Omnia Vinct Machina

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<b>20. Sic transit</b>



- "A l'arrivée de notre armada, des libres-cargos qui ont appareillé en urgence vers les points de saut Warp, nous avons encore peu de signatures d'identification."

Sur ces mots du marine, Lore Blackburn éconduit le sénéchal Rudd plus qu'il ne le libère. <i>Ce fanatique a ses ordres !</i> Et Lore a reçu les siens : émission prioritaire de Talasa Prime raccélérée encore par le choeur-relais d'Hera.
<i>La reconnaissance de Talasa Prime ! Le "bon accueil" de l'Urne !</i> D'un revers brutal débarassant le plateau de son bureau, Lore Blackburn réassigne un (court) vol à son paravent brisé. La dépouille de l'aigle bicéphale tombe non loin du rouleau transcris par l'astropathe du vaisseau-forge, copie de celui que lui a semblablement remis l'astropathe de ses quartiers, <i>de mon enclave en l'Imprematur !</i>

Dès qu'il l'a réquisitionné sur Baro, le Seigneur-Inquisiteur a élu domicile sur le navire-amiral de la croisade Rudd, mais Lore et sa suite ne furent qu'un greffon immédiatement rejeté par l'organisation du bâtiment et de ses maîtres Black Templars. Lore ne s'est pas offusqué de cette partition territoriale, et logistique. <i>Ce sénéchal n'est qu'un mutant utile.</i> tente-t-il de se calmer. <i>Ne respecte-t-il pas mes ordres, mes caps, n'a-t-il pas subordonné sa croisade à la mienne ?</i> Oui, Lore en convient, alors pourquoi se défie-t-il du marine, de sa suffisance entendue, de son mépris annoncé des psychers ? "En ce qui vous concerne, je respecte la filiation plus que le fils." l'a tout de suite prévenu Evin Rudd, en désignant le symbole inquisitorial sur l'armure dorée de Blackburn. Mais que fut ce mépris d'ignorant, quand il devint si simple de <i>convaincre</i>, avec la caution d'une telle escorte ?
<i>Parce qu'il ressemble au Maître de la Maisonnée.</i> Elle est bien là, la raison de sa soudaine fureur. Lore ramasse le parchemin imprimé, le rajout qui s'en référence : "Parmi les doutes, mieux vaut sacrifier les miens plutôt que de laisser s'échapper les vôtres." signe et confirme l'Ultramarine, premier dans l'ordre de succession de Maccrage. <i>J'ai ma reconnaissance, ma place en Orient. A la morsure promise, ils me caressent désormais. Alors pourquoi suis-je furieux ?!</i>
<i>Pourquoi ?</i>

L'encre du rapport du vaisseau-forge n'est pas encore sèche : "l'<i>Irredente Fili</i>, un croiseur rapide de classe Dauntless modified, a surgi dans la trainée Warp d'un libre-cargo, le <i>Comrade</i>, puis a piqué droit sur la pénétrante souterraine de la lune d'Eb. Sa mission de rapatriement d'une unité Deathwatch avait été annoncée trois heures auparavant par un agent authentifié de l'Inquisition. L'agent avait depuis été conduit en zones de guerre, entre les profondeurs kilomètriques 7 et 38. Aucun contact depuis, que ce soit avec l'agent ou le croiseur d'exfiltration."

Ce que vient de lui retransmettre Rudd depuis la récente position Black Templars en deep-port 3, le sénéchal l'a résumé en une phrase : "Tout ce qu'il y en dessous n'appartient plus qu'aux xénos tyranides !" Plus un signal-relais de téléporteur, plus une onde radio ! D'ou son refus d'allouer d'autres escouades à la tête de pont refluée dès le premier teleport. "Les 'nides remontent, Seigneur Blackburn, les stopper puis les refouler par les bolts et les tronçonneuses prendra des mois !" Et n'apportera plus rien.
<i>Ils auront digéré mes preuves, puisque ces bêtes n'agissent, paraît-il, que pour cela !</i>

- "Seigneur..." annonce Marquis, l'acolyte, en franchissant le sas servant de vestibule aux quartiers de Blackburn, "...la délégation de protestation du Culte de la Machine de la lune d'Eb est là. Elle a été rejointe par le représentant des techmarines de la croisade Rudd."
<i>Il y aura d'autres chemins, d'autres preuves.</i>

"Dois-je faire patienter ?" interroge l'acolyte en constatant le désordre qui règne autour du bureau.

- "Non, un peu de théatre, ils le méritent bien." Lore rassénère-t-il son disciple. "Assures-toi simplement que l'ordre que je viens de consceller au Sénéchal est bien exécut..."

Par la baie vitrée offrant une vue sur la lune d'Eb, l'éclat clôt les yeux des deux serviteurs de l'Inquisition, dégorgeant les ravages vitrificateurs de l'Exterminatus hors de l'ex-puits de minage de l'Adeptus Mechanicus.

"Cette assurance n'est plus utile, Marquis." sourit Blackburn en rouvrant douloureusement les yeux. "Fais simplement préparer mon dîner, et promener mon chien, je crois que la délégation va moins s'attarder."
<i>Ici, leur inutilité et leur échec sont maintenant patents. S'ils ont désir de vengeance, de poursuivre les vrais ravisseurs de leur lune... Et bien, leur conviction me paraît naturellement voisine de la mienne.</i>

- "Bien, Seigneur." obéit Marquis, confirmant la phrase-code d'un clin d'oeil entendu : le lexmecanicus doit préparer l'acte de réquisition, adapter aux prêtres de l'Omnimessie les phrases en petits caractères au bas du décret.

- "Et puis, la passerelle du Sénéchal manque à Phénix..." se penche Lore sur l'aigle étalé au sol.


En retrouvant le tube d'entre-coque qui relia moins d'une heure l'<i>Irredente Fili</i> au <i>Comrade</i>, Sophia prit la posture du spectre de Iyanden lorsqu'il attendait de l'accueillir, lui-aussi, au même endroit. Sophia y accueillit le <i>Comrade</i>, le retour vers Talasa Prime. Mais la coque de l'<i>Aihpos</i>, ainsi que le désigne malicieusement le Dameur, n'avait pas le revêtement échardé de balafres calcinées dont témoigne maintenant le croiseur inquisitorial. Les jours nécessaires au retour et à l'interrogatoire du survivant Spa ont été employés autrement par le personnel du port orbital d'Ambra Prima. Mais les séquelles d'une telle échappée dans le Warp sont connues des squats d'<i>Ambra Saetellit</i>. "l'impossible serait reddition." La devise de l'<i>Irredente</i>, désormais de l'<i>Irredente Fili</i>.

Sophia sourit à la fierté qui la lie maintenant à l'équipage des archanges prédateurs, les Predarchangels, marines privés de l'Orbe Bronze. Dans la folie de deep-port 13, lorsque les canons du croiseur emmenèrent la moitié de la nacelle et les centaines de 'nides qui y déferlaient vers le coude inférieur de la mine lunaire, le fracas fut épouvantable, satura les communicateurs, brassa les escouades d'exfiltration dans le gobelet d'un géant. Mais ce fut le moment qu'elle choisit pour hurler au commodore de l'<i>Irredente Fili</i> ce que tous les archanges qui y sont stationnés se remémorent depuis en levant le majeur : "C'est sur nous que vous vous asseyez, Maître Ian-Alec !!".

Ce à quoi il avait répondu, pour la postérité plus que pour les oreilles assourdies des exfiltrateurs, qu'une cloche devait sonner.

Agenouillée elle-aussi derrière elle, le massage de Talemp est doux, sur les épaules de Sophia. C'est l'avantage du <i>Comrade</i> comme du droit de croisée. Le premier récompense une cabine du privilège d'un évacuateur de vapeur dans une colonne thermique condamnée et décorée de mosaïques de Saph ; le second est une tradition millénaire accordant à deux solitaires, se reconnaissant des inquisitions, l'aide mutuelle, la trève de confiance, le temps de la croisée de leurs propres missions. Le contexte spatio-temporel, opérationnel, la durée de vie des agents, bref, l'expérience plus que la tradition a maintes fois prouvé qu'une croisée ne peut qu'être unique, l'occasion d'en attendre retour aussi peu probable que de s'extirper du coeur deux bolts non-explosés. Libérant les mains de la semeuse d'avenirs, Sophia reverse de l'eau sur les pierres brûlantes. Talemp en profite pour s'allonger le long de sa cuisse. Evitant la chaîne et le i doré trois-fois-barré qui y pend, l'arrondi de son ongle dévale la gorge, la courbe pommelée, l'acte de naissance.

- "Ta peau est douce, mais pleine d'accrocs."
<i>Nos cicatrices imposent de choisir leurs lecteurs.</i> menaçait parfois le Beau-Cardinal.

En dénouant le linge entretissé d'éponge, qui barre d'une ceinture l'ongle de Talemp, Sophia n'offre qu'à la vapeur ce que le fer de pénitence a marqué au sommet de la pilosité. L'inquisitrice seule en maintient le duvet qui couvre pour moitié le signe : un cercle, d'où s'élance une droite elle-même croisée d'un croissant parallèle à la courbe, enfin d'un croissant plus petit, inversé. Le corps n'est que le four de l'âme.


Marquis exècre les quartiers portuaires, sans doute parce que c'est de l'un d'entre eux que Lore Blackburn l'a extrait. D'un jeton troué, il paie le vestiaire, rassure l'automatique à balles argentiques dans son holster. L'acolyte reboutonne son gilet et décompte les tripots et autres bouges qu'il lui reste encore à tamiser ce soir. Le col de son blouson lui gratte le cou à travers l'encolure du poncho. Il s'engage dans la ruelle, caniveau serpentin où des braseros enfument les pavés glissants, brasiers et tessons de béton également plantés dans le marigot jamais asséché de "port-rouille". Longue descente, pendant laquelle Marquis repousse tous les trois pas-de-porte, parfois d'une gifle, les "'tites 'beilles", filles décolletées qui lancent en créole traînant du Bas-Duniash leur lascif "Honey soit qui mâle i' panse !"

Le miel qu'il recherche ne s'achète pas ainsi, mais échafaude inconsciemment les jonchets minant chaque strate des ruches, lesquelles, il le sait pour en avoir vécu, se retrouvent toutes dans la plus basse. Blackburn lui confie souvent d'en être le crochet gastronome. Marquis a le visage pour cela, attire la confiance. L'acolyte croise une paire de spyriens dandys, quelques militaires, beaucoup de marins, venus s'encanailler, fêter une licence commerciale ou simplement oublier leur totale inutilité dans l'univers. Tous les quatre perrons, l'apparence des gangers visagistes, des wyrds de la porte, indique la clientèle idéalement ciblée par les cabarets qui lavent, en numéraire, fret, faux, armes, chair, tous les laborieux trafics de la capitale impériale de l'Ultima Segmentum.

Marquis est accepté partout. Il a le visage et l'esprit pour cela.

L'exodite faraude, seulement vêtue d'un pagne fuselée, de ses très longs cheveux tressés et alourdis de billes annulaires, et d'un collier d'esclave à poinçon vertébral, témoigne d'un exotisme lugubre, rang intermédiaire des établissements de Port-Rouille. L'hôtesse, sagace, recueille ses souhaits tout en caressant la crosse qui bombe, sous l'épaule de l'acolyte, la cape alourdie par le légendaire taux d'humidité du Bas-Duniash. La commande imprécise de Marquis le distingue sobre. L'exodite se cambre d'une offre, puis rapidement désigne les tables de jeu devant le désintérêt de celui qu'elle prend pour un libre-second, au vice réduit à la domination d'une partie de cartes. Marquis longe le fond de la salle principale, autour de laquelle s'éteint en conversations de joueurs le brouhaha continu des dîneurs et de la scène. Marquis n'ira pas jusqu'à l'une de ces alcoves. Il s'arrête au bar, derrière lequel, dit-on, la maritorne tiédit sous ses jupes les larges "cigares de riz", si typiques des marais mal-famés du Bas-Duniash. Marquis connaît l'anecdote. Elle témoigne encore, malgré les siècles, de l'ancienne culture du tabac colonial, initialement planté pour contrebalancer l'improduction des rizières polluées par l'extension de l'astroport, de ses môles industriels sur pilotis vampirisés aujourd'hui, à satiété, par Port-Rouille.

- "Si, j'te dis qu'y a même ed' chartistes recrutés dans les bars, p'têt même ici !" surprend Marquis en se juchant sur un tabouret flatulant de sueur importée.

Ses voisins sont de vieux marins du <i>Fresh Space</i> intrasystème, officiers de céréalier ou de malle-poste n'ayant jamais connu un saut Warp.

- "Pour qu'ça soit vrai, faudrait d'jà qu'l'Inquisition dont tu parles existe vraiment !" se moque franchement l'interlocuteur. "Et pas qu'dans les vitraux d'la basilique, pauv' pomme !"

- "J'te parle pas des anges, j'te parle pas du catéchisme ! 'me prend pas pour un dévôt !"

- "Si, pour sûr, j'te prend pour un dévôt, un débile même : tu parles comme un puceau qu'a vu l'auréole ou d'la peau verte ! L'Emp'reur, j'dis pas, mais tout le reste, c'est des boniments : on sait qui paie l'vicaire pour qu'chacun rest' à s'place !"

- "J'te parle pas d'ça. 'videmment... Mais Carotus, i' ment pas. Il a vu c'qu'il a vu."

- "Qu'est-c'tu veux qu'il a vu ?! Un pacha s'faire quisiter ?!"

- "De quoi ?"

- "C'te boulet qu't'es ! Qui-si-ter. Tu veux m'apprendre la causerie ? Inconfortable, insensible : inquisiter. C'est privatif. Tu m'parles d'un inquisiteur, d'un gars qui quisite pas, pas vrai ?"

- "Ouais, ouais, mais Carotus, c'est pas quisiter qu'il a dit, c'est quérer. L'inquisiteur l'est v'nu quérer l'pacha, qu'il a dit."

- "Qu'tu saches pas les mots, c't'une chose, mais c'qu'est pas crédible, j'vas t'le dire, c'est qu'un cap'taine au long cours pèserait jamais sa vie, et son rafiot !, dans l'balance d'un planétaire, même d'un gouverneur. J't'le dis, moi, i' pourrait pas avoir c'te lacheté envers lui-même, c'pour ça qu'ton histoire elle est pas possibe, verrue !"

- "Ouais, mouais, ça s'tient, c'est vrai."

- "Pour sûr qu'c'est vrai ! Moi-aussi j'en ai connu des traines-grains d'classe toothpick comme les nôtres s'faire encorner l'raie par une belle frégate d'la Flotte, ou un poudré détaxé d'la haute ! Mais jamais, tu m'reçois, jamais par un chartiste ! Ils s'respectent de trop. Jamais un des leurs n's'ferait quisiter. Hein, c'mandant, qu'c'est vrai ?!" pousse-t-il du coude son voisin.

En époussetant sur sa manche l'ennui et le dédain que lui inspire la question, Mokhc soupire à l'adresse de la patronne fumant son barreau de chaise derrière le zinc :

- "Luccia, un autre verre. Double."

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<b>Crédits & remerciements</b>



- "A quoi pense mon maître ?"

- "Qu'il est amer et doux, pendant les nuits d'hiver, d'écouter, près du feu qui palpite et qui fume, les souvenirs lointains lentement s'élever."

Quand les piliers de la nef plièrent vers son centre, vaincus par le feu, les chambres étagées de la basse-voute amortirent la chute du clocher. L'armure fit son oeuvre, et Cantate Invictus, la plus grande cloche d'Avnore III, fit la sienne en ne cédant pas au poids de cette flèche qui glissa sur elle plus qu'elle ne l'ensevelit. <i>Mon respirateur saturé par la poussière et les gravas, mon corps comprimé par les débris contre la paroi interne de la cloche, mon agonie.</i> Elle fut longue, comme il se doit : les secours allèrent aux cadavres, spécifièrent les déblais, assoiffèrent l'incendie. Puis, tout cela achevé, le silence reprit la sépulture ignorée de l'acolyte Sophia.

"Sic transit nocte et tenebrae !" <i>Oui, ce murmure psychique, je m'en souviens.</i>

Comme des pas du vieil inquisiteur, écrasant les cendres et les débris de pierre sous le poids de l'urne Terminator, jusqu'à se tenir près de la cloche, <i>près de ma première armure de bronze.</i>

- "Entends le crépitement du marteau, par lequel je vais briser ta prison, entends-le bien, libérer le tympan de ton âme, car il est nul autre carillon de la foi !"



Aller plus loin avec le post :

> Dans la cellule-bibliothèque de Titan qui sert d'étui au dossier portant sur le Seigneur-Inquisiteur de l'Ordo Malleus Ian-Alec, dit Le Ténébreux, il est précisé qu'un livre est serti dans son armure dreadnought (elle-même surnommée l'Urne). Ce livre, aux pages transfigurées, a survécu à l'Age des Luttes et provient d'un passé plus ancien encore. Il est relaté que Ian-Alec en cite des extraits, parfois des pages complètes, marquant ainsi d'une part de lui-même ses ennemis, comme ses amis. Le titre de ce livre est Malum Flora. Ce premier épisode d'<i>Omnia Vinct Machina</i> lui doit beaucoup, nda.

la Grosse Lulu, j'y étais.


De très bonnes choses, les personnages sont sympathiques, j'aime beaucoup l'apothicaire avec son cigare et son pote techmarine. L'ambiance est dans l'ensemble pas mal, ton style trotro mystérieux est fort charmant. Attention cependant à ne pas trop user de l'effet "et soud...", ça lasse, à force, surtout que ça passe beaucoup mieux dans un dialogue, ou encore en indirect libre.


J'ai du mal à comprendre ton histoire de soleil au milieu d'une planète. Est-ce un truc trotro magique qui vient de le Noeil? Il me semble que tu expliques ce que c'est, mais dans mon esprit ça reste flou.


Enfin, un marine amoché comme Spa, plutôt que d'être rafistolé pendant des heures et des heures et biomécanisé à outrance, pourquoi ne pas l'avoir mis dans un dreadnought? Bien qu'un marine coûte cher, il me semble que des améliorations comme il a reçues (i.e le poitrail presque entièrement refait, poumons mécaniques et tout) seraient plutôt réservées à des membres du Culte de la Machine.


Encore une fois, très bon boulot, vivement la suite!


Sur ce,


Brutus


Tiens, je crois que les commentaies négatifs ne sont pas obligatoires, donc bravo pour cette belle épopée.


Très bon style, assez particulier en somme, mais agréable.


Les snots seront vites embrouillés par contre...


Le Rat, félicitations.

(Modification du message : 07-03-2006, 18:58 par Rat.)

J'ai enfin réussit à finir de lire, entre la poire et le fromage !


Je dois avouer que c'est une grande leçon de langue française, voire un tour de force. Les expressions, le rythme et la syntaxe nous prennent dans leurs filets à chaque chapitre. On y effleure presque la complexité psychologique de l'auteur et il nous emmène avec lui dans sa vision éclairée des rouages inquisitoriaux tout en faisant allusion au fameux "schisme martien" qui lui est cher.


Bien sûr, on se demande comment la chaleur et la vie seraient supportables dans les conditions ici décrites, genre un soleil ça brûle, mais fi de cette remarque, cette proposition s'appuie certainement sur des légendes et des "on-dit" existants déjà dans la culture occidentale accessible à ceux qui la cherchent.


Du bon, du très bon, mais certainement pas accessible à tous. L'usage intensif et profond de la langue positionne vite le récit vers un public érudit et passionné.


++ Gandahar ++

(Modification du message : 29-03-2006, 21:10 par Gandahar.)

"les snots seront vites embrouillés par contre"... je suis un snot :-) j'aimerais dire que j'ai adoré mais


effectivement pas mal de choses m'échappe. bon déjà pour l'écriture, je ne suis pas habitué à lire ce genre de vocabulaire ( je ne lit pas souvent à par des BDs de chez soleil et WD donc bon...) bref il y a certain passage que je dois encore décoder.


bref quelqu'un pourrait il me dire se qu'il advient de spa au final? le lien entre blackburn et sophia ? y'a des allusions sexuelles dans l' hitoire nan? pourquoi spa est'il sauvé? ...


ou tien, quelqu'un pourrait-il directement faire un résumé avec des mots simples qu'un snot comprendrait :-) du genre moin élitiste car je suis sûr qu'il y a plein de snots comme moi qui n'ont pas tout compris car ils n'utilisent que trop rarement ce genre de language ( et c'est bien dommage dailleur ) et qui se disent qu'ils vont paraitre trop c** face à la communauté si ils demandent une explication or moi, paraitre c** j'en est rien a br***** :-) car en fait je préfère rester c** 1 journée que toute ma vie.


bref si il y a une âme compatissante qui s'interresse à l' élévation languistique d'un snot...


en tout cas, on arrive bien à imaginer les scènes (du moin celles que j'ai pigé :-)), j'ai tout lu s'en m' endormir et il est rare qu'une histoire sans images me tienne éveillé jusqu'au bout :-)


allez c'est reparti pour la seconde lecture... ou est mon gwos wobert?


Merci, merci d'avoir lu (J'ai une ardoise chez Dame Luccia et... ;)


Merci également d'avoir commenté. Je ne pouvais plus le faire sans moi-même me prêter au sévice.


Bon, c'est un exercice de style évidemment que d'essayer de caser plusieurs histoires convergentes dans le minimum d'espace permis par une publication sur forum, en comptant autant sur les connaissances fluffiques de chacun pour combler les trous, et le réflexe Google pour reformuler certains raccourcis de vocabulaire ou de latin de cuisine.


Malgré l'avantage (et ma nostalgie) des publications par épisode à la Dwarfy (ou les Naufragés de la Terre dans Pif Gadget), j'ai choisi de balancer cette première partie d'un coup, quitte à susciter l'indigestion devant la masse proposée : c'était la seule soluce à mes yeux pour préserver les premiers dénouements et conserver équilibre à cette première rafale.


L'autre gageure était de ne pas écrire un certain mot composé, ancien pour certains, complètement nouveau pour d'autres, mais que celui-ci finisse par vivifier chaque ligne, comme une plongée involontaire. Spa est sensé incarner celle-là.


Enfin, je désirais m'amuser avec le potentiel multimédia du forum. C'est vrai, on n'utilise jamais les liens pour de l'ambiance sonore, un flash-back cinématique ou une simple photo surgie de la mémoire du chroniqueur. Sur ce plan-là, je reste insatisfait, à la fois par manque de matos d'illustration et parce qu'un extrait musical est d'abord attaché à un ressenti. Privé de son contexte et replacé dans un autre, il conserve ce ressenti, lequel n'est pas identique pour chacun (même extrait des albums de Kim Wilde. Surtout extrait de Kim Wilde). J'ai considéré que l'expérience proposée suffisait déjà comme ça.




Citation :bref quelqu'un pourrait il me dire se qu'il advient de spa au final? le lien entre blackburn et sophia ? y'a des allusions sexuelles dans l' hitoire nan? pourquoi spa est'il sauvé? ...

Hmmm, et ce soleil débordant de sa carapace planétaire.


Que dire qui n'est déjà dans les épisodes 21 à 39 ?


Spa est un marine. Je dirais qu'il sort de Lenton. C'est un marine classique, standard, normal, dans un monde que Lenton a normé. Je crois que l'avantage de la fanécriture est d'aller un peu plus loin que Lenton, les buts visés n'étant pas les mêmes (même si j'ai parsemé mon texte de liens vers la boutique en ligne : faut payer son écot).


Blackburn est un gavinien, pur jus. Un pauvre gars qui doit vivre avec l'incohérence de son époque, s'en baffrer jusqu'à la déraison. Sophia est son opposée, même s'il n'y a pas d'esprit libre dans 40K.


Warhammer 40 000 ne renferme aucune sexualité, même chez les eldars noirs (il a fallu Gavin pour que les Filles de l'Empereur fassent des ... à Vandire, c'est le seul exemple avec la mention de viol dans le 'dex EoT). Ni sexe, ni amour, ni reproduction forniquée, ni toubib chez les eldars. Ils ne sont pas considérés comme buts de guerre, malgré l'antagonisme démographique qui fonde les conflits du 41ème millénaire.


Au même titre, Spa fait partie de l'économie de pénurie qui définit la sécession de l'Orbe Obscure, comme toutes les hérésies et divergences clandestines pourchassées par l'Imperium.


Le statu quo fluffique impose des ressources illimitées dans tous les camps. Or, quand on réfléchit vingt secondes, pas plus, au fonctionnement de l'Astartes, un marine accompli vaut plus que des tonnes d'or, et demeure tactiquement bien plus opérationnel que dans le sarcophage d'un dreadnought (lequel dépend de conditions et d'allégeances bien plus corruptrices pour l'inquisition qui mène le bal dans cette histoire).


Et puis il faut un Spa, il faut toujours un Spa. Il faut bien raconter l'histoire de l'homme qui plongea l'Imperium dans l'Age de l'Agonie (c'est une question de teasing ;).


Les BD de chez Soleil sont une bonne référence en tous cas, enfin, je la partage.


(En parlant de BD, je ne sais si des italiens fréquentent Warmania, mais j'aurais une mission concernant ce flemmard versatile d'Adriano de Vincentiis...)


Citation :Privé de son contexte et replacé dans un autre, il conserve ce ressenti, lequel n'est pas identique pour chacun (même extrait des albums de Kim Wilde. Surtout extrait de Kim Wilde).

OK, tu as gagné, je vais la lire ton histoire.


Citation :OK, tu as gagné, je vais la lire ton histoire.
Arf !
"Messieurs, si je vous ai arrachés à vos pokers et à vos télés, c'est qu'on est au bord de l'abîme, la maladie revient sur les poules. Et si j'étais pas sûr de renverser la vapeur, je vous dirais de sauter dans vos autos comme en 40. Le tocsin va sonner dans Montparnasse, il y a le choléra qui est de retour, la peste qui revient sur le monde, Carabosse a quitté ses zoziaux, bref, Léontine se repointe. Bon, je récapitule dans le calme : on la débusque, on la passe à l'acide, on la dissout au laser et on balance ce qui reste dans le lac Daumesnil !"




(l'inégalable Michel Audiard dans <i>Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages</i> ;)
(Modification du message : 03-04-2006, 10:55 par KDJE.)

Citation :Les BD de chez Soleil sont une bonne référence en tous cas, enfin, je la partage.
(En parlant de BD, je ne sais si des italiens fréquentent Warmania, mais j'aurais une mission concernant ce flemmard versatile d'Adriano de Vincentiis...)

I see you are talking about me, but unfortunately i am not good with french, what about? :-)


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