Feetgave Ou La Campagne Omphalienne

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Je me décide enfin à mettre en ligne l'intégrale de l'histoire de Feetgave qui se passe à cheval sur le Monde connu et dans la galaxie du 41e millénaire.


Elle sert d'introduction à la campagne omphalienne.




Citation :<b>Bref résumé des épisodes précédents :</b>
Peter Bücker -l'Elu- était un sorcier adorateur de Slaanesh avec une bande riche et nombreuse. Cette bande contenait notamment : un centaure nommé Rémi, un orque : Félicité, un guerrier du Chaos : Adolf, et surtout une sorcière humaine Ingrid.


Peter rencontra finalement son destin lors d'une bataille épique contre des adorateurs de Khorne : il devint un Prince-Démon baptisé Fol'iog'gdailrh. Si.


Ingrid, enceinte (d’on ne sait pas trop qui), prit ensuite à la tête de la bande. Sa première mission au nom de l'Elu était d'aller accoucher chez un nommé Heinrirch Stunk, médecin à Nuln, ancien ami de Peter Bücker. Ingrid enfanta une mutante puis fut séparée de sa fille avant de finir sur un bûcher.


Après quelques maraudes autour de Beeckerhoven et l'arrivée d'un nouveau personnage, Sergio, la bande de l'Elu, privé de chef véritable éclata.


L'enfant d'Ingrid fut recueilli par une bande d'homme-bêtes qui la baptisa Feetgave.


Nuln brûla au printemps 2499 suite à un incursion de skavens.


On peut télécharger cette histoire > LA <

<b>Prologue</b>


«Wurstheim·, Konistag 12 de Vorgeheim de l’an 2503, seconde année du règne de notre bien-aimé Empereur Karl Franz.


« Je trouve enfin les mots qu’il faut pour écrire mes mémoires. Ce signe ne trompe pas : mon temps s’achève. Je déposerai ce texte chez Maître Bestandig, notaire à Nuln, il me tiendra lieu de testament. Maître Bestandig, ce grand ami, prouvera, si nécessaire, que je suis en pleine possession de mes moyens intellectuels.


« Je suis Heinrich Stunk, né près de Guisoreux en Bretonnie pendant l’hiver de l’an 2444 d’un père et d’une mère adeptes de la Foi Antique.


« J’aime à imaginer que je vins au monde dans une grotte ou un gîte naturel et précaire de ce genre, un jour de grand orage ; cela pour contraster avec la vie bourgeoise que je mène aujourd’hui et exagérer ma réussite sociale.


« Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire subir la description détaillée de mes bientôt soixante années d’existence. Sachez seulement que je fus le troisième et dernier enfant de ma mère qui mourut de faiblesse peu après ma délivrance. De fait, j’ai commencé à travailler très tôt en exploitant les quelques connaissances d’herboriste que mon père, lui aussi trop tôt parti, m’avait légué. Je pris bientôt la route, à la recherche de nouveaux horizons et surtout d’une existence moins rude. Ainsi, je perdis rapidement le contact avec mes deux frères aînés qu’il ne me fut plus jamais donné de rencontrer – un peu de mon fait, il est vrai, leurs âmes me pardonnent, car je ne garde pas d’excellents souvenirs d’eux.


« Je rencontrais alors quelques compagnons de route et le monde étant tel qu’il est, nous fîmes fortune à la pointe de l’épée et pas toujours très honnêtement dans le sud de l’Empire. Enfin, à la pointe de l’épée, dis-je, ce serait mentir. Je n’ai jamais su me battre. Mon modeste talent soignait avec plus ou moins de succès, les plaies et les bosses qui ne manquèrent pas de causer les coups qui pleuvaient sur les compagnons et moi-même. Voyez donc comme l’habileté des autres fut à l’origine de ma fortune. J’y reviendrai plus loin, rendant à chacun le mérite qui lui revient.


« Curieusement, je fus le seul à qui cette fortune profita, grâce à une habitude de prudence peut-être, ou un petit talent pour la médecine. Mes compagnons se dispersèrent et tous connurent des fins tragiques rendant l’adage qui existe à peu près dans tous les dialectes « bien mal acquis ne profite jamais », plus vrai que jamais. Là aussi, je serais plus explicite plus loin. Enfin, ils restent vivants dans mon souvenir et intimement associés à ma jeunesse.


« Je dois à celle qui fut ma femme durant trente années tout le bonheur qui m’a été donné dans l’existence. Trente année. Cela peut paraître long. Pourtant, le bon temps est toujours trop court, il me semble que je ne l’ai connu qu’un mois, qu’une journée.


« O Elena, ma femme, que Morr abrège mon calvaire, qu’il me fasse te rejoindre. La vie loin de toi n’est qu’une longue agonie.


« Quelle mort affreuse tu as eu. Tu as péri dans le Grand Incendie comme le nomme cette Histoire dont nous ne sommes que spectateurs ou victimes... Nuln fut la proie des flammes. La horde des hommes-rats fut mise en déroute par des aventuriers intrépides sauvant notre jeune souveraine mais détruisant la moitié de la seconde capitale de l’Empire et volant la vie à d’innombrables habitants.


« Honneurs aux sauveurs de Nuln ! Gloire à vous, Grunisson et Jaeger (car j’ai fini par apprendre vos noms) ! Il est des victoires dont on se relève si affaibli que la mort aurait mieux valu. Entendez-vous, héros de l’Empire ? J’aurais préféré mourir ce jour où j’ai perdu mon âme…


« Vous pouvez penser, cher lecteur, que j’en fais trop. Hélas, si c’était vrai. Médisants et hypocrites, croyez-moi, chacune de mes pensées va vers ma défunte épouse, encore aujourd’hui.


« La raison m’aurait fui, elle aussi, si …


Heinrich Stunk releva la tête de son écritoire. Un bruit de pas familier approchait. S’il corrigeait sa vue avec des verres grossissants, son ouïe restait encore alerte. On toqua à la porte et une voix la traversa.


« Monsieur Heinrich ?


- Oui ? Qu’y a-t-il ?


C’était Frida Aufseher, la même Frida qu’il avait fait sauter sur ses genoux, trente années plus tôt. Elle approchait maintenant la quarantaine et le plus jeune de ses quatre enfants allait sur ses onze années. Elle était veuve et c’était celle qu’Heinrich s’apprêtait à la citer dans ses mémoires. Sans elle, sa raison aurait basculé.


Frida l’avait aidé pendant la douloureuse période que celui-ci avait traversé depuis la mort de sa femme. Sur ses conseils, il avait quitté Nuln ainsi que les ruines fumantes de sa maison et de son cabinet de médecin prospère pour s’installer à Wurstheim, petit village à une demi-journée de cheval plus au nord, où elle vivait avec sa famille. L’ancien médecin avait acheté, là, une petite maison près du centre du village dans le style typique du sud de l’Empire. Frida était venue tous les jours comme amie et domestique mais surtout comme la fille que les Stunk n’avaient jamais eu.


A Nuln, Heinrich avait été un père pour elle. Ils avaient vécu sous le même toit alors qu’Elena Stunk vivait encore durant dix ans. Il lui avait appris à lire. Il lui avait même offert une dot lorsqu’elle s’était mariée avec l’homme qu’elle avait choisi.


Heinrich était si bon, si simple, si intelligent et si riche… Le « bourgeois de Nuln » n’était pas bien vu ici. On n’aimait pas beaucoup les étrangers à Wurstheim…Le village jasait sur sa prétendue relation avec Frida. Cette dernière n’en avait que faire.


Frida poussa doucement la porte.


« Deux messieurs qui viennent de Nuln… Ils veulent vous voir.


- De Nuln ? A cette heure ?


Il faisait presque nuit. Heinrich était surpris : qui pouvait se souvenir de son existence là-bas ?


« Fais-les patienter un moment en bas, j’arrive. »


Il entendit encore le pas de Frida dans l’escalier.


Heinrich hésita un moment. Devait-il descendre en robe de chambre ? Après tout, pour lui qui n’attendait que le sommeil de Morr, cela ne serait pas si déplacé…

(Modification du message : 09-12-2005, 13:32 par Patatovitch.)

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Feetgave Ou La Campagne Omphalienne - par Patatovitch - 09-12-2005, 13:18
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