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Et pour le squat, les élevages ovins et bovins français sont à taille humaine à 99,99%.
Alors ça je demande à voir.... Les élevages industriels sont quand même nombreux.... après, ça concerne peut-être plus la volaille et le cochon (sachant que le cochon est un animal loin d'être con et qui semble éprouver des émotions assez fortes).
Petite précision sur la vache Salers: elle ne donne pas de lait si elle n'a pas son veau.... Donc si on veut le lait, il faut lui attacher son veau à côté (on envoie pas les veaux se faire engraisser ailleurs dès la naissance donc).
Par contre, le Salers tradition, c'est en train de disparaître. Déjà, les tradition produits aujourd'hui ont beaucoup baissé en qualité et je crois que les derniers producteurs se comptent sur les doigts d'une seule main. J'en connaissais il y a 10/15 ans, fallait aller directement chez eux et c'était à se taper le cul par terre, un des meilleurs frommage que je connaisse. Mais ils ont arrêtés.
La production du Salers à l'ancienne n'est plus du tout adapté aux conneries de l'économie actuelle: faut rester 4 mois dans la montagne pour un nb d'heure de boulot de fou et une production très faible. Du coup, les gars, ils sont à fond dans leur truc et ne peuvent plus se défendre contre toutes les normes/lois/bâtons dans les roues qu'on leur impose.
C'est du tristesse sans nom, parce que je suis convaincu que c'est ce genre de circuit cours, avec des produits de qualité, des producteurs qui le font par plaisir (les gens que je connait avaient un amour pour leur boulot que j'ai rarement vu ailleurs malgré ses difficultés.... la dernière fois que j'ai causé avec le gars, il avait les larmes aux yeux en disant qu'il foutait plus les pieds dans la montagne parce que ça lui foutait trop les boules) et dans des conditions acceptables (et je suis convaincu qu'il faut manger moins mais mieux), c'est en partie ce qui peut nous sauver de la merde ambiante où on rase des régions entières qu'on stérilise et empoisonne à coup d'engrais et de pesticides (et où on fait bosser des pauvres types payées à coup de pied au cul à qui on a confisqué leurs petits lopins, quand ce sont pas carrément des esclaves des temps modernes) pour produire de la merde destinée à nourrir des animaux dont l'existence n'est qu'une souffrance et qui nous bouffent la santé (et le climat par la même occasion!).
Les rapports sociaux, économiques s'en verraient modifiés également. Qui dit production faible, dit plus de place, plus d'exploitation: plus de boulot, de possibilités, plus de diversité (donc plus de résilience en cas de crise, meilleur bio diversité, pratiques moins destructrices). Mais le système actuel est en train de bousiller ce qu'on a eu tant de mal à préserver pour toujours aller vers un modèle productiviste dont l'aboutissement est une véritable catastrophe (merci la FNSEA et d'autres).
C'est sûr que la bouffe asceptisée, uniformisée, et empoisonnée, fruit d'un élevage industriel monstrueux qui nie à la fois l'existence animale (l'animal est réduit à un objet qu'on peut exploiter à loisir) mais aussi le respect de la vie humaine (ce qu'on bouffe, c'est du poison: pesticides, antibio et vaccins divers, animaux qui ont mangé de la merde toute leur existence, additifs, colorants, conservateurs..... si on ajoute à ça la pollution atmosphérique la clope a bon dos), c'est pas cher, tout le monde peut s'en mettre plein la panse à peu cher, et d'autres plein les fouilles sur notre dos....
Pour revenir plus précisément sur la cause animale, nous avons un rapport de prédateur au monde qui nous entoure. Quelque part, c'est pas très différent de la prédation que l'on trouve dans la nature. Le soucis c'est qu'aujourd'hui, la présence de l'homme est tellement forte qu'elle déséquilibre complètement le reste (et que ça ne tient que parce qu'on y met sans cesse des rustines, mais un jour....). Mais bon, entre nous, nous nous sommes inventés des lois, une morale, une éthique, pour éviter qu'on soit tout le temps à s'étriper (et ça ne marche que très très moyennement vous en conviendrez), parce qu'on a fini par considérer que la vie avait une valeur en soit, et que tout péter et infliger des souffrances, c'était facile mais finalement peu productif, et que c'est s'exposer au risque de subir la même chose en retour (faut pas se leurrer, tout ça, ça vient d'une grande partie d'égoïsme).
Sachant que les animaux sont des êtres sensibles, que des sciences comme l'éthologie montrent sans cesse qu'ils ont une forme de conscience, mais différente de la nôtre, qu'on repousse sans cesse les limites biologiques et morales entre nous et eux, je ne vois pas à quel titre on doit les considérer comme de bêtes objets qu'on peut faire souffrir, tuer et martyriser à loisir, surtout pour des motifs aussi futiles que la fourrure à mémère ou les problèmes d'erections de môsieur (je pense aux ailerons de requins en Asie qui sont à l'origine d'une monstrueuse pêche qui voit des millions de requins par ans être mutilés et rejetés à la mer encore vivant où ils finissent par se noyer).
Après, aller chercher la petite bête sur une fig.... un immense guerrier dopé aux hormones, fanatique et psychopathe, engoncé dans une armure frappée d'aigles aux ailes bien droite et de crânes, la coupe en brosse, armé d'un énorme flingue qui réduit ses cibles en pulpe, prise au 1er degré, c'est pas forcémment la fourrure qui va tout de suite me faire tiquer.
Par contre, joli coup de com, la preuve, on en parle.