II. Memento Mori...couvrant la côte est du continent américain du St. Laurent jusqu’à l’Amazone (au-delà duquel elles sont couvertes par I. Terra Nullius ?), et bien que comme pour l'Afrique, la porte soit grande ouvert à la souplesse, l'interprétation et la créativité, voici quelques lignes directrices concernant l’apparence des Amérindiens à l’époque explorée par Furor Mundi.
PROTECTIONS
Au Nord (qui à dit les corons ?), et donc au Canada au sens large qui est celui II. Memento Mori…, les armures et les boucliers sont encore présents, mais tendent à disparaître au gré des confrontations avec le fer et les armes à feu européennes; tout comme la manière traditionnelle d’en découdre qui s’adapte rapidement à la nouvelle donne. Exit les batailles en ligne précédées d’une abondante volée de flèches, et les duels entre "champions".
Plus au sud et jusqu’aux rives du Texas où l’arc et les flèches sont bien plus performants, ces protections ont déjà quasiment disparu ; même si on trouve encore, par exemple, des archers équipés de boucliers dans la Baie de Chesapeake, qui est alors situées aux confins des deux grandes cultures du Nord-Est et du Sud-Est.
Dans le désert du septentrion mexicain, les chichimèques quant à eux, cultivent de part leur mode vie le dénuement le plus complet, et les représentations contemporaines montrent certains d’entre eux équipés d’un simple peau de bête en guise de manteau. Quant aux Amérindiens au service de l’Espagne dans ces régions, ils conservent l’usage de l’escaupil (gambison amérindien que les Espagnols ont largement adopté). Au Yucatan, le monde Maya porte encore les marques de l’influence mexica, et l’escaupil, bien que de facture différente, est egalement présente chez les hommes les mieux équipés..
Les protections se font à nouveau plus rares au Panama jusqu’aux côtes colombienne, où la nudité est souvent l’apanage des hommes allant au combat.
COIFFURES ET ORNEMENTS
Dans les mondes amérindiens de l’époque les coupes de cheveux sont d’une grande diversité. Parfois laissée à l'entière liberté de l’individu (comme souvent au Canada), parfois relevant d’un statut social (comme chez les aztèques), elles peuvent aussi être encore coutumière d’un peuple et relativement uniforme ; ainsi chez certaines populations Powhattan la moitié gauche du crâne est-il rasé, chez les Timucua les cheveux sont relevés en chignon au dessus la tête, ou laissés libres chez les Caribes.
Les plumes sont bien sûr omniprésentes, que ce soit dans la chevelure, ou fixées aux armes ou autres équipements. Quant aux peintures, quant il ne s’agît pas de tatouages également très répandus, les couleurs dominantes sont le noir, le blanc et le rouge dont les pigments, comme ailleurs, sont les plus aisément disponibles.
ARMES OFFENSIVES
L’arc dont la puissance dans certaines régions est souvent surprenante pour les européens de l’époque, est l’arme la plus courante, ainsi que la lance qui est également utilisée pour la chasse et équipe majoritairement les combattants peu aguerris. Les armes dédiées au corps à corps (massue, casse-tête, macana…etc.), elles, se trouvent d’ordinaire entre les mains d’hommes bien entraînés à leur usage. Elles sont de forme et de facture très variées, allant de la simple (mais non moins contondante) mâchoire de bison, à la macahuitl la plus sophistiquée. Parmi elles les clubs très longs des Panaméens et Colombiens se distinguent des autres. Sur ce point il est à noter que les Timucua (Floride) sont de nos jours souvent représentés avec des tacapé (club long et tranchants spécifique aux Tupi), mais à en juger par les vestiges archéologique c’est une erreur reprise des gravures de De Bry ; les dessins originaux réalisés par les Huguenots ont été perdus dans la destruction de la colonie, et ses gravures ont été réalisées « à l’oreille » par de Bry, alors sous forte influence (et prompt à recycler) ses travaux précédents sur le Brésil.
Juste pour le plaisir de la mise en persepective de ce que peut représenter une mâchoire de bison entre les mains d'un adversaire décidé...
CURIOSITÉS POUR LES PINCEAUX HARDIS
Les Catoba (sioux de Caroline) par ailleurs craints de leurs voisins avec qui ils sont en en guerre permanente, sont réputés avoir une allure effrayante. Ils pratiquent la déformation crânienne et ce cerclent les yeux de peinture. Les chichimèques Guachichile, se teignent les cheveux en rouge. Les Panaméens et Colombiens, au-delà de leur nudité associée à des tatouage très fins et travaillés (bandes et masques noirs) utilisent volontiers des parures en or (jambières, larges bracelets, étuis péniens, ..etc.)
Pour ceux d'entre nous qui ont la manie de comparer les tailles des figurines selon les marques et les gammes, on notera qu'à une époque ou la taille des européens est fort modeste, certains amérindiens leur paraissent d'une stature impressionnante (un bon mètre quatre vingt!) jusqu'à donner naissance à des mythes cyclopéens. A ce titre, certaines gravures contemporaines, ou d'autre témoignages, sont éloquents. Ce constat est particulièrement récurrent concernant La Florida et des peuples spécifiques comme les Karankawas du Texas. Outre la génétique, et l'activité physique au gré d'entrainement militaire et ludiques, haricot, maïs, tomate, citrouille, et tant d'autres, y contribuaient-t-ils peut-être.
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Quelques éléments visuels contemporains et actuels
Célèbre oeuvre de John White censée repésenter Opechancanough (Powhattan / Virginie)
Quelque part plus au Sud, entre Caroline et Floride
Timucua (Floride)
Chichimèques (Mexique)
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Pour ceux que le thème intéresse et qui ont soif de lecture (en anglais),
cet excellent ouvrage donne aussi des descriptions et ne se limite pas stricto-sensu à son titre.
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A SUIVRE
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Quelque part plus au Sud, entre Caroline et Floride
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