La représentation des femmes dans 40k

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disclaimer: on se calme on se calme, je n'essaie pas de lancer un débat sur le sujet. Bien sûr, Intervenez si vous voulez mais en lançant ce sujet je cherche autre chose.

Voilà, il y a cet article en anglais:

http://www.themarysue.com/warhammer-40k-...sentation/

Il se trouve que le sujet m'intéresse énormément mais, sans être complétement novice, ma connaissance de la gamme 40k est limitée. J'aurais voulu avoir l'avis de quelqu'un de plus instruit au sujet des éléments de background (présence ou non de femme dans les différentes armées, ...) et de politique commerciale (sortie de codex, conditionnement des Soeur de Batailles, ...) abordés dans l'article.

Je cherche donc une sorte de fact-checking concernant ces différents points et non un avis (même s'il est aussi bienvenu).

Merci par avance.


Arrête, malheureux, tu vas nous invoquer que Khan Duc :

http://www.warmaniaforum.com/index.php?showtopic=52135&view=getlastpost

le squat

on va essayer de lire et commenter


Si on regarde la signature à la fin de l'article on peut y lire que l'auteur souffre d'un complexe de dieu.

Fact-checking: à la lecture de l'article je dirais que c'est très probablement vrai :D .

Il met de côté une grosse partie du fluff en disant que l'univers de 40k n'est pas réaliste et que donc GW peut tout.

Je dirais que c'est une manière de voir les choses. Moi je vois dans 40K ( et j'essaye de m'en tenir à des faits):

- une représentation d'un futur dystopique ( ça existe comme adj?)

- la représentation d'une société purement et largement patriarcale ET ségrégationniste

- la représentation d'un âge sombre ou l'humanité s'eloigne des doctrines des lumières qui l'on amené à conquérir une partie de l'univers

À partir de la, se plaindre du manque de representation féminine dans les forces de l'Imperium c'est un peu comme ci un mec venait se plaindre du manque de représentation des afro-américains sur un diorama représentant le D Day.

Le gars n'a pas poussé son analyse très loin.

Par contre sur les faits concernant chaque armée il n'a pas tord.

Si ce n'est que les Space Marines n'ont pas de genitalia externe et que, s'ils ont définitivement une apparence masculine, techniquement ils sont asexués.


Au niveau des femmes, on compte tout le service impérial et inquisitorial. Elles ne sont pas plus ou moins considérée que les Hommes, car elles sont de toute façon représenté comme étant un simple engrenage. Je ne me souviens pas par contre d'avoir entendu d'un gouverneur planétaire féminin. A voir.
Sur Cadia, l’enrôlement ne concerne que les hommes.
Dans des régiments comme celui des Fantômes de Gaunt, on remarque des effectifs féminins.

Pas mal de divinités elfiques sont féminines. Leurs troupes sont mixtes (aussi bien noir ou blanc). Globalement, les femmes ont autant de chance de se hisser à la première place du podium.

Chez les nécrons, les orques, les tyrannides, etc ... la notion de féminin n'existe même pas. Les chaotiques se reconnaisse entre eux selon les faveurs du chaos, et suivront les femmes comme les autres. Les anciens et les slanns non plus, il me semble.

Finalement, le sexualisation n'existe quasiment pas à 40K. En fait, 95% du bestiaire et des personnalités n'ont pas de sexe, ne s’intéresse pas au sexe des autres, ne s’intéresse pas à la sexualité. Même les cultistes de Slaanesh s'en battent les steacks, ils préfèrent la drogue et la musique (?)

(Modification du message : 15-01-2016, 22:30 par Swompy Time.)

Pourquoi pas un débat ? C'est toujours amusant de voir des gars confondre "femme" et "représentation féminine dans un univers largement influencé par une imagerie ... macho ?"

En gros je trouve que ceux qui ont le plus de problèmes, c'est pas les mecs qui aiment jouer des figurines avec des gros boobs, c'est ceux qui prennent ça pour un acte éducatif/politique/sexualisé.

J'ai des gamins, ils joueront des figurines. J'ai assez peu de figurines féminines. Pas beaucoup de boobs parce que mes armées correspondent pas. Mais si il y en a l'important ça sera surtout de leur parler pour donner du sens : Ceci n'est pas la réalité, ce n'est qu'une figurine.

Et ça vaut aussi (et surtout) pour tout le reste : télé, film, livres, jouets, etc ....


Citation :Sur Cadia, l’enrôlement ne concerne que les hommes.
T'es sûr de ton coup là ? ^^

Citation :Finalement, le sexualisation n'existe quasiment pas à 40K. En fait, 95% du bestiaire et des personnalités n'ont pas de sexe, ne s’intéresse pas au sexe des autres, ne s’intéresse pas à la sexualité. Même les cultistes de Slaanesh s'en battent les steacks, ils préfèrent la drogue et la musique (?)
Euh... Lors du siège de Terra, il est clair, net, précis et acté que pendant que les autres légions renégates étaient en train de mettre le souk partout, les Emperor's Children ont préféré aller faire la fiesta juanita banana avec la population civile... Et que ladite population s'est fait mettre encore plus loin et plus fort que n'importe laquelle des quenelles d'un prétendu humoriste prétendument à la rue qui détient pourtant davantage de patrimoine que nous tous sur Warmania ^^

Dans l'ancien fluff, il était esquissé en filigrane que certains suivants de Slaanesh sautaient tout ce qui bougeait (et bougeaient sur tout ce qui sautait ^^) et dans le néo-fluff, c'est évoqué également même si le filigrane est de facture vraiment grossière... Il est bien entendu clair que GW ne pouvait pas décemment écrire dans ses suppléments que chez Slaanesh, c'était "partouze violante, pour petits et grands, depuis l'animal jusqu'à l'humain en passant par le gland" (non non pas de faute d'orthographe ni de syntaxe ^^) à tous les étages. Cela aurait fait fuir les gentils petits enfants clients ainsi que les parents (surtout les mamans XD).

Ce n'est pas pour rien quand on dit que Slaanesh est "Le Prince des Excès"... C'est juste que, par commodité, facilité et marketing ciblé, il n'y a que du mâle sévèrement burné dans l'Impérium et le monde de 40K en général.

Et la disparition pure et simple de Slaanesh du panthéon chaotique dans Age of Sigmar ne doit pas être innocente non plus : très facile de prendre comme trotro méchants des fous sanguinaires, des fous tous pourris ou des fous tous magiques... Mais va négocier avec les parents :

"Alors mon fils de 14 ans là, il veut jouer des suivants de Slaanesh. Je lis ici qu'il est le "Prince des Excès" et qu'il se repaît des "plaisirs interdits des mortels" on parle de "drogues et autres substances" dans les textes d'ambiances... Je vois qu'il y a beaucoup de tentacules, de couleur rose et les figs sont assez androgynes ambiguës... et les démons sont... bizarres. Vous pouvez m'en dire plus car j'ai quelques appréhension pour mon gamin"...

"Aucun problème madame : Slaanesh est effectivement le Prince des Excès, il aime toutes les corruptions de l'homme (ou de la femme hin hin hin) mais ne vous en faites pas : il suffit juste de faire "comme si que Slaanesh mettait l'accent sur l'excellence martiale compulsive et rien de plus"

"Ah d'accord je suis rassurée"

XD

Serviteur,

Morikun

(Modification du message : 18-01-2016, 12:11 par Morikun.)
Gros +1. Les flingues ça passe, Call of Duty leur vend ça depuis des années. Sexe drogue and rock'roll c'est moins enfant-friendly.

Morikun a raison sur l'approche marketing, on retrouve la même chez Lego et pour les mêmes visées propres à un business qui croît : nivellement au plus politically correct en donnant le moins de prise aux protecteurs des enfants, dont ce hobby GW se réfère toujours pour ses qualités éducatives (et son modèle économique).

La question ci-dessus ne concerne qu'une clientèle plus agée qui questionne le fluff et ce que ce jeu reflète de notre propre vision de la société, voire de notre bagage culturel individuel (sur lequel s'appuie toujours trop les Codices).

Ces deux approches peuvent coexister mais ne sont pas à égalité. Seule la première peut se conjuguer avec le marché quasi planétaire que s'est forgé Lenton.

Nonobstant ce prosaïque rappel, il y a quelques réflexions possibles :

40k est un simple plaquage de notre monde médiéval européen, celui des âges sombres d'après la chute de l'Empire romain, dans l'espace oukiaqueu. Ses piliers narratifs ont été pensés/érigés dans les quinze ans qui ont séparés Amstrong on the moon et la navette spatiale. Aujourd'hui encore IRL, on se demande comment faire transiter des femmes vers Mars alors que leur système hormonal ne produit pas la testostérone apte à réduire la décalcification minant un tel voyage de six à dix mois en pesanteur réduite (et on n'a toujours pas trouvé, sinon de faire ressembler les candidates aux allemandes de l'Est des jeux olympiques...). Il ne faut donc pas trop en vouloir aux premiers évangélistes de 40k.

D'autant que si on en revient à Rogue Trader First Ed. et tout le vieux fluff qui suit, le puritanisme ultraclérical de l'Imperium apparaît d'abord comme une vaste blague écrite par de jeunes types qui ont vécus les années 70 (puis le tatchérisme), qui pose ainsi le pire de l'Humanité (droit de vote aux femmes en 1945, 6000 ans après Lucy fall of tree) face à des xénos éminemment progressistes comme les Eldars qui envoient indifféremment femmes et âmes des morts au casse-pipe. Les ténèbres en valent donc d'autres.

La Garde Impériale pense également, fluffiquement, comme les poilus fd'entre 1914 et 16 (le massacre des *anglais* lors des bataille de la Somme hante évidemment plus le socle culturel de Lenton, comme Jeanne d'Arc dans Warhammer puisqu'elle bouta les *anglais* ; elle aurait bouté les chiliens, il n'y aurait pas eu de chevalière bretonnienne). Bref, pour un garde impérial, envoyer des femmes se faire étriper dans les tranchées est juste inconcevable ; Mata Hari peut par contre faire partie de l'Ordo Malleus et les Sœurs de Bataille parler directement avec l'Empereur comme leur ancêtre à toutes : la Pucelle d'Orléans.

Créer, dévier, des Space Marines femelles est alors hors-fluff, même si les anges de l'Astartés et leurs cousins déchus des légions corrompues viol(ai)ent du civil et du squat comme n'importe quel soudard du XIème siècle (ce qui est une prouesse en soi vu la complexité du système d'évacuation et de recyclage des fluides d'une armure énergétique conçue pour pouvoir combattre en tous milieux et des jours durant sans aller faire pipi).

Même chez les russes de la seconde guerre mondiale, les femmes combattent comme dans l'Ecclésiarchie : en escadrilles et en régiments composées uniquement de femmes. La mixité très récente (et très limitée) à l'occidentale n'a pas encore atteint 40k (les ghost de Gaunt ne sont qu'un aggloméré exceptionnel de rescapés d'unités disparates). Tant qu'on ne saura pas qui sont les éthérés, les Tau n'auront d'ailleurs que peu de rapport avec le communisme soviétique.

Bref, à l'auteur de l'article sus-cité, le fluff de 40k paraît aussi bizarre que des images noir & blanc de 1910 ? Ce fluff est fait pour ça !

D'ailleurs, bien d'autres archétypes sont venus se greffer sur la définition du space marine :

la légio romaine, désormais Ultramarines, qui influe donc sur la moitié de l'Astartes post-Hérésie : pas une gonzesse (juste des matrones dans les Spyres).

L'exotisme, pour des citoyens impériaux protestants enfantés dans la banlieue de Nottingham, face à ces prêtres-guerriers qui se vouent exclusivement à leur foi et ne peuvent se marier (exactement comme des catholiques, peut-être même irlandais !).

Le contrôle huxleyen par l'Administratum : aucune reproduction autonome de space marines (et encore moins par sexcrime : on écoutait Eurythmics à Lenton).

Le Sous-Monde de Nécromunda enfonce également le clou, en reproduisant une société impériale "civile" (avec ses gangs pour filles et pour garçons, comme les écoles primaires de 1910).

Bien sûr, tout ça ne tient pas dix minutes pour qui pratique les jeux et le fluff GW depuis leur origine :

Les pom-pom girls orques à Blood Bowl ne sont pas des trav' et rappellent une époque où la reproduction ork devait plus à des mégères qui donnaient des baffes à leurs boss soupirants qu'à des champigons, jusqu'à ce qu'un article de Science & Vie Junior n'informe Gav' Thorpe des bactéries extrémophiles.

L'Ordre Hospitalier des Sœurs de Bataille ne peut servir sur tous les champs de bataille de la GI.

Les cultistes du Chaos abritent forcément des nanas qui ont refusé d'être simplement mères au foyer / poules pondeuses.

Les Spyres sont remplies de guerrières MLF, comme les navires de guerre de la flotte du Secteur Gothic, comme les Chœurs de l'Astra Télépathica, et comme tous ces mondes impériaux en économie de pénurie, qui ont besoin de sang pour se défendre, et qui ont élevé le guerrier comme nous les pop-stars. La guerre du 41ème millénaire se fout du sexe des sacrifiés. Mais pas ceux qui achètent, aujourd'hui, leurs figurines.

Pourtant beaucoup parmi ceux-là sont comme les Frères Perry, curieux d'histoire et abonnés à History Channel : des Porteuses de Boucliers chez les Space Wolves remercieraient donc l'héritage scandinave glorifié à Lenton, comme d'authentiques Amazones chez les White Scars.

Mais non !

Seul le Contre-Empire permet des Aragorn ;)


Pour être d'ailleurs complet sur les bornes pouvant encadrer ce débat, il est utile de dire que celui-ci n'existe pas à Lenton, où le fluff n'est que consécutif à la visée commerciale. Si des études marketing montrent une évolution sociétale lourde (droitisation enclenchant une virilisation des représentations par exemple, ou importance prise par la théorie des genres sur le marché américain, ou doigt mouillé car AoS finalement marche bien) susceptible d'amener des milliers de fillettes vers le Hobby, avec une appétence vers l'identification souhaitable de la femme moderne, voire vers le personnage féminin du dernier film de SF, GW sortira des femelles space marines par palettes.

De même lorsque James dans son article se réfère au clapotis de fan-attitude entourant toute sortie de Jes Godwyn dans un Games Day : kentesketursculptedesSoB ?!, c'est subordonné au contexte ci-dessus : les SoB sont Jeanne d'Arc et Jeanne d'Arc doit être une goutte d'eau dans l'océan Space Marine aux grappes modulables qui rapportent 50% du CA.

Dans le Fluff, à moins de révolution dans le dernier Codex Nécron que je n'ai pas acheté, tout reste dit dans le Codex Nécron précédent que j'ai : les Anciens ont créé les Jeunes Races pour contrer si possible les C'Tans, en testant plusieurs dominantes : aux orks la menace endémique, aux Tau la concurrence technologique, aux Humains l'évolution psychique, d'où la supra-importance chez eux de la religion, qu'elle soit vouée à l'Ordre ou au Désordre.

Le Chaos est lettré : la féminité y est synonyme de séduction traitresse, comme dans l'Iliade ou l'Ancien Testament. Façon de nous (re)dire que le sexe hors maternité d'Etat est mal (car ne sont-ce les pensées salaces eldars qui ont engendré Slaanesh ? N'est-ce pas Vandire qui se prenait pour le Prince de Monaco ?).

L'Imperium, lui, vénère un homme devenu dieu, sans mère, ni sœur, ni compagne, qui s'est reproduit par des manip' in-vitro.

On en pense ce qu'on veut, mais un des trucs qu'on doit conserver à l'esprit est que cet Empereur est le petit garçon qui franchit la porte d'une magasin rouge, qui associe aux Sœurs de Bataille sa seule maman (soins, protection, traduction, car il n'a pas lu l'Iliade et l'Ancien Testament) mais dont l'activité principale doit être de se projeter dans un rôle de héros, sportif et gaffeur comme un ork, hédoniste et dépressif comme un Eldar, dans son armure prudente et avec son gros zizi de bolter comme un space marine.

Quand ce petit garçon grandira, accompagné par le hobby, l'égalitarisme deviendra son excuse pour peindre du Hasslefree et du Infinity, il en recherchera la caution d'une gamme officielle qui reconnaisse sa part féminine, pestera sur le web quand GW la lui refusera, et n'aura plus que le Carnaval de Dunkerque à conseiller à James ;)


Citation :<div>
Arrête, malheureux, tu vas nous invoquer que Khan Duc :

http://www.warmaniaforum.com/index.php?showtopic=52135&view=getlastpost

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ah ouais ... quand même ...