L'antispecisme est il un humanisme?

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Intéressant qu'on aborde l'exploitation sauvage de la puissance de travail humaine : cet aspect est vraiment central dans le livre.




 




Il y est clairement mis l'accent de manière récurrente sur le fait que le boulot est extrêmement difficile MAIS que la rémunération est bonne. C'est même extrêmement bien payé pour un travail en CDI que tu peux faire sans aucune qualification préalable (à condition de faire un an mini en intérim sans coup férir pour accéder au CDI-Graal). Environ 1600€/mois avec un treizième mois plutôt coquet, une prime d'assiduité et une prime à l'intéressement, plus la possibilité d'acheter de la viande souvent à pas cher. Pour environ 40 heures/taff semaine.




 




On en connaît tous qui ont un master et ne gagnent pas ça (mais les risques sont bien moindre pour leur santé généralement ^^).




 




En contrepartie, les mecs se tapent des hernies discales graves à même pas 25 ans pour certains, des algies cervicales et des TMS à la pelle pour plus tard. Plus des conduites addictives assez corsées pour la plupart. Merci les tâches ultra-répétitives et standardisées à l'extrême.




 




En somme, ils foutent en l'air leur santé pour leur taff. La boîte les consument rapidement, bien plus que la plupart des autres métiers 'manuels'.




 




Donnée qui porte à réfléchir : les abattoirs ont des difficultés de recrutement majeures. C'était déjà le cas avant les scandales d'ailleurs. La plupart des gens qui y ont mis les pieds ne veulent pas y retourner comme quoi la paye ne fait pas tout ^^.




 




J'oserais je ferai presque un parallèle avec les aides soignantes qui se tapent presque les mêmes TMS qu'eux pour bien moins cher (mais ce n'est pas le lieu pour expliquer la subtile différence contractuel/titulaire dans la FPH ^^) et pour lesquelles les CH commencent aussi à avoir des difficultés de recrutement, mejeures dans certains cas. Ils ont trop tiré sur la corde, elle s'effiloche...




 




 




 




 




 


(Modification du message : 18-02-2017, 20:12 par Jalikoud.)


Un documentaire qui sort en mars, les Saigneurs, à ce sujet.




 




http://mille-et-une-films.fr/saigneurs




 




Entre Steack machine, le livre, Envoyé spécial, C à vous, l'émission de f. culture et ce film, y en a des infos qui sortent en ce moment sur ce métier !




[img]<fileStore.core_Attachment>/monthly_2017_02/IMG_20170216_122830.thumb.jpg.4d12c17f587a5a30aa9acb9f5de56036.jpg[/img]





 



Citation :
Citation




 




De haut en bas et de gauche à droite :




 




Vinci, Einstein, James Dyson ?




 




Ella Fitzgerald ? Non mais je ne me rappelle plus , Lao Tseu , Pythagore ou Galilée Léon Tolstoï




 




Shinead O'Connor ou Nathalie Portman ? , Paul Mc Cartney , Alanis Morissette




 




Surya Bonaly , Illisible , Carl Lewis




 




On va y arriver ^^




 




Serviteur,




 




Morikun


(Modification du message : 22-02-2017, 11:19 par Morikun.)


La black en bas à gauche, avec la casquette, elle est française Messieurs. Oui! C'est la patineuse Surya Bonaly.




 




 



Citation :
il y a une heure, Solelfik a dit :




Entre Steack machine, le livre, Envoyé spécial, C à vous, l'émission de f. culture et ce film, y en a des infos qui sortent en ce moment sur ce métier !




 




Faut dire que les interventions de L214 ont fait en sorte que l'opinion publique se rend compte de la généralité de la maltraitance animal dans les abattoir français. Pour le coup, si les cas ne sont pas isolés, c'est bien qu'il y a un souci d'une gravité à ne pas négliger. Cela ne peut pas venir du fait que les abattoirs sont remplis de psychopathes avides de faire souffrir sans raison aucune de pauvres petites créatures.




L'opinion publique est prise à partie, il faut donc que les causes soient trouvées pour être résolues. C'est le coup classique pour faire bouger les choses. Et force est de constater que c'est la seule solution qui fonctionne.



Citation :
Citation




La black en bas à gauche, avec la casquette, elle est française Messieurs. Oui! C'est la patineuse Surya Bonaly.




 




 




Oui ben c'est ce que j'avais indiqué en gras hein XD




 




C'est les mecs qu'on connait pas qu'on cherche là hein, pas les ceuss qu'on connait ^^




Ah mince, j'avais pas vu... ^^




 




 




 




Bon... note pour plus tard: mieux lire les posts de mes contemporains.




 




[img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_cool.png[/img] Hop, une paire de lunette me ferait pas de mal... ^^




Dites, j'ai pas tout lu mais j'ai une vraie question.




 




"L'antispécisme est un mouvement qui affirme que l'espèce<span> à laquelle appartient un </span>animal<span> n'est pas un critère pertinent pour décider de la manière dont on doit le traiter et de la considération morale qu'on doit lui accorder.</span> " (dixit Wikipedia).




 




Donc je résume, sur le plan de la considération morale, un animal aurait droit à la même considération qu'un humain.  Donc animal = humain au niveau de la considération morale à leur octroyer.  Sauf que l'homme est le seul à pouvoir octroyer une considération morale.  Le prédateur qui a les crocs, la morale il ne connaît pas et il va te bouffer sans aucune considération pour ta petite personne, ta souffrance ou le fait que tu sois encore vivant quand il te bouffe.




 




Donc on est sur une forme de "responsabilité" exclusivement humaine liée au fait que disposant d'un sens moral, l'humain aurait un devoir moral envers les animaux. On admet alors automatiquement que l'homme n'est pas un animal comme les autres puisqu'il est le seul à disposer de morale et seul à porter cette responsabilité




 




Du coup, comment peut-on considérer qu'un humain ayant cette capacité morale a la même valeur qu'un animal alors qu'on admet implicitement qu'il a une capacité que l'animal au sens large ne possède pas ?  




 




La seule conclusion logique d'un point de vue antispéciste est alors que la capacité de l'être humain a considérer la vie sur le plan moral ne lui donne aucune "plus-value" comparé aux autres espèces.  




 




Pourquoi alors se comporter moralement envers les animaux si cette capacité ne nous donne justement aucune valeur ajoutée en tant qu'espèce ?  Pourquoi devrions-nous développer un comportement  (la considération morale envers les animaux que nous mangeons) qui ne nous apporte rien et même nous complique la vie voire nous prive carrément de viande.  




 




C'est de l'anti-darwinisme trash en fait l'antispécisme. 


(Modification du message : 22-02-2017, 16:45 par Alias.)

Non pas du tout. On ne réfléchit pas en terme de valeur car il n'existe pas de système scientifique permettant d'établir une échelle de valeur du vivant. Je repasserais te mettre un nouveau lien mais déjà tu peu relire le début du sujet qui met tous cela au clair.



On peut considérer que certains animaux ont une capacité de comprendre la souffrance qu'ils infligent. Et pour le coup, ils mettent à mort rapidement leurs proies.




 




On peut aussi considérer que les animaux n'ont aucunes capacité de comprendre cette souffrance et que la mise à mort rapide n'est là que pour empêcher la proie de se débattre et de blesser le prédateur.




 




Je pense pour ma part que les animaux comprennent parfaitement la souffrance qu'ils infligent car un animal qui peut souffrir, sait qu'il peut faire souffrir aussi. C'est l'un des apprentissage de la vie. Mais la fatalité fait que peut importe la souffrance des autres espèces, la survie prime sur le reste.




Un peu comme les gars qui bossent dans les abattoirs; la nécessité fait qu'ils n'ont pas le temps de se préoccuper de la souffrance animal.




 




Donc, on ne peut pas vraiment dire qu'on est supérieur à l'animal sur ce point.




 




 




Le pire dans cette histoire, c'est les directeurs des abattoirs qui tombent sur le postérieur à chaque fois qu'il y a une nouvelle révélation de L214: "si j'avais su que ça se passer comme ça dans mon usine... blablabla...", avec presque la petite larme qui va bien.




Les directeurs sont parfaitement au courant des cadences qu'ils font subir à leurs ouvriers et ce que cela entraîne comme situation. De plus, ils sont parfaitement au courant des "loupés" de la mise à mort des animaux. Sinon, il n'y aurait pas des murs empêchant de voir l'exécution des bêtes et ils n'empêcheraient pas les intérimaires ainsi que les journalistes de voir cette zone cruciale de l'abattoir.




Et s'il y en avait qui n'étaient vraiment pas au courant, c'est une preuve qu'on ferait mieux dans ce cas de ne pas mettre des mecs incompétents à la gérance des abattoirs.


(Modification du message : 22-02-2017, 18:08 par Jay974.)

Citation :
Il y a 2 heures, Alias a dit :




On admet alors automatiquement que l'homme n'est pas un animal comme les autres puisqu'il est le seul à disposer de morale et seul à porter cette responsabilité




 




 




Que l'homme ne soit pas un animal comme les autres est une évidence (tautologie?) car le seul fait que tu puisse formuler cette question démontre qu'elle est légitime.




Tu remarquera que je n'ai pas relevé dans les qlq pages précédentes les commentaires allant dans ce sens car des le début ça a été élucidé (mais comme certains ne lisent qu'en diagonale [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_rolleyes.gif[/img]).




 



Citation :
Citation




 




Du coup, comment peut-on considérer qu'un humain ayant cette capacité morale a la même valeur qu'un animal alors qu'on admet implicitement qu'il a une capacité que l'animal au sens large ne possède pas ?  




 




Ben non car ton raisonnement n'a pas de base scientifique (l'anti-specisme est une doctrine scientifique) et ta question n'a pas de sens en terme scientifique: il n'existe pas en science de systeme de classification établissant une échelle de valeur entre les organismes.




L’évolution ne fonctionne pas de cette manière. il existes une quasi-infinité d'organisme possédant des capacités que tu ne possède pas (écholocation, symétrie pentagonale, vol battu, etc). Cela les place a différentes place dans "l'arbre de la vie" mais ça ne leur donne pas une valeur supplementaire quelconque.




 




Entendons nous bien, formuler une question de cette sorte n'est pas "stupide". Il n'existe pas de question stupide. Par contre le paradigme utiliser pour poser cette question est lié a la culture judeo-chrétienne dans laquelle tu as été élevé. Cette culture part avec un très gros handicap lorsqu'il s'agit de penser l'organisation de la vie comme un tout non-linéaire. Si tu avait été élevé en Inde dans une famille hindouiste, en Asie dans une famille bouddhiste ou au Brésil chez les Tupi Guarani tu ne poserais pas cette question de cette manière la (je rappelle au gens qui vont lire en diagonale que culture ne veut pas dire religion, on est d'accord).


Pour le reste Gilles Boeuf a fait une très bonne intervention cette semaine sur Fr. Inter (décidément, c'est un sujet a la mode en ce moment) ou il parle de tous cela et revient sur l’éthologie objective de Konrad Lorenz qui a offert les bases de la doctrine anti-speciste :

https://www.franceinter.fr/emissions/la-...vrier-2017


(Modification du message : 22-02-2017, 19:11 par DV8.)