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Aube (10)


Joueurs et clubs : présentation    2 réponses

Guest, 24-12-2005, 15:33


Mais il y a personne dans l' aube ou quoi ??


moi je vais monter une association pour faire des tournois,


j' habite a lusigny pres de troyes !


si il y a des interessé mon msn :


badboysdu10@hotmail.fr


voia !!!!


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Tau: Qui Peut Les Rejoindre?


40k - Background    22 réponses

Capitaine Flirt, 22-12-2005, 20:20


Vu dans quelle voie se dirige les Tau, à qui leur « ascension » serait le plus profitable ?


Mais aussi pendant que j'y suis, est-il possible que des eldars soient convertis à la cause du bien suprême ? Dans le style Kroot, humain et autres races déjà convertis?


Les Tau ont bien essayé de soumettre des orks alors pourquoi pas des eldars comme auxiliaire?


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Mod Maka: Sujet scindé, dérive du sujet original, nouveau thread pour plus de lisibilité donc.


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Encore Des Questions... Fluffiques.


40k - Background    16 réponses

Rat, 22-12-2005, 14:56


Considérons les nécrons et les tyranides:


-Une nuée nécron peut-elle attaquer des tyranides? GW as-t-il déjà donné des antécédants? Ont-ils une excuse vaseuse à leur opposition?


Il est parfois dit que les tyty "évitent" les mondes nécropoles. Mais alors qui gagnerait dans un conflit ouvert entre eux?


-On sait que des tyty ont "assimilés" des nécrons. (on se demande bien comment!) Ce projet a-t-il été abandonné? Ou l'a-ton dévellopé?


-Les nécrons peuvent-ils être corrompus par le Chaos? Et les tyranides? Les Orks peuvent-ils être attirés par Khorne?


-Les nécrons ou les tyranides ont-ils déjà attaquer l'Oeil? (récupération d'artefacts, assimilation de mondes...) Que donne un monde démon attaquer par les tyranides?


Le Rat, des questions, toujours des questions...


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Traduction Des Nouvelles Régles


Infinity    10 réponses

Guest, 18-12-2005, 23:38


Bonsoir, voici la traduction des nouvelles règles qui ont été mises en ligne.


Je l'ai fait rapidement suite à une demande, donc si vous voyez qu'il y a des problèmes de syntaxe, de traduction ou des explications qui ne sont pas claires, m'hésitez pas à le dire.


Je ferais une mise à jour quand il y aura de nouvelles régles


<b>Total Reaction </b>: Grâce à des servomécanismes, un système de support, un temps de réponse renforcé et une meilleure mobilité certaines figurines peuvent réagir plus rapidement. L’aptitude Total Reaction vous permet de tirer l’intégralité de la Rafale de votre arme en ORA.


Comment fonctionne Total Reaction en ORA ?


- Si le jet de TR est un jet normal, lancez votre dé autant de fois que la valeur de R de l’arme.


- Si le jet de TR est un jet d’opposition, chaque joueur doit faire un jet de TR. Tous les résultats (après avoir appliqué les modifications) qui sont supérieurs au meilleur jet de l’adversaire causent une touche.


<b>Exemple </b>: Le Fusilier Angus est à 30 cm d’un Yaokong (Drone avec l’Aptitude Total Reaction). Angus utilise un Ordre pour tirer sur le Yaokong. Le Drone réagit avec son ORA en tirant également. Comme il dispose de l’Aptitude Total Reaction, il tire 4 fois (sa HMG a R = 4) au lieu d’une foi comme le voudrais la règle. Angus fait 3 jets de TR (son fusil Combi a R = 3). Son TR est 12+3 (MOD de distance) = 15. Il obtient sur ses jets : 3 (réussite), 17 (échec) et 12 (réussite). Le Yaokong a TR = 11+3 (MOD de distance) = 14. Il lance 4 dés et obtient 2 (réussite), 14 (critique), 13 (réussite), 20 (échec). Le meilleur score est obtenu par le Yaokong (14, critique) donc il touche avec tous ses scores supérieurs au meilleur résultat d’Angus (12). Le Yaokong touche deux fois avec le 14 et le 13. Angus subit une blessure (à cause du critique) et doit effectuer 1 jet de BL.


<b>360°Visor </b>: La figurine à la capacité, naturelle ou artificielle, de voir tout autour d’elle dans une sphère de 360°. Le 360°Visor est un Equipement Spécial qui fonctionne automatiquement et qui ne requière par d’Ordre être activé. Vous avez un champ de vision de 360°. Dans ce cas la figurine n’a pas d’angles morts et ne peut pas être surprise par derrière.


<b>Sensor Device</b> : Une figurine avec un Senseur peut tenter de détecter toutes figurines dans un rayon de 20 cm en effectuant un Ordre déplacer et détecter. Pour utiliser le Senseur il n’est pas nécessaire d’avoir de ligne de vue sur les cibles. Les modificateurs de camouflages, camouflage TO ou de distance ne sont pas appliqués.


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Munition Adhésive Spéciale (ADH) : Ce type de munition contient une forte charge adhésive à durcissement rapide utilisée pour immobiliser n’importe quel objectif. Une foi que la figurine est touchée vous devez effectuer un jet normal de PH -6. Si le jet est un échec, la figurine est affecté et immobilisée. Placez un marqueur Immobilisé à côté d’elle. Vous ne pouvez pas faire de Reset pour libérer une figurine affectée par ADH.


<b>X Visor</b> : Les avances technologiques ou évolutives ont données à la figurine une vision spéciale, un zoom avec un effet amplificateur. Le modificateur de longue distance devient 0 et -3 pour la distance maxi.


<b>Irregular </b>: Un irrégulier n’ajoute pas ses ordres à la Réserve d’Ordres, si bien que ses ordres ne peuvent être utilisés que par lui-même. Cependant, un irrégulier peut recevoir des Ordres issus de la Réserve d’Ordres. Un irrégulier peut devenir Lieutenant uniquement si toutes les troupes sous son commandement sont également des irréguliers.


<b>Gabarit de Zone d’effet</b> : Une arme utilisant un gabarit de zone d’effet affecte une zone complète et non pas uniquement une figurine. Chaque figurine don la base est totalement ou partiellement recouverte par le gabarit est affectée. Les éléments de terrain limitent l’effet du gabarit comme ils limitent la ligne de vue.


Les gabarit de zone d’effet sont le gabarit circulaire, le grand gabarit en goutte, le petit gabarit en goutte.


<b>Lance Missile (ML)</b> : Les lances missiles ont pour objectif de pénétrer le blindage pour causer le plus de dommages possible. De plus, l’impact du projectile sur la cible provoque un terrible retour de flammes dans la zone, la rendant infernale.


Les lances missiles ont une zone d’effet représenté par le gabarit circulaire. Le centre du gabarit doit être placé sur la cible. Celle-ci reçoit un dommage AP+EXP. Toutes les autres figurines affectées par le gabarit circulaire subissent un dommage EXP.


<b>Airbone Deployement (AD) : Combat Jump</b> : Les figurines avec un équipement spécial de saut sont entraînées aux descentes à grande vitesse sur le champs de bataille et à surprendre leurs ennemis avec de soudaines et brutales attaques inattendues.


Lors de la phase de déploiement, il n’est pas nécessaire de placer sur la table les figurines disposant de l’aptitude AD : Combat Jump. Si les figurines ne sont pas déployées, elles n’ajoutent pas leur Ordre à la Réserve d’Ordres temps qu’elles ne sont pas sur la table. Une figurine disposant de l’aptitude AD : Combat Jump peut être déployée normalement au début de la bataille dans la Zone de Déploiement du joueur. Même si le Lieutenant dispose de cette aptitude spéciale il doit obligatoirement être déployé au début de la partie dans la Zone de Déploiement du joueur.


Le joueur actif peut déployer une figurine avec l’aptitude AD : Combat Jump à n’importe quel moment de la bataille. Pour ce faire, il utilise l’Ordre de la figurine (pas un Ordre de la Réserve) et effectue un jet normal de PH. Si c’est une réussite la figurine atterrie à l’emplacement désigné par le joueur. Si le jet est un échec, la figurine a été déviée lors de sa descente d’autant de pouces que sa Catégorie d’Echec multipliée par 2 (1 cm = 1 ps x 2,5). Pour déterminer dans quelle direction la figurine a déviée, placez le patron circulaire là où la figurine devait atterrir, avec le numéro 1 vers le centre de la table. Le dernier chiffre du jet indique dans quelle direction la figurine a déviée.


La Catégorie d’Echec est la différence entre le jet raté et le jet qu’il fallait obtenir pour réussir. Par exemple, si le score pour réussir le jet est 10, mais que le résultat du jet est 15, la Catégorie d’Echec est 5 (15 – 10 = 5)


Si la déviation entraîne la figurine en dehors du champ de bataille, vous devez utiliser un Ordre supplémentaire pour pouvoir placer votre figurine sur le bord de table dans la direction indiquée par la déviation.


La zone d’atterrissage doit être de la taille du gabarit circulaire et doit être libre de tout élément de terrain. Une figurine avec Combat Jump peut être placée n’importe où dans cette zone d’atterrissage (l’intégralité de la base de la figurine doit être dans le patron circulaire)


<b>Munition spéciale Fire (FIRE)</b> : Dés qu’une figurine est touhée par une munition spéciale Fire (FIRE), elle doit faire un jet de BL. Si c’est un échec elle prend une blessure et doit continuer de faire des jet de BL jusqu’à ce qu’elle meure. Si le jet de BL est une réussite, les flammes s’éteignent.


<b>Lance Flammes léger et lourd (Ligth FT/Heavy FT)</b> : Ils utilisent les gabarits en goutte (petit / grand). Le sommet du gabarit est placé au contact de la base de la figurine qui effectue le tir.


Ces armes ne nécessitent pas de jet de TR, elles touchent automatiquement. Il n’y a jamais de jet d’opposition contre un tir de lance flammes, c’est toujours un jet normal. Si vous évitez, il faut réussir un jet normal de PH -6.


Les lances flammes utilisent la munition spéciale FIRE.


<b>Chain Rifle</b> : Cette arme utilise le grand gabarit en forme de goutte. Le sommet du gabarit est placé au contact de la base de la figurine qui effectue le tir.


Cette arme ne nécessite pas de jet de TR, elle touche automatiquement. Il n’y a jamais de jet d’opposition contre un tir de Chain Rifle, c’est toujours un jet normal. Si vous évitez, il faut réussir un jet normal de PH -6.


<b>Repeater :</b> Dispositif portable qui étend le champ d’action des Hackers, il leur permet d’utiliser l’Ordre « Hacker » dans un rayon de 20 cm du Repeater. Le Hacker peut être à n’importe quelle distance du Repeater et il n’a pas besoin d’avoir de ligne de vue sur lui.


Cette pièce d’équipement fonctionne automatiquement est ne nécessite pas l’utilisation d’Ordres pour être activé. Le Repeater ne peut être utilisé que par des Hackers de sa propre armée ou alliés.


<b>Courage/Remote Presence :</b> La figurine ne craint pas la mort et est totalement prête à se sacrifier en effectuant son devoir si c’est nécessaire. Son équivalent mécanique est Remote Presence qui concerne les REM et les T.A.G.s sans pilotes. Comme le pilote n’est pas présent sur le champ de bataille il n’a pas la même perception du danger.


Courage ou Remote Presence permettent à une figurine de ne pas faire de jet de VOL après qu’elle ait survécue à un tir (Jet de Bravoure, après un jet de BL réussi).


<b>Hacker un Aero Transport</b> : En accèdent au réseau de communication ennemi, les hackers peuvent détecter et interférer avec les systèmes embarqués des transports aériens (Aero Transports). Les interférences et mises hors d’état des instruments de bord de l’appareil forcent les troupes qu’il transporte à un saut d’urgence.


Pour hacker un Aero transport le Hacker doit d’abord le localiser en effectuant un Ordre de « Déplacement et Détection ». Pour réussir la détection il doit réussir un jet de VOL -9. Le Hacker n’a pas besoin d’avoir de ligne de vue ou d’être à 20 cm de l’objectif. Une foi l’Aero transport détecté, vous pouvez essayer de le hacker autant de foi que vous le souhaitez durant la bataille.


Une foi le jet de piratage réussi, les systèmes navigation et les protocoles de sauts subissent des interférences.


Toutes les figurines de l’adversaire disposant de l’aptitude « Special AD Skill : Combat Jump » qui n’ont pas encore été déployées doivent immédiatement sauter du transport en appliquant les règles de saut d’urgence :


Désignez une unique zone d’atterrissage pour toutes vos figurines effectuant un saut d’urgence.


Chaque figurine doit réussir un jet de PH -9. Si elle échoue, appliquez la règle de dispersion du Combat Jump.


<b></b>


Fusil à pompe / Fusil d’abordage : Le tir est effectué normalement mais chaque touche réussie vous permet d’ajouter le petit gabarit en forme de goutte, dans le prolongement de la ligne de tir, à partir de la cible touchée, augmentant ainsi une zone plus importante.


Le fusil d’abordage permet, en plus, de tirer des munitions AP en gardant la même R (2), mais sans utiliser le gabarit.


<b>Impétueux :</b> Les figurines impétueuses préfèrent les combats au contact.


Impétueux (Impetuous), oblige les figurines, au début du tour, avant de donner les Ordres, de réaliser un Ordre Impétueux gratuitement.


L’Ordre Impétueux permet de réaliser les Ordres suivants :


- Déplacement, Déplacement


- Déplacement, Combats au Cors à Corps


- Mouvement, tir


- Mouvement, PHY (pour lancer une grenade).


La figurine doit obligatoirement se déplacer sur toute la première valeur de son mouvement.


La séquence des actions n’est pas importante. Vous pouvez par exemple attaquer en premier, puis vous déplacer ou inversement.


La figurine doit toujours se diriger vers l’ennemi le plus proche où qu’il se trouve.


Si aucune figurine ennemie n’est proche, elle doit se diriger vers la zone de déploiement ennemi sans revenir sur ses pas.


L’Ordre Impétueux peut être annulé en dépensant un Ordre de votre réserve. Si la figurine Impétueuse est un Irrégulier, vous pouvez dépenser son propre Ordre pour annuler l’Ordre Impétueux.


<b>Speculative Shot :</b> Un tir est appelé Speculative Shot (tir au jugé) quand vous essayez de toucher une figurine ou une zone sur laquelle vous n’avez pas de ligne de vue (par exemple, tirer au dessus d’un mur ou à l’intérieur d’un bâtiment.) en utilisant des armes à tir parabolique comme les grenades.


Ces armes peuvent être tirées dans une zone, mais il faut toujours désigner une figurine comme objectif. Si l’arme utilise un gabarit, la figurine cible ne doit pas nécessairement se trouver au centre de celui-ci.


Les figurines camouflées ne peuvent pas être prises pour cible, pas plus qu’une zone se trouvant à proximité d’elles car temps qu’elles ne sont pas détectées, on ne sait pas où elles se trouvent.


Les figurines non camouflées, même hors de vue, peuvent être la cible d’un tir au jugé, ça position étant connues grâce à la détection satellite ou à d’autres systèmes de recherche.


Pour réaliser un tir au jugé, vous devez dépenser un Ordre. Un MOD de -6 s’applique au jet (soit sur le TR, soit sur le PH, suivant l’arme utilisée). Vous ne pouvez pas vous déplacer et effectuer un tir au juger avec le même Ordre.


Si vous voulez utiliser des grenades, un lance grenade ou un autre type d’arme à tir parabolique, pour tirer dans un gabarit de Grenade fumigène, une zone sans visibilité ou de faible visibilité, c’est un tir au jugé.


Dans le cas des embrasures de bunkers ou autre, il n’y a pas de ligne de vue sur les figurines à l’intérieur même si ses figurines ont une ligne de vue sur vous. Il faut donc appliquer le MOD de – 6 pour leur tirer dessus. De plus si ses figurines sont au contact du mur (ou très proche de lui) elles provoquent un MOD additionnel de -3 et on un MOD de +3 à leur BL.


<b>Munition spéciale fumigène (SMOKE) :</b> Les munitions fumigènes génèrent une Zone de non visibilité de la taille du gabarit circulaire. Seules les grenades et lances grenades peuvent avoir ce type e munition. L’écran de fumée reste en jeu pour le tour où il a été généré. Quand le tour est fini vous pouvez retire le gabarit.


Les munitions fumigènes obscurcissent complètement le champ de vision, faisant du gabarit, une Zone de non visibilité. Vous ne pouvez pas tirer sur une figurine à l’intérieur ou derrière le gabarit, à moins de disposer de l’équipement Viseur Multi-spectral N2 ou N3.


La zone n’empêche pas les attaques au corps à corps.


Les munitions fumigènes, son des munitions inoffensives. Il n’est pas nécessaire d’effectuer un tir au jugé pour les lancer dans une zone isolée du champ de bataille.


<b>Viseur Multi-Spectral :</b> Cet équipement augmente les capacités visuelles de la figurine.


Le viseur Multi-Spectral a trois niveaux :


- Niveau 1 : Vous pouvez découvrir ou tirer sans MOD sur les figurines disposant de l’aptitude Mimétisme ou Camouflage.


- Niveau 2 : Vous pouvez découvrir ou tirer sans MOD sur les figurines disposant de n’importe quel niveau de camouflage, de l’aptitude spéciale « caché » ou d’équipements de disruption optique (ODD). Vous pouvez également voir dans les zones de faible visibilité ou de non visibilité et tirer au travers. Une figurine cible, se trouvant dans, ou derrière, une zone de faible visibilité ou de non visibilité ne dispose pas d’ORA contre un tir effectué grâce au viseur Multi-spectral N2.


- Niveau 3 : Il fonctionne comme le niveau 2 mais permet en plus de tirer sur les figurines camouflées ou TO camouflées sans avoir à les détecter préalablement. Tirer sur ses figurines ne rend pas visibles pour le reste de l’armée.


<b>Dispersion : </b>Lorsque vous échouez un Jet de TR ou PH pour l’utilisation d’une grenade, multipliez la FC par 3. C’est le nombre de centimètres sur lequel la grenade dévie. Le dernier numéro du dé donne la direction de la déviation. Utilisez le gabarit circulaire en plaçant le chiffre 1 dans la direction de la ligne de vue.


La dispersion maximum d’une arme est déterminée par la portée maximale de ses caractéristiques. Si la dispersion est plus importante que la portée maximale de l’arme, le tir est totalement raté.


<b>Grenades :</b> Cette arme est utilisée à courte portée et utilise le gabarit circulaire avec des possibilités de dispersion. Il y a différents types de grenades. Les grenades sont lancées en utilisant l’Attribut de PH et non de BS


<b>Corps à corps (CC)</b> : Quand, dans un corps à corps, les deux figurines ont réussies leur jet. Celui qui a perdu le jet d’opposition ajoute +3 à sa valeur de BL. Cela représente le succès, relatif, de la défense du perdant.


<b>Disponibilité (AVA) :</b> Chaque armée est composée de nombreuses unités. Chacune d’entre elles dispose d’une valeur appelée Disponibilité (Availability - AVA). Cette valeur, détermine le nombre de figurine d’un type qu’il est possible d’utiliser pour une bataille.


Les troupes avec une haute valeur de AVA sont plus nombreuses et facilement formées alors que les troupes avec une valeur de AVA basse sont très spécifiques ou moins nombreuses. Toutes les unités ne peuvent pas envoyer le même nombre de troupes pour certaines batailles.


Disponibilité (AVA) est la valeur imprimée dans la liste d’armée, et elle sera utilisée quand vous jouerez avec une armée complète.


Disponibilité Totale (Total Availibility) signifie que vous pouvez prendre autant de figurines que vous le souhaitez dans cette unité.


<b>Coût d’Armes de Supports (SWC) :</b> Les armes de support sont un armement spécial qui ne constitue pas l’équipement standard des troupes.


Chaque tranche de 50 points d’armée donne 1 point de SWC (pour former les troupes équipées d‘armes de support). Par exemple, dans une partie de 300 points, vous disposerez de 6 points de SWC. Pour chaque unité le SWC est spécifié pour chaque figurine disposant d’une arme de support. Les figurines avec un équipement standard ont un SWC : 0.


Par exemple, un Fusilier avec Fusil Combi a un SWC : 0.


<b>Lieutenant : </b>Une fois que vous avez choisi vos figurines pour composer votre armée, vous devez en désigner une comme Lieutenant ou Chef d’armée. Le Lieutenant doit être sélectionné parmi les troupes qui disposent de l’option de support appropriée, en dépensant le nombre de point de SWC requit.


Le Lieutenant est la figurine qui doit être déployé sur le champ de bataille au début de la partie. Temps que le Lieutenant n’a pas était déployé, l’armée est considérée en situation de Lieutenant perdu.


<b>Groupes de Combat :</b> Lorsque le total des figurines d’une armée est supérieur à 10, elle doit être divisée en Groupes de Combat. Le joueur choisi le nombre de figurines pour chaque groupe, mais ne doit jamais dépasser 10. Un groupe ne peut pas être réorganisé durant le combat, une figurine ne peut pas être transférée d’un groupe à un autre. Les Ordres d’un Groupe ne peuvent pas, non plus, être transférés à un autre Groupe, chaque Groupe disposant de sa propre Réserve d’Ordres


<b>Simulation :</b> Les figurines disposant de cette Aptitude sont expertes en infiltration tout en étant de parfaits acteurs équipés de masques holographiques sophistiqués.


Cette Aptitude permet à une figurine d’infiltrer les lignes ennemies pour éliminer un adversaire avant de prendre sa place et semer la confusion dans le camp opposé.


Niveau 1 : Simulation Basique : Lors de la phase de déploiement, la figurine disposant de cette Aptitude peut être déplacée n’importe où sur le champs de bataille hormis dans la zone de déploiement ennemie. Pour représenter le Simulateur, placez un marqueur Camouflage ou Camouflage TO. Il est alors en statut d’Impersonnator. Si vous réussissez un jet de VOL, le marqueur peut être placé dans les 30 cm de la zone de déploiement ennemie. Si le jet est un échec, la figurine sera déployée normalement et non pas sous forme de marqueur, comme si elle avait déjà été découverte et reconnue comme un ennemi.


Pour démasquer un Simulateur, une figurine doit avoir l’Ordre « Mouvement et détection » et réussir un Jet de VOL-6. Si le jet est une réussite, la figurine du Simulateur remplace le marqueur mais il n’est toujours pas possible de la prendre pour cible. Un autre Ordre « Mouvement et détection » doit être donné et un Jet de VOL sans MOD doit être réussi.


Si le jet de détection est un échec, il n’est pas possible de prendre le Simulateur pour cible, il est considéré comme une figurine amie.


Le Simulateur est automatiquement démasqué lorsqu’il attaque une figurine. Pour retrouver son statut d’Impersonnator il doit dépenser un Ordre et se trouver hors de toute ligne de vue ennemie.


Le Simulateur ne bénéficie jamais du MOD de tir relatif au Camouflage ou Camouflage TO. Le MOD de -6 ne s’applique qu’à sa détection.


Le Simulateur utilisera toujours ses propres caractéristiques, compétences et équipement, mais il peut aussi utiliser les armes des ennemis qu’il a éliminés au corps à corps. Le Simulateur ne peut porter les armes que d’une seule figurine en plus des siennes.


Les figurines Humaines avec cette compétence ne peuvent pas simuler l’apparence d’une figurine Alien et vice versa.


<b>Régénération :</b> L’organisme de la figurine est capable de se soigner lui-même et de régénérer son propre métabolisme.


Une figurine avec cette Aptitude peut dépenser un Ordre pour tenter un jet normal de PH afin de récupérer un point de blessure.


Lorsqu’une figurine disposant de cette aptitude est blessée, placez un marqueur de blessure à côté d’elle, sans la retirer de la table même si ça caractéristique de blessure est de 1.


La figurine ne peut plus rien faire d’autre que de tenter de Régénérer. Son Ordre n’est plus ajouté dans la Réserve. Si la figurine rate son jet de PH, elle est définitivement retirée de la table.


Si la figurine reçoit plusieurs blessures dans le même Ordre et qu’elle rate plus de Jets de Blindage qu’elle n’a de blessure, elle meurt sans pouvoir utiliser son Aptitude.


Par exemple : Un figurine avec un point de blessure reçoit trois touches d’une même rafale. Elle rate deux jets de blindage, elle ne pourra pas utiliser la régénération.


<b>Frénésie :</b> La figurine a une envie de tuer difficilement maîtrisable. Une foi qu’elle aura le goût du sang, la figurine deviendra un tourbillon de mort.


Après avoir causer une blessure et sans dépenser d’Ordres, la figurine devient Impétueuse, perdant, à ce moment, tous les avantages d’Aptitudes comme Camouflage ou Camouflage TO. L’Ordre Impétueux s’appliquera au début du prochain tour.


<b>Arts Martiaux :</b> La figurine est plus compétente au corps à corps du fait de sa discipline, de son entraînement ou de méditations. Cette Aptitude est automatique et il n’est pas nécessaire de dépenser d’Ordres pour l’activer. Chaque niveau inclus le niveau inférieur et en en utilisant un tout les autres son activés (si vous le souhaitez).


Niveau 1 : Attaque des points vitaux : Quand, dans un jet d’opposition au corps à corps, chaque figurine réussi, la figurine qui a ce niveau d’Arts Martiaux annule le MOD de +3 BL de son adversaire. Ce niveau s’applique uniquement au corps à corps.


Niveau 2 : Courage : Cette Aptitude fonctionne comme son homonyme.


Niveau 3 : Attaque prioritaire : Cette Aptitude permet d’attaquer en premier au corps à corps. Si le défenseur survie, il pourra faire son attaque. Le jet d’opposition devient donc un jet Normal.


Ce niveau ne s’applique qu’au corps à corps.


<b>Critical (Critique) :</b> Si, en effectuant une action, vous obtenez un score identique à votre score d’Attribut, vous avez réussi un Critique. L’action à été réalisée de la meilleure des façons.


Afin de déterminer si une action est un critique, il ne faut pas oublier d’ajouter ou de supprimer les Modificateurs s’appliquant à l’attribut concerné. Le chiffre de D20 doit être identique au score d’Attribut modifié. Par exemple, si l’Attribut est de 10 est qu’il y a un modificateur de -3, un critique sera obtenu sur 7.


Si le score total de l’Attribut modifié dépasse 20, il est considéré comme étant à 20 tout point au delà sera soustrait au chiffre nécessaire pour le critique. Exemple: un attribut + MOD donnant un résultat de 22 entraîne un critique sur 18, 19 ou 20.


<b>Berserk :</b> Lorsqu’elle attaque, la figurine est prise d'une rage meurtrière et d'une soif de sang carnassière la poussant a combattre sans tenir compte de sa sécurité.


Un jet de CC qui serait normalement un jet en opposition devient un jet normal pour les deux figurines. Chaque figurine effectue son jet normal pour l’Attribut correspondant.


Cela signifie que si les deux figurines réussissent leur Jet de CC, elles devront toutes les deux effectuer un jet de blindage et peuvent, toutes les deux, subir des dommages.


Le Berserker a un MOD de +9 à sa CC, mais n'obtient jamais le bonus de +3 au blindage lorsqu’il réussi un Jet de CC.


Cette compétence est automatique et ne nécessite pas d’Ordre pour être activée. Son utilisation est optionnelle et uniquement applicable au corps à corps.


<b>Antipersonnel Mines (Mines Antipersonnel) :</b> Armes à gabarit (gabarit circulaire), sans portée car activées par proximité (toute figurine ennemie pénétrant dans la zone d'activation de la taille du gabarit circulaire). Vous pouvez assigner un ordre de MOV + MINE à une figurine avec mines. Ceci vous permet de placer une mine là où se trouve la figurine actuellement. On ne peut pas esquiver l'explosion d'une mine.


Les mines sont camouflées. Il faut réussir un jet de détection avec un MOD-3 (en plus MOD de distance) pour pouvoir les découvrir. Si le jet est une réussite, la mine peut être prise pour cible et détruite par une attaque à distance ou une attaque à gabarit. Les figurines ayant des mines dans leur équipement en transportent un total de 3


Les mines sont capable de reconnaître les soldats de leur propre camp, et n'exploseront que si une figurine ennemie pénètre dans leur zone d'activation.


Pour les règles d’initiations, les munitions Shock sont considérées comme des munitions normales.


Les Mines AP fonctionnent différemment, ce sera décrit dans les règles complètes.


<b>Electric Pulse (Impulsion électrique) :</b> Cette arme de corps à corps est activée par contact. L'impulsion électrique est une arme de CC dont l'usage est automatique et ne requiert pas de jet de CC. Un MOD de -6 s’applique à l’attaque au corps à corps de l’adversaire. Celui-ci fait un jet normal et non un Jet d’opposition. Si l’adversaire échoue dans son attaque et a une FC de 6 ou moins, il est automatiquement Immobilisé pour le reste du tour, et le marqueur « Immobilisé » est placé à côté de lui.


<b></b>


Inconscience : Quand une figurine reçoit une blessure et manque son jet de BL, un marqueur de blessure (WOUND) est placé à côté d’elle en tenant compte du chiffre : Si elle a une blessure, le marqueur doit avoir le chiffre « 1 ». Si la figurine reçoit plus de blessures, le marqueur doit être changé en conséquence.


Quand une figurine reçoit plus de blessures qu’elle n’a de points dans sa valeur de B, elle est mise au tapis, inconsciente, mais il faut d’abord finir la totalité de la rafale ® du tireur qui l’a touché.


Dans cet état, la figurine ne peut utiliser aucune compétence sauf Régénération. Elle perd également les MOD du Camouflage, Camouflage TO et de la Disruption Optique, mais ceux dû au couvert.


La figurine n’ajoute plus son ordre dans la Réserve du joueur.


En CC, si l’attaquant déclare qu’il frappe la figurine inconsciente, celle-ci meurt automatiquement sans qu’il n’y ait besoin de faire un jet de CC ou de BL (Coup de grâce).


Pour achever une figurine en lui tirant dessus les règles normales s’appliquent. Vous devez réussir votre jet de TR et la cible a le droit à ses jets de BL.


<b>Mort :</b> Si une figurine inconsciente reçoit une nouvelle blessure, elle meurt et est retirée du champ de bataille. Quelques munitions spéciales peuvent directement provoquer la mort d’une figurine.


Les figurines restent Inconscientes temps qu’elles peuvent être soignées. Si le joueur n’a pas de Docteur ou de Paramédical, ou si la figurine n’a pas Régénération, elle est directement morte et retirée du jeu.


<b>Docteur : </b>La figurine est un docteur qualifié, ayant reçut un entraînement complet sur la médecine de combat, et un spécialiste pour sauver ses camarades des griffes de la mort.


Docteur est une compétence qui permet à la figurine qui réussi un jet normal de VOL de faire passer son patient de l’état Inconscient à celui de Normal. Si le jet de VOL est un échec le patient est considéré mort de façon irrévocable et est retiré du jeu.


Les figurines peuvent être soignée aussi longtemps que c’est nécessaire, temps que le médecin réussi son jet de VOL. Vous pouvez utiliser un Médikit ou la Régénération sur une figurine qui a déjà été soignée, et vice versa.


Vous pouvez utiliser l’Ordre « Déplacement + soins ».


<b>Paramédical :</b> La figurine est le paramédical de l’unité et elle est équipée de Médikits pour soigner ses camarades blessés.


<b>Super saut (Super Jump) : </b>Cette figurine dispose de modifications géniques, artificielles ou évolutionnaire, qui lui permette d’effectuer des sauts d’une étonnante longueur et hauteur.


Cette compétence fonctionne automatiquement. La figurine peut se déplacer en effectuant un saut vertical, horizontal ou diagonal sur une distance équivalent à sa valeur de MOV, sans avoir à faire de jet de PH. Avec cette compétence la figurine peut tirer lors de sont saut, et c’est considéré comme un Ordre « Déplacement + tir ». De plus, quand cette figurine se déplace normalement, elle peut passer des obstacles de sa taille sans subir de restrictions de mouvement.


<b>Medikit :</b> C’est le kit de soins utilisé par tout les Paramédicaux. Vous pouvez utiliser l’Ordre « Déplacement + Médikit ».


Pour que le Médikit fonctionne, le patient doit réussir un jet normal de PH-3. Si le jet est un échec la figurine est considérée morte et retirée du jeu.


Si le jet est une réussite, le patient récupère 1 point de blessure et passe automatiquement de l’état Inconscient à celui de normal. Son Ordre est ajouté à la Réserve. Avec un Médikit, une figurine peut passée autant de foi de l’étant inconscient à celui de normal, temps qu’elle réussi sont jet de PH-3.


<b>Répétiteur Déployant (Deployable Repeater) :</b> C’est un équipement portatif, qui amplifie la portée des hackers, spécialement conçut pour être déployé de façon statique afin de couvrir une zone précise. En utilisant un Ordre vous pouvez vous déplacer, placer et activer le Répétiteur déployant. Placez un marqueur (REPEATEUR) sur cet emplacement. Contrairement aux mines il ne peut pas être camouflé. Son aire d’effet est de 20 cm. Chaque figurine avec l’équipement Répétiteur déployant en possède 3.


<b>Acharné (Dogged) :</b> La figurine, de par son indifférence pour la vie, est capable de se sacrifiée dans le but d’atteindre son objectif, quelque soit la gravité de ses blessures.


Cette compétence fonctionne automatiquement et son activation ne nécessite pas d’Ordre. La figurine ignore l’état d’Inconscience temps que vous dépensez, consécutivement, des Ordres sur elle.


Quand vous arrêtez de dépenser des Ordres sur la figurine, ou si elle subit une nouvelle blessure, elle est irrévocablement morte et retirée du jeu. La compétence Acharné inclue la compétence Courage.


<b>Sixième Sens N2 (Sixth Sense L2) :</b> La figurine disposant de cette compétence a la capacité de ressentir de danger, ce qui lui permet de réagir rapidement face à une attaque surprise.


La figurine peut réagir simultanément contre une attaque d’une figurine camouflée ou TO camouflée dans sa ligne de vue, sans limitation de portée. Cette compétence ne fonctionne que contre les attaques, pas contre un déplacement ou une autre action.


Cette compétence fonctionne automatiquement et ne nécessite pas l’utilisation d’un ordre pour être activée.


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Moi


Récits et Poésies    5 réponses

Guest, 12-12-2005, 00:36


Alors voila une partie de ma petite vie, une sorte de description:


Mon âme est plus noire encore que les Enfers qui l'ont vu naître


Les 7 péchés sont en mon âme et en mon être


La lumière de ton coeur, un instant m'a illuminé


Perçant brièvement le rempart noir qui m'entourait


Depuis je me surprends à espérer,


Je me suis rattaché à cet espoir pour ne pas sombrer


Tu es le feu ardent qui éclaire mes nuits


A travers les ténèbres tu luis


Lumière vers laquelle je marche


Sans m'interroger, sans que je ne sache


Pourquoi ?


Car après tout, pourquoi toi?


La petite lueur dans mon coeur m'a répondu


Elle sait se qui a fait de toi l'élue


Cette petite lueur que en moi tu as crée


Celle la même qui me fais espérer


Tu m'as apporté lumière et bonheur


Car il me semble que tu es mon âme soeur


Ta générosité et ta spontanéité m'ont dupés


Car tu m'as offert tant sans jamais rien réclamé


Tu es apparu, illuminant mes cieux


Brillante de mille feux


Tu es un ange entouré de lumière


Pour me porter secours tu as brisé toutes les barrières


Je sens mon coeur battre pour la première fois


Cet amour qui m'a donné la vie et qui en mon coeur fait loi


Mon coeur bat ...


Il ne bat que pour toi.


Pour l'ange qui m'a rendu heureux


Qui ma tendu la main pour me sortir des ténèbres


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Feetgave Ou La Campagne Omphalienne


Récits et Poésies    12 réponses

Patatovitch, 09-12-2005, 13:18


Je me décide enfin à mettre en ligne l'intégrale de l'histoire de Feetgave qui se passe à cheval sur le Monde connu et dans la galaxie du 41e millénaire.


Elle sert d'introduction à la campagne omphalienne.




Citation :<b>Bref résumé des épisodes précédents :</b>
Peter Bücker -l'Elu- était un sorcier adorateur de Slaanesh avec une bande riche et nombreuse. Cette bande contenait notamment : un centaure nommé Rémi, un orque : Félicité, un guerrier du Chaos : Adolf, et surtout une sorcière humaine Ingrid.


Peter rencontra finalement son destin lors d'une bataille épique contre des adorateurs de Khorne : il devint un Prince-Démon baptisé Fol'iog'gdailrh. Si.


Ingrid, enceinte (d’on ne sait pas trop qui), prit ensuite à la tête de la bande. Sa première mission au nom de l'Elu était d'aller accoucher chez un nommé Heinrirch Stunk, médecin à Nuln, ancien ami de Peter Bücker. Ingrid enfanta une mutante puis fut séparée de sa fille avant de finir sur un bûcher.


Après quelques maraudes autour de Beeckerhoven et l'arrivée d'un nouveau personnage, Sergio, la bande de l'Elu, privé de chef véritable éclata.


L'enfant d'Ingrid fut recueilli par une bande d'homme-bêtes qui la baptisa Feetgave.


Nuln brûla au printemps 2499 suite à un incursion de skavens.


On peut télécharger cette histoire > LA <

<b>Prologue</b>


«Wurstheim·, Konistag 12 de Vorgeheim de l’an 2503, seconde année du règne de notre bien-aimé Empereur Karl Franz.


« Je trouve enfin les mots qu’il faut pour écrire mes mémoires. Ce signe ne trompe pas : mon temps s’achève. Je déposerai ce texte chez Maître Bestandig, notaire à Nuln, il me tiendra lieu de testament. Maître Bestandig, ce grand ami, prouvera, si nécessaire, que je suis en pleine possession de mes moyens intellectuels.


« Je suis Heinrich Stunk, né près de Guisoreux en Bretonnie pendant l’hiver de l’an 2444 d’un père et d’une mère adeptes de la Foi Antique.


« J’aime à imaginer que je vins au monde dans une grotte ou un gîte naturel et précaire de ce genre, un jour de grand orage ; cela pour contraster avec la vie bourgeoise que je mène aujourd’hui et exagérer ma réussite sociale.


« Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire subir la description détaillée de mes bientôt soixante années d’existence. Sachez seulement que je fus le troisième et dernier enfant de ma mère qui mourut de faiblesse peu après ma délivrance. De fait, j’ai commencé à travailler très tôt en exploitant les quelques connaissances d’herboriste que mon père, lui aussi trop tôt parti, m’avait légué. Je pris bientôt la route, à la recherche de nouveaux horizons et surtout d’une existence moins rude. Ainsi, je perdis rapidement le contact avec mes deux frères aînés qu’il ne me fut plus jamais donné de rencontrer – un peu de mon fait, il est vrai, leurs âmes me pardonnent, car je ne garde pas d’excellents souvenirs d’eux.


« Je rencontrais alors quelques compagnons de route et le monde étant tel qu’il est, nous fîmes fortune à la pointe de l’épée et pas toujours très honnêtement dans le sud de l’Empire. Enfin, à la pointe de l’épée, dis-je, ce serait mentir. Je n’ai jamais su me battre. Mon modeste talent soignait avec plus ou moins de succès, les plaies et les bosses qui ne manquèrent pas de causer les coups qui pleuvaient sur les compagnons et moi-même. Voyez donc comme l’habileté des autres fut à l’origine de ma fortune. J’y reviendrai plus loin, rendant à chacun le mérite qui lui revient.


« Curieusement, je fus le seul à qui cette fortune profita, grâce à une habitude de prudence peut-être, ou un petit talent pour la médecine. Mes compagnons se dispersèrent et tous connurent des fins tragiques rendant l’adage qui existe à peu près dans tous les dialectes « bien mal acquis ne profite jamais », plus vrai que jamais. Là aussi, je serais plus explicite plus loin. Enfin, ils restent vivants dans mon souvenir et intimement associés à ma jeunesse.


« Je dois à celle qui fut ma femme durant trente années tout le bonheur qui m’a été donné dans l’existence. Trente année. Cela peut paraître long. Pourtant, le bon temps est toujours trop court, il me semble que je ne l’ai connu qu’un mois, qu’une journée.


« O Elena, ma femme, que Morr abrège mon calvaire, qu’il me fasse te rejoindre. La vie loin de toi n’est qu’une longue agonie.


« Quelle mort affreuse tu as eu. Tu as péri dans le Grand Incendie comme le nomme cette Histoire dont nous ne sommes que spectateurs ou victimes... Nuln fut la proie des flammes. La horde des hommes-rats fut mise en déroute par des aventuriers intrépides sauvant notre jeune souveraine mais détruisant la moitié de la seconde capitale de l’Empire et volant la vie à d’innombrables habitants.


« Honneurs aux sauveurs de Nuln ! Gloire à vous, Grunisson et Jaeger (car j’ai fini par apprendre vos noms) ! Il est des victoires dont on se relève si affaibli que la mort aurait mieux valu. Entendez-vous, héros de l’Empire ? J’aurais préféré mourir ce jour où j’ai perdu mon âme…


« Vous pouvez penser, cher lecteur, que j’en fais trop. Hélas, si c’était vrai. Médisants et hypocrites, croyez-moi, chacune de mes pensées va vers ma défunte épouse, encore aujourd’hui.


« La raison m’aurait fui, elle aussi, si …


Heinrich Stunk releva la tête de son écritoire. Un bruit de pas familier approchait. S’il corrigeait sa vue avec des verres grossissants, son ouïe restait encore alerte. On toqua à la porte et une voix la traversa.


« Monsieur Heinrich ?


- Oui ? Qu’y a-t-il ?


C’était Frida Aufseher, la même Frida qu’il avait fait sauter sur ses genoux, trente années plus tôt. Elle approchait maintenant la quarantaine et le plus jeune de ses quatre enfants allait sur ses onze années. Elle était veuve et c’était celle qu’Heinrich s’apprêtait à la citer dans ses mémoires. Sans elle, sa raison aurait basculé.


Frida l’avait aidé pendant la douloureuse période que celui-ci avait traversé depuis la mort de sa femme. Sur ses conseils, il avait quitté Nuln ainsi que les ruines fumantes de sa maison et de son cabinet de médecin prospère pour s’installer à Wurstheim, petit village à une demi-journée de cheval plus au nord, où elle vivait avec sa famille. L’ancien médecin avait acheté, là, une petite maison près du centre du village dans le style typique du sud de l’Empire. Frida était venue tous les jours comme amie et domestique mais surtout comme la fille que les Stunk n’avaient jamais eu.


A Nuln, Heinrich avait été un père pour elle. Ils avaient vécu sous le même toit alors qu’Elena Stunk vivait encore durant dix ans. Il lui avait appris à lire. Il lui avait même offert une dot lorsqu’elle s’était mariée avec l’homme qu’elle avait choisi.


Heinrich était si bon, si simple, si intelligent et si riche… Le « bourgeois de Nuln » n’était pas bien vu ici. On n’aimait pas beaucoup les étrangers à Wurstheim…Le village jasait sur sa prétendue relation avec Frida. Cette dernière n’en avait que faire.


Frida poussa doucement la porte.


« Deux messieurs qui viennent de Nuln… Ils veulent vous voir.


- De Nuln ? A cette heure ?


Il faisait presque nuit. Heinrich était surpris : qui pouvait se souvenir de son existence là-bas ?


« Fais-les patienter un moment en bas, j’arrive. »


Il entendit encore le pas de Frida dans l’escalier.


Heinrich hésita un moment. Devait-il descendre en robe de chambre ? Après tout, pour lui qui n’attendait que le sommeil de Morr, cela ne serait pas si déplacé…


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Châtiment


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DwarfKeeper, 08-12-2005, 18:46


<b>Prologue.</b>


Le son clair et limpide du chœur s’éleva dans la salle voûtée. La cathédrale résonnait de mille chants de gloire honorant le tout puissant Empereur-Dieu de l’humanité, où les fidèles, l’élite de la ruche Nocturnus, se pressaient depuis plusieurs heures déjà. Trois mille croyants, trois mille âmes. Trois mille notables. Le capitaine Damas du XVI° voltigeur jeta un regard en coin vers les bancs situés à quelques mètres à sa droite. Le gouverneur de la ruche et ses plus fidèles conseillers siégeaient en première place, à côté du haut commandement de Decra Prime. Bientôt, la fondation prendrait la direction des transporteurs de l’Imperium, avant de partir au combat. Pour la plus grande gloire de l’Empereur et de Grais Holzmichel, gouverneur de la planète et de la ruche Nocturnus.


Les chœurs reprirent ensemble un nouvel hymne, chantant en haut gothique la libération du système de Decra, à l’aube de leur histoire. Damas connaissait ce passage depuis sa prime enfance, lorsque les mécas-instructeurs lui avaient appris, à lui et ses pairs sang-bleu, l’histoire de leur système et leur rôle dans le grand dessein de l’Empereur. Combattre et mourir pour lui, pour purger les étoiles.


Un frisson glacé parcourut l’échine du capitaine, malgré la chaleur étouffante dégagée par cette foule fanatique réunie en ce lieu saint. La seule pensée de devoir quitter le sol de sa planète pour un autre monde… toutes ces histoires, tous ces mythes sur la conquête d’autres planètes… Eric Damas n’avait jamais pensé devoir un jour s’envoler pour une autre planète, pour un autre monde. Lui qui avait réprimé les émeutes du douzième niveau, lui qui avait affronté les gangs les plus dangereux de Nocturnus craignait de devoir quitter sa terre, son univers.


Son univers… Le regard du capitaine Damas glissa quelques mètres plus loin dans la foule, vers la famille du gouverneur. Son cœur fit un bond en avant à la vue de la jeune et délicieuse Alicia, fille unique du puissant Holzmichel. Sa chevelure châtain encadrait à merveille son visage pâle. Ses yeux noisette fixaient fermement les prêtres de l’empire bénissant la foule. Damas savait que la jeune fille était consciente de la présence de son amant. Malgré leur dispute de la veille, le jeune capitaine savait leur amour intact ; pour elle, il était prêt à braver le courroux de l’empire entier, en désertant son régiment. Pour rester auprès d’elle. La jeune fille, vêtue telle les anciennes vestales dans une longue robe immaculée, avait refusé l’offre du capitaine, arguant de sa destinée de maîtresse de la ruche. Eric savait pertinemment que son amour mentait pour le protéger lui, lui qui avait su découvrir en elle des trésors de douceur et de joie, alors que ses pairs la voyait comme une enfant capricieuse, changeant d’amants au gré de ses caprices.


Ils se trompaient. Un mince sourire étira les fines lèvres d’Alicia. Le cœur de Damas se mit à battre la chamade, mais il devait se contenir. Leur amour devait rester secret, du moins jusqu’à ce qu’il trouve un moyen de fuir sa compagnie. Il savait déjà que durant le voyage jusqu’au gigantesque astroport construit pour l’occasion, la garde serait à son maximum. Mais lui-même serait chargé d’assurer la sécurité sur une partie du trajet… L’alibi idéal pour s’éclipser…


Une ombre se dressa devant le capitaine, qui sursauta. Un prêtre dévot de l’empereur se présenta devant lui, déclamant ses litanies glorifiant l’empereur dieu. Damas se fustigea intérieurement. Ses pensées risquaient de finir par le trahir. Il devait faire preuve de plus de discipline que cela. Se ressaisissant, le jeune officier du XVI° voltigeur se redressa, reprenant les cantiques maintes fois appris. Encore quelques heures…


* * *


Le son des instruments couvrait à peine le bruit des milliers de soldats en marche. La foule de Nocturnus ne participait pas à la liesse de l’élite ; le 16° était réputé pour sa férocité dans la répression des émeutes, et bien des familles avaient été exécutées pour l’exemple. Tel était le prix à payer pour maintenir l’ordre dans une ruche surpeuplée. Et le gouverneur était près à payer bien plus encore pour protéger ses privilèges. Les soldats superbes aux uniformes noirs et pourpres avançaient dans une discipline parfaite vers les aires d’embarquement. Chaque section de douze hommes était menée par un sergent, formant des sous compagnies de douze sections chacune. Les sous-compagnies était au nombre de douze elles aussi, menées chacune par un capitaine, fils d‘une des hautes maisons de la ruche. Avec le groupe de commandement, et sans compter les sections de soutien, Damas était responsable de mille huit cent hommes, aguerris aux combats de rues. Ses hommes à lui. Issus des profondeurs de Nocturnus, une racaille élevée au rang de guerrier de l’empire, une racaille bien décidée à se hisser au rang de maîtres de leurs pairs. La vie de leurs anciens frères ne comptait pas à leurs yeux, eux qui s’étaient extrait de la fange en attirant l’attention des recruteurs militaires de Nocturnus. Et pour ces raisons, ils étaient l’élite militaire de la ruche.


Damas regarda longuement les files de soldats défiler devant lui. Bientôt, le segment du niveau dont il avait la charge verrait les blindés de la compagnie passer, puis encore quelques milliers de soldats. Ensuite… ensuite il fermerait la marche, vérifiant que nul ne déserterait la colonne. A part lui… La cadence martiale de son régiment fut peu à peu recouverte par le bruit de chenilles. Les tanks apparurent bientôt dans l’atmosphère lourde de la ruche, puis enfin la fin de colonnes… Les minutes s’égrenèrent lentement, au fur et à mesure que les derniers soldats passaient devant lui… Le sergent de sa section vint lui faire son rapport ; deux hommes avaient été saisis, puis exécutés sommairement alors qu’ils s’étaient éloignés de la colonne. Des pertes de transhumance, dans le jargon. Damas ordonna à sa section de suivre la colonne, selon le schéma standard. Lui-même allait fermer la marche jusqu’au prochain segment où un de ses pairs prendrait la relève.


Le sergent se tourna vivement vers lui, le frappant à la tempe de la crosse de son pistolet. Eric Damas s’effondra, un cri étouffé au fond de la gorge. De violents coups de bottes l’atteignirent au visage et dans le ventre, le rendant complètement impuissant alors que les rires de ses hommes l’encadraient. Un voile rouge de douleur lui recouvrit les yeux, alors que le monde se mettait à tanguer autours de lui… Damas entendit vaguement des accusations de désertion, ainsi qu’une condamnation… Puis il sombra dans l’inconscience.


<b>Chapitre 1 : L’enfer de Paradisia.</b>


Les deux soleils dardaient leurs rayons brûlant sur le vaste camp. Les gardes frappaient encore et encore le malheureux dénudé, noyé dans la poussière rouge de la planète. Le régiment entier était rassemblé, dans un garde-à-vous impeccable, encadrés par les gardes vêtus d’un noir profond et armés des redoutables fusils de douleur.


Les cris du malheureux déclinèrent petit à petit alors que la violence de ses bourreaux augmentait. Puis ce fut le silence. Le jeune homme avait perdu connaissance. Le rire de ses tortionnaires n’augurait rien de bon. Debout depuis des heures sous les soleils ardents, Damas s’asphyxiait. Il savait que la punition prendrait bientôt fin, mais supporter l’atmosphère de Paradisia était pour lui la pire torture qui puisse exister. Peu importait le sort du malheureux ; sa vie était déjà finie. Comme pour répondre à ses pensées, le camarade commissaire Darden s’avança devant la foule, suivi par le capitaine Khalgar. Les bourreaux du camp.


Vêtu de son sempiternel uniforme noir, Darden représentait la terreur de l’imperium, la mort incarnée. Le camarade commissaire avait droit de vie et de mort sur chaque membre du camp pénal, et plus d’un légionnaire avait péri pour son seul plaisir sadique. Une machine à tuer, voilà ce qu’il était. La poussière rouge souillait ses bottes noires, dont il se servit pour écraser le visage du légionnaire dans le sol. Un gémissement plaintif parvint aux oreilles de Damas. L’imbécile était toujours en vie. Tant pis pour lui.


« Légion pénale de Paradisia. » Commença le camarade commissaire.


« La matricule 9-2-818 s’est rendu coupable de refus d’obéissance. En tentant de se soustraire à un exercice standard ordonné par son sergent instructeur, il s’est rendu coupable de mise en danger de l’ensemble du régiment, et donc de l’empire. Une seule sentence à son crime : la mort. »


Un vague murmure parcourut le régiment rassemblé. Cet exercice standard était une mascarade, destinée à éliminer les éléments perturbateurs. Traverser un champ de mines anti-personnelles à pieds… Damas soupira intérieurement. Cet imbécile aurait mieux fait de sauter tout seul, cela lui aurait épargné des souffrances inutiles.


Le lieutenant Khalgar s’avança vers le condamné, dégainant son pistolet bolter. Un sourire cruel se dessina sur ses traits, alors que les autres gardes s’écartaient pour laisser le régiment profiter pleinement du spectacle.


« Colle ton œil au canon » La voix glacée du capitaine porta pleinement sur l’assemblée. Tous savaient désormais ce qui allait se passer.


« Colle ton œil au canon. »


Le condamné, meurtri dans sa chair et son esprit gémit de plus belle en comprenant que la fin était arrivée.


« J’ai dis : colle ton œil au canon. »


Une seconde d’hésitation. Le capitaine changea légèrement l’orientation de son arme et appuya sur la détente. Une balle de bolter jaillit du canon de l’arme, arrachant la main gauche du supplicié dans une abominable giclée de sang.


Les cris de souffrance du légionnaire n’émurent pas le moins du monde ses pairs. Il avait lui-même choisit son destin.


« Colle ton œil au canon. »


Le condamné secoua la tête, serrant désespérément le moignon de sa main déchiquetée par la balle de bolter. Son refus agaça de nouveau le capitaine qui visa cette fois le pied du malheureux. Une nouvelle détonation. Le pied droit du malheureux fut transformé en pulpe sanglante, alors que ses cris de souffrances résonnaient dans l’air surchauffé du camp.


« Colle ton œil au canon. »


Lentement, malgré la douleur, le condamné se redressa sur un coude. Mais la souffrance l’empêchait d’atteindre le bout du tube de métal gris. D’un geste de la tête, Khalgar ordonna à deux gardes d’aider le prisonnier. Pas de la mansuétude, non, mais l’heure de leur repas approchait, et Khalgar ne ratait aucun souper.


Le visage du condamné fut collé sur le canon de l’arme, alors que des larmes coulaient le long de ses joues. La peur se mêlait à la souffrance sur le visage tuméfié du futur mort.


« Rends-moi un service soldat. »


L’œil libre du condamné se leva vers le capitaine, plein d’un espoir futile et inutile.


« Préviens-moi quand tu verras la balle arriver. »


Une détonation. La moitié du crâne du condamné disparut dans une autre gerbe de sang, tandis que son corps s’effondrait dans le sol poussiéreux du camp de Paradisia. Immédiatement, deux gardes se saisirent du corps sans vie et le traînèrent par les pieds vers l’enclos des molosses. Le capitaine nourrissait ses bêtes régulièrement en viande riche, afin de les maintenir en forme pour son sport favori : la traque des fuyards.


Sans un mot de plus, le camarade-commissaire et le capitaine prirent la direction du mess, tandis que le régiment attendait, dans un garde à vous parfait. Tant que l’ordre ne leur en serait pas donné, les hommes ne pourraient pas bouger, sous peine de mort. Ils risquaient d’attendre longtemps, sous les deux soleils infernaux…


* * *


La poussière soulevée par la colonne rendait l’air irrespirable. Mais cela n’était rien par rapport à l’insoutenable chaleur harassante que charriaient les soleils jumeaux éternels. Damas s’était longtemps targué de sa grande culture dans la ruche de Nocturnus, qui lui avait valu les éloges de tous ses précepteurs ; cette culture aujourd’hui, lui valait de savoir quel serait son calvaire pendant encore de longs mois, jusqu’à sa mort peut-être.


Paradisia, première planète du système Euclidien, système voisin de celui de Decra. Un monde brûlé par deux soleils très proches, la planète exposant toujours la même face aux rayons infernaux. Ce monde désolé était ainsi coupé en deux zones, l’une brûlée au dernier degré sur laquelle les camps des légions pénales étaient situés, et l’autre complètement gelée et balayée par des tempêtes de glace où survivaient quelques pauvres communautés de mineurs. Rien ou presque ne poussait sur ce monde. Un enfer, servant à se débarrasser de la lie de la société, des déchets des forces armées et des opposants devenus gênants.


Mais la théorie était loin d’égaler la réalité : aucun des holodisques ne parlait des scorpions manéens aux piqûres définitives, aucun livre ne mentionnait l’existence des cactus carnivores enterrés dans le sable jusqu’à ce qu’une victime surgisse malencontreusement, et personne n’avait fait allusion aux marches forcées en tenues de combat hivernale sous un soleil de plomb. Sous des soleils de plomb…


Un rictus de dérision et de souffrance apparut fugacement sur le visage de Damas. Ils avaient parcouru à peine la moitié du chemin de retour vers le campement, mais déjà les premiers signes de malaise se faisaient sentir. Il ne devait pas céder, pas lui le fils de l’élite de Nocturnus. Son rang et sa naissance lui interdisaient de céder devant la racaille de l’humanité. Il ne savait pas pourquoi le tribunal militaire et l’exécution sommaire lui avaient été épargnés, ni pourquoi il avait été envoyé sur Paradisia, mais une chose était certaine. Il survivrait. Il survivrait à cet enfer, et retournerait sur Decra Prime, de quelque façon que ce soit. Oh ! Il avait bien une idée derrière la tête au sujet de son sort… Mais sans preuve, rien ne servait de se torturer le cerveau jusqu’à la folie. Seule une chose comptait : sortir d’ici.


Un cri de terreur retentit à l’avant de la colonne, alors qu’une bourrasque de sable s’élevait. Les bagnards s’écartèrent vivement de l’endroit où un malheureux avait été happé par un cactus carnivore. La plante s’était refermé sur les jambes d’un légionnaire, l’entraînant toujours plus profondément sous le sable. Son ventre puis son torse se mirent à disparaître dans une mer de sable rougie par son sang, jusqu’à ce qu’un tir de rayon lui fasse exploser le crâne. Personne ne faisait preuve de pitié sur Paradisia, mais face à la planète, tous étaient solidaires. Le malheureux n’agoniserait pas des heures, lentement digéré par la plante mortelle.


Un ordre sec. Le sergent responsable de la colonne de marche rengaina son arme en ordonnant de reprendre la marche. La récréation était finie, comme ils disaient. En passant devant l’homme, Damas se surprit à s’étonner de la présence de ce soldat sur cette base, le seul véritable volontaire pour occuper un poste sur cette planète infernale. Un homme dur, autant que les autres gardiens de cet enfer, cruel parfois, impitoyable souvent. Mais il dégageait une dignité dont Damas ne se serait jamais attendue chez un homme du rang.


Voyant son prisonnier le dévisager ainsi, le sergent Wael fit un signe à deux matons proches. Les molosses saisirent brutalement l’ex-capitaine et le plaquèrent au sol sans ménagement.


Wael s’approcha, et décocha un coup de pied dans les côtes du légionnaire.


« Je vais t’apprendre ordure qu’ici on ne regarde pas ses chefs. Donnez-lui le cadeau… »


* * *


Damas titubait d’épuisement, le camp enfin en vue. Depuis des heures, la colonne était déjà rentrée et avait enfin eu l’autorisation de regagner leurs baraquements pour quelques fugaces heures. Le sac de pierre accroché à Damas se faisait de plus en plus lourd, le jeune noble ayant fourni jusqu’à la dernière parcelle de ses forces pour atteindre les limites du camp. Complètement déshydraté, Damas menaçait de s’évanouir, mais cela aurait signé son arrêt de mort. Personne ne l’avait surveillé depuis que le sergent Wael l’avait puni pour son impertinence. A quoi bon rester avec lui ? Damas était obligé de rentrer au campement de la légion pénale sous peine de mourir dans le désert rouge. Et impossible de détacher le sac de pierre, chaque fois qu’un puni s’était cru suffisamment malin pour faire cela en le remplissant à une poignée de kilomètres du camp, Wael l’avait instantanément su. Et les molosses du capitaine se régalaient de leurs ossements.


Encore quelques centaines de mètres. L’horrible soif qui tenaillait le militaire menaçait de le faire défaillir. Un voile noir avait déjà obscurci sa vue, alors que la fièvre qui le dévorait menaçait de le faire faillir à quelques pas à peine de son but…


Encore quelques mètres. Le monde se mit à tournoyer autours de Damas, la chaleur mortelle des deux soleils brûlant son visage découvert. L’épaisse tenue hivernale qui recouvrait son corps était souillée par le sable et la sueur, mais le corps de l’ancien capitaine du 16° ne pouvait plus supporter un tel traitement.


Ses jambes se dérobèrent sous son corps, et le monde se fit ténèbres…


* * *


Un gloussement de plaisir. La semi-obscurité de la chambre n’empêchait pas Eric de deviner les courbes gracieuses de son amante. Alicia esquiva habilement les caresses du jeune capitaine, s’écartant de quelques centimètres de lui, tel un félin jouant avec sa proie. Le voile de soie drapé autour de sa taille épousait à merveille ses délicates formes, ravivant le désir brûlant du jeune militaire pour sa tendre compagne.


Eric se redressa sur le coude, sa nudité exposée dans toute sa splendeur à son amante ; Alicia admira les muscles parfaitement dessinés de celui qu’elle avait choisi pour garnir sa couche. Un sourire aguicheur se dessina sur ses traits, alors qu’elle s’approchait millimètre par millimètres de son compagnon. Le jeune capitaine saisit délicatement la taille de la jeune femme, l’attirant lentement contre lui. Ses lèvres fines et délicates se trouvaient juste à sa portée, laissant paraître une abominable odeur de fumier.


Damas ouvrit les yeux. Les planches desséchées par l’air brûlant du désert qui se trouvaient au-dessus de sa tête le ramenèrent à la réalité.


Une douleur sourde tambourinait dans son crâne, alors que la lumière agressive de Paradisia lui blessait les yeux. L’odeur infecte des excréments tenaillait la gorge de l’ancien militaire de Nocturnus ; seuls les malades de l’infirmerie du camp pouvaient dégager une telle odeur, la dysenterie étant le pain quotidien des hommes du camp. La maladie n’était plus mortelle, mais continuait à ravager les boyaux des plus faibles. Damas tourna lentement la tête, au fur et à mesure que ses sens s’habituaient à son horrible douleur crânienne. Il aurait aimé rester dans ses rêves, mais le spectacle qui s’offrait à lui ressemblait plus au purgatoire qu’au paradis.


Des rangées de lits miteux occupés par des hommes tout aussi miteux, rongés autant par la maladie que par la vermine. Poux, puces, ou du moins ce qui y étaient assimilé sur ce monde pourri infestaient l’infirmerie malgré tous les efforts des légionnaires de service. Le bois des charpentes se desséchait en quelques jours, et des parasites de toutes sortes s’y nichaient instantanément. Utiliser autant de bois revenait une fortune au gouverneur de ce tas de sable, mais pas autant que de construire en dur. Cela faisait marcher les importations, ce qui attirait des marchands qui achetaient dès lors du minerai. Sans cela, la planète ne serait restée qu’un vulgaire roc à moitié stérile et à moitié glacé, ce qu’il aurait mieux valu être d’ailleurs. De toute façon songea Damas amer, cela faisait des années que le bois n’avait pas été remplacé. En fait, depuis que le camp avait été créé, il y a quelques années. Ou quelques siècles.


Damas remarqua que le nombre de lit occupé était assez peu élevé. Quelques hommes à peine, notamment « la poubelle », occupaient cet endroit habituellement surchargé. Le climat et le fonctionnement interne de la légion pénale occasionnait de nombreux accidents d’origine plus ou moins… accidentelles.


Tout à ses pensées, Damas ne vit pas le médecin du camp s’approcher de lui, jusqu’à ce que ce dernier lui pose la main sur l’épaule.


« Notre belle aux bois dormant à l’air de s’être enfin réveillée. »


Le petit homme chauve qui occupait le poste de médecin, n’avait pas la sympathie des hommes du camp. En règle générale, certaines personnes dans les régiments normalement constitués ont l’habitude d’être bien vu par leurs confrères. Les cuisiniers permettent à leurs copains d’avoir des rations supplémentaires, les responsables de la logistique ont toujours du matériel en surplus, et le médecin est l’homme qui remet tout ce joli monde sur pied. Parfois, il est même considéré comme un second père par ceux qu’il a sauvé. Pas Mat « le sac à gnole. »


Mat, médecin en chef du huitième camp de la légion pénale de Paradisia, surnommé « le sac à gnole » par ses patients, « le parasite », « marche pas droit »… Cet homme avait été envoyé à la légion pour contrebande d’alcool dans son ancien régiment, ce qui avait conduit à la mort quelques-uns de ses patients, lorsque le liquide toxique qu’il leur avait vendu leur avait perforé l’estomac. « Sac à gnôle » avait été roulé par ses collègues qui lui avaient collé par la suite l’intégralité de l’affaire sur le dos ; certaines rumeurs prétendaient que quelques officiers dirigeaient en réalité le trafic, mais tous les témoins avaient été exilés dans différentes légions pénales. Il ne faisait jamais bon d’être un larbin.


Du coup, « Sac à gnôle » avait fait une légère dépression en arrivant sur Paradisia, avant de se mettre sérieusement à la bouteille qu’il aurait auparavant vendue à ses pairs. Même s’il avait été sévèrement puni par les commissaires du camp, tous savaient que le petit chauve conservait quelques bouteilles en réserve, pour « désinfecter les plaies ». Ses plaies intérieures, notamment.


« Sac à gnole » posa une main à la propreté douteuse sur le front de son patient. Il grogna de satisfaction au bout de quelques secondes, avant de se retourner vers une petite table couverte de différents papiers et d’ustensiles plus ou moins médicaux. Le toubib se saisit d’un objet caché au milieu de ce bric-à-brac, avant d’exhiber avec satisfaction une gourde d’eau.


De l’eau… Damas se rendit soudain compte de la soif qui le tenaillait atrocement. Sa gorge était désespérément sèche, et le simple bruit du léger clapotis émanant du récipient rendait le jeune soldat presque fou. « Marche pas droit » regarda pendant quelques secondes le jeune homme tenter de rassembler suffisamment de force pour se saisir du liquide salvateur ; le chauve prenait visiblement un plaisir certain à voir le garçon se débattre vainement. Malgré la soif atroce qui l’obnubilait, Damas marqua intérieurement dans un coin de son esprit qu’il ferait payer cela au médecin.


Finalement, Mat « sac à gnole » se décida à déboucher la gourde. Il en avala une longue gorgée sous le regard furieux et désespéré de Damas, avant de finalement lui soulever la tête pour faire couler un mince filet dans la gorge du soldat.


Damas hoqueta de souffrance à la première gorgée, recrachant le liquide par terre, mêlé de morve et de sang séché, avant de finalement pouvoir avaler quelques gorgées. L’eau était chaude et salée ; un vrai nectar d’ambroisie dans cet enfer.


Finalement le toubib reposa la tête de Damas sur l’oreiller poisseux de sueur, avant de reposer la gourde désormais vide sur la table encombrée.


« Je vais aller t’en chercher encore un peu. Tu n’en boiras que d’ici une heure ou deux, sinon tu risques de tout vomir et j’aurais travaillé pour rien. Tu as bien compris mes instructions ? »


Damas hocha la tête, comprenant parfaitement que le toubib ne lui offrirait pas de seconde tournée s’il lui désobéissait, ni d’eau, ni encore moins d’alcool. Damas essaya de parler, mais sa gorge encore sèche l’empêchait de parler clairement, et seul un croassement rauque à peine audible parvint à passer ses lèvres. Rassemblant ses forces, l’ancien officier de Nocturnus put enfin prononcer deux petits mots :


« Depuis quand…


- Deux jours, beau militaire. Et tu as eu de la chance, si cela n’avait tenu qu’à moi, je me serais donné bien moins de peine.


- Comment je…


- Assez posé de questions, je ne suis pas le service de renseignements. Si tu veux savoir pourquoi t’es toujours en vie, tu n’auras qu’à le demander à ton copain Wael. Je suis sûr qu’il te répondra avec plaisir et t’offrira de prendre le thé. Et maintenant, boucle là. »


Eric Damas renonça pour le moment. Son corps était encore trop faible, et penser le faisait souffrir. Il ne rêvait que d’une chose : se rendormir. La fatigue l’emporta bien vite dans un sommeil sans songe, loin du camp de Paradisia.


* * *


Damas se réveilla lentement, la chaleur du baraquement ayant atteint son paroxysme ; il n’existait pas de nuit sur cette face de Paradisia, mais une période chaude et une période très chaude. La fournaise extérieure empêchait alors toute activité physique sous peine de déshydrater tous les hommes jusqu’à un point critique ; cela n’aurait pas dérangé les adeptes responsables de la logistique, s’il n’avait fallu payer l’eau à prix d’or. Et pour une légion pénale qui plus est. Damas pivota la tête vers la petite table à ses côtés, toujours recouverte d’un imbroglio d’objets inutiles. Une seconde gourde s’y trouvait à sa grande joie ; ce médecin inutile avait tout de même fait son boulot. Damas saisit l’objet convoité sans difficulté, constatant avec joie que ses forces lui revenaient rapidement.


Peut-être pourrait-il même se lever le lendemain ? Le jeune militaire grimaça aussitôt en se rappelant quel serait son pain quotidien s’il quittait le baraquement médical. Il maudit aussitôt le destin qui l’avait conduit en ces lieux.


Une forte odeur nauséabonde le tira de ses pensées. A quelques mètres de lui, « la poubelle » dormait dans un autre lit ; l’Omphalien avait encore dû se soulager sur lui-même, d’où son sobriquet. Damas fronça le nez de mépris et détourna le regard de cet homme abject. « La poubelle », l’être le plus immonde de ce camp, niveau hygiène s’entend. D’une constitution plutôt fragile, ce gars haut d’un mètre soixante et au nez écrasé avait acquis son surnom peu après son arrivée au camp, quelques semaines auparavant. Aussitôt frappé de dysenterie, il avait commencé par vider ses boyaux à longueur de journée, avant de renoncer à baisser son froc avant de se soulager. De fait, il fallait lui coller un couteau sous la gorge pour qu’il se nettoie un minimum, mais dans la crasse et la poussière de la planète, et avec ses atroces habitudes d’hygiène, « la poubelle » redevenait un catalogue olfactif en quelques heures à peine.


Le camarade commissaire Darden avait été maintes fois prévenu des exploits du matricule 4-4-902, mais semblait s’en désintéresser pour le moment. Tant que le matricule 4-4-902 remplissait ses fonctions militaires, le reste lui importait peu. Damas pesta intérieurement contre ce mode de raisonnement ! Quel officier pouvait accepter de ses hommes qu’il se comporte comme de la vermine ? Qui plus est un commissaire impérial ! En outre, à part le camarade commissaire et le lieutenant Khalgar, personne ne savait pourquoi un Omphalien se retrouvait condamné à monter en première ligne dans une légion pénale : le système d’Omphalia était assez éloigné à ce qu’en savait Damas, et d’après les dires d’un autre légionnaire originaire d’une planète proche d’Omphalia mais néanmoins hostile à celle-ci, cette planète ne connaissait pas les légions pénales.


Que lui importait au final songea t-il. Ce déchet humain ne méritait pas qu’il gaspille son temps et son énergie sur la question. Damas se saisit fermement de la gourde, et y bu longuement, gorgée après gorgée. Chaude et salée.


* * *


* * *


Les rangs des légionnaires se mirent en position, avant de charger baïonnette au canon. Les premiers soldats enfoncèrent profondément les lames affûtées dans les mannequins d’entraînement, bientôt suivis par d’autres et d’autres encore. Damas planta rageusement son arme dans ce qui aurait du être le cœur de sa victime, avant de la retirer comme on le lui avait appris lors de ses classes sur Nocturnus. Jamais depuis l’école militaire il n’avait eu à se battre baïonnette au canon, les officiers étant armés d’épées et de pistolets.


Mais il ne déplaisait pas à Damas de passer sa rage sur ce mannequin, qu’il acheva d’un coup bien placé dans la gorge. A ses côtés, les autres légionnaires se défoulaient eux-aussi sur ces proies faciles ; nombre d’entre eux devaient rêver de massacrer ainsi quelques gardes ou autres officiers. Nul doute que le camarade commissaire et le lieutenant Khalgar occupaient en ce moment même les plus ardentes de leurs pensées.


Damas se retira à l’arrière de la colonne, reprenant sa place dans l’exercice. Devant lui, les autres légionnaires s’élançaient tout à tour vers les rangées successives de mannequins, mettant en charpie ces bouts de chiffons crasseux. Khalgar lui-même supervisait cet exercice, fait inhabituel et inquiétant. Damas songea que cela confirmait ses appréhensions ; depuis sa sortie de l’infirmerie, trois jours auparavant, la discipline stricte du camp s’était encore renforcée. De nouveaux légionnaires étaient venus compléter les effectifs du lieutenant, et par là-même occasion, surcharger les baraquements où un homme sur trois n’avait déjà pas de lit.


N’ayant passé que cinq jours à l’infirmerie, Damas avait été obligé de passer à tabac deux jeunes « recrues » qui avaient cru pouvoir s’accaparer son lit. Des anciens du camp lui étaient venus en aide, au prix de plusieurs rations d’eau. Mais Damas s’était remboursé sur les minables qu’il avait ainsi rossés : dommages et intérêts. Telles étaient les règles de Paradisia.


Les entraînements étaient devenus plus nombreux, plus durs encore, jusqu’à pousser les hommes à la limite de la rébellion. Darden avait du appliquer des mesures disciplinaires strictes, et plusieurs coupables tirés au sort avaient été exécutés. Cela maintenait la discipline, et les exercices se déroulaient ainsi dans le calme.


Mais cela n’empêchait pas une appréhension certaine de gagner le huitième camp de la légion pénale de Paradisia : de nouvelles recrues, des exercices plus nombreux, une discipline de fer… Cela ne signifiait qu’une seule chose : ils partiraient bientôt pour se battre. Quand et comment, seul les hauts gradés de la légion le savaient. Et ce n’était pas en leur demandant poliment que Damas le saurait : autant demander gentiment à un scorpion de ne pas transformer son sang en acide après une de leur piqûre.


Le légionnaire situé devant lui s’élança de l’avant, éventrant un mannequin déjà amoché. Dans un vrai combat, cet imbécile n’aurait eu aucune chance songea Damas : il s’était lui-même déséquilibré. N’importe quel idiot aurait esquivé son attaque pour enfoncer son couteau dans le flanc ou la gorge de son assaillant.


Bien décidé à montrer l’exemple aux misérables de la légion, Eric Damas fit un pas en avant, la baïonnette de son fusil dirigé vers sa cible. Il vit soudain le sol se rapprocher à toute vitesse, ses pieds refusant de supporter le poids de son corps. Il chuta lourdement dans le sol. Recrachant le sable qu’il avait avalé, Damas vit l’un des gorilles de Wael ricaner au-dessus de lui. Cette charogne lui avait fait un croc-en-jambe, humiliant le sang-bleu devant le reste des légionnaires. Les rires de la colonne n’atteignaient pas l’officier déchu, qui se remit sur pied avant de reprendre l’exercice. Depuis l’incident de la marche forcée, Wael et ses gars faisaient pleuvoir brimades, privations et punitions sur Damas, qui ravalait sa fierté. Mieux valait vivre pour se venger, que de mourir d’un tir dans la tête pour rébellion. Mais cela n’empêchait pas Damas de marquer cette nouvelle vexation dans un coin de son esprit. Osfeld… Cet homme paierait un jour…


* * *


L’exercice dura le reste de la journée, les légionnaires s’acharnant heure après heure sur les mannequins déchiquetés, jusqu’à l’épuisement. Puis ce fut le retour au camp. Quelques hommes furent tirés au sort et punis pour négligence à l’entraînement. Ils n’étaient pas coupables, si la notion de culpabilité avait un sens quelconque sur cet enfer de sable et de feu ; mais il fallait bien maintenir le moral et la discipline parmi la troupe, et c’était un moyen très efficace.


Les autres légionnaires furent autorisés à se rendre à la cantine, pour un rare moment de repos. Des gamelles leur furent distribuées, et ce qui ressemblait à de la nourriture leur fut donné par les cuisiniers du camp. Une tambouille infâme, loin de ce dont Damas avait l’habitude sur Nocturnus. Ici, point de fruits frais ou de poisson importé des planètes voisines, mais du pain rassis et de la nourriture recyclée. Infecte. Même l’eau avait une odeur suspecte, mais tous étaient trop affamés pour se soucier de quoi que ce soit d’autre.


Damas avala avidement sa ration d’eau, avant de se rabattre sur sa gamelle. La cantine était emplie du brouhaha des légionnaires mécontents. Les derniers arrivés devaient jouer des coudes pour avoir droit à leur ration, sous peine de devoir attendre jusqu’au lendemain. Une bagarre éclata quelque part en dehors du baraquement, sûrement un nouveau qui avait cru pouvoir prendre la place d’un ancien. Cela rappela à Damas qu’il devait récupérer sa dîme.


Le nocturnien se leva de sa table, dans l’indifférence totale, avant de se diriger vers le coin des nouveaux. Là, des regards hostiles de posèrent sur lui, mais il n’en avait cure. Les soldats arrivés depuis peu ne comptaient pour rien dans le camp, jusqu’à ce que d’autres arrivent, et ainsi de suite.


Damas chercha quelques minutes ses deux « amis. » Les nouveaux se trouvaient assis par terre dans un coin au milieu d’autres légionnaires au crâne rasé. Leurs numéros tatoués en rouge vif sur le crâne leur donnaient l’air d’esclaves ; à vrai dire, Damas songea avec ironie que lui-même ne devait pas avoir meilleure allure. La mode dans les légions de Paradisia était à la coupe très courte, et bien dégagée ; cela n’était pas très original, mais au moins cette mode était suivie.


Eric Damas s’autorisa un sourire en apercevant les deux légionnaires qui lui devaient un tribut. Ceux-ci étaient bien moins heureux, mais hélas pour eux, Damas devait bien trouver de quoi dédommager ses associés…


<b>Chapitre 2 : Sang bleu et sang rouge.</b>


Les soleils jumeaux de Paradisia dardaient leurs rayons brûlants sur le camp de la légion pénale. Deux mille soldats, la totalité des effectifs de ce bon lieutenant Khalgar, étaient rassemblés dans un garde à vous impeccable. Même les abonnés à l’infirmerie avaient été tirés de leur lit à grands renforts d’encouragement et de motivation. Damas n’avaient jamais vu noms aussi adaptés pour des matraques.


Les légionnaires étaient vêtus de la tenue réglementaire de la légion. Un uniforme noir, rehaussé de touches discrètes de noir, avec de magnifiques dorures noires. Avec le crâne rasé et le tatouage réglementaire, nul doute qu’ils auraient fait fureur dans les défilés de mode de la noblesse de Nocturnus.


Le capitaine déchu réprima un sourire naissant. Wael le tenait à l’œil, comme un cactus tenait sa proie. Il devait vite tirer cette situation au clair ; le comportement du sergent l’intriguait au plus haut point. Ses hommes l’accablaient depuis plusieurs jours déjà, et pourtant, plus les jours passaient, plus Damas s’étaient rendu compte que le sergent aurait pu se montrer bien plus direct et expéditif, s’il lui en avait réellement voulu. Mais l’heure n’était pas aux questions.


Des étendards couleur ocre aux motifs représentant un squelette sous une épée de justice furent dressés. Le silence le plus total se fit, alors qu’apparaissaient le camarade commissaire Darden et le lieutenant Khalgar. D’autres gradés suivaient les deux tortionnaires du camp. Des commissaires, deux de plus, ainsi qu’une demi-douzaine d’emplumés, eux-mêmes accompagnés d’un serviteur. Cela ne présageait rien de bon.


Darden se plaça devant les légionnaires, sur une petite estrade aménagée sommairement pour l’occasion. Sa tenue de commissaire impérial répandait une aura de terreur et de respect. Cet homme impitoyable avait droit de vie et de mort sur chacun d’entre eux. Et par le passé, il n’avait pas hésité à user de ses prérogatives. Eric Damas n’avait jamais eu à faire réellement à un commissaire du temps de sa gloire dans la ruche de Nocturnus. Son statut social, sa loyauté indéfectible et ses états de service irréprochables l’avaient toujours maintenu à l’écart des tumultes des investigations des services impériaux. Les commissaires présents dans la ruche étaient de plus affectés aux régiments réguliers de la garde Impériale, pas à des unités appartenant au gouverneur planétaire. Du moins pas jusqu’à la fondation. Aujourd’hui, Damas regretta en partie la folie qui l’avait conduit à vouloir déserter. Il avait tout perdu à cause de cela… Il avait perdu son amour, Alicia. Mais Damas restait convaincu que son amante l’attendait sur Decra Prime, qu’elle l’attendait impatiemment. Le sang bleu se jura de revenir sur sa planète natale, d’une manière ou d’une autre.


Darden s’éclaircit la voix, avant de prendre la parole.


« Huitième camp de la Légion Pénale de Paradisia. »


Le silence était absolu. Les gardes disséminés dans les rangs y veillaient.


« Pour vos crimes contre l’Empereur Dieu tout puissant, vous avez été condamnés à mort en toute équité. Pourtant, dans sa grande mansuétude, Sa Divine Grâce l’Empereur a commué votre peine, vous offrant ainsi une chance de vous racheter auprès de Lui en Le servant de nouveau. »


« Huitième camp de la Légion Pénale de Paradisia. Aujourd’hui, par la volonté de notre Empereur Dieu, l’occasion de racheter votre âme vous sera donnée. »


Un vague murmure angoissé parcourut les rangs des légionnaires rassemblés. Ça et là, des coups volèrent pour ramener la discipline.


« Demain à l’aube, vous prendrez la direction du spatioport du premier camp de Paradisia, où vous embarquerez pour rejoindre Ses armées, pour la plus grande gloire de l’Imperium. »


Darden se tut quelques secondes, regardant les rangs assemblés des légionnaires. Des hommes condamnés à une mort différée, mais à une mort certaine tout de même.


« Huitième légion pénale de Paradisia. Vous partez au combat. »


Un silence glacé parcourut les rangs des hommes assemblés face à cet envoyé de la mort. Malgré la chaleur étouffante de cet enfer, un frisson glacé parcourut l’échine de Damas, ce même frisson qu’il ressentait à chaque fois que lui et ses hommes se lançaient dans les méandres de la ruche de Nocturnus, pour chasser rebelles et mutants. A cette différence près qu’aujourd’hui, il ne dirigeait pas un régiment de voltigeurs, mais faisait parti d’un corps sacrifiable. Pour la plus grande gloire de l’Empereur.


« … ferez désormais partie des troupes de la V° armée impériale, sous le commandement du Maître de guerre Joukoff. Montrez-vous digne de lui, et votre âme sera graciée à votre mort. »


Quelle joie songea Damas avec ironie. Il lui tardait d’être gracié…


« … Arbitrator Kalfon. Vous lui obéirez jusqu’à la mort. J’y veillerai. »


Le sang bleu laissa à elles-mêmes ses pensées ; il vit avec surprise celui qu’il prenait pour un serviteur s’avancer au devant de l’estrade. L’arbitrator Kalfon.


Le petit homme était vêtu d’un long manteau bleu ciel, couleur de la servitude sur Nocturnus. Son visage rondouillard et son sourire bienveillant contrastaient violemment avec ses prérogatives de juge, jury et bourreau. Ses mains jointes devant lui, sa tête légèrement penchée en avant… tout dans son apparence était étudié pour inspirer la confiance, ou du moins, atténuer la méfiance. Cet homme était dangereux songea Damas. Cet homme est très dangereux…


* * *


Un nouveau cahot secoua le camion, rongé par la rouille et le sable brûlant. Encore une heure ou deux songea Damas, avant qu’ils n’atteignent le premier camp de Paradisia, où les transports les emmèneraient sur les vaisseaux placés en orbite. Et de là… L’Empereur seul savait.


Entassés comme du bétail, les légionnaires tentaient désespérément d’avaler un peu d’air respirable. Mais la puanteur de leur corps et la chaleur infernale de la planète rendaient toute tentative en ce sens impossible. A peine si leur véhicule poussif leur procurait un léger courant d’air.


Et pourtant. Damas était heureux d’avaler les kilomètres dans ce tas de ferraille, et non de les parcourir à pied comme il s’y serait attendu en temps normal. Mais apparemment, on devait avoir besoin d’eux dans les meilleurs délais, pour hâter ainsi le déplacement des prisonniers du camp. Un camp vide maintenant, jusqu’à la prochaine fournée de condamnés. Damas s’octroya un sourire ironique, en souhaitant bonne chance aux poux, puces et autres scorpions : à eux revenaient pour le moment la garde du camp.


Un autre cahot. Encore. Eric Damas observa ses compagnons d’infortune. Les déchets de la garde impériale. Des hommes à peine dignes de servir l’Empereur. Voleurs, menteurs, déserteurs. Aucun d’eux ne méritait le pardon. Mais lui-même le méritait-il songea t’il ? N’avait-il pas lui aussi projeté sa désertion, l’abandon de son nom, de ses titres de son grade ? Certes, mais une différence subsistait : il n’avait pas déserté. Il n’en avait pas eu le temps.


Quoiqu’il en soit, rien à part sa haute naissance ne le distinguait de cette masse vivante qui servirait de nourriture à la machine de guerre impériale. Même condition, même destin, même espoir… Aucun. Si les balles de l’ennemie, la maladie ou les vendettas personnelles manquaient à leur devoir d’élimination, les colliers explosifs fraîchement placés autour de leur cou le matin même veilleraient à mettre un terme définitif à leur existence. La victoire ou la mort. Le cri de guerre de la légion de Paradisia prenait ici tout son sens. Impossible de reculer ou de désobéir. La sanction serait sinon immédiate.


Le maître de guerre Joukoff. Damas ne connaissait pas ce nom là. Où diable allaient-ils se battre ? Sur quel bout de terre stérile ? Depuis la veille, ces questions, tous les légionnaires avec un tant soit peu de cervelle se les posaient. Ils ne devaient pas être nombreux songea t’il avec amusement. Pour la plupart de ses compagnons, seule l’heure du repas suivant et de la prochaine ration d’eau importait. A vrai dire, Damas lui aussi attendait ce moment avec impatience. La poussière qui envahissait l’arrière du camion lui desséchait la gorge. A quoi diable servait ces bâches tendues au-dessus de leurs têtes ! Avec ou sans elles, les soleils jumeaux les brûlaient pareillement à cette heure de la journée ! Pire, ces bâches empêchaient les hommes de respirer à leur convenance.


Un autre cahot, plus important. Puis un coup de frein. Violent. Les hommes entassés les uns sur les autres s’écrasèrent un peu plus. Des jurons volèrent. Des coups aussi. Puis le moteur du véhicule archaïque s’éteignit enfin, laissant place à un autre brouhaha. Celui d’un camp en effervescence.


Une tête passa par la bâche arrière du camion. Son uniforme le désignait comme un garde, mais il ne faisait pas partie du huitième camp. Terminus songea Damas. Des ordres secs jaillirent, les hommes commencèrent à descendre du camion. Pas assez vite au goût du garde, et des coups de bâton de douleur volèrent. Sacré motivation pour descendre.


Les soleils jumeaux étaient au zénith ; la chaleur suffocante de l’air submergea Damas lorsqu’il posa enfin les pieds à terre. Et dire qu’il pensait que l’enfer se trouvait sous la bâche du camion !


Pas le temps de reprendre son souffle, ni de faire du tourisme. Les colonnes du régiment se formèrent sous les injonctions répétées des gardes. Un à un, chaque homme prit sa place dans les rangs serrés des légionnaires.


Damas put enfin observer un spectacle qui lui avait été refusé lors de son envoi sur Paradisia. Des dizaines et des dizaines de transports se posaient et décollaient sans cesse, tel un ballet d’insectes gigantesques. Un spectacle impressionnant songea le Nocturnien. Chaque vaisseau qui se posait abaissait des rampes d’embarquement à l’arrière, laissant des dizaines d’hommes monter dans chacun d’entre eux. Puis une fois la cargaison de chair humaine complète, les réacteurs du vaisseau se déchaînaient, déclenchant des maelströms de sable, qui aveuglaient les légionnaires. Des maelströms de sable rouge. Funeste présage.


L’arbitrator Kalfon supervisait les opérations, bien à l’écart de la tempête de sable. Un nombre conséquent de commissaires impériaux et de gardes entouraient ce représentant de la justice expéditive de l’impérium. Tous semblaient agités, nerveux. Ou tout simplement impatients de finir cette opération. Une fois le « bétail » des armées de l’empire embarqué, ils pourraient passer à la seconde phase du voyage. Un voyage spatial.


Damas n’avait effectué qu’un seul et unique voyage dans l’espace. Dans une cale, enchaîné à d’autres prisonniers ; pour son premier voyage, Damas aurait préféré une croisière de vacances, mais apparemment, les transports de prisonniers avaient une autre définition du voyage d’agrément. Avec ironie, il se demanda si pour ce voyage ci il aurait droit à une piscine ou une holotèque.


C’était leur tour. Un vaisseau de transport se posa à une centaine de mètres de leur colonne. A peine les rampes abaissées, les gardes de la légion firent avancer les hommes. Ils ne perdaient pas de temps. La masse de légionnaires commença à gravir la rampe d’accès, pour s’enfoncer dans les profondeurs du monstre de métal.


« Tu ne survivras pas au voyage, sang-bleu. »


Damas s’arrêta net, pétrifié. Le capitaine déchu se retourna pour tenter de voir qui avait prononcé ces paroles. Mais à peine avait-il tourné la tête qu’un bâton de douleur l’atteignit en pleine épaule. Le choc électrique le foudroya sur place, et ce fut en rampant qu’il réussit à gravir la rampe d’accès du vaisseau de transport, pour échapper aux punitions des gardiens.


Damas n’avait pas vu qui l’avait menacé, et il se demanda l’espace d’un instant si ses sens ne lui avaient pas joué un tour. Mais lorsque la rampe du vaisseau de transport se referma et que les ténèbres l’engloutirent, il sut au plus profond de lui-même qu’il n’avait pas rêvé. Le noble se mit à trembler.


* * *


Les tirs de lasers ricochèrent autour de lui. Damas se risqua à jeter un œil par-dessus l’épave de la chimère lui servant de refuge. Immédiatement, une nouvelle grêle de tirs se déclenchât, criblant la carcasse fumante d’impacts aussi fournis qu’inefficaces. Les rebelles étaient barricadés dans les usines du douzième niveau, où ils comptaient disparaître sans laisser de trace. C’était sans compter les ordres du gouverneur : pas de survivants.


La situation était claire. Enclenchant son commutateur personnel, Damas contacta toutes les sections de son régiment entourant la cible.


« Escouades Oméga, couvrez Delta et Epsilon. Escouade Phobos, vous ouvrez la danse, nous vous suivons. A toutes les escouades, nettoyez ce nid de vermine. Pour l’Empereur ! En avant ! »


Une tempête de lasers se déchaîna, criblant les positions de rebelles ; totalement surpris par l’ampleur de la riposte, la plupart des ouvriers qui avaient refusé de poursuivre le travail à l’annonce de la réduction des rations d’eau, paniquèrent et s’enfuirent dans les profondeurs de l’usine. Aucun n’était un vrai guerrier : tous cherchaient à préserver leur vie. Peine perdue pour eux, pas un ne survivrait.


L’escouade Phobos jaillit des hauteurs de l’usine, les packs dorsaux enclenchés pour ralentir leur chute. Le lieutenant Lore avait fait du bon boulot. Ses hommes semaient la panique dans les rangs adverses, atterrissant directement au cœur des défenses rebelles, et les massacraient sans hésitation. Damas donna l’ordre à sa propre escouade d’avancer. L’usine venait de tomber. Les autres troupes du gouverneur n’auraient plus qu’à nettoyer le secteur et à procéder aux exécutions réglementaires.


Le lieutenant Adam Lore nettoyait non loin les dernières poches de résistance. Damas se félicitait autant qu’il s’inquiétait de la présence de ce jeune noble ; aussi efficace qu’avide d’honneur et de gloire. Tôt ou tard, il monterait en grade. Tôt ou tard, certains compareraient leurs compétences respectives à la tête des… cris d’encouragements à l’un et l’autre des légionnaires.


Damas se réveilla en sursaut. Une bagarre. Une de plus. Sûrement pour une partie de dés qui avait encore mal tourné. Damas poussa un long soupir de lassitude. Trois jours enfermés dans ces quartiers insalubres. Cent gardes pour cinquante lits à peine. Même pas la place pour se défouler. Les hommes avaient les nerfs à vif, et les matons avaient les pires difficultés pour maintenir la discipline. Punitions et privations se succédaient dès lors à un rythme effarant. Mais bien sûr, seuls les derniers arrivés, les « bleus » en étaient les victimes. Du coup, ceux-ci cherchaient à se venger sur les anciens, qui faisaient corps. Diviser pour mieux régner. Les matons du régiment s’y connaissaient.


Eric Damas se frotta les yeux encore alourdis par la fatigue. Quel rêve étrange ! Le capitaine déchu avait rêvé d’une insurrection survenue des années auparavant. Depuis lors, bien des évènements s’étaient déroulés, Lore avait été promu à la tête d’une autre sous-compagnie, et les deux hommes ne s’étaient revus qu’à de rares occasions. Cela valait mieux d’ailleurs, car les deux guerriers de Nocturnus ne se portaient guère dans leur cœur. Et de toutes façons, de par sa position actuelle, Damas ne risquait guère de faire de l’ombre à cet autre fils de l’élite Nocturnienne.


Les cris d’encouragement redoublèrent. Un garde fut projeté avec violence contre la couchette de Damas, forçant ce dernier à s’écarter précipitamment, sous peine de devoir passer du statut de dormeur à celui d’acteur.


A ses côtés, « Bang-bang » poussa un grognement d’énervement. « Bang-bang », surnommé ainsi de part sa passion des explosions. Damas s’était associé avec lui pour avoir une couchette. Les places étaient rares et chères, et à moins de pouvoir y rester allongé en permanence ou de disposer d’une masse musculaire suffisante pour décourager toute pensée entreprenante, mieux valait passer un accord avec un autre et dormir par roulement. C’était le mieux à faire. A moins d’aimer le contact du sol pendant son sommeil.


Damas regarda avec mépris les deux protagonistes de la bagarre. Poubelle et un bleu. Depuis qu’il avait quitté Paradisia, l’état de santé de l’Omphalien s’était considérablement amélioré. En revanche, ses capacités olfactives semblaient être toujours égales à elle-mêmes. Dommage pour les autres.


Un magnifique coup de tête fit voler quelques dents en éclat. Le bleu avait définitivement le dessous, et l’Omphalien se régalait de la correction qu’il infligeait à sa victime. Damas devait reconnaître que Poubelle savait s’y prendre pour faire mal à l’autre. Coups de poings, de genoux, de pieds. L’autre souffrait énormément, mais pas assez pour perdre connaissance. Damas s’écarta définitivement lorsque le bleu s’effondra sur son lit. Poubelle se mit à califourchon sur l’homme avant de lui asséner une tempête de coups. La foule alentour exultait devant le spectacle, et les paris allaient bon train. Pas sur qui aurait la victoir,e mais sur combien de coups seraient nécessaire pour tuer le bleu. Damas aurait bien parié sa ration de bouffe, mais celle-ci bien qu’ingérée et recyclée une dizaine de fois au moins, restait la seule chose qu’il pouvait se mettre sous la dent. Autant la conserver dans ces conditions.


Lassé du spectacle, Damas fit signe à Bang-bang de prendre sa place. Une fois que le bleu aurait été jeté hors de la pièce, bien sûr. La coursive était là aussi emplie de bleus, de bleus qui n’avaient pas eu la chance ou la force de s’approprier une place où dormir. Tant pis pour eux.


Damas se dirigea vers les latrines. Il avait une formidable envie de pisser. Il passa devant d’autres quartiers, aussi surpeuplés que le sien. Combien d’hommes se trouvaient sur le navire, il n’en savait rien. Il ne se doutait même pas que Paradisia pouvait contenir une telle population. A moins que tous ne viennent pas de cette planète maudite, ce qui était envisageable. Mais peu important.


Ce qui l’était un peu plus, c’est ce qui s’était passé. L’avant veille, des prêtres étaient passés parmi la troupe, l’exhortant à prier et à chanter des cantiques pour la gloire de l’Empereur. Puis il y avait eu un changement. Les moteurs du navire avaient… Damas ne savait pas exactement. Depuis lors les sons ne lui semblaient pas pareils, les ombres semblaient différentes. Il avait eu la nausée pendant quelques temps. Comme le reste de la troupe d’ailleurs. Tous s’étaient sentis malade, mal à l’aise… Bien que tous semblaient avoir oublié cet événement, le malaise persistait et contribuait à la tension qui régnait.


Tout en arrivant aux latrines, Damas ne cessait de repenser à ce désagréable moment. Cela lui permettait d’un certain côté d’éviter de trop penser à l’odeur tout aussi désagréable d’excréments humains qui régnait en ces lieux. Il était bien loin de l’odeur fleurie des sanitaires du palais du gouverneur. Il y aurait dormi et mangé à vie avec plaisir, plutôt que de passer une seule seconde de plus dans les soutes de métal de leur vaisseau de transport.


Manger et dormir dans des sanitaires ? Damas ricana intérieurement. Lui qui avait rempli la couche de la fille du potentat du gouverneur, s’était vu l’espace d’un espace vivre comme un chien dans des toilettes. Quelles curieuses pensées !


Damas se refusa à penser à Alicia. Songer à son amante dans un lieu aussi sordide aurait été pire que la mort elle même ; cela aurait entaché irrémédiablement la blancheur et la pureté de celle qu’il aimait. Autant mourir plutôt que de commettre un tel crime.


Le Nocturnien finit son affaire, avant de reprendre la direction de ses quartiers. Mais quelque chose d’autre avait changé. La coursive était plus agitée que d’habitude. Damas dut se frayer un chemin à plusieurs reprises alors que des groupes d’hommes s’attroupaient de plus en plus. Jusque devant les quartiers qu’il occupait. Tous les gardes étaient debout… Et les matons étaient présents.


Un mauvais pressentiment. Damas joua des coudes pour entrer dans la pièce. Les visages étaient graves, fermés. Un frisson glacé. Par l’Empereur, que se passait-il ?


Le Nocturnien vit Poubelle qui se trouvait non loin. Ce dernier aperçut de même le capitaine déchu, et s’approcha de lui. D’un geste de la tête, Poubelle désigna les couchettes, où les matons s’agitaient frénétiquement.


« Bang-bang est mort. »


La peur submergea Eric Damas, capitaine déchu du XVI° Voltigeur.


* * *


« Un accident. Tu as eu beaucoup de chance. » Sac à gnôle termina de retirer ses gants. Mesure d’hygiène inefficace, ses gants ayant une propreté aussi douteuse que ses mains.


« A ce niveau là, ce n’est plus de la chance. » Damas regarda le corps à moitié brûlé de Bang-bang. Les nettoyeurs terminaient leur travail d’empaquetage. Le corps serait confié au vide de l’espace. Pour lui le voyage s’arrêtait là. S’il n’avait pas commis l’impair de s’amuser à faire exploser son surplus de dynamite, il serait encore en vie aujourd’hui. Rectification, s’il n’avait pas commis l’impair de faire sauter son surplus de dynamite et la voiture du colonel de son ancien régiment.


« Répète moi ce qui s’est passé. »


Sac à gnôle arrêta un instant de remballer ses affaires. Visiblement, l’attitude autoritaire de Damas l’énervait au plus haut point. Le sang-bleu ne s’était pas départi de son habitude de commander, malgré les « accidents » survenus lors de ses premiers jours passés dans le camp de Paradisia. Le médecin s’apprêta à sortir une répartie aussi assassine que possible, mais s’arrêta au dernier moment. L’attitude de Damas n’était pas du à son sang-bleu, mais à un trouble profond. Très profond. Et cela se lisait clairement sur son visage.


Sac à gnôle poussa un soupir de lassitude. Avant de reprendre son travail.


« Un couple de scorpion manéens a embarqué avec nous lorsque nous avons quitté le camp. Comme tu le sais, ces scorpions sont réputés inoffensifs en pleine chaleur, car ils restent assoupis les trois quarts du temps que dure leur vie. Pourtant, quand des crétins dans ton genre ne font pas attention où ils marchent ou quand la température baisse, ces bestioles piquent alors tout ce qui bouge et qui est suffisamment con pour rester à portée. Leur poison est une sorte de… de chose qui transforme instantanément une partie de ton sang en acide. Tu es piqué une fois, tu meurs en deux trois minutes. Deux fois, tu as trente secondes devant toi. Trois fois, tu n’auras même pas le temps de pisser une dernière fois. C’est ce qu’à découvert l’andouille qui a donné son nom à ces sales bestioles. »


Sac à gnôle s’arrêta un instant. Il regarda le lit que se partageaient Damas et Bang-bang.


« Ce couple s’est niché quelque part dans ton lit, sous les draps bien au chaud. La chaleur de vos corps à tous les deux les ont gardés assoupis jusque là. Puis pour une raison ou une autre ils se sont réveillés. Je pencherai pour la bagarre qui a eu lieu. Et bien sûr, ils étaient d’humeur assez peu agréable. Et se sont acharnés du coup sur le crétin qui dormait là à cet instant. Il y a eu vingt sept piqûres avant que Bang-bang ne soit tiré de son lit et les bestioles écrasées. Trop tard d’ailleurs, mais bon, mieux vaut lui que moi. »


« Arrête de me prendre pour un con. Jamais je n’aurais pu dormir autant de temps avec Bang bang sur un tel nid sans me faire crever bien avant. Et ne me fais pas croire non plus qu’ils sont venus comme par hasard dans ce lit alors que nous sommes je ne sais pas combien sur ce rafiot. »


« C’est ce qui s’est passé. »


Damas perdit patience. Le sang bleu attrapa le médecin par le col et le plaqua violemment contre une cloison. Peu importait à Damas qui pourrait témoigner de la scène. Colère et peur étaient désormais maîtresses de ses actes.


« Ecoute moi bien sale vermine. Je ne crois pas à tes foutues conneries. Tu vas me dire la vérité ! Ce n’est pas un accident ! »


« Ferme ta gueule sale bleu ! Si tu ne veux pas finir comme Bang bang, tu as plutôt intérêt à faire comme si c’était un accident. »


Le capitaine déchu relâcha le médecin. Autour de lui, les autres légionnaires faisaient semblant de vaquer à leurs occupations ; chacun s’occupait de ses affaires, mais Damas sentit tout de même la lourdeur de leur regard. Damas n’était pas dupe, il savait que le véritable destinataire des scorpions, c’était lui. Bang bang était réellement mort « accidentellement », vu qu’il n’était pas la véritable cible. Et dans la légion pénale, personne n’aimait qu’un camarade meure par accident.


« Tu ne survivras pas au voyage, sang-bleu. »


Ces mots revinrent à Dams, tel un funeste présage.


« Tu ne survivras pas au voyage, sang-bleu. »


Le Nocturnien sortit de la pièce en trombe, sous le regard accusateur de ses pairs… et peut-être ennemis.


Les oreilles de Damas se débouchèrent d’un seul coup. Les prêtres impériaux cessèrent leurs gesticulations et cantiques, laissant enfin les hommes souffler un peu. Cette sensation bizarre que le capitaine déchu ressentait depuis près de deux semaines cessa enfin, pour laisser place à une appréhension toute autre.


Les matons du régiment pénal s’activaient tel un essaim d’abeilles, organisant les hommes en unités de vingt personnes. L’activité fébrile dont ils faisaient preuve prouvait qu’il ne s’agissait pas d’un quelconque exercice. Damas se sentit soulagé d’un certain côté : l’inactivité forcée à laquelle il avait été soumis lui et ses compagnons d’infortune, allait enfin laisser place à un peu d’action. Ils en avaient tous besoin, lui le premier. La peur de la mort n’avait pas quitté le nocturnien depuis le décès de Bang-bang, mais il commençait à se demander s’il ne faisait pas preuve d’une paranoïa excessive.


Damas avait évité de dormir avec ses compagnons depuis « l’accident », pour éviter de devenir une cible facile dans son sommeil. Il s’était enfoncé dans les profondeurs de la soute, changeant de repaire nuit après nuit pour éviter les mauvaises rencontres. Il n’était pas le seul à hanter la cale du navire, d’autres légionnaires que lui ayant choisi de trouver refuge dans cet endroit mal famé et rongé par la rouille.


Tant qu’aucune émeute n’éclatait dans cet endroit, les commissaires n’intervenaient pas. Amener leur cargaison humaine à destination était la seule chose qui leur importait. Et le maintien de l’ordre et de la discipline. Du coup, Damas avait évité le contact humain aussi souvent que possible. Puis le temps passa, et rien ne survint. Le nocturnien se demanda souvent si les précautions qu’il prenait étaient justifiées, ou si les méandres de son esprit avaient créé cette menace fantôme qui pesait ainsi sur lui.


Après tout, la thèse de l’accident était possible. Peut-être était ce réellement un concours de circonstances qui avait mené ces deux scorpions dans son lit. Ou encore était-ce Bang bang qui était visé depuis le début. A part le nocturnien, peu de gens avaient le mort dans leur cœur.


Tant de possibilités, tant de peur lui rongeait le cœur. Damas ne savait plus de quoi il retournait. Le regain d’activité allait lui faire le plus grand bien.


Des ordres secs. On y était. Une a une, les sections formées par les matons s’avancèrent dans les coursives du navire, vers les vaisseaux de débarquement. Une multitude de petits vaisseaux, chacun juste assez grand pour contenir une section, attendaient patiemment leur cargaison.


Enfin. Damas se demanda qui ils allaient affronter. Et comment. Ils n’étaient même pas armés, et seul les colliers explosifs décoraient leurs uniformes sombres. Ses camarades semblaient partager la même inquiétude que lui, mais ils n’avaient pas le choix. Soit ils obéissaient, avançant vers une mort certaine, soit les gardes chiourmes leur administreraient la paix de l’Empereur. Belle alternative en vérité.


Damas suivit le mouvement, prenant à peine le temps d’observer les vaisseaux


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Questions Pour Un Démon


40k - Background    5 réponses

Le-Captain, 07-12-2005, 02:39


Je vous arrête de suite, j'ai compulsé le Taran, et non je n'ai pas trouvé les réponses aux questions que je n'ai pas encore posées.


Donc, voilà je lis Les Fantômes de Dan Abnett (2nd tome du cycle premier), bon bouquin au passage, et là bam, d'un coup d'un seul, une question me saute à la gueule, comme un coup de pied au cul:


L'Empereur, non content de squatter les gens par avatarisation (je sais c'est laid), au pif Sebastian Thor selon les Thoriens, a-t'il, dans sa grande sagesse, et vu qu'il a sa carte de Dieu, la possibilité d'avaoir des "démons"?


Explication: dans le bouquin, chapitre 5, il me semble, Larkin (un sniper à moitié dérangé) converse avec un ange (ben ouaip), et il se pase plusieurs trucs étranges explicables, sauf la dernière:


-Larkin parle de précédents ou des Anges seraient apparus en plein champ de bataille pour redonner courage aux Gardes => apparition de Space Marines via Drop Pod ou autres moyens chatoyants.


-L'Ange connaît le prénom de Larkin, que personne ne semble savoir => en même temps, s'il est dingue, il connait son nom, ce dernier étant utilisé par l'illusion créée par son inconscient


-Pour câler son fusil, Larkin a besoin d'un bout de tissu, et au moment où il s'apprête à déchirer sa cape, l'Ange lui tend un bout de sa toge. A près la bataille, on se rend compte que l'Ange n'était qu'une statue, et que le bout d'étoffe est encore là. Plus étrange, sur la statue il est écrit qu'elle est là pour commémorer une apparition aux colons de cette planète => la j'ai pas d'explication, sauf si:


*Ben l'Empereur se faisant chier, il fait la tournée des champ de bataille, et s'éclate avec un sniper à moitié barge.


*Un psyker s'est bien foutu de sa gueule, planqué derrière un rocher.


*Un Démon en freelance pour l'Empereur lui a donné un coup de pouce


*Ou encore, il avait un bout d'étoffe blanche sur lui depuis le début.


Sacré préambule pour la question: "l'Empereur a-t'il des Démons/entités à sa solde, sur le plan Warp?" Car IRL, il a la GI, le SM, l'inquisition....


Ensuite sont venues celles ci:


-Comment les Démons naissent? Papa Sanguinaire plante-t'il une graine dans le ventre de Maman Sanguinaire? Les Démontettes naissent elles dans les roses? Les Nurgling sont ils livrés par cygognes warpiennes?


-Un Démons acquérant de la puissance montent il en grade? Je m'explique: un portepeste restera-t'il toute sa "vie" un Portepeste?


Le-Captain, s'entraine avec un crucifix:


"The Power of Christ compels you" *3


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Les Fils De La Nuit:


Récits et Poésies    13 réponses

Rat, 06-12-2005, 22:41


Des méchants vicieux, un inquisiteurs, des officiers de la flotte pas toujours très correct et quelques pauvres gardes...


Merci pour ceux qui ont le courage et/ou la aptience de me lire, c'est ma première nouvelle (snif, que d'émotion!) alors soyez indulgents...


Voilà la chose:


Quelque part dans le Segmentum Pacificus, durant le 41°millénaire impérial, dans le secteur Maneb.


Hanut sentait la colère l’enivrer ; jamais les disciples du faux empereur n’avait pu lui tenir tête, depuis les millénaires au service de sa légion !


Et pourtant, la situation était différente, car privés d’approvisionnement ses hommes ne pouvaient prendre Mercilles Port. Ni matériel de siège, ni munitions !


Ce travail était bon pour des Iron Warriors, pas pour ses rapides Chevaucheurs de Ténèbres, pour qui une bonne guerre était une guerre rapide.


Mais pourtant, ils devaient prendre ce spatioport : il leur ouvrirait la voie vers le restant su système, qui lui-même leur donnerait la clé du Segmentum Pacificus, si mal nommé. Et peut-être de Terra…


Le géant en armure ouvragée se retourna vers son sorcier, Jaeger NightClaws, entouré d’un halo de sombre lumière. Le masque de son armure luisait d’un éclat verdâtre s’échappant de la mince fente, seul interstice non protégé de l’armure.


S’avançant vers son allié, il salua rapidement celui-ci avant de lui demander le rapport tant attendu.


-Seigneur, ces traîtres de loyalistes sont épaulés dans leur résistance inutile par des marines maudits, que je pense du chapitre des Imperial Fist et qui viennet d’être rejoint par un inquisiteur. Mes sermons sont inutiles contre de telles abominations! De plus, une compagnie de contre siège vient d’arriver pour tenir le spatioport. Nos mutants qui constituent le gros de nos troupes sont trop effrayés pour attaquer, et j’ai du en anéantir personnellement quelques uns pour les « motiver ».


La secte du Crâne Rouge a été anéanti, et les Frères Bénis ont subi de lourdes pertes.


-Qu importe la vie de mes serviteurs. Nous allons passer par l’allée Est et les prendre à revers.


Aspirant Vermard ! Préparez ma compagnie. Que les rapaces soient « couverts » par l’escouade Detergard, je n’est pas confiances en ces auxiliaires.


Une heure plus tard pour les impériaux.


Les escouades Night Lords s’étaient déployés autour de l’allée Est, où une mauvaise surprise les attendaient : l’Inquisiteur Barmez et une escouade d’Imperial Fists étaient postés, non loin d’une barricade tenue par des gardes. Barmez ! cet homme était l’ennemi personnel de Hanut. C’est lui qui devait savoir que les Night Lords étaient derrière ce soulèvement sur ce monde perdu de Maneb Prime, les Space Marines ne sont jamais envoyés pour mater une simple rébellion. Mais Barmen était un homme intelligent. Intelligent et influent.


Mais la mauvaise surprise était la paire de Leman Russ qui progressaient sur les bords de l’allée, escortés de gardes impériaux.


Ils n’allaient d’ailleurs pas tarder à les repérer, et si les hommes de Hanut étaient moins doués pour la dissimulation, nul doute qu’ils seraient déjà enseveli sous les tirs d’obusiers…


Les mutants retenaient les forces impériales de l’autre côté de la ville, et les rares chars Night Lords les soutenaient car ils étaient trop visible pour un contournement.


Le seigneur faisait face à un dilemme : ces laquais de l’empire voulaient visiblement les contourner. « Quelle ironie, deux ennemis et un seul plan. » songea Hanut.


Soudain, il de rappela que les rapaces avides de combats avaient pour champion Otto, un personnage prétentieux voulant renverser le maître Night Lord. Il l’avait toujours gardé près de lui pour l’avoir à l’œil, mais le moment était peut-être venu de s’en débarrasser.


Si Hanut n’avait pas eu de casque, on aurait qualifié son sourire de cruel…


-Envoyez les rapaces contre leurs chars ! Qu’ils causent le plus de dégâts possible et détruisent ces satanés machines ! ordonna Hanut à son capitaine. La joie malsaine de son maître se transmis à lui quand il compris le plan retord : détruire un ennemi et avoir le champs libre pour en affronter un autre… D’une pierre deux coups.


Flotte impérial stationnée près de Maneb, à bord de l’Imperator Gloria :


-Seigneur Amiral ! Un communiqué urgent en provenance de Maneb Prime !


La cité de Mercilles Port est tombée aux mains des rebelles et nous n’avons plus de nouvelles de l’inquisiteur Barmez ni du détachement Imperial Fists dépêché pour stopper l’invasion. Le capitaine Vaber de la 3°compagnie s’impatiente ; il vient d’envoyer un message astrophatique demandant un rapport des marines placés sous notre commandement.


Tous nos canaux de transmission depuis l’orbite basse vers la planète sont saturés de versets chaotiques et tout nous poussent à croire que les Night Lords de la bande nommée les Chevaucheurs de Ténèbres ont mis la main sur la flotte de commerce stationnée dans les docks bas. Leur flotte à repoussée nos vaisseaux et s’apprête à rejoindre les docks. Plusieurs escorteurs lourds sont détruits, et le croiseur Dark Blood avance actuellement vers la ceinture de Miderstein où nous sommes actuellement situés.


-Ne laissez pas s’approcher ces hérétiques ! Engagez une manœuvre de replit vers le système Antallès !


-Et l’inquisiteur Barmez, seigneur ?


-Si il n’est pas mort, cela ne va pas tarder.


Un officier arrive, affolé :


-Nos scanners signalent une autre flotte de renégats en approche de Maneb Primus…


Non loin de là, une navette légère sort de l’atmosphère de Maneb Prime. Personne ne l’a repéré car les scanners sont occupés à déterminer les cadrans de combats et à suivre les vaisseaux


A son bord, l’inquisiteur Barmez, dernier des défenseurs impérieux de Maneb, rumine sa vengeance :


Dans l’état major de la Flotte, des changement s’avéraient nécessaire…


Et Hanut paierait un jour pour ses crimes !


Le Rat, tous commentaires bienvenus.


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[section Warmachine/Hordes] Tags à Respecter


Warmachine/Hordes    Pas de réponse

Zoroastre, 06-12-2005, 21:03


Bonjour


Comme vous l'avez constaté, cette section a un peu rétréci ces derniers jours.


Je sais qu'on ne génère pas un traffic énaurrme, mais un peu d'ordre ne faisant jamais de mal, voici quelques petits tags (à mettre avant le titre du message) pour que les gens s'y retrouvent.


[règles]


[tournoi] ou [évènement]


Les achats et vente se faisant dans la section petites annonces du sous forum Autres Wargames


Bonne navigation !


Zoro


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