L'Histoire
Automne 1880 (aussi), quelque part en Prusse orientale.
"Mad doc" Kruger se trouve à nouveau dans son laboratoire secret. Depuis une semaine il teste encore et encore sa machine à électricité plus différents produits sur une fournée d'animaux arrivés d'Afrique dans les cales d'un bateau. Ce spécimen de gorille de très grande taille l'a vraiment inspiré. Il pourrait fort bien en tirer un bon prix et le vendre à une nation en guerre. Pitié pour ceux qui se trouveraient en face : un poing de puissance, une gatling dont le mécanisme tourne à l'électricité mais surtout une autonomie en énergie de 50 minutes grâce aux batteries de 50kg fixées dans son dos.
Les quelques essais effectués rendent compte d'une très grande rage du gorille. En attestent le sang qui n'a pas encore été nettoyé sur les vitres blindées de sa cage. Très bien ! Mad Doc Kruger se dit qu'il va pouvoir maintenant passer à cette antilope, dont les bonds et les cornes lui donnent déjà des idées pour de nouvelles expériences...Quel horrible personnage, ce Kruger...
explications techniques
"Mad doc" Kruger utilise une machine qui produit de l'électricité, inventée et fabriquée par lui même. C'est une machine à vapeur. Les barils de carburant situés derrière ce générateur fournissent un carburant inconnu (un genre de pétrole ? un précipité à base d'Ether ? Nul ne le sait à part lui) qui entre dans la machine par la gauche, pour finir dans le fourneau à droite, les engrenages situés sur le fourneau régulent la constance du débit (dans la mesure de l'avancement de la science de l'époque). Enfin la combustion du dit carburant entraine les turbines primitives au centre, qui produisent du courant électrique. Le surplus et évacué par le haut, d'où ces arcs électriques intermittents.
Les câbles amènent l'électricité où il y en a besoin. Il faut alimenter le petit compresseur à collé aux bidons à tête de mort (dieu seul sait ce qu'ils contiennent) qui envoient du produit directement dans le corps du singe par le biais de deux valves sur son ventre. L'électicité arrive au singe par un catalyseur situé au-dessus de la cage, descend dans deux fils reliées aux électrodes de la calotte en métal sur son crâne. Le générateur fournit aussi de l'électricité aux autres cages et machines de la pièce.
Mad Doc possède une armure à vapeur KX35, conçue par ses soins. Il se sent mieux avec, pour des raisons de sécurité : les risques de son laboratoire et les nombreuses tentatives d'assassinat l'ont rendu paranoïaque...L'extraction d'air du labo (sous-terrain bien sûr) est assurée par l'énorme ventilateur du fond (relié lui aussi au générateur) tandis que la ventilation d'air frais (et moins frais...) vient de la grille située à gauche. Les affaires personnelles du doc sont rangées dans les vestiaires au fond au centre.
Partie Hobby
Alors j'ai râlé au début sur le thème car le steampunk c'était inconnu pour moi. Au final je me suis vraiment pris au jeu, l'imaginaire a turbiné à fond lui aussi. Du coup, mon steampunk à moi il est sale, un peu pulp et pas mal grim dark. C'est comme ça que je vois les choses...
La réalisation a été assez longue (une semaine) mais j'ai bien aimé ! Tout est scratch-built. Aucun élément du diorama n'est acheté (à part les figurines), tout est fabriqué de A à Z.
- la machine : Ce sont des pièce en plâtre synthétique venant de différents moules Hirst Arts, assemblées en m'inspirant d'un modèle de chez HA mais très modifié. Les pylônes sont des pièces récupérés de chez ? (je sais pu). L'arc électrique est fait avec du fil de laiton 0,5 mm plié à la pince et collé à l'époxy. La vapeur sale c'est bien sûr du coton passé à la bombe de noir. La roue crantée en engrenages est faite avec un morceau de tige en laiton de 2 mm sur laquelle j'ai enfilé des engrenages GSW (ah si ça j'ai acheté tiens). On retrouve des engrenages de rechange/ou usés (au choix) derrière la machine. Les manettes sont en tige plastique 1 mm, les pommeaux de ces dernières ce sont des micro-billes en verre, peintes.
- Les petites pièces : tirages de moules Hirst arts en plâtre encore. Le placard (trois vestiaires collés), les barils, les éléments de ventilation, la structure de la cage du singe et l'accumulateur au dessus.
- Le verre de la cage du singe est une feuille de plastique transparent utilisée pour faire des protège-couvertures de documents papier imprimés, les trous d'aération sont faits à la perforatrice de bureau.
- Les murs et sols sont en carton plume 5 mm, avec de la carte plastique simple diamonds ou double diamonds de chez GSW, ou texturés avec du crépis.
- Les câbles sont réalisées à la pâte époxy Procreate (que je préfère au green stuff) à l'aide du roll maker de chez GSW. Le chapeau haut de forme aussi est fait avec cette pâte.
Voici quelques photos lors de la réalisation (une vingtaine donc en vignettes sinon ça prendrait trop de place) :