La radicalité militante, c'est assez compliqué. Il y a pas mal de groupes (pour tout et n'importe quoi) qui crystalisent autour d'une poignée de figures. Ces figures sont des influenceurs, au sens propre du terme : ils ont un vrai pouvoir de mobilisation, volontaire ou non. En dessous des influenceurs, il y a des gens très motivés et très mobilisés. Et encore en dessous, pleins de monde qui suivent de loin mais qui sont susceptibles de participer à une action à l'occasion (surtout si l'action est de faire un simple clic). Il ne suffit pas de grand chose pour qu'un groupe se mobilise massivement contre un truc quelquonque. Les réseaux sociaux font alors caisse de résonnance : en plus de devenir très visible, ils vont attirer comme un trou noir les gens qui parlent d'eux, ceux qui les critiques, et ceux qui les trolls. Et comme un trou noir, il va prendre en masse à fur et à mesure que l'on lancera des choses dedans. A partir d'une certaine masse critique, le regard des médias va être attiré. Si les médias diffusent largement l'action menée, les politiciens (et les universitaires) risquent de rentrer dans la danse, et prendre des mesures concrètes qui ne sont pas souvent bien mesuré.
Il y a au fond une peur de la course à l'échalote, peur qui est souvent disproportionées : dans la réalité, le réel ne réagit pas tant que ça à ce qui se passe sur les internets.
Il y a au fond une peur de la course à l'échalote, peur qui est souvent disproportionées : dans la réalité, le réel ne réagit pas tant que ça à ce qui se passe sur les internets.