Merci pour cet exposé intéressant.
Par contre pour fréquenter un peu les tournoieux de 40k, ils sont plutôt content actuellement. T'as deux ou trois codex (en encore, certaines compos au sein du codex) qui roulent sur le reste (Eldar et SMC apparemment) mais sinon il trouve que ça tourne assez bien entre les factions.
Comme je le racontait dans mon article sur le Warmazine 4 j'ai l'impression que GW, et d'autres boites de jeux aussi, empruntent beaucoup à la formule du E-Sport et de Magic avec promotion d'une scène compétitive. Le wargame devient un sport et les boites de figurines presque des booster à collectionner puis refourguer pour gagner ou bien se placer dans des évènements. Je me sens conforté dans cette analyse par une vidéo de Ash Barker de GMG (qui connait infiniment mieux l'industrie que moi) et qui avait un peu la même analyse (en canadien) :
Bien sûr il y aura toujours dans ancien ou de jeunes anciens qui seront plus dans la reproduction de bataille vue dans un film ou une série, mais j'ai l'impression que ça sera plus dans le jeu historique (est-ce que 30k n'est pas un jeu historique sur un univers de livre de fiction d'ailleurs ?).
Et même dans l'historique un jeu comme SAGA va plus chercher du côté des mécaniques jeu de plateau et Esport que du côté simulation.
Finalement est-ce que la compétition et le côté "jeu" n'attire pas plus le grand public que le côté "reproduction" ?
(Modification du message : 19-12-2023, 11:51 par Marduck.)
Le grand public est attiré par ce qu'on lui donne à vendre, tout simplement. C'est la magie du marketing . Si Games Workshop mettait très fortement en avant l'aspect narratif avec des concours du meilleur scénario, du scénario le plus original, de création de profils, des rapports de bataille filmés narratifs avec des retournements de situation,etc... la clientèle suivrait en moins en partie. Games Workshop ne le fait pratiquement jamais. Pour être plus nuancé, je devrais plutôt dire qu'ils le font encore un peu mais de moins en moins au fil des éditions.
Ils ne le font pas parce que ce côté compétitif couplée avec de l'obsolescence programmée (tel profil très fort devient sous-optimal à la faveur d'une mise à jour, telle armée meta ne l'est plus suite à un changement de règle ou parce qu'une armée nouvellement sortie fait la même chose en mieux...vous voyez l'idée) est pensé pour te pousser à la consommation. La mécanique est la même que celle des rotations de certains formats dans les jeux de carte à collectionner, en moins brutal.
Tu soulèves un point intéressant : quelles sont les caractéristiques qui te feraient classer un jeu de figurines plutôt côté arcade (jeu de plateau/Esport) ou simulation/réaliste ?
(19-12-2023, 19:47)Ratus Norvegicus a écrit : Le grand public est attiré par ce qu'on lui donne à vendre, tout simplement. C'est la magie du marketing . Si Games Workshop mettait très fortement en avant l'aspect narratif avec des concours du meilleur scénario, du scénario le plus original, de création de profils, des rapports de bataille filmés narratifs avec des retournements de situation,etc... la clientèle suivrait en moins en partie. Games Workshop ne le fait pratiquement jamais. Pour être plus nuancé, je devrais plutôt dire qu'ils le font encore un peu mais de moins en moins au fil des éditions.
Ils l'ont fait un peu avec AoS. La sortie du jeu a été un souffle d'air frais, on jouait sans points, en scénar, avec du matériel de jeu gratuit. Ca a duré un temps. Aprés on est pas obligé de suivre les sorties, bien sur
@Ratus c'est pas forcément le jeu mais sa pratique qui varie. Genre Bolt Action tu peux y jouer en narratif ou compétitif. 40K idem.
Et perso je ne pense que l'aspect compétition, sport, jeu ça parle à un plus grand spectre de la population que l'aspect narratif, reproduction etc .... C'est de la sociologie de comptoir mais j'ai l'impression que les ligues 40k par exemple rassemblent plus de monde et font plus vendre et pour la visibilité du produit que les évènements narratifs genre convention apocalypse.
Mais qui de la poule ou de l'oeuf ... vaste question
(Modification du message : 20-12-2023, 01:54 par Marduck.)
(20-12-2023, 01:53)Marduck a écrit : Mais qui de la poule ou de l'oeuf ... vaste question Ah, non, là c'est facile. Le premier c'est le fun narratif.
Le compétitif est plus vendeur mais c'est arrivé après. Comme l'équilibrage puisque les premières versions se jouaient avec un MJ ce qui, du coup, évitait ce genre de questionnement.
le squat
c'était mieux avant
Je voulais dire entre le marketing qui te rentre dans la tête ce que tu veux, ou ce que tu veux dicte au marketing ce qu'il te vend ?
J'ai l'impression que la compétition est un puissant levier pour vendre. Du matériel, sportif, des licences, faire jouer à des jeux vidéos etc ...
aprés le marketing c'est pour les faibles. Les forts achetent un jeu uniquement pour la raison suivante :
Ils ont un IMPERATOR !
(20-12-2023, 22:39)Marduck a écrit : Je voulais dire entre le marketing qui te rentre dans la tête ce que tu veux, ou ce que tu veux dicte au marketing ce qu'il te vend ?
J'ai l'impression que la compétition est un puissant levier pour vendre. Du matériel, sportif, des licences, faire jouer à des jeux vidéos etc ... Mais j'aime bien radoter que le fun narratif c'est la base.
Sinon, compétitivité, jalousie, envie, c'est des classiques pour vendre, oui.
le squat
mais c'était quand même mieux avant
franchement, avant, yavait pas tout ça, surtout si t'habitais pas à la grand ville. T'achetais ton casus belli et ton white dwarf, tu commandais par cheque avec une envellope, et tout ce qui marchait en marketing c'etait de chouettes scénars et des jolies photo. Le minimaxeur de merdre existait pas, ni l'influenceur de merdre.
Purée, les dernières sorties sur un papier photocopié avec le bon de commande à renvoyer (le chèque des parents...), avec les goodies VPC... Et surtout, l'attente de la livraison du colis, sans suivi ni rien. L’excitation qui monte avec les jours qui passe, et finalement, la surprise!
C'est vraiment un forum de vieux, ici.
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