empêcher, on est la 2e armée mondial donc isi ont est pas capables avec 20 à 35 000 personnels soignant des armées de foutre 3 tentes et quelques lits dans un stade c'est qu'on est vraiment dans la merde et que l'on mérite de l’être.


Ici à marseille, toutes les salles des fêtes et les stades sont entrain d’être équipé de tente, de lits etc, idem sur toulon, il y a des bateaux de la marine national transformé en hôpitaux flottant.
En plus, la médecine militaire est calibrée pour remplir son rôle : une médecine militaire, pas civile... Et elle a effectivement subi les restrictions budgétaires en même temps que le reste des forces armées pour se caler sur les nouvelles missions qui leur sont allouées.
Donc de la blessure de champ de bataille, de la bobologie,... Pas de la réa et de la fin de vie.
Et d'ailleurs, lors des attentats de 2013, les médecins civils ont été contents de bénéficier de leur expérience.
Aujourd'hui c'est l'inverse, et si l'armée ne déploie pas d'hôpitaux de campagne (qu'elle n'a pas parce qu'elle n'en a pas besoin pour ses missions actuelles), elle affecte ponctuellement du personnel non nécessaire à ses missions (ben oui, on est toujours en guerre, avec des soldats déployés un peu partout) dans certains établissements civils.
Et accessoirement, le personnel du service de santé, c'est environ 17000 personnes, administratifs inclus.

Quant aux cliniques, ben disons qu'à Bordeaux, ça fait 2 semaines que la clinique privée où bosse ma femme à fait de la place.
Hier, il y avait 8 patients Covid, les cas graves étant transférés au Chu.
Par contre, là encore, ce n'est pas leur rôle. Le reste de l'année, ils font de l'urgences, de la chirurgie orthopédique ou Uri-digestive, ou de la maternité.
Donc pas de matos en nombre, cet peu de personnel formé à la réa et aux hospitalisations vraiment lourdes.
Donc oui, il y a des lits, mais pas forcément le matos pour accueillir des patients, ni du personnel en nombre et bien protégé (et la conso de matos de protection est bien supérieure à la normale).

Donc oui, on a un gouvernement qui merde sur certains sujets, et qui fait ce qu'il peut avec ce qu'il a dans d'autres. Et 30 ans de sabordage en règle de l'hôpital et de la fonction publique n'ont pas amélioré les choses.
Pour les procès d'intention, on attendra la fin de la crise, non ?
(Modification du message : 04-04-2020, 01:36 par Le Caillou.)
L'Etat devrait surtout réquisitionner les constructeurs automobiles pour faire des respirateurs.
Les italiens le font bien.
(04-04-2020, 01:35)Le Caillou a écrit : En plus, la médecine militaire est calibrée pour remplir son rôle : une médecine militaire, pas civile... Et elle a effectivement subi les restrictions budgétaires en même temps que le reste des forces armées pour se caler sur les nouvelles missions qui leur sont allouées.
Donc de la blessure de champ de bataille, de la bobologie,... Pas de la réa et de la fin de vie.

Il soignent pas que des soldats, des qu'ils sont implanté dans une zone de conflit ils soignent aussi la population, bien sur que des service de réa ils ont on (on appele çà l'EMR élément militaire de réanimation) les blessures de guerre ce n'est pas que des blessures par balle, ca peut etre chimique, bactériologique, incendiaire ....
@"appolo"
C'est bien ce que je te dis :
Oui, ils font de la bobologie, et des urgences (pas besoin d'aller faire un tour à l'étranger, l'hôpital militaire Robert Picqué à Bordeaux a des urgences ouvertes aux civils).
Oui, ils font de l'humanitaire à l'occasion de crises diverses.
Oui, ils traitent toutes sortes de problèmes ici ou à l'étranger (et encore, j'suis pas certain qu'ils aient un dispensaire au Sahel ou en Irak...).
Oui ça fait joli devant les caméras d'avoir un hôpital de campagne quelque part dans un pays du Tiers Monde avec du personnel en treillis qui pèse et vaccine des bébés (soit dit avec le plus grand respect pour les gens en uniformes, vu que je suis issu d'une lignée de militaires) ou qui vient donner un coup de main aux Japonais après Fukushima.
Mais face à l'ampleur et à la forme de la crise actuelle, c'est peanuts, même si ça soulage ponctuellement et que ça montre que tout le monde prend sa part.
Car comme je l'ai écrit aussi (quand on cite, c'est bien aussi de le faire "in extenso"), le personnel de santé militaire non indispensable aux missions en cours est déjà dans certains hôpitaux en soutien et en remplacement du personnel civil.

Juste : tu peux me dire quels sont les effectifs de l'EMR ? A quand remonte la dernière fois que nos armées ont dû affronter une menace NBC qui a frappé la France dans une ampleur aussi grande que celle-ci (et sans pouvoir compter sur des renforts des pays voisins) ?
Jamais. Si ça devait arriver, nous serions balayés tout pareil que maintenant car à part dans une guerre, ce seraient des problèmes ponctuels (explosion d'une centrale, attentat bactériologique ou chimique genre métro de Tokyo), et nous pourrions trouver des solutions pour déplacer les victimes là où elles pourraient être soignées, en accord entre le système de santé militaire et le système de santé civil.
Ce qui n'est plus le cas ici, car les solutions de repli, ben juste il n'y en a quasiment plus.

Et parce qu'il faut aussi remettre les choses en perspective :
Le service de santé des armées, c'est moins de 18000 personnes, y compris les fonctions support (logistique, informatique, administratif,...).
La fonction publique hospitalière, c'est environ 1,1 millions de personnes, toutes catégories confondues, dont environ 2/3 de soignants (exemple : rien que le CHU de Bordeaux, c'est 14000 personnes)

Donc à l'échelle d'un pays, le SSA, ça pèse pas lourd, et c'est normal car ce n'est pas son rôle.

@"Swompy Time"
Ouaip, on est d'accord.
Parce qu'à part quelques initiatives locales, on n'a pas vraiment l'impression que les grands groupes industriels se réorientent pour aider à une sortie de crise.
Après, les projets qui sortent ou ressortent des cartons de respirateurs "low cost" adaptés à la situation actuelle sont intéressants, et le seraient encore plus s'ils étaient produits en masse par l'industrie.

Cela dit, il est à mon sens plutôt difficile de transformer des chaines d'assemblage chez PSA ou Renault en chaines de production de respirateurs.
Mais il me semble que les sous-traitants et les PME qui ont la souplesse et les moyens matériels pour le faire le font sans avoir besoin d'être contraints par l'état.
Mais l'industrie est comme le reste : elle s'est disséminée dans le monde à la recherche d'une baisse des coûts et d'une rentabilité supérieure.
Et donc la sous-traitance est éparpillée et produit pour le pays dans lequel elle se trouve.
Pas pour le pays de ses clients.
Et c'est là aussi que nous pouvons voir la différence sur les tissus industriels des différents pays.

C'est d'ailleurs un des points que je reproche au gouvernement : cette infantilisation des Français, alors qu'on est en train de leur prouver (à part un petit pourcentage de crétins) qu'on est assez matures pour accepter des choses qui nous paraitraient inacceptables en temps normal et pour aider de toutes les manières possibles quand on en a la possibilité.

Mais clairement, il faudra qu'on rediscute sérieusement de ce qu'on fait rentrer dans les industries stratégiques, au niveau national mais aussi européen (ne serait-ce que pour éviter ce spectacle déplorable de pays se volant le matériel les uns aux autres).

Parce que cette crise se finira à un moment ou à un autre, et que là, ça sera l'heure de faire les comptes avec nos chers élus, tous bords confondus.
Pas maintenant.

Soyez sûrs qu'ils sont bien conscients que ce grand déballage aura lieu, et que toutes leurs actions seront examinées et critiquées par tout le monde et son frère qui nous expliquerons alors à postériori comment il aurait fallu faire. Comme toujours.
Et la société française est devenue ces dernières années bien moins tolérante aux excuses du genre "responsables mais pas coupables".
Ce qui n'est pas forcément un bon signe au vu des prochaines présidentielles en 2022, car on peut être certains que la situation actuelle, son origine et sa gestion, seront au cœur des débats.