Samedi dernier nous avons ENFIN pu concrétiser le projet de Grand Format Black Powder sur la bataille de Rossbach que nous avions dû annuler deux fois auparavant en raison des confinements.
Contexte (by wikipedia) :
La bataille de Rossbach, pendant la guerre de Sept Ans, a lieu près du village de Rossbach dans la commune saxonne de Braunsbedra (actuellement dans le Land de Saxe-Anhalt, en Allemagne), le 5 novembre 1757. Elle oppose l'armée prussienne du roi Frédéric II aux troupes franco-impériales du roi Louis XV de France et de la reine de Bohême et de Hongrie Marie-Thérèse d'Autriche.
Malgré un avantage numérique important (54 000 contre 22 000 hommes), l'armée franco-impériale commandée par le prince de Soubise, Charles de Rohan, est défaite, notamment en raison de la charge de la cavalerie prussienne dirigée par le général von Seydlitz.
C'est donc parti pour un affrontement TRES déséquibilibré entre prussiens et franco-autrichiens.Afin de compenser au maximum j'ai bourré les prussiens d'autant de règles spéciales que possible. De plus de nombreux régiments de la reichsarmee sous contrôle autrichien sont notés comme milices peu motivée.
Pour ceux que ça intéresse, les ordres de bataille sont disponibles ICI sur mon blog
Pour rendre le déploiement plus immersif, chaque équipe s’isole dans une salle séparée et discute de son plan de bataille à l’aide d’une mini carte. Elle note l’emplacement de chaque division sur la carte. C’est donc une sorte de déploiement caché. Ensuite les deux équipes se retrouvent dans le salon pour mettre en place les unités conformément à la carte.
Niveau Plan de bataille, nous pensions que la cavalerie ennemie serait sur notre droite et nous y avons placé nos meilleures troupes (les divisions Brunswick et Prince Henri que je commandais). En fait ce fut tout l’inverse : la cavalerie ennemie était sur notre gauche, empêchant de fait la charge de cavalerie que nous avions prévu à cet endroit ! La Droite n'était occupé que par quelques tirailleurs autrichiens chargés à n'en pas douter de faire diversion. L'infanterie française au complet était massée dans le coin nord-est de notre position, de façon à arrivé en biai, un bon fer de lance !
Bref, nous devions revoir notre plan car nous fûmes surpris.
Le rapport complet en vidéo est sur ma chaine Youtube ICI, sinon pour ceux qui préfèrent le textuel un petit résumé en images ci-dessous :
Les divisions du Prince Henri et de Brunswick protègent le flanc droit
Les Suisses et le régiment Saint Chamond qui investissent Rossbach sont accueillis par un feu nourri de l’infanterie et de l’artillerie pussienne, les suisses se replient après l’effondrement de leur bâtiment tandis que le régiment Saint Chamond est annihilé.
Les dragons de Meinicke sont surpris par une charge des cuirassiers autrichiens menés par Hohenzollern lui-même. Après une mêlée sanglante, les autrichiens sont vaincus et Hohenzollern capturé.
Les charges successives des régiments de cavalerie française Grammont Bourbon Busset échouent également lamentablement contre les prussiens de Retzow, la cavalerie française de Mailly est déroutée.
La ligne français se forme sur la droite prussienne.
La Chetardie échoue à faire charger ses escadrons mais il survit miraculeusement au déluge de tirs.
La division Mailly est déroutée, la situation se présente bien pour les prussiens. Mais la charge des bosniaques contre les fantassins autrichien en approche échoue. Les bosniaques sont massacrés et la panique fait dérouter le régiment Alt Braunschweig. L’infanterie autrichienne sous le commandement de Hessen Darmstadt (Jean Charles) s’engouffre dans la brèche et plante un coin dans notre centre.
Les hussards hongrois massacrent le régiment Retzow dans Lundsted, déroutant la division Anhalt.
Frédéric II arrive pour soutenir le flanc droit sous pression mais manque son ordre de ralliement et fait un fiasco. Ses grenadiers gardes l’entraînent dans une charge à la baïonnette en plein milieu de la ligne française contre les suisses de Planta !
Le régiment Kleist succombe sous les tirs. de même qu'Itzenpiltz. Le saillant est sous un feu nourri et la division du Prince Henri déroute. Jérémie fait glisser une partie de la Division Forcade qui vient d'en finir avec la cavalerie de La Chetardie pour combler la brèche.
Les Cuirassiers autrichiens de Brettlach, menés par leur général en personne font une percée au centre et déroute la cavalerie de Von Seydlitz !
L'ultime contre attaque de la cavalerie de Schoniach à gauche est enrayée par les tirs des dragons autrichiens embusqués dans le village de Lundstet
Le Duc de Brunswick lance une ultime contre attaque avec l'appui de l'artillerie prussienne qui déroute les divisions Nicolai et De Broglie, mais c'est insuffisant, les français sont trop nombreux.
La cavalerie et l'infanterie autrichienne déroutent les dernières unités de la cavalerie prussienne.
La progression autrichienne oblige les prussiens à battre en retraite, c'est une victoire totale des alliés !
C’est une victoire totale pour l’alliance franco-autrichienne. Pour mémoire, les points de victoire ont tout de même été comptés :
· Pour les Autrichiens : 4 divisions prussiennes détruites (Anhalt Dessau, Seydlitz, Shoniach et Prince Henri), 2 étendards capturés, 1 général capturé (Anhalt Dessau), Général en chef tué (Frédéric II) 13 pts
· Pour les prussiens : 4 divisions françaises détruites (Mailly, La Chetardie, Broglie et Nicolai), 1 général tué (La Chetardie), 1 général capturé (Hohenzollern) : 10 pts
Un grand merci aux participants pour cette excellente partie ! Ce fut très intéressant, serré et avec des rebondissements.
Pour ma part, je pense que nous n'avons ni manqué de chance ni de ressources. On a sans doute, impressionnés par le nombre adverse, par l'échec de notre plan initial et par notre propre puissance de feu, joué trop défensif. Nous les avons laissé dicter les événements et cela nous a perdu. Nous aurions donc dû appliquer la maxime de Frédéric II "L'armée prussienne toujours attaque"
Les alliés ont mal démarré à cause de notre puissance de feu supérieure mais ils ont bien redressé la barre. Benoit a intelligemment économisé ses forces, Sylvain a tenu bon et nous a grignoté sur la droite quant à Jean Charles après plusieurs tours à vide et quelques désastres, ses autrichiens ont réalisé la percée et nous ont renversé.
Félicitations à eux !
(Modification du message : 01-11-2021, 13:17 par Thalantir.)
Contexte (by wikipedia) :
La bataille de Rossbach, pendant la guerre de Sept Ans, a lieu près du village de Rossbach dans la commune saxonne de Braunsbedra (actuellement dans le Land de Saxe-Anhalt, en Allemagne), le 5 novembre 1757. Elle oppose l'armée prussienne du roi Frédéric II aux troupes franco-impériales du roi Louis XV de France et de la reine de Bohême et de Hongrie Marie-Thérèse d'Autriche.
Malgré un avantage numérique important (54 000 contre 22 000 hommes), l'armée franco-impériale commandée par le prince de Soubise, Charles de Rohan, est défaite, notamment en raison de la charge de la cavalerie prussienne dirigée par le général von Seydlitz.
C'est donc parti pour un affrontement TRES déséquibilibré entre prussiens et franco-autrichiens.Afin de compenser au maximum j'ai bourré les prussiens d'autant de règles spéciales que possible. De plus de nombreux régiments de la reichsarmee sous contrôle autrichien sont notés comme milices peu motivée.
Pour ceux que ça intéresse, les ordres de bataille sont disponibles ICI sur mon blog
Pour rendre le déploiement plus immersif, chaque équipe s’isole dans une salle séparée et discute de son plan de bataille à l’aide d’une mini carte. Elle note l’emplacement de chaque division sur la carte. C’est donc une sorte de déploiement caché. Ensuite les deux équipes se retrouvent dans le salon pour mettre en place les unités conformément à la carte.
Niveau Plan de bataille, nous pensions que la cavalerie ennemie serait sur notre droite et nous y avons placé nos meilleures troupes (les divisions Brunswick et Prince Henri que je commandais). En fait ce fut tout l’inverse : la cavalerie ennemie était sur notre gauche, empêchant de fait la charge de cavalerie que nous avions prévu à cet endroit ! La Droite n'était occupé que par quelques tirailleurs autrichiens chargés à n'en pas douter de faire diversion. L'infanterie française au complet était massée dans le coin nord-est de notre position, de façon à arrivé en biai, un bon fer de lance !
Bref, nous devions revoir notre plan car nous fûmes surpris.
Le rapport complet en vidéo est sur ma chaine Youtube ICI, sinon pour ceux qui préfèrent le textuel un petit résumé en images ci-dessous :
Les divisions du Prince Henri et de Brunswick protègent le flanc droit
Les Suisses et le régiment Saint Chamond qui investissent Rossbach sont accueillis par un feu nourri de l’infanterie et de l’artillerie pussienne, les suisses se replient après l’effondrement de leur bâtiment tandis que le régiment Saint Chamond est annihilé.
Les dragons de Meinicke sont surpris par une charge des cuirassiers autrichiens menés par Hohenzollern lui-même. Après une mêlée sanglante, les autrichiens sont vaincus et Hohenzollern capturé.
Les charges successives des régiments de cavalerie française Grammont Bourbon Busset échouent également lamentablement contre les prussiens de Retzow, la cavalerie française de Mailly est déroutée.
La ligne français se forme sur la droite prussienne.
La Chetardie échoue à faire charger ses escadrons mais il survit miraculeusement au déluge de tirs.
La division Mailly est déroutée, la situation se présente bien pour les prussiens. Mais la charge des bosniaques contre les fantassins autrichien en approche échoue. Les bosniaques sont massacrés et la panique fait dérouter le régiment Alt Braunschweig. L’infanterie autrichienne sous le commandement de Hessen Darmstadt (Jean Charles) s’engouffre dans la brèche et plante un coin dans notre centre.
Les hussards hongrois massacrent le régiment Retzow dans Lundsted, déroutant la division Anhalt.
Frédéric II arrive pour soutenir le flanc droit sous pression mais manque son ordre de ralliement et fait un fiasco. Ses grenadiers gardes l’entraînent dans une charge à la baïonnette en plein milieu de la ligne française contre les suisses de Planta !
Le régiment Kleist succombe sous les tirs. de même qu'Itzenpiltz. Le saillant est sous un feu nourri et la division du Prince Henri déroute. Jérémie fait glisser une partie de la Division Forcade qui vient d'en finir avec la cavalerie de La Chetardie pour combler la brèche.
Les Cuirassiers autrichiens de Brettlach, menés par leur général en personne font une percée au centre et déroute la cavalerie de Von Seydlitz !
L'ultime contre attaque de la cavalerie de Schoniach à gauche est enrayée par les tirs des dragons autrichiens embusqués dans le village de Lundstet
Le Duc de Brunswick lance une ultime contre attaque avec l'appui de l'artillerie prussienne qui déroute les divisions Nicolai et De Broglie, mais c'est insuffisant, les français sont trop nombreux.
La cavalerie et l'infanterie autrichienne déroutent les dernières unités de la cavalerie prussienne.
La progression autrichienne oblige les prussiens à battre en retraite, c'est une victoire totale des alliés !
C’est une victoire totale pour l’alliance franco-autrichienne. Pour mémoire, les points de victoire ont tout de même été comptés :
· Pour les Autrichiens : 4 divisions prussiennes détruites (Anhalt Dessau, Seydlitz, Shoniach et Prince Henri), 2 étendards capturés, 1 général capturé (Anhalt Dessau), Général en chef tué (Frédéric II) 13 pts
· Pour les prussiens : 4 divisions françaises détruites (Mailly, La Chetardie, Broglie et Nicolai), 1 général tué (La Chetardie), 1 général capturé (Hohenzollern) : 10 pts
Un grand merci aux participants pour cette excellente partie ! Ce fut très intéressant, serré et avec des rebondissements.
Pour ma part, je pense que nous n'avons ni manqué de chance ni de ressources. On a sans doute, impressionnés par le nombre adverse, par l'échec de notre plan initial et par notre propre puissance de feu, joué trop défensif. Nous les avons laissé dicter les événements et cela nous a perdu. Nous aurions donc dû appliquer la maxime de Frédéric II "L'armée prussienne toujours attaque"
Les alliés ont mal démarré à cause de notre puissance de feu supérieure mais ils ont bien redressé la barre. Benoit a intelligemment économisé ses forces, Sylvain a tenu bon et nous a grignoté sur la droite quant à Jean Charles après plusieurs tours à vide et quelques désastres, ses autrichiens ont réalisé la percée et nous ont renversé.
Félicitations à eux !