Merci beaucoup Dark-Pilgrims.
Voilà qui motive pour la seconde vague.
J’ai eu plusieurs fois des questions sur ma façon de peindre mes orks. Je tente donc de rassembler en un seul post les conseils que je peux donner sur la peinture à la lasure, en une sorte de pseudo tuto. Néanmoins, s’il reste des interrogations, je me ferai un plaisir d’y répondre, et mettrai ce post à jour (si j’y pense).
Pour rappel, le principe de la peinture à la lasure, c'est de faire une peinture 'basique' mais propre puis de tremper allègrement sa fig dans un pot de lasure, de la secouer et de la laisser sécher. La lasure crée l'effet patiné et les ombrages. Autre avantage : c'est plus costaud que du vernis. Plus de craintes de faire tomber ses figs.
Pour les étapes, je procède comme suit :
1 - <i>Sous couche noire</i>. Attention, la lasure assombrissant les figs, il faut utiliser des teintes assez claires ou moyennes, et éviter les teintes sombres (enfin, localement on peut, c'est pas un souci). Je recommande vivement les peintures foundations, ça évite les 7 couches nécessaires avec les peintures classiques. Sinon, sous couchez en blanc.
2 - <i>On pose ses couleurs de base</i>, là y a pas de secret : on évite de trop déborder pour ne pas revenir 5 fois en arrière, et on dilue bien pour avoir une couche fine et homogène. Le choix des teintes est primordial. Les couleurs qui marchent le mieux sont les couleurs chaudes telles que les rouges, bruns, jaunes. De la même façon, un blanc sale (bleached bones) passera mieux qu'un blanc pur (skull white). Les métaux passent bien aussi. Je conseille de faire quelques tests sur une fig, ou de demander à quelqu'un qui a lasuré pour avoir une idée du résultat.
Sur certaines zones, je pousse un peu plus que le simple aplat en faisant déjà un ou plusieurs éclaircissements.
Par contre, il ne faut pas faire une erreur : la lasure ne masque pas les défauts.
Donc je peins avec de la peinture diluée, pas de brossage, pas de peinture sortie du pot.
Pour le niveau de travail que j’effectue avant ploufage, pour donner des exemples :
- les cottes de maille, elles ne sont pas peintes en aplats, les creux sont laissés noirs
- les tronçonneuses sont peintes en 3 ou 4 couleurs (genre base marron, couche de scab red en laissant le marron dans les creux, puis blood red en réduisant la surface, puis les arrêtes en orange), la dilution suffisant à faire la jonction sans marques nettes, et la lasure vient lier tout ça.
- les cornes ont 3 couleurs (de la base à la pointe : marron, beige, blanc cassé)
3 - <i>On plonge sa fig entièrement dans le pot de lasure</i>. C'est l'étape qui fait peur. Ça ressort tout noir et visqueux. Pour information, la lasure que j’utilise est du « chêne rustique » de la marque Carrefour.
De ce que j'ai lu, il faut prendre la lasure plus basique possible, et éviter les options (anti moisi, anti uv, anti termites, anti extraterrestre...)
La terrifiante étape de la trempette !
4 - <i>Il faut faire partir l'excès de lasure</i>. Plusieurs solutions : on secoue comme une brute (dans un carton, pour ne pas en mettre partout), on attache la fig au bout d'une ficelle et on la fait tourner (à faire dehors)... J'ai pris l'option fainéant qui n'a pas de jardin : un objet de haute technologie, développé par la nasa... une essoreuse à salade ! Quelques tours, et zou.
Le type d’essoreuse importe peu. Si l’on a le choix entre à ficelle et à manivelle, prendre à manivelle. Celle à ficelle, ça donne des à-coups quand la ficelle se rembobine et arrive en fin de course. Donc risque de décollement. Mais bon, moi j'ai à ficelle, ça marche quand même hein !
Pour les figs, il suffit de les poser au fond. Près du bord, ça "atténue" leur projection, puisque avec la vitesse, les figs sont plaquées à la paroi. Nul besoin de les fixer donc.
Avant essorage :
En sortant de l’essoreuse, la figurine ressemble a ceci :
Pour les pièces non essorables (grosses pièces, ou pièces partiellement lasurées, comme les kopters, où le pilote est lasuré mais pas la machine), prendre 2 pinceaux. Un pour mettre la lasure. Et un propre, pour retirer l'excédent là où vous voulez.
5 - <i>Séchage </i>: On récupère les figurines (sans poser les doigts dessus, sinon bonjour les traces). S’il y des gros pâtés, je fais 'rouler' un coton tige, pour absorber sans laisser de traces.
Attention à ne pas utiliser un truc qui ne se tient pas pour absorber (genre, du coton), sinon effet velu garanti.
Ensuite, on met ses figurines à sécher sur un support non poreux (une feuille de papier alu pour moi).
6 - <i>Soclage </i>: pas besoin de détailler je pense.
7 - <i>Dernière étape : le vernis mat</i>. Ça supprime l'effet luisant de la lasure. Cette étape m'inquiétait (ça brille vraiment beaucoup), mais le vernis mat est très efficace.
Ne PAS utiliser le purity Seal de GW. Ils le vendent comme mat, mais il est satiné !
J’utilise du vernis mattlack mat, en bombe. C'est du vernis acrylique pour tableau. Et ça mattifie très bien.
<i><b>Conseils divers :</b></i>
- Sous coucher en blanc l’on veut un rendu un peu plus lumineux et/ou une peintre plus rapide. Si sous couche en noir (comme moi), prendre malgré tout des teintes assez claires, et de la peinture foundation, quitte à mettre une couche de foundation et repasser de la Citadel color si la couleur que vous voulez n'existe pas en foundation. Par exemple, mettre une couche de Tausept Ochre, ou de Iyanden Dark sun, avant de mettre du Bad Moonz yellow.
- Mettre des gants, ou si vous n'en avez pas, mettez ta main dans un sachet plastique. La lasure sur les mains, c'est une horreur.
- Après le plouf, poser les figs sur un support non poreux, genre du plastique, ou une feuille d'alu. Si vous les posez sur du papier (journal, au hasard), ça va coller aux socles.
- Vernir avec un vernis mat, une fois que c'est bien sec.
- Bien réfléchir aux teintes. Ne pas hésiter à sacrifier une figurine pour voir comment les couleurs réagissent, et/ou à demander à des gens qui ont déjà ploufé de la gurine.
- Je conseille de peindre tout ce que l’on peut AVANT le plouf. La peinture 'glisse' sur la lasure. M'en suis rendu compte en faisant les socles. Donc faire des retouches par la suite me semble être une prise de tête que l’on peut s’épargner.
Minus, ploufeur.