[Livres] Aujourd'hui, j'ai lu...

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Malazan c'est vraiment très particulier comme proposition. J'ai lu les dix volumes : si tu n'accroches pas à la fin du 3ème, ce n'est pas la peine de continuer. Il y a de bonnes chances pour que tu n'accrocheras pas aux suivants. Essaie éventuellement de pousser jusqu'à la fin du quatrième livre parce qu'il apporte la conclusion à un arc narratif important.

Citation :+ On sent que l'univers est très fouillé. Notez bien le verbe employé 'on sent'  Wink mais on n'en 'voit' malheureusement rien de très approfondi. Le récit effleure plein de lieux, fait souvent allusion à quantité d'événements historiques et de concepts mais ne creuse pas. J'aurais bien aimé qu'on me détaille, même par petites touches, les croyances et coutumes du Darujhistan.

Les deux auteurs ont écrit la totalité du monde (leur cadre de campagne de D&D) puis ont rédigé les romans. L'action se produit in media res. Je ne suis pas tout à fait d'accord quand tu dis que peu de choses sont données à voir : on nous présente plusieurs lieux, coutumes et peuples mais souvent de manière superficielle.
En fait, il aurait peut-être mieux fait de sortir un atlas ou un sourcebook expliquant l'univers, le récit aurait été plus appréciable. On pourrait dire que l'auteur est un bon bâtisseur de monde mais un écrivain passable, sans plus.

Sur la qualité du world building, c'est subjectif mais je trouve que certains autres univers de fiction sont mieux pensés (un exemple : Glorantha).

Citation :+ Ça se laisse lire sans trop de problème mais ce n'est pas le genre de livre à poser pour y revenir quelques jours et semaines plus tard. Le style n'est pas très travaillé et le tempo global est plutôt lent.

Je ne sais pas comment est la traduction française mais en anglais, il emploie une quantité de mots assez rares, en plus du vocabulaire couleur locale. Par moment, les livres sont assez pénibles à lire à cause de cette manie. L'ensemble fait ampoulé pour pas grand chose, Steven Erikson a un style un peu emphatique. Il aime bien citer Glen Cook en exemple (la compagnie noire) qui, lui, présente un style totalement opposé : des phrases courtes, simples et incisives avec des dialogues parfois mordants.

Citation :- C'est l'un des rares livres de mémoire récente que j'ai lu qui comporte à la fois de très nombreux personnages mais dont aucun n'est réellement marquant. Il y a un souci dans le ton employé. Je ne saurais pas trop comment l'expliquer mais il est rare qu'un personnage ait une voix ou un mode d'expression propre, la plupart des persos présents se déclinent en trois types : le cynique, le vieux soldat blasé et la créature/divinité/le mystique/on-ne-sait-pas-trop quoi qui sort des choses souvent cryptiques à brûle-pourpoint. Peut-être que ça prend sens plusieurs volumes après, ceci dit...

Même impression, même si au terme de la série, certains personnages sortent réellement du lot.

Citation :- Soit je ne perçois pas encore la meta intrigue qui lie les bouquins entre eux, soit il n'y en a pas encore mais c'est assez long à se mettre en place d'autant que le deuxième livre semble se passer à peu près en même temps que le troisième. Gros set up et quelques petit pay off pour l'instant.

Il y en a bien une avec d'importants retournements de situation mais elle n'est pas apparente d'emblée. Sans spoiler : une intrigue divine, une intrigue politique et des trajectoires personnelles.

Citation :- Je ne sais pas si cela vient de la traduction (je ne pense vraiment pas que ce soit le cas...) mais le premier tome présente un style et un tempo bien distinct du deuxième et troisième tome. Ce n'est pas très choquant mais ça reste suffisamment notable pour que le lecteur s'en rende compte.

Le premier livre a été écrit bien longtemps avant les autres, il est assez différent des suivants sur beaucoup de points. J'ai remarqué une motif : souvent les personnes aiment bien le premier livre puis ils se prennent un mur en commençant le deuxième.

Citation :- Il s'agit d'un récit choral. A l'instar de Game of Thrones, on suit donc différents personnages dans leurs propres péripéties. Sauf que parfois, au débotté, des nouveaux venus s'invitent dans le récit puis disparaissent (peut-être des personnes que le lecteur sera amené à recroiser plus tard ?).

Bonne intuition : ils reviendront au fil du récit mais très longtemps après, parfois plusieurs livres plus tard.

Citation :Une amie (qui est assez fan) me dit que tout prendra sens une fois que j'aurais lu les dix livres.

C'est vrai mais...seulement si tu as pris beaucoup de notes tout en étant très attentif aux détails, ce que peut de personnes feront en lisant un roman de fantasy Wink . A la première lecture, on passe à côté de plein d'éléments.

Citation :D'où ma question : le récit est si bien ficelé qu'on le dit ? Parce que quitte à s'enfiler 10 livres de 800 pages environ pour suivre une intrigue qui s'avérera peut-être bancale, je ne suis pas sûr que le jeu en vaille la chandelle.

Pour être honnête, la qualité de ficelage reste variable. Sur certains points, c'est assez subtil et vraiment bien pensé sans pour autant te retourner le cerveau avec des twists incroyables non plus. Par exemple, on comprend de manière implicite pourquoi un personnage a menti à un de ses confrères. Pour d'autres, ça reste tellement basé sur l'interprétation du lecteur que l'auteur peut à bon compte dire 'z'avez vu ? J'avais tout prévu ! Avouez que vous êtes impressionnés !' alors qu'en voit bien qu'il ne savait pas où il allait.

Citation :J'ai des échos divergents : soit les gens adorent, soit 'j'ai vraiment pas réussi à rentrer dedans même en me forçant.'

L'oeuvre reste clivante. Moi ce qui me poussait à avancer c'était l'envie d'en apprendre un peu plus sur le monde et ses mystères mais pas tellement le développement des protagonistes, en fait... Le parti pris est l'inverse de celui adopté par beaucoup de romans de fantasy, qui suivent le schéma de la quête du ou des héros.

Citation :Dune (Frank Herbert)  et Hyperion ou Ilium de Dan Simmons,

Les trois romans que tu cites sont très largement au-dessus de tout ce qu'a pu produire Eriksson et son pote pour le moment Smile .
(Modification du message : 15-03-2023, 18:01 par Ratus Norvegicus.)
Pas de romans pour moi en ce moment (j'ai un peu de mal à me remettre dans la lecture ces jours-ci), mais j'ai néanmoins attaqué un gros pavé : 

[Image: L-art-et-l-ame-de-Dune.jpg]

Pour l'instant (j'ai à peine entamé la lecture), je trouve que c'est un très bel objet, avec de belles photos qui dévoilent les coulisses du film : inspirations, décors, costumes, accessoires, dessins,...
Un vrai régal, préfacé par Brian Herbert.
En passant, quelques lectures d’été :

- la fille du train (Pawla Hawkins). A mes yeux, un bon polar. Le résumé ? Une femme prend le train tous les jours et imagine les histoires de vie des habitants de certaines résidences qui jouxtent la voie ferrée.
…Jusqu’au jour ou une de ces personnes est déclarée disparue.
C’est gnangan comme résume n’est ce pas? Qui a le temps de s’intéresser à des existences fantasmees? Comment pourrait elle apprendre la disparition d’une personne sans la connaître ?
…Le tout en étant alcoolique?

- en manga : Moriarty. Il y a eu énormément d’adaptations de Sherlock Holmes. Ce n’est habituellement pas ma tasse de thé : je trouve ça souvent très capillotracte. Ce manga revisite ces classiques par l’angle de Moriarty, génie du crime dont seul Sherlock perçoit l’ombre. Quels sont ses desseins ? Ses moyens ?
Dans cette adaptation, Moriarty projette la révolution, quelqu’en soit le moyen, et utilise Sherlock pour révéler ses agissements, ces révélations entrant dans le cadre de son plan.
[Image: moriarty-1-kana.jpg]
Ca a l air sympa ce moriarty ; c est un des seuls cas que je connais ou le point de vue est inverse.

Claque de cet ete, https://www.babelio.com/livres/Damasio-L...hors/46374
Tecte parfois lourd dans ses formulations, souvent liee a la densite des implixites associes.
Manifeste pour se bouger le cul, sortir du confort-misme.
[Image: CVT_La-Zone-du-Dehors_1083.jpg]
(Modification du message : 16-08-2023, 09:56 par n314.)
J'avais beaucoup aimé ce roman.
Par contre, clair que Damasio c'est pas forcément à porté de tous. Le mec se tamponne sec la tartine de savoir si tu vas réussir à suivre son récit.
Perso, j'aime bien, mais faut s'accrocher.
(16-08-2023, 09:54)n314 a écrit : Ca a l air sympa ce moriarty ; c est un des seuls cas que je connais ou le point de vue est inverse.

Claque de cet ete : /Damasio-La-zone-du-dehors
moi j’aime bien quand on a un point de vue. Dans la même idée (enfin un peu moins : il n’y a pas de jugement), il y a afrikakorps en Bd (même si le tome 3 est en deçà à mes yeux).

Damasio effectivement c’est clivant. Moi je n’ai plus l’énergie de le suivre. Mais c’est très riche !
Ca fait longtemps que je n'ai pas posté ici.
Ces derniers temps, j'ai lu :

La trilogie Blackwing de Ed MacDonald : excellent avec toutefois un bémol pour le dernier livre et notamment le dernier tiers qui se conclut un peu trop bien à mon goût, cela détonne avec l'ambiance générale de l'œuvre (d'autant que la toute fin est un peu mièvre à mon sens). Pas au point de gâcher l'ensemble car c'est vraiment très bien. Si vous aimez le grim dark, lisez-le (encore que, c'est pas SI grimdark que le bouquin qui suit).

The Maleficent Seven de Cameron Johnston : les sept mercenaires en version fantasy maléfique. Très bonne surprise. Le constat est simple : Black Herran, une démonologiste très puissante avait réussi à monter une alliance militaire avec sept autres individus tout aussi peu recommandables qu'elle. Seulement, à la veille de la victoire finale, elle a mystérieusement disparu. Bien entendu, méchants obligent, des conflits internes sont très vite apparus au sein de ses forces et ils ont finalement perdu la bataille.
Quarante ans plus tard, elle reprend contact avec un de ses capitaines...je n'en dirais pas plus ! Le bouquin est divisé en deux parties : le recrutement des sept capitaines puis la défense d'un certain village. C'est bien écrit, les personnages sont plutôt bien développés (le plus monstrueux est très loin d'être le moins honorable, l'un d'entre eux accède à une forme de rédemption inattendu. Certains sont réellement touchants. Et finalement, les véritables monstres sont peut-être davantage à chercher dans le camp d'en face). Par contre, allergie à la violence d'abstenir parce que la bataille finale n'épargne personne, pas même les enfants. Une traduction semble prévue.

The art of war, anthology for charity. Recueil de nouvelles de fantasy, ambiance très grimdark avec pas mal d'auteurs connus. Inégal dans l'ensemble.

Cure de Jean-Philippe Jaworski avec la relecture de Gagner la Guerre (toujours aussi bon), Janua Verra (recueil de nouvelles, plaisantes mais inégales), le Sentiment du Fer (recueil de nouvelles également...lesquelles sont parfois exceptionnellement cruelles dans leurs conclusions :O) avant d'enchaîner sur le Chevalier aux Epines. JPF est un auteur parfois dépeint comme difficilement accessible à cause de sa précision lexicale (caviar pour qui aime la langue) et de ses phrases à tiroir mais les gens d'ici devraient sans sortir sans souci. Il a le don (pas si commun) d'écrire des dialogues très vivants, à la Audiard (tout un échange entre un ménestrel elfe et des malandrins dans une nouvelle, c'est du caviar). Au cours du premier tome, il faut néanmoins s'accrocher car la lice qui se prépare est décrite avec force minuties, de même que les très nombreux participants et les intrigues de cours auxquelles ils prennent part. Par moment, je ne vous cache pas avoir eu l'impression que l'auteur était payé au feuillet car les descriptions atteignent parfois une longueur balzacienne. Le premier tome est en réalité un tome d'exposition, l'intrigue débutant sérieusement avec le deuxième, qui voit d'ailleurs se pointer la trogne d'un personnage récurrent chez cet auteur.

Chez Black Library :

Poursuite des Fantômes de Gaunt jusqu'à 'Le maître de guerre' (pénultième livre de la série). Ca se laisse lire. Dan Abnett déploie des efforts certains pour renouveler les bouquins puisqu'on ne suit pas toujours le personnage du colonel/commissaire et les situations varient assez, quitte à prendre une tournure déroutante (un des bouquins alterne le point de vue entre le camp impérial et une bande de cultiste du chaos chargé de traquer et tuer un transfuge). Il y a des ficelles grosses comme les avant-bras de mon collègue aide soignant ex-légionnaire, certaines pistes narratives ont l'air d'avoir été abandonnées en chemin mais dans l'ensemble, on reste dans le haut du panier de la Black Library. Abnett aborde ponctuellement les effets des horreurs de la guerre sur les gens (un personnage est un alcoolique, un autre souffre clairement de PTSD sans que ce soit dépeint de manière trop caricaturale, tous les commissaires du régiment sont bien différents dans leur manière de voir les choses, etc...).

Carcharodon : the Red Tithe et Carcharodon : the Outer Dark. Le deuxième m'a semblé supérieur au premier : plus d'échanges entre les Carcharodons et des humains normaux avec les tensions et les questionnements qui vont avec. J'ai failli stopper le premier tome à la moitié pour cause d'excès de bolter p0rn et aussi du fait du caractère très...caricatural des Night Lords (on torture et on tue pour l'amour du Lol).

Castle of Blood : sur le papier, il s'agit d'une ré-interprétation des Dix Petits Nègres d'Agatha Christie à la sauce Age of Sigmar. Pourquoi pas ? Plusieurs personnes d'extraction très différentes sont inventés par le riche noble local dans son manoir. Les choses vont prendre une tournure inattendue. Ca fait trois fois que j'essaie de le lire et qu'il me tombe des mains, à peu près à la moitié mais je ne saurais pas vraiment dire pourquoi... sans doute la faute à un suspens trèsmal géré (plutôt aux abonnés absents en fait), pas mal de personnages ne sont pas développés du tout (ils ont tout juste droit à une présentation sommaire) du coup on n'a pas le temps de s'attacher à eux et les meurtres sont téléphonés au possible puisqu'on sait qui va commettre le meurtre ensuite (et que l'identité de la prochaine victime est assez transparente). Je vais me forcer à le finir en lecture cursive.

Brutal Kunnin de Mike Brooks. Des orks envahissent un Monde Forge de l'Adeptus Mechanicus et l'un suit l'un d'entre eux un chapitre sur deux, les autres adoptant le point de vue de membres du Mechanicus local. Plutôt amusant quand il s'agit des orks, qui, en bon peau verte, se livrent à des exploits assez improbables dans un joyeux bordel tout en se questionnant (jamais bien longtemps) sur le comportement incompréhensible des humains. Le récit rend assez bien le contraste entre la violence décomplexée, voire guillerette des orks et l'horreur éprouvée par les humains. Malheureusement, à la longue et cela même si le livre n'est pas très long, le fait que tous les humains augmentés ont une personnalité assez pauvre finit par rendre leurs chapitres un peu laborieux.

Le Jour de l'Ascension de Adrian Tchaikovski. Gammat Triskellian, un Genetor de l'Adeptus Mechanicus, est excédé par les brimades de son supérieur direct et par le fait qu'il le bride sans cesse dans ses innovations. Suite à une tentative d'assassinat raté du Fabricator General local, Gammat découvre l'existence d'un culte genestealer sur la planète. En voilà une belle opportunité pour prendre le pouvoir ou, à défaut, améliorer la prochaine fournée de Skitarii. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer ? Plutôt correct mais on note quelques libertés prises avec le lore un peu étranges/dommageables. Le bouquin donne un aperçu assez drôle de la manière dont les Prêtres de Mars envisage la recherche scientifique (à base de rétro-ingénierie et quand vous faites une réelle découverte, veillez à bien maquiller la chose en racontant une histoire invraisemblable à base de sérendipité ou d'exhumation fortuite d'un très ancien protocole). La personnalité de petit employé de bureau mesquin et vindicatif du 'héros' est un peu étrange mais pas dénué d'une touche de comique.

Age of Sigmar :

Soulslayer : Gotrek chez les Fyreslayers combat les Idoneth Deepkins (qui sont en fait pas si méchants que ça, c'est juste que certains d'entre eux sont plus extrémistes que d'autres). Pas une grande réussite, de plus la manière dont sont dépeints les Fyreslayers n'a pas grand sens par rapport à ce qu'on en connaît par d'autres sources. Ici, c'est une bande d'ivrognes, goinfres, stupides et superstitieux. Ça s'arrange passé un stade (
Révéler
mais la mort brutale d'un personnage important et la perte d'un artifice narratif (désolé, je ne peux pas développer sans spoiler) avant que la relation ait le temps de mûrir est plutôt décevante. Le bouquin comporte beaucoup de longueurs inutiles.
Pas fameux. Surtout que Gotrek perd en quelque sorte des éléments importants de son évolution narrative depuis son arrivée dans Age of Sigmar.

Blightslayer : Gotrek baguenaude en Ghyran où il rencontre une prêtre-guerrière de Sigmar qui 1) jure comme un charretier et 2) en veut terriblement à Sigmar pour la mort de son gamin (alors que le divin barbu n'est peut-être pas réellement responsable...). Un personnage potentiellement intéressant donc... Pas de chance pour Amara, Gotrek lui sauve la vie et ayant contracté une dette de sang, elle doit désormais l'accompagner partout ailleurs. Même si la dynamique entre les personnages est assez sommaire (le trio Gotrek, Amara et Trachos, un stormcast qu'il avait déjà croisé auparavant), l'histoire en elle-même est plutôt bien rythmée et assez plaisante à suivre.
(Modification du message : 06-09-2023, 20:44 par Jalikoud.)
Pour Jaworski, autant j’ai adoré les nouvelles, autant les livres me fatiguent. Je ne sais pas comment expliquer…probablement mon attention qui décline.
Disons qu'il s'égare par moment dans son amour de la langue et qu'il donne parfois l'impression de se regarder écrire (je ne sais pas si l'image est très parlante).

Il admet lui-même qu'il est parfois fâché avec la concision.
(06-09-2023, 20:40)Jalikoud a écrit : La trilogie Blackwing de Ed MacDonald

Très bonne série, je suis d'accord.
D'ailleurs...
(15-04-2019, 14:28)Cyrus33 a écrit : - Blackwing, tome 1 : la marque du Corbeau (Ed Mc Donald) : E-NOR-ME. J'ai adoré. Un monde med-fan très original où la décadence, la corruption et la violence suintent à chaque page. Et une histoire ultra bien ficelée.